Pratiques : Installation
Lino Pourquié
Lino Pourquié développe son activité artistique dans le champ de l’art sous forme d’installations, de la scénographie au théâtre, ou encore de la construction de décors et création lumière. Sa réflexion, à la croisée entre scénographie et art contemporain, porte sur la limite entre réalité et fiction ou encore le(s) lien(s) entre corps physique et nature.
Décloisonner les domaines liés à la scène lui permet de passer par des chemins singuliers pour concevoir de nouveaux objets, qui prennent vie dans l’espace. Ce processus créatif consiste à partir d’une idée abstraite ou symbolique pour lui donner un corps de matière. Cette relation de la conscience à la matière engendre chez Lino une relation organique au monde, à travers par exemple son obsession du lien que nous entretenons (en tant qu’humains) avec le vivant. L’organique, présent dès le départ au niveau des processus de création, prends par la suite une place aussi bien formelle que spirituelle.
Crepuscule.studio
Les luminaires de Yoann Favre sous le nom crepuscule.studio allient la légèreté du bois aux qualités optiques du verre pour proposer des produits uniques créant une atmosphère des plus chaleureuses. Une délicate harmonie de reflets est créée par l’utilisation détournée de nuages de… pipettes pasteur !
Les créations crepuscule.studio vont de la simple lampe de chevet jusqu’aux compositions majestueuses taillées sur mesure pour un lieu. Les créations sont fabriquées à la main, en ayant toujours à l’esprit une sobriété quant à leur impact sur l’environnement. Les couleurs et matières sont travaillées pour s’accorder dans chaque intérieur avec élégance, en lui ajoutant une note unique.
Les réalisations sont manufacturées avec soin dans les ateliers de la Fabrique, à Strasbourg. Les dessins et l’assemblage des lampes sont effectués dans les locaux de la Maison Rose, tiers-lieu artistique et culturel de Strasbourg. Les échanges de savoirs dans ces lieux sont une composante cruciale pour crepuscule.studio afin garder un style toujours plus unique.
La qualité d’Artisan d’Art de crepuscule.studio est reconnue depuis 2017 par la Chambre de Métiers et d’Artisanat. La région s’est aussi engagée pour soutenir ce projet en 2021 avec l’attribution de la bourse « Entrepreneuriat des Jeunes » par la région Grand-Est.
Venez découvrir les créations crepuscule.studio de Yoann Favre lors des ateliers ouverts à la Maison Rose. Une animation autour des couleurs et matières d’un luminaire dans un espace avec le rendu réaliste sera proposée lors des ateliers ouverts.
Violet Songe
Myriam Fourmann
Aude Dimofski
Aude Dimofski est une artiste et pédagogue française basée à Strasbourg depuis 2020. Elle a étudié la photographie d’art à Lyon avec Dominique Sudre : un maître dans les procédés photographiques du XIXe siècle.
Elle a vécu 15 ans à Cork en Irlande, où elle a été diplômée d’une licence en beaux art et d’un master en éducation. Après avoir obtenue une bourse de 12 mois à l’atelier professionnel de gravure « The Cork Printmakers », Aude a continué à y travailler et à développer des techniques d’impressions hybrides. Son travail artistique est exposé en France et en Irlande. Il mêle photographie, gravure, sculpture et installation. Sa pratique associe des techniques artistiques traditionnelles et des procédés de créations modernes.
Mon travail artistique, Breath in, Breath out a émergé de la recherche sur l’idée de perception. La perception nous permet de voir le monde d’un point de vue subjectif qui, tout en nous libérant, peut aussi nous emprisonner en nous-mêmes. J’explore les sentiments de claustrophobie, en utilisant une combinaison d’images et de matériaux liés aux espaces ouverts et aux organes intérieurs. Le fait que l’œuvre soit partiellement occultée crée un sentiment de malaise, et renvoie également aux prisons psychologiques dans lesquelles nous sommes piégés soit par la société, soit par nous-mêmes.
Marianne Mell
Sensible aux éléments visuels qui m’entourent, mon regard est attiré par des détails de textures, de couleurs de sols, de motifs organiques.
Cette attention aux motifs de notre quotidien m’a mené à m’intéresser aux cycles du vivant comme moteurs créatifs – comment ils interviennent dans l’usure de la matière par exemple – et à observer les effets visuels qu’ils produisent.
Puis j’ai intégré la pratique de la teinture végétale à ce questionnement. Les couleurs évoluent dans le temps en fonction de leur emploi, de leur exposition à la lumière, de la manière dont on les fixe sur le tissu, etc.
Depuis environ trois ans, je glâne des plantes et terres seule ou en collectif et nous en testons les qualités tinctoriales sur des textiles, afin d’en figurer la recherche. Cette démarche remet en question tout notre rapport à la matière des objets que nous produisons, rendant le processus de création de la couleur sensible et fragile, unique et précieux. En collectant mes propres matières, je me confronte à une mathériothèque limitée et brute. Je tente de mettre en scène ces recherches à travers des installations textiles poétiques et colorées rendant compte d’un milieu, d’une exploration locale.
Loona Sire
Des corps qui s’abandonnent, des végétaux séducteurs, des drapés scintillants, des animaux errants et des paysages déserts composent mes images. Ma pratique photographique oscille entre mises en scène et instantanés.
Quand la situation est propice à l’étirement du temps, je mets en place des dispositifs longs d’observation. J’attends le moment où mon regard est capté par des personnes qui me troublent et me fascinent dans leur manière d’être au monde, par la densité de leur regard, leur manière de se mouvoir. Je définis ensuite un lieu où le corps de ces modèles prend place de manière centrale dans la composition. Le décor vient renforcer la présence du sujet photographié.
Le processus diffère lorsque je traverse des villes, des campagnes, des paysages, je suis alors attentive à ce qui apparaît sous mes yeux et collecte des images qui entrent en résonance avec mon univers visuel.
En plus de présence humaine ou animale, des éléments sont récurrents dans mes images telles que les fleurs qui sont des marques sensuelles, synonymes de puissance féminine, d’éclosion, de vif espoir ; des tissus et drapés qui évoquent une seconde peau ou une matière évanescente. Face à mes images, la perception a du mal à se caler. Il y a confusion entre détails et mise à distance, humain, animal et minéral, peinture et photographie, charnel et éthéré, réalité et songe.
Justine Siret
– anecdote(r) – fragmenter – piocher – penser / classer – rhizome(r) – errer = protocole(r) – tondo / tondeuse – trophée / trop-fait / dé-fait – vade retro(-viseurs) – photo/peinture – peinture/sculpture – drapés urbains – (en)chasser les châssis – peinture partout – (presque) tout est peinture – maillots-écrans
