Pratiques : Installation
Valérie Hendrich
Cécile Pétry
Le travail de Cécile Pétry tourne autour du dessin et du processus du dessin. Son intérêt pour la ligne la mène à explorer différents médiums; du dessin en réalité augmentée à l’animation; en passant par la mise en place dans l’espace ou encore le travail du textile et de la broderie, pour arriver au dessin performé.
Mais quel que soit son médium, ses œuvres sont toujours remplies d’humour, de dérision sans moquerie. Elle nous emmène dans ses explorations (en Chine, en Italie, en littérature…) y apportant son regard décalé. Ses oeuvres ont souvent un caractère interactif, le visiteur peut rentrer dans une grande cabane brodée, jouer à un jeu de cartes quasi infini, construire sa propre aventure à travers ses travaux.
Ces dernières années, son travail a évolué et l’installation est devenu un aspect important de sa pratique, ainsi que la vidéo ou l’écriture.
Yoshikazu Goulven Le Maître
Yoshikazu Goulven Le Maître développe un travail autour de la récupération et de la réutilisation de matériaux usagés, qu’il sculpte pour donner naissance à un bestiaire aussi étrange que poétique. Par un geste instinctif entre tension et pulsion, il superpose les matières et les textures.
Dans sa quête de réalisme, il cherche l’illusion de vie dans les objets du quotidien, afin de saisir leur altérité. Avec les matériaux en marge de nos circuits de consommation, il interroge le fonctionnement de nos sociétés. Son inventaire plastique dépeint ainsi un écosystème contemporain façonné d’artefacts, sous la forme de représentation du vivant, mais aussi de nature morte.
Stéphane Clor
Les recherches de Stéphane Clor questionnent l’écoute de notre environnement proche. L’artiste en révèle les détails pour les signifier sur d’autres échelles, proposant une relecture des lieux, des interactions et des mémoires. Sa pratique croise ainsi les domaines des arts sonores, de la cartographie, du dessin, de la photographie et de l’écologie, tout en étant indissociable de son travail musical comme improvisateur, compositeur et violoncelliste.
Collectiv ARTsTRAvers
Le collectif ARTsTRAvers travaille sur la „TRANS-scription du paysage“ dans le Dreyeckland.
Actuellement, ils posent leurs interventions écrites et auditives sur le Rosenberg une colline entre Hégenheim (France) et Allschwil (Suisse). En traversant la frontière, entre le ventre Hegenheim et le Windzimmerde la Kunsthalle Allschwil, ils produisent des transformations poétiques du paysage perceptible en texte et en son.
Le collectif ARTsTRAvers est pluri-lingual. L’écrivain Victor Saudan écrit en français et en dialecte, l’artiste Mimi von Moos explore la langue allemande, mais fait aussi volontiers des incursions linguistiques dans l’inconnu, et l’artiste et musicien Martin Burr se consacre au vocabulaire des bruits et des choses sonores du Rosenberg.
En se consacrant à l’expérience du paysage, le texte et le son alternent et deviennent partie intégrante d’un itinéraire de promenade entre les deux maisons de la culture.
Les textes et les sons déposés par Mimi von Moos, Victor Saudan et Martin Burr sur le Rosenberg seront également mis en ligne sous forme de podcast et pourront être consultés sur les sites web des deux maisons culturelles et via les médias sociaux.
De la même manière qu’un tableau apparaît irrémédiablement différent au spectateur après avoir lu la légende qui l’accompagne, il en va de même pour une promeneuse qui perçoit un paysage à travers lequel elle se déplace. Dès que le paysage est associéà un texte qui lui est consacré, qu’il s’agisse d’un texte imaginaire, d’un texte surréaliste, d’un récit fictif basé sur des faits historiques ou d’un récit d’histoires vraies, il se modifie dans la perception des promeneurs qui le traversent.
Les connotations entre l’image, le son et le texte influencent et renforcent la relation et la forme de relation que nous tissons toujours, spontanément et le plus souvent inconsciemment avec notre environnement.
La transcription du paysage permet d’identifier de fins réseaux qui se posent sur le paysage et se densifient à mesure que l’on s’intéresse à son histoire, et aux histoires et possibilités qui s’y jouent. L’histoire est synonyme de stratification. Nous en faisons partie. Nous devenons le paysage et le paysage vit en nous.
Cette rencontre d’égal àégal décrit également une forme alternative de coopération entre les institutions culturelles : elle oppose au traitement colonialiste d’Art Basel (Miami Beach, Hong Kong (plus tard Singapour ?) et Paris) une invitation réciproque entre les contenus et l’organisation dans l’environnement de la région.
Sun Choi
Anna Byskov
Campagne.
Gashi Shqipe
Réalisé in-situ, le travail de Shqipe Gashi se caractérise par la diversité des supports et des médiums qui se répondent les uns aux autres et qu’elle met en scène en fonction des espaces/environnements d’exposition. Nourrie des codes de la scénographie, de la littérature et de l’histoire de l’art, elle emprunte aussi bien aux codes du théâtre, du consumérisme qu’à ceux de l’histoire de l’exposition pour explorer la construction de nos structures sociales. Ce qui l’intéresse ce sont les conditions particulières qu’une chose a besoin pour exister et les interactions qui se mettent en place entre l’oeuvre, son contexte et son spectateur. Les combinaisons de couleurs et d’esthétiques qu’elle associe à différentes histoires et cultures lui permettent d’annuler les normes et les hiérarchies prédéterminées dans les différentes compositions de son travail.