René Jessel

Profil René Jessel 

 

Le véritable sens de l’art, c’est la joie. Pas besoin de comprendre. Ce que tu vois là, te rend heureux, tout est là. L’art doit pouvoir réjouir et guérir.  Constantin Brancusi 

 

Peindre, un acte de résistance depuis l’enfance.  

 

« À 11 ans, suite au décès accidentel de ma mère, j’ai été placé dans un orphelinat. Dessiner et peindre, lire des livres de poésie, était mon unique source de joie. Je pouvais créer et Inventer un monde où il y avait encore de la lumière et de la couleur, et qui me rendait la vie supportable. » Puis, il cite R. Char : Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la beauté. Toute la place est pour la beauté. ». 

 

« Mon initiation à l’art pictural se bornait alors à regarder les images du dictionnaire Larousse.  J’ai arrêté mes études à seize ans après un apprentissage en ferronnerie d’art, alors que je voulais faire de la vitrerie d’art. 

À ma majorité j’ai quitté les institutions pour aller voyager, gardant ma maison natale à Vieux-Ferrette comme point de chute…

Mes voyages m’ont permis la rencontre, et d’échanger mes peintures pour recevoir un toit et un repas. »  

Création de l’atelier du « Geissahemmel » à Vieux-Ferrette en 1985. Aujourd’hui encore, la peinture est pour moi un acte de résistance. 

 

Un ordre échafaudé à travers des suites d’éclairs :  

Pas de théories, pas de dogmes, pas d’écoles.  L’inspiration, les thèmes travaillés naissent d’une nécessité intérieure. L’ordre ne se construit pas dans un traité dogmatique. Il s’échafaude à travers les éclairs, à travers une suite d’illuminations qui peuvent avoir pour thèmes des sujets figuratifs comme les animaux, la forêt, mais aussi sur de longues périodes des recherches dans l’abstraction. Les motifs se succèdent mais ne sont que des prétextes à l’expérimentation et la recherche tel un jeu. 

Le travail « les méandres » (1990) est une expérimentation d’une forme de calligraphie à l’encre de chine. 

 

Puiser des forces créatrices dans la beauté de la nature : 

 

Au plus fort de l’orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C’est l’oiseau inconnu, il chante avant de s’envoler. R. Char 

Les oiseaux sont perçus comme messagers entre dieu et les hommes. C’est pourquoi, ce thème a été abordé depuis de très nombreuses années ; les hirondelles ou les chardonnerets sont des sujets importants dans le travail.

 

L’art fait partie d’un tout vivant : 

Comme chez les anciens artistes japonais, pour qu’un peintre soit reçu par ses pairs, il fallait qu’en plus de savoir peindre, il maîtrise l’écrire d’un poème, avoir marché au moins 1500km et savoir faire la cuisine. 

C’est dans cet esprit en lien avec la nature et son environnement que l’artiste du « Geissahemmel » élève pour son autosuffisance : chèvres, lapins, pigeons et abeilles. Il plante également des arbres fruitiers, et entretient un potager en vue d’une autosuffisance alimentaire. C’est mon engagement personnel pour le respect et la protection de l’environnement. 

La peinture fait partie

Laurence Muller

Le Paradis est comme éparpillé sur toute la terre – et c’est pourquoi il est devenu méconnaissable. Ses traits épars doivent être réunis, son squelette habillé de sa chair : Novalis

Revoir la notion de guetteur d’images et de textes, explorer les voies vers un « dé-montage », construire la possibilité d’une traversée à pas menus, en vue d’inaugurer une vision esthétique du monde, l’exercice d’un rapport renouvelé aux objets, paysages… ; ceci par la présentation, la mise en contact de photographies, de fragments d’objets prélevés dans la nature, dans les archives, d’objets domestiques trouvés dans une maison (outils, bris, vaisselle…)

S’agit-il de l’exploration de la notion d’expérience esthétique, « une flamme entre rien et quelque chose » ainsi que l’écrit Walter Benjamin ?

Des traces de dessins, des collages/assemblages comme des textes tissés en mesure, par une pratique de la collusion, du télescopage d’images issues de sources et de supports divers.

Fragments, éclats, re-montés, un jeu vers une « iconologie de l’intervalle », proposer au visiteur d’aspecter l’écart entre les choses, les objets et un sens nouveau qu’il lui revient d’ imaginer, de créer, à son tour.

Juste la nécessité de tracer, matérialiser par des moyens techniques, presque toujours intempestifs, ce qui est perçu, ramassé : tenter d’accueillir ce qui est donné.

