Né en 1995, J’intègre la Haute école d’art du Rhin en 2014.
Diplômé d’un DNSEP depuis juin 2021 avec les félicitations du jury et du prix jeune talent de l’Académie d’Alsace, j’ai passé mes années d’étudiant à l’atelier Verre de l’option Art Objet.
C’est l’intérêt pour la matière qui m’a poussé vers la sculpture. Entre objets du quotidien et travail de la matière brute, je questionne aujourd’hui les rapports entre structure, support et formes dans les volumes que j’imagine et crée.
Mon travail de sculpture découle de mon quotidien, de la rencontre avec des matériaux et des objets qui m’interpelle et me renvoie à des souvenirs ou événements de ma vie.
Je cherche donc des combinaisons juste entre ces matières et objets, créant des équilibres et tensions tout en aillant un décalage léger presque naïf dans les différentes lectures que je propose.
J’aime que ces assemblages, qui s’opèrent de façon assez intuitive, restent simples et dans un processus « du faire à main levé »
Véritable couteau suisse et en quête de projets avec d’autres artistes, elle aime travailler l’image de A à Z, de la recherche de lieux, au stylisme photo, en passant par la scénographie, mais aussi la photographie, sa passion première. Elle a exploré ces domaines dans plusieurs directions artistiques et s’est régalée de réaliser les photos de plusieurs projets musicaux.
Aujourd’hui, en parallèle à ce métier de scénographe, elle travaille les végétaux, qu’elle associe à différents techniques et supports matériels, tels que la photographie, la broderie, le tricot, le crochet et sans doute d’autres techniques demain ! Elle aime imaginer et créer des installations, des œuvres uniques, éphémères ou pérennes et intervient dans différents domaines et supports techniques. »
Après avoir été longtemps dessinateur du dimanche, j’ai eu l’opportunité, en
adhérant à l’Association Arc en Ciel, de dessiner aussi le lundi et le jeudi et
d’exposer mes «œuvres» lors de plusieurs expositions initiées et organisées par
cette association.
Puis, en intégrant l’Atelier de l’Alma, j’ai pu, avec l’aide des artistes cooccupants,
m’initier à la peinture acrylique, puis à la peinture à l’huile et y trouver un grand
plaisir.
J’ai été inspiré tour à tour par de nombreux sujets : paysages vosgiens ou d’ailleurs, natures mortes, mains de musiciens, embiellages de locomotives de la Cité du train, paliers de machines du musée de l’Energie, etc…
Mais je conserve une prédilection pour les portraits et les corps humains avec
comme outils le fusain et le pastel qui exigent d’utiliser les doigts pour estomper les ombres et mélanger les couleurs. Ainsi, la volupté d’une caresse vient compléter le plaisir de peindre les corps.
Je suis venue au tricot un peu par hasard, alors que j’avais déjà entrepris un bon bout de chemin en tant que performeuse. Je me suis dirigée intuitivement vers le textile pour son relation intime au corps. J’ai toujours été fascinée par les objets fabriqués industriellement pour leur dimensions virginale, qui, malgré leur apparence intacte, sont déjà chargés d’histoires et de contacts avec les corps de ceux qui les ont fabriqués et manipulés avant leur acquisition. Mon entrée en matière était motivée par le désir d’apprendre un savoir faire qui me permettrait
Je suis venue au tricot un peu par hasard, alors que j’avais déjà entrepris un bon bout de chemin en tant que performeuse. Je me suis dirigée intuitivement vers le textile pour son relation intime au corps. J’ai toujours été fascinée par les objets fabriqués industriellement pour leur dimensions virginale, qui, malgré leur apparence intacte, sont déjà chargés d’histoires et de contacts avec les corps de ceux qui les ont fabriqués et manipulés avant leur acquisition. Mon entrée en matière était motivée par le désir d’apprendre un savoir faire qui me permettrait d’effacer la trace du fait-main et me rapprocher au plus près de ces produits courants.
J’explore les relations entre la création artistique et la production textile en improvisant des variations sur des formes de départ connues (une chausette, gant une chaussure) en détournant les techniques conventionnelles de leur production. Je pousse les softwares de textile, conçus pour créer des motifs texturés, afin de donner forme à des volumes auto-structurants. De cette façon le motif décoratif (typiquement superficiel) devient armature.
La subversion des fonctions et du schéma hiérarchique penseur-faiseur (qu’on pourrait tout aussi bien interpréter selon les idées de domestique-professionnel et féminin-masculin) est au coeur de ma pratique. La ré-appropriation de ces structures préconçues est toujours l’occasion pour moi de questionner ma place à l’intérieur du système de la production d’objets et son histoire. Comment ce genre de questionnement conceptuel trouve sa forme par la pratique d’un savoir enraciné dans le geste ? Comment aborder ces questions par la mémoire du corps et sa performativité ?