Justine Siret
67100 Strasbourg
 
Dernière participation aux ateliers ouverts
2023
 
Techniques
- Peinture
- Photographie
- Technique mixte
 
contact
22 rue La Fayette
67100 Strasbourg
justine.siret@gmail.com
tél : 06 37 81 74 81
 
Présentation
« Un mur en béton encore humide, le drapé d’une bâche de protection, des câbles dans l’attente d’être enterrés… C’est l’éphémère à l’échelle de la ville et ses incessantes modifications que Justine Siret investit, et qui se figent à travers sa pratique de la peinture et de la photographie. Alors que les saisons opèrent à présent de manière plus discrète que la main de l’homme, c’est la confrontation d’un paysage contemporain dévalué, peu ou pas regardé dont elle extrait l’esthétique insoupçonnée.Sensible à la métaphore de Gilles Barbier comprenant les artistes tels des estomacs qui ingèrent, digèrent et créent, la production de Justine Siret tend à exprimer l’hétéroclisme de ses intérêts. Lectures, écoutes musicales, récoltes et collections diverses nourrissent cet estomac pour qui la marche, non sans ironie, correspondrait à l’étape de digestion énoncée par Barbier. Chacune de ses productions résulte inévitablement d’une de ses déambulations (principalement pédestres et citadines) pendant lesquelles son regard se laisse flatter par la singularité du paysage urbain. Attachée à la mémoire et aux objets, Justine photographie ce qu’elle ne peut pas emmener avec elle, une façon de garder trace et de collecter sans encombrer. Ces compositions chromatiques ou formelles s’organisent et se matérialisent selon le médium par lequel ils ont été pensés, à savoir l’édition ou la peinture.Investie tant dans une pratique que dans l’autre, il lui arrive de penser en peinture son appareil à la main, et la photographie, dès lors, n’existe plus que comme épreuve d’une toile à venir. Avec l’image imprimée pour simple appui, elle s’en émancipe et joue de son pinceau comme d’un Photoshop instinctif et sensible.À travers les procédés distincts et relatifs aux deux techniques Justine cherche à penser leur coexistence, l’une servant l’autre et inversement. En ce sens, ses accrochages et installations mêlent et démêlent le schéma préconçu de l’image comme source, par la présentation simultanée de ses productions comme un tout, dénué de toute hiérarchisation. Ses travaux sont connectés et connectables les uns aux autres, mais ne perdent pas pour autant leur existence indépendante. Ainsi, elle donne à voir des photographies et peintures dans une confusion orchestrée des médiums. Animées sous la forme d’une constellation picturale, ses productions s’accompagnent d’objets prélevés in situ. » Emma Przybylski, mars 2022.« Nourrie de peinture, de lecture, de voyage, Justine Siret pratique l’art de la liste, de la collecte, du sampling. (…) Justine Siret aime piocher dans le visible. » Anne Immelé, mai 2022.
 
Parcours
Je fais des listes de tout.13 écoles, 12 maisons, 9 villesDepuis ma naissance en 1995, je n’ai cessé de bouger, c’est un schéma que j’ai subi puis reproduit pour mes études. Paris, école Duperré, design Textile. Marseille, Beaux-Arts, DNA.Mulhouse, Hear, DNSEP. Strasbourg, Faculté des Arts, Master Critiques-Essai.Ces villes ont influencé mes premières gammes colorées, mes premières photographies, peintures, sculptures et installations. Si ce nomadisme m’a longtemps permis de questionner ma pratique, il s’agit aujourd’hui de trouver des réponses. En 2022, j’ai pris la décision d’arrêter la liste et d’en cocher les cases en installant mon atelier à Strasbourg, et en faisant des villes du Grand Est mon terrain de jeu photographique. La même année s’est tenue ma première exposition personnelle, Check it Out, au CCFF, à Freiburg-im-Breisgau en Allemagne.