Morgane Salmon

Je m’inspire beaucoup de la nature. Ses couleurs et ses formes foisonnantes. Ses fleurs, ses feuillages et les petites bestioles qui s’y cachent. Je les transforme à ma façon, à travers mon imagination. C’est une manière de m’exprimer, de partager avec d’autres mes passions, ma façon de voir. Comme dans la nature, je n’aime pas le vide. Je couvre entièrement mes dessins et mes céramiques de motifs colorés. Comme dans la nature, la ligne droite n’existe pas, la spirale est mon point de départ. La perfection mécanique non plus. Je laisse mes couleurs couler, mes pièces pencher, je me dis que… c’est comme ça. Comme dans la nature, mes pièces comportent plusieurs strates. Les couches inférieures recouvertes par les couches visibles déterminent la forme finale. Comme dans la nature, mon atelier est un lieu de production, un monde en soi où se ressourcent mes trois passions : céramique, aquarelle et gravure. Re-transcription des paroles de Morgane Salmon, 2019 

Atelier de céramique Cobalt

Emmanuelle Giora et Skander Zouaoui décident en 2017 de monter un atelier dédié à la pratique et à l’enseignement d’une matière qui les anime : la céramique. Tous deux se sont rencontrés à la HEAR à Strasbourg et après des parcours différents se retrouvent autour de cette matière. Les deux artistes partagent ainsi leur temps d’atelier entre leurs projets personnels et les cours qu’ils y donnent. Tournage pour Emmanuelle et Sculpture et modelage pour Skander.

Dominique Lentz

Gribouilleuse, dessineuse, graveuse, estampeuse, sculpteuse, depuis ma naissance…J’utilise des moyens techniques tels que ceux de la lithographie sur pierre, la gravure sur métal, sur plexi ou rhénalon et sur lino…mais aussi ceux de la sculpture en terre, actuellement plus particulièrement de la porcelaine, sur laquelle je fais parfois des transferts de textes de dessins ou d’autres images.

…mes pièces sont pour la plupart construites à la plaque, j’inclus, j’assemble, je superpose, même des terres différentes, grès et porcelaine, j’ajoute des graphismes, des transferts et parfois même des trésors rares trouvés dans les « boites à restes » d’un ferronnier !

Mon travail quelle que soit la technique utilisée, raconte des histoires qui suggèrent un univers plus rêvé que réel, inspiré de la nature et du vivant…il est possible que les craintes des dangers immédiats ou plus lointains de notre quotidien et ceux qui mettent en jeu l’évolution de notre monde, s’y insinuent discrètement…

 

Pascale Klingelschmitt

Dans mon travail, je tente de répondre par des matières dures (comme la céramique et le verre) aux questions liées aux structures matérielles des organismes vivants, leur propriété, leur temporalité ou leur état de mutation dans le but de rendre palpable l’invisible. Souvent j’appréhende et confronte les différents acteurs des règnes du vivant dans une relation combinatoire, ce qui m’amène également à traiter notre relation au corps. L’hybridation, la métamorphose ou l’entropie sont appréhendées et convoquent alors intrigue ou dégoût. Pour révéler l’intimité du vivant, à l’interface de la physique et de la biologie, je m’intéresse aux outils d’observation scientifiques des phénomènes physiques tels que la radiographie, le microscope ou encore l’imagerie médicale, jouant ainsi avec les singularités du micro et du macro.

Emmanuel Breysse

Concepteur lumière depuis 1998, je conçois et réalise des projets de mise lumière de bâtiments et de sites urbains ou paysagers. Depuis 2017 je réalise des animations lumières sur le principe du vidéomapping et assure la direction artistique et la réalisation des contenus vidéos.

Parallèlement depuis 2001, dans mon atelier, je modèle l’argile avec l’obsession des visages et des expressions. Je me laisse guider par la pâte et voit naître entre mes doigts des portraits sculptés par le temps, figés dans l’expression d’une émotion ou d’un sentiment intérieur. 

J’exacerbe les tensions musculaires, je force le modelé de la peau, je retire cheveux et cils pour renforcer la théâtralité de l’expression et forcer l’attention sur le visage. 

Mes têtes imaginaires inspirées par l’instant ou par des photos de personnes anonymes, cherchent à exprimer un état de l’âme et à provoquer chez le spectateur une émotion similaire en invoquant le souvenir d’un moment de vie ou d’une expérience individuelle. 

Je travaille par série pour explorer différentes approches dans la relation de la sculpture au socle ou encore pour appréhender le lien entre l’expression des visages et leurs corps, corps et mouvement ébauchés ou présents.

