De retour en Alsace depuis peu, j’ai le plaisir d’ouvrir mon tout nouvel atelier, « un lieu à moi *», pour dessiner, peindre, modeler, tresser, écrire…
C’est une petite pièce en soupente, au dessus du garage lui même transformé en atelier partagé. D’autres lieux communs, sous sol, bureau, jardin, serre, m’offrent des espaces de travail ou d’exposition.
*Virginia Woolf « A room of one’s own »
Konzeption von Möbeln als elementares Ereignignis von Form, Farbe, Bewegung im Dienste der Funktion.
Conception du mobilier comme événement élémentaire de forme, de couleur et de mouvement au service de la fonction.
Qu’est-ce qui s’espace ?
Cette question comme démarche.
Ma recherche est spatiale. Comment se forme un lieu ?
Au travers d’une pratique professionnelle architecturale et depuis quelques années d’une pratique de la peinture, il s’agit pour moi de chercher ce qui fait lieu. Pour le moment principalement au travers de l’étude de portraits en peinture (arcylique et huile), le travail de la couleur a la capacité de réintroduire de l’espace dans la toile et essaie de ne pas s’attacher aux formes.
Bien plus, il s’agit pour moi de parler des frontières : frontières du corps avec son
environnement immédiat, frontières entre deux zones du corps, entre tissu et peau…
Se placer à la jonction de deux lieux tout en étant au plus loin possible de leur centre. Trouver le still-point : endroit de vibration silencieuse ou l’interaction électrise une distance et lui donne sa qualité, sa présence. Chercher l’indépendance des parties ; des couleurs ; des formes ; leurs rapprochements avec d’autres et leur dissemblance.
Chercher une étrange ressemblance en dehors de toute représentation conventionnée. Une affinité ambiguë. Une organisation commune sans distinction possible d’une identité claire.
Le corps sans l’idée de corps.
Ce qui s’espace est aussi uen recherche au travers de carnets de croquis quotidien. Quelle ligne suivre ? Quel est la ligne qui nous amène à «sauter» d’un premier plan à un second ? Comment passer d’un corps à une table à une fenêtre pour … s’égarer dans la ligne de fuite au travers de la fenêtre ?
Se laisser surprendre par une continuité et chercher la ligne collective.
Nourris également de danse contemporaine, le trio couleur / corps / espace occupe ma recherche artistique.
Susanne s’est spécialisée dans la conception et la fabrication de produits upcycling minimalistes et intemporels. Sa marque SueHo représente une gamme de produits écologiques et durables.
Son approche unique consiste à recycler chaque pièce textile dans son intégralité. Pour ses créations, elle utilise principalement du denim et du cuir de seconde main.
Il s’agit de matériaux robustes et intemporels qui deviennent des éléments de patchwork contemporain. Un jean se transforme ainsi en sac, chausson, coussin et autres accessoires uniques. Tous les produits SueHo sont des pièces uniques ou en petites séries fabriquées à Strasbourg dans son atelier à la Maison Rose.
Histoire de faire un StateMint!
Le SATI est un salon artistique et poétique qui donne une alternative aux problématiques actuelles de confinement des lieux culturels.
Il doit bien sûr être d’abord pris sous l’angle de l’humour.
Ce qui ne l’empêchera pas de glisser vers une dimension plus expérimentale et expérientielle. L’avenir nous dira déjà jusqu’où cette expérience nous portera, mais je ne suis pas devin.
L’espace-temps est indiqué sur l’affiche : il y a un créneau horaire et une adresse pour un courrier !
Mais, nous savons qu’il existe des trous de ver !
En cette période post-moderne, à chacun de développer, avec sa boite à outils et sa culture propre, ses compétences en matière d’extra-lucidité.
Si nous voulons rendre compte de cette expérience, il nous faudra la matérialiser par tous types de moyens : Traces mémorielles, au sens large : plastiques, photographiques, numériques, textuelles et autres…
Le tout doit tenir dans une valise.
L’art et la poésie érotique sont, bien sûr, les bienvenus, mais attention, toutes les dimensions spatio-temporelles ne sont pas interdites aux moins de 18 ans !
Pensez à régler vos montres sur le temps universel !
BON VOYAGE…
Vincent Schueller, le 30 décembre 2020
Né en 1995, J’intègre la Haute école d’art du Rhin en 2014.
Diplômé d’un DNSEP depuis juin 2021 avec les félicitations du jury et du prix jeune talent de l’Académie d’Alsace, j’ai passé mes années d’étudiant à l’atelier Verre de l’option Art Objet.
C’est l’intérêt pour la matière qui m’a poussé vers la sculpture. Entre objets du quotidien et travail de la matière brute, je questionne aujourd’hui les rapports entre structure, support et formes dans les volumes que j’imagine et crée.
Mon travail de sculpture découle de mon quotidien, de la rencontre avec des matériaux et des objets qui m’interpelle et me renvoie à des souvenirs ou événements de ma vie.
Je cherche donc des combinaisons juste entre ces matières et objets, créant des équilibres et tensions tout en aillant un décalage léger presque naïf dans les différentes lectures que je propose.
J’aime que ces assemblages, qui s’opèrent de façon assez intuitive, restent simples et dans un processus « du faire à main levé »