Dominique Laburte

Dominique Laburte, architecte et artiste franco-suisse vit et travaille à Mulhouse et à Paris.  De 1979 à 2017, il partage son métier d’architecte et d’enseignement de l’architecture avec une pratique artistique, qui prend des formes variées: empreintes dans le béton, « Kratzputz », mosaïques, ou sculptures.  Ces interventions reposent sur le dessin et l’écriture. Cette activité est un prolongement du travail architectural.    Depuis 2015, la peinture est devenue son activité principale.   Les œuvres traduisent le questionnement du destin de l’être humain et de son cheminement existentiel dans des paysages imaginaires. Elles figurent des errances méditatives dans des paysages imaginaires.

Marie Sahli

« J’investis dans mes travaux une part d’expérience personnelle où interviennent les relations à mon enfance, au voyage, à la double culture dont j’ai hérité,                          à l’interdiction d’expression liée à la femme, à l’histoire et à mon corps.

 

Mes œuvres cependant sont également pleines d’une réflexion liée au monde extérieur dont je suis la spectatrice. Je puise mes idées dans l’histoire de l’art, dans les médias et dans la vie de la société telle que je la perçois au quotidien. »

 

Bernard Latuner

Bernard LATUNER est un peintre plasticien né en 1942 à Mulhouse. Depuis plus de quarante ans et parallèlement à son métier de peintre, il pratique le dessin, la photographie, la création de films, de peintures murales et d’installations.   Organisant son cheminement artistique à travers des séries thématiques, les travaux qui l’occupent ces vingt dernières années l’amènent à développer un propos critique portant sur des préoccupations environnementalistes en échos à l’observation qu’il fait du monde dans lequel il vit.

Sylvie Issenlor

Elève de Claude Flash dans les années 90, c’est là que s’est déclenché réellement la mise en œuvre de la plus part de ses formes actuelles. Peintre coloriste, Sylvie Issenlor excelle dans la féminité dans toutes ses formes, les natures mortes, etc…
Yvette Maniglier, dernières élève d’Henri Matisse, apprécie ses travaux, l’encourage à continuer sur cette voie, et lui conseille de rester plus évasive sur les visages. Depuis quelques années, elle rajoute à ses cordes des réalisations en céramique avec laquelle elle se trouve en osmose.
Sylvie Issenlor c’est une artiste complète qui s’investie pleinement dans ses créations. Elle tente à travers sa générosité, d’y donner une âme, une sensibilité.

Issro

Je travaille essentiellement sur la féminité, en peinture comme en ceramique

Aline Mathy

Je suis passionnée de dessin à l’encre. 

J’utilise cette technique de manière intuitive et spontanée pour créer des œuvres uniques qui reflètent sa vision de la vie et de l’univers. Mes inspirations viennent principalement du féminin et de mes rêves éveillés. Mon style minimaliste se caractérise par un trait continu, qui donne une grande importance à la ligne, mes dessins sont remplis de symbolisme et de poésie. 

 

J’imagine et crée également des objets, des collages, grâce à des matières récupérées et collectionnées depuis longtemps. Ma série d’empreintes de peluches selon la technique du Gyotaku associe la technique japonaise à des objets chargés de souvenirs.

 

La photographie a tenu une place importante dans ma vie, notamment à travers des vues de nature. 

Elle a également imaginé une série de photographies de muppets (peluches surdimensionnées) et une série de poupées Barbie. 

 

Mon travail est fantaisiste, poétique et parfois inquiétant.

Nicolas De Waël

Depuis 2019, il se consacre à la peinture. Sous le nom générique de Paréïdolie Ukiyoé, son travail se situe à la croisée de l’abstraction et du figuratif. Il explore le concept de voir des formes dans l’informe, capturant ainsi l’éphémère et le mystère du monde flottant.  Dans ses créations picturales, il travaille la peinture acrylique sur toile de lin, privilégiant une approche en couches successives de glacis teintés. Deux couleurs côte à côte ou l’une sur l’autre vibrent et en créent une troisième. C’est celle-ci précisément, qui l’intéresse et qu’il cherche! À travers cette technique, il explore les possibilités infinies de la couleur.

 

Clothilde Valette

Je cherche à créer, dans mon travail de scénographe, des espaces de convivialité où la banalité devient digne d’être regardée. Les frontières entre quotidien et spectacle se troublent : une table peut devenir une scène et le public des convives. J’imagine des lieux, souvent festifs et pas forcément pour la boite noire, qui autorisent le contact et la rencontre entre les corps.