Isabelle Thelen

Dans mon processus de travail, je recherche toutes sortes de traces à mettre au profit de ma narration. Je collecte et j’explore les détails faisant écho aux notions de mémoire, de trace, de place du vivant. En mêlant la texture des draps à la poésie des mots et des objets, je cherche à provoquer des petites étincelles d’imaginaire pour permettre à chacun de se raconter des histoires et de questionner notre vision des choses. En passant à la loupe ces petits riens, j’invite à prendre le temps de regarder, de voir.

Étienne Champion

Je suis sculpteur et je travaille d’abord le fusain puis la glaise. Puis, à partir des maquettes obtenues en glaise, et cuites, je décide du matériau (pierre, métal ou bois) et de l’échelle pour réaliser une sculpture définitive.Mon travail part d’une recherche sur ce que la lumière nous donne à voir des corps et des visages humains.Depuis 2016 j’ai participé à trois expositions collectives (Grand Palais à Paris, galerie Art Courses par 2 fois) et une exposition personnelle au Point d’eau à Ostwald.La galerie Jean-Pierre Ritsch-Fisch a exposé mon travail par trois fois depuis 2019 dont une exposition personnelle en 2021 et une sculpture exposée à Art Paris 2021.

Vinca Schiffmann

Vinca Schiffmann est à la fois plasticienne et styliste.
Sa démarche s’appuie sur l’expérimentation et l’appropriation de toutes formes de matériaux souples : les tissus, le latex, les cordes, les fils, les films plastiques… Elle y trouve les possibilités d’une expression en lien avec le corps, ses aspects organiques et viscéraux.
Dans ses installations en extérieur, au sein de friches industrielles ou sur des sites patrimoniaux, elle érige des formes sculpturales, élaborées à partir d’enveloppes souples, qui se confrontent de manière inattendue leur environnement.
Elle a par ailleurs développé une technique d’écriture au latex. Des textes réalisés par ce biais, une fois démoulés, deviennent illisibles. Ils sont agencés dans l’espace ou dans le cadre de sculptures comme une banale matière première sans lien avec leur contenu.

Depuis 2014, elle crée également des séries intemporelles, des vêtements aux lignes graphiques ou picturales, qui étonnent par l’appropriation originale qui est là encore faite du latex.
Jouant avec l’idée d’un vêtement « seconde peau », frontière entre l’intime et le monde extérieur, la matière alterne entre opacité et transparence allant jusqu’à faire référence, par le dessin ou des découpes, à l’anatomie. 
Sa gamme de vêtements se décline hors du calendrier de la mode.
Les collections s’enchaînent au gré de son rythme de création.

Terrains Vagues

Terrains Vagues est un collectif de graphistes fondé en 2014 par Maria-del-sol Godard, Ambre Langlois et Elsa Varin, toutes trois diplômées de la Haute école des Arts du Rhin. Elles réalisent ensemble des identités visuelles, des logotypes, des affiches, des livres, des signalétiques d’expositions, des outils de médiation et des ateliers participatifs. Elles travaillent principalement dans le domaine culturel et leur but est de concevoir un graphisme clair et accessible, afin de toucher le public, quel qu’il soit. À travers leurs images, elles tentent d’aller à l’encontre d’une idée d’élite et d’au contraire diffuser largement une idée, une information, un message.

Lisa Pélisson

Lisa Pélisson développe un travail de sculpture, d’installations, d’interactions avec la céramique comme médium premier. Elle s’intéresse à des sujets ou paysages issus du quotidien, en les déformant ou exagérant leurs lignes, elle se les approprie avec autant d’affect que d’humour grinçant. Ses céramiques viennent troubler les frontières du réel, et parodier des matériaux, issus bien souvent du pétrole… Ceci témoigne de sa nécessité incessante de remuer les codes établis pour mieux regarder l’empreinte matérielle et émotionnelle de l’humain sur notre monde. Elle y affirme sa fascination mêlée d’aversion pour des phénomènes de pop culture, des modes d’uniformisation. Les gestes de Lisa
Pélisson viennent creuser des épaisseurs épidermiques, questionnant avec magie nos parures comme nos identités communes et intimes à la fois.

