Hedy Adriaansz

Ma peinture est figurative, impressionniste et colorée; on y retrouve des influences Occidentales et Asiatiques. L’art japonais m’inspire, souvent de manière inconsciente. Dans mes compositions, j’intègre des espaces vides pour créer du mouvement et donner une signification particulière à certaines parties du sujet. J’aime laisser place à l’imagination, permettant au spectateur de s’évader et au tableau de ‘respirer’. Je suis attirée par la beauté de l’inachevé, et je peins l’instant présent ; mon objectif n’est pas de « figer » mes sujets, mais de permettre au spectateur de « lire entre les lignes» de mes oeuvres. Cette approche se retrouve également dans mes techniques de gravure, ou je crée des « accidents » plus ou moins intentionnels. La découverte de la teinture végétale sur tissus pendant les stages dans le sud de la France influence mon travail récent. La couleur indigo me fascine comme les pigments naturels et leurs pouvoirs colorants. Pour cette édition d’ Ateliers Ouverts 2025, je montrerai une présentation de travaux récents avec différents médiums (peinture acrylique, peinture avec des pigments naturels, gravure, monotype et céramique) sans distinction entre art et artisanat. Pendant un voyage en Colombie-Britannique, Canada, l’art des Premières Nations m’a beaucoup impressionnée comme les actions de défendre leur environnement. J’ai appris que dans la tribu de Haida il n’existe pas de mot pour désigner l’art. Chez eux, l’art est une partie intégrante de la vie. Cette idée de l’inclusivité me parle beaucoup.

Laure Nantois

Le végétal est devenu ma source d’inspiration. La nature comme barrière végétale, foisonnante, lumineuse ou obscure. Elle renvoie pour moi à un imaginaire fort et riche d’ambivalences : le visible/le caché, la permanence/la disparition, l’idée d’un abri, d’un endroit ou l’on peut se perdre ou se retrouver. Je joue de la tension entre photographie et peinture, à partir de quoi je créé de nouveaux contours, une nouvelle réalité, intemporelle. Le regard s’y fraye un passage, entre ce qui jaillit de ce paysage et la part d’invisible qu’il contient.

Stephan Jon Tramer

Décisions sur la peinture Il est essentiel que mes images expriment la durée et le temps. La peinture est une activité intellectuelle qui utilise la matière colorée pour former une parabole du monde en forme et en surface. Mon envie de peindre est transcendantale. La pénétration poétique de la réalité m’est évidente. Je ne crois pas au « progrès » de l’art. Il n’y a pas d’évolution vers les plus avancés. Il existe différentes expressions mutuellement équivalentes. Nous sommes à une époque incomparable de l’histoire. Le passé y est présent et réapparaît dans un lieu inattendu sous une forme transformée. L’art est aristocratique dans son origine intellectuelle. Depuis le début, je me moquais des « tendances et modes ». Cela m’a confirmé dans l’hypothèse que voir avec des «spécialistes de l’art» ne se fait pas indépendamment, mais est limité et non libre en raison de préjugés. J’écoute et regarde à l’intérieur pour garder mes yeux libres du monde extérieur. Il ne me serait jamais venu à l’esprit de faire un choix exclusivement conceptuel pour la méthode de représentation. Seuls mes sentiments sont décisifs. Mon travail a toujours inclus le passage aux formes naturelles comme reflet des processus de création, qui sont éliminés dans les sentiments personnels qui sont largement exempts d’influences externes. Je n’ai jamais évité de penser à tous les aspects de la vie et j’ai donc dû supporter certaines difficultés intérieures et extérieures d’existence. Je n’ai jamais aimé le confort. Il s’agit de la forme et de la forme, qui dérivent de la réflexion sur les lois de l’art visuel. La peinture est l’exploration et l’investigation de l’intelligence d’une image. Son objectif est d’être une énigme insoluble en camouflage. Il y a d’autres choses qui se cachent derrière des choses dont personne ne sait de quoi elles sont faites.

 

TOV

Christophe SCHIRCKER, plus connu sous son nom d’artiste, TOV, crée des tableaux contemporains et design à base de lignes et de couleurs vives. Il exerce son activité d’artiste peintre à plein temps depuis 2007. Ses sources d’inspiration sont la figure humaine et l’abstraction. TOV improvise au départ des dessins avec la technique du « dripping » qui consiste à laisser couler la peinture sur un support posé à plat sur le sol. Puis il part de ces « coulures » pour réaliser d’autres oeuvres à l’aide de différentes techniques en les ré-interprétant, en changeant les formats, les formes du support, les couleurs etc… Il expose en Allemagne, en Suisse, et dans différents Salons français. Ses oeuvres sont visibles en permanence à son atelier du 15 rue du Parc à Oberhausbergen