Le travail de séries me permet d’écrire une narration et de provoquer des interactions nouvelles entre les pièces mises en scène. Ainsi chaque pièce devient l’élément élémentaire d’un ensemble qui permet d’opposer l’individu à la foule, le singulier à l’universel.

L’argile une fois façonnée, est cuite à haute température dans mon propre four. En fonction des séries, j’aborde alors le biscuit selon plusieurs techniques inspirées par les traditions de la polychromie. Par une succession de couche, de patines et de lavis à l’huile je souligne les expressions par un rendu hyperréaliste.

Sur d’autres séries j’applique plusieurs couches d’émaille ou d’engobe à la façon des Terracotta et prends beaucoup de plaisir à explorer et me laisser surprendre par l’aléatoire, par les accidents et merveilles que je découvre en ouvrant le four.

Les effets de matière enrichissent alors les volumes du corps et de la tête.

Corine Kleck

Ce que j’aime, c’est prendre un élément et le transposer, changer sa taille, sa matière dans un travail de recomposition et d’assemblage. Sélectionner un objet du quotidien et le faire devenir alors l’élément de départ du processus de transformation. L’affranchir de  sa condition, de son utilité. Utiliser des matériaux divers pour créer des rencontres inattendues. 

Il en résulte une création d’objets mélancoliques qui traduisent une méditation sur la fugacité et l’impermanence et qui se révèlent objets de conjuration autant que de consolation. 

La thématique qui m’occupe en ce moment est liée aux questionnements posés par les incertitudes qui pèsent sur le monde et plus particulièrement les questions environnementales.

Pour interroger des concepts d’adaptabilité, de transformation et d’hybridité, jai – paradoxalement – choisi de me tourner vers une forme de réenchantement en explorant la notion de merveilleux.

Du latin Mirabilia : choses étonnantes ou admirables, qui nous entraînent du coté des contes et des chimères, de l’étrange et  de l’inquiétant parfois.                                                    

Je privilégie des procédés appartenant aux champs de l’art populaire, de l’artisanat ou du bricolage. Ils permettent une pratique diversifiée et libérée des contraintes techniques. Une pratique qui expérimente le langage des matériaux et confronte les matières. Faisant apparaître des tensions, suggérant des points de rupture, la recherche plastique est engagée dans une tentative de production de sens à travers un travail pointant les contraires, les oppositions et les dualités.

Emmanuelle Giora

Mon travail est hybride, souvent entre le dessin et l’impression, entre les images balisées et l’expérimentation, difficilement définissable, où il est question de remix perpétuel d’images, de temps, de couleurs et de gestes. Je construis mon travail à partir d’images déjà existantes et facilement accessibles. Je fais le choix des images pour leur portée sociale, politique et esthétique. Je les découpe, je les extrait de leur contexte, j’explore leur mutabilité. La perte d’information provoquée par la sérigraphie est contrebalancée par le travail du geste, de la matière et de la couleur. La couleur dédramatise les situations, elle attire, elle flatte l’oeil : elle est un leurre. Je reste fidèle au principe de collage, je ne crée pas de nouvelles choses. Je juxtapose, je transforme, je superpose des choses existantes qu’on ne peut pas relier créant ainsi un univers empreint de ma propre expérience du monde. « Il s’agit, à chaque fois, d’interroger dans l’image ce qui résulte des pouvoirs de l’imaginaire et ce qui surgit de l’effraction du réel.» Georges Didi-Huberman

Garage Print

L’atelier voit le jour en 2014 dans le quartier de Rotonde à Strasbourg en la personne de Pierre Faedi. Sérigraphie, risographie, de l’impression au façonnage, Pierre s’équipe petit à petit de l’ensemble du matériel inhérent à la chaine du livre et gagne rapidement en autonomie.C’est donc naturellement qu’il crée sa petite structure éditoriale : « les éditions gargarismes » qui donneront finalement leur nom à l’atelier.

 

Soutenu par l’association Central Vapeur dont il est un fervent collaborateur, l’atelier prend ses marques et diffuse le travail des artistes locaux via des fanzines, des posters et toutes sortes d’objets imprimés. Il produit également des pochettes de disques vinyle et de cassettes audio via le micro label « Urin Gargarism Record », pendant musical de la structure.

 

En 2019, Pierre et son atelier partent s’installer à la COOP dans le quartier Port du Rhin. Gargarismes est aujourd’hui parfaitement intégré au paysage artistique du Grand Est, collaborant autant avec des artistes que des structures culturelles.