Jean-Luc Schické

La boussole de la condition humaine ne connait aucun repère. Sa rose des vents désigne les étranges cardinaux que sont la peine, la joie, le désarroi et l’espoir. Elle fait de mes inspirations sa girouette. Chaque nouveau jour façonne un grain d’émeri, dont les années tissent la toile de fond. Les passages répétés de cet abrasif râpent douloureusement mon insouciance et avivent ma sensibilité aux injustices, à la barbarie et aux pensées bouchées à…l’émeri. Mes sculptures naissent de l’argile, avant de prendre corps (moulage oblige) dans une matière aussi noire que l’humour. Un jeu de clair-obscur les affranchissent de l’ombre, à la faveur d’un voile de couleur qu’elles portent à fleur de peau.

Cosima Tribukeit

Je mène une pratique pluridisciplinaire, récemment tournée vers la photographie et des procédés d’impression spécifique comme le cyanotype de même que le dessin, le livre d’artiste et la gravure. Ces différents médiums sont employés de manière adéquate en fonction des projets et des sujets traités mais ils se mélangent de plus en plus ces derniers temps. Cette interconnexion des techniques artistiques anciennes forment les arcanes de ma créativité.
Par l’admiration envers l’absurdité et l’irréel de l’art surréaliste qui donne aux œuvres un effet d’altération par des combinaisons et des actes de transformations inhabituels ainsi que l’art asiatique pour son caractère esthétique minimaliste,  j’aborde des thématiques diverses avec une prédilection marquée pour le paysage et l’environnement urbane dont les ambiances obscures et des spécificités comme des zones abandonnées et abîmées sont à l’origine de mon inspiration.
Je porte un regard aiguisé et curieux sur ce qu’on considère comme laid ou inutile, sur des détails d’un objet ou d’un événement qui se présente soudainement, souvent sous une forme de choc. Ce regard suscite le désir de vouloir intervenir, de vouloir changer ce réel, d’en faire carrément autre chose, d’en commettre un acte de transformation afin d’ajouter une nouvelle proposition artistique au monde. C’est un véritable plaisir obsessionnel et sans fin.
Dans mes créations je cherche à atteindre une forme de beauté et d’équilibre. Pour cela je ré-interviens sur des œuvres ultérieurement amorcées à plusieurs reprises ou alors les images tournent dans ma tête longtemps avant leur exécution. Je mène une pratique artistique méticuleux et précis qui nécessite du temps et de concentration. J’adore quand ce temps de réflexion et de manipulation s’ imprègne dans l’œuvre. C’est ma manière de ralentir et de se sacrifier à la création à cent pour cent. J’arrête ce jeu de temps sous forme de dialogue au juste moment de la surprise qui provoque mon satisfaction.

Björn Nussbächer

Björn Nussbächer est « travailleur frontalier » de diverses manières. Il a étudié l’art et le design à la «Gerrit Rietveld Academy“ d’Amsterdam et a été impliqué dans divers programmes d’artistes en résidence, par exemple Sandimen en Rep Chine, «Tsarino“ en Bulgarie et «Setouchi“ au Japon et Motoco“, Mulhouse ( Fra). Son travail artistique a été au „NAI“, Rotterdam, au Stedelijk Museum, Amsterdam et au Palais de Tokyo, Paris. Il travaille également comme charpentier et menuisier en bois et est un judoka passionné. Dans sa recherche artistique, l’autonomisation performative, la mise en scène installative et le cadre constructif jouent un rôle qui détermine l’œuvre. Ce faisant, il explore les limites au moyen de l’implication physique et réalise ces zones intermédiaires de manière performante.