Julia Leuenberger

Meine Arbeit ist die Malerei. Ich arbeite mit Ölfarben. Mich beschäftigt die Thematik von Städten und der Urbanität. Mich interessiert das Spiel mit den charakterlichen Eigenschaften, dem Sichtbaren und dem Unsichtbaren von Orten, sowie Randgebiete und Plätze in der Peripherie. Zeitgleich zu den Malprojekten entstehen installative Arbeiten aus dem Material, welches für die Malerei verwendet wurde. Das ist Beton, Aluminium, Seifen, Schwämme und vieles andere. Die Materialität nimmt daher einen wichtigen Raum ein und bestimmt somit weitere Ansätze.

Claudia Eichenberger

« L’homme se trouve au centre ma création. » « La nostaligie de regarder derrière augmente, mais le secret reste » « Les symboles des diverses confiances. » « Le blanc de la toile en lin et celui de la peinture ont la même intensité que les couleurs. » « Laisser couler la couleur entre les picots des coussins d’air et moucheter la couleur. » « La tache et le cercle m’inspirent. » « Je peins dans la concentration sereine et la spontanéité délibérée. « Mes expériences de performance des dernières années me conduisent vers de nouveaux domaines créatifs, j’investis tout mon corps dans la peinture. » « Je retravaille la peinture colorée avec de la peinture blanche et réduis ainsi aux formes essentielles. » « J’expérimente dans ma peinture, divers matériaux et ustensiles de nettoyage et laisse apparaître la toile blanche. » « Des images de rêve induisent des processus intuitifs et me guident vers la peinture dissolue. » « La couleur expressive me permets de me détacher des formes claires. » « Dans mes précédents tableaux, je mets en évidence, dans la lumière de l’ironie, des personnes dans des situations quotidiennes. »

Jean-Luc Braesch

Les tableaux que je présente, en technique mixte, acrylique et sablages, scrutent dans les hauteurs des cathédrales les traces fantastiques des chimères, gargouilles et animaux qui s’y cachent. Outre leur inspiration animalière, on pourrait les associer à un courant d’art qui vient de la figuration narrative des arts du Rhin, entre réalisme et onirisme.

Ka

Luka MATHIS alias KA, vit et travaille à Strasbourg. C’est un artiste couteau-suisse, qui aime explorer les techniques et leurs contraintes, mais c’est un dessinateur avant tout. Pour lui tout part du dessin, il crée des banques d’images personnelles dans lesquelles il puise son inspiration. Tel un D.J il aime mixer, assembler, déconstruire pour rebondir, afin de développer une œuvre organique et chimérique, qui s’adapte et évolue sur les différents espaces et supports qui s’offrent à lui. Du feutre sur la feuille de papier, en passant par le collage, le marouflage, la peinture sur toile, jusqu’à la bombe sur les murs, et plus récemment l’aiguille sur la peau avec le tatouage-handpoke.

Petr Beranek

Je peints des toiles abstraites avec de l’acryl, que je renforce acvec des pigments en poudre. Puis j’imprime avec une presse taille douce mes gumprints; c’est une technique avec un nom que jai donné moi-même. La technique n’existe pas. On utilise des photographies, qu’on imprime sur papier. Ce papier on trempe ds la gomme arabique et puis on roule de la couleur haute pigmenté sur cette copie. Puis on imprime avec la presse d’impression une fois sur toile ou papier. Une monotypie est possible d’imprimer en plus. Puis je fait des objets de verre ou j’utilise la technique de fusing

Anne-Lise Moreno W.

Plus de 25 ans se sont écoulés depuis mes premières recherches artistiques autour du thème insaisissable de la NUIT (et de ses dormeurs) que je ne cesse de creuser, d’éclairer. Partant de ce monde de tous les possibles, je déforme, transforme, RE-forme une « réalité » (celle que l’oeil veut voir), nous renvoyant sans cesse à nos propres et insoupçonnées aspérités.

En parallèle, d’autres thèmes se sont invités dans mes carnets de croquis et réflexions. L’Art est (par)tout… ! Côté technique, l’emploi de couleurs se limite à des touches ou usages précis, ponctuels. Traduire le mouvement, faire émerger une forme à travers quelques traits, une texture, demeure mon objectif. 

Dripping, coulures, taches et assemblages improbables de médiums composent ma « pâte » et les supports utilisés – atypiques, de préférence – s’articulent de façon à jouer avec nos diverses lectures et perceptions de l’espace, de la profondeur comme celles du sujet abordé.

Tous les moyens sont bons pour nous laisser traverser par nos émotions et déjouer nos premières perceptions, toujours trop hâtives, de ce qui nous entoure.