Didier Clad

Artiste installé à Kruth depuis trente ans et récompensé par plusieurs prix, dont celui des métiers d’arts en taille-douce en 2000. Sema , Paris.  » Je suis artiste plasticien, taille doucier, je vis en Alsace. Je ne suis pas enfermé dans le rural. Ok je contribue au développement local, mais mon soucis est d´aller vers un nouveau public, qui se trouve ailleurs. “ Actuellement je collabore avec l ´ Artothèque de Weil am Rhein en Allemagne et celle de Nancy. Cet été j´expose à Prüm près de Frankfort ainsi qu´au chalet d´accueil du Parc des Ballons des Vosges. Y sera exposé durant tout l´été “ Bestiaire “ un coffret de vingt estampes et je ferai quelques journées de démonstration d´impression sur place. Ce coffret a été acquis par la Bibliothèque Nationale, au cabinet des estampes. Les visiteurs découvriront le coffret de dessins intitulé “ Enfer “ 35 x 35 cm DANTE ALIGHIERI (1265-1321). DIVINA COMMEDIA. » SOUS LA PLUIE DE FEU » COFFRET DE DESSINS À L´AQUARELLE DE DIDIER CLAD. 2021 , 700 ÈME ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE DANTE. Si vous souhaitez avoir plus de renseignements pour une éventuelle collaboration sous forme d ´exposition, n´hésitez pas à me contacter. Voici quelques liens concernant mon travail d ´édition . *Voir la lithographie: http://didier-clad.fr/category/actualite/ * * voir l’exposition :* http://didier-clad.fr/2017/10/didier-clad-expose-a-la-cave-c ooperative-de-ribeauville/ N’ hésitez pas à me contacter si vous souhaitez de plus amples renseignements . : Artiste installé à Kruth depuis trente ans et récompensé par plusieurs prix, dont celui des métiers d’arts en taille-douce en 2000. Sema , Paris.  » Je suis artiste plasticien, taille doucier, je vis en Alsace. Je ne suis pas enfermé dans le rural. Ok je contribue au développement local, mais mon soucis est d´aller vers un nouveau public, qui se trouve ailleurs. “ Actuellement je collabore avec l ´ Artothèque de Weil am Rhein en Allemagne et celle de Nancy. Cet été j´expose à Prüm près de Frankfort ainsi qu´au chalet d´accueil du Parc des Ballons des Vosges. Y sera exposé durant tout l´été “ Bestiaire “ un coffret de vingt estampes et je ferai quelques journées de démonstrations et d´impressions sur place. Ce coffret a été acquis par la Bibliothèque Nationale, au cabinet des estampes. Les visiteurs découvriront le coffret de dessins intitulé “ Enfer “ 35 x 35 cm DANTE ALIGHIERI (1265-1321). DIVINA COMMEDIA. » SOUS LA PLUIE DE FEU » COFFRET DE DESSINS À L´AQUARELLE DE DIDIER CLAD. 2021 , 700 ÈME ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE DANTE. Si vous souhaitez avoir plus de renseignements pour une éventuelle collaboration sous forme d ´exposition, n´hésitez pas à me contacter. Voici quelques liens concernant mon travail d ´édition . *Voir la lithographie: http://didier-clad.fr/category/actualite/ * * voir l’exposition :* http://didier-clad.fr/2017/10/didier-clad-expose-a-la-cave-c ooperative-de-ribeauville/

Nicolas Couturier

Transformation des politiques publiques par le design et la production de formes plastiques. Une production plastique nous permettra d’approcher les lieux par le travail de l’image et de l’édition. Un travail de dessin et d’outils de représentation des espaces en collaboration avec le collectif g.u.i. et un groupe de travail sur la biodiversité en ville. Des dispositifs visuels impliquant des installations spatiales de permettant la manipulation et le jeu, dans la continuité du travail mené dans le projet Echauffement- Lecture. En tant que membre du collectif G.U.I. je réalise des projets visuels qui cherchent les relations de représentation du monde et l’interprétation des images. Je travaille ainsi le dessin et la typographie autant que des dispositifs techniques permettant de mettre les créations visuelles au centre d’un groupe de personnes, habitants, chercheurs, acteurs des territoires. Mon travail comprend alors, à travers une pratique de la collaboration, la création d’éditions, la documentation et la représentation visuelle en temps réel, à l’aide de technologies numérique actuelles autant que par l’utilisation de systèmes de fabrication artisanale et rapide, essentiellement collective et performative. Les représentations visuelles et leurs outils peuvent alors traduire des échanges que l’on pourrait qualifier de diplomatiques. Ces dispositifs, que nous proposons d’appeler des « diplomates visuels », participent à créer un espace d’action et de pensées collectives en rendant présent ce qui rassemble, en permettant, par ajustements successifs, la (re)formulation des intérêts des participant.e.s ou la composition d’un terrain d’entente. Je tente alors d’inscrire mes recherches aux abords de la sociologie visuelle et d’un art situé.