Corentin Seyfried

Qu’est-ce qui s’espace ?
Cette question comme démarche.
Ma recherche est spatiale. Comment se forme un lieu ?
Au travers d’une pratique professionnelle architecturale et depuis quelques années d’une pratique de la peinture, il s’agit pour moi de chercher ce qui fait lieu.
Pour le moment principalement au travers de l’étude de portraits en peinture (acrylique et huile), le travail de la couleur a la capacité de réintroduire de l’espace dans la toile et essaie de ne pas s’attacher aux formes.
Bien plus, il s’agit pour moi de parler des frontières : frontières du corps avec son environnement immédiat, frontières entre deux zones du corps, entre tissu et peau…
Se placer  à la jonction de deux lieux tout en étant au plus loin possible de leur centre. Trouver le still-point : endroit de vibration silencieuse ou l’interaction électrise une distance et lui donne sa qualité, sa présence. Chercher l’indépendance des parties ; des couleurs ; des formes ; leurs rapprochements avec d’autres et leur dissemblance. Chercher une étrange ressemblance en dehors de toute représentation conventionnée. Une affinité ambiguë.  Une organisation commune sans distinction possible d’une identité claire.
Le corps sans l’idée de corps.
Ce qui s’espace est aussi une recherche au travers de carnets de croquis quotidiens. Quelle ligne suivre ? Quelle est la ligne qui nous amène à «sauter» d’un premier plan à un second ? Comment passer d’un corps à une table à une fenêtre pour … s’égarer dans la ligne de fuite au travers de la fenêtre ?
Se laisser surprendre par une continuité et chercher la ligne collective.
Nourris également de danse contemporaine, le trio couleur / corps / espace occupe ma recherche artistique.

SueHo

Susanne s’est spécialisée dans la conception et la fabrication de produits upcycling minimalistes et intemporels. Sa marque SueHo représente une gamme de produits écologiques et durables.

Son approche unique consiste à recycler chaque pièce textile dans son intégralité. Pour ses créations, elle utilise principalement du denim et du cuir de seconde main.
Il s’agit de matériaux robustes et intemporels qui deviennent des éléments de patchwork contemporain. Un jean se transforme ainsi en sac, chausson,
coussin et autres accessoires uniques. Tous les produits SueHo sont des pièces uniques ou en petites séries fabriquées à Strasbourg dans son atelier à la Maison Rose.

Salon d’Art Télépathique International

Histoire de faire un StateMint!
Le SATI est un salon artistique et poétique qui donne une alternative aux problématiques actuelles de confinement des lieux culturels.
Il doit bien sûr être d’abord pris sous l’angle de l’humour.
Ce qui ne l’empêchera pas de glisser vers une dimension plus expérimentale et expérientielle. L’avenir nous dira déjà jusqu’où cette expérience nous portera, mais je ne suis pas devin.
L’espace-temps est indiqué sur l’affiche : il y a un créneau horaire et une adresse pour un courrier !
Mais, nous savons qu’il existe des trous de ver !
En cette période post-moderne, à chacun de développer, avec sa boite à outils et sa culture propre, ses compétences en matière d’extra-lucidité.
Si nous voulons rendre compte de cette expérience, il nous faudra la matérialiser par tous types de moyens : Traces mémorielles, au sens large : plastiques, photographiques, numériques, textuelles et autres…
Le tout doit tenir dans une valise.
L’art et la poésie érotique sont, bien sûr, les bienvenus, mais attention, toutes les dimensions spatio-temporelles ne sont pas interdites aux moins de 18 ans !
Pensez à régler vos montres sur le temps universel !
BON VOYAGE…
Vincent Schueller, le 30 décembre 2020

Nathalie Sturni

L’Art’te lier c’est le travail de Nathalie Sturni, qui donnent naissance aux Tomtes, mais aussi à toutes sortes d’objets magiques qui appellent à la reconnexion. Souvent accompagnée d’un chat ou deux, Nathalie travaille la matière de ces mains, à l’aide de machine à coudre, de fil, ainsi que de jolis bibelots chinés dans des magasins de récupération. C’est avec des tissus récupérés pour la plupart chez Emmaüs qu’elle confectionne ces Tomtes, créature légendaire, gardienne de la maison et de ceux qui l’occupent. Sorcière bienveillante, Nathalie utilise aussi la peinture intuitive comme manière de transmettre la magie (ou “l’âme agit”). Enfin, elle fabrique des pièces uniques en tissage, accompagnée par des grigris cueillis, récoltés dans la nature ou chinés dans des lieux singuliers.Elle créer, tisse au fil de ses envies, son intuition et son coeur. Elle mêle ésotérisme, écoute de soi, soin, spiritualité dans ses objets qui ont, chacun, une mission. Ce ne sont que des pièces uniques. Nathalie a choisi d’œuvrer en lien étroit avec la nature, celle qui se trouve en nous et celle dans laquelle nous évoluons.

Loona Sire

«Les images de Loona Sire naissent de rencontres entre des objets et leur environnement, entre différentes matières et textures, entre scènes et décors, motifs et couleurs. Ses photographies sont peintures d’une réalité qui aurait lentement glissé, à travers différents filtres. Hors du temps, une poésie et une sensualité émanent.» Suzanne CréquyJe m’empare du médium photographique afin de créer des images régies par des propriétés picturales, que ce soit dans leur construction, leur composition, leur aspect ou par les sujets qui y figurent.Quand la situation est propice à l’étirement du temps, je mets en place des dispositifs longs d’observation. J’attends le moment où mon regard est capté par des personnes qui me troublent et me fascinent dans leur manière d’être au monde, par la densité de leur regard, leur manière de se mouvoir. Je définis ensuite un lieu où le modèle prendra place de manière centrale dans la composition. Le décor vient renforcer la présence du sujet photographié.Le processus diffère lorsque je traverse des villes, des campagnes, des paysages et que je suis attentive à ce qui apparaît sous mes yeux qui résonne avec mon univers plastique.En plus de présence humaine ou animale, des éléments sont récurrents dans les images que je génère telles que les fleurs qui sont des marques sensuelles, synonymes de puissance féminine, d’éclosion, de vif espoir ; des tissus et drapés qui évoquent une seconde peau et l’évanescence.Face à mes images, la perception a du mal à se caler. Il y a confusion entre détails et mise à distance, entre humain, animal et minéral, entre peinture et photographie, entre réalité et songe.

Justine Siret

« Un mur en béton encore humide, le drapé d’une bâche de protection, des câbles dans l’attente d’être enterrés… C’est l’éphémère à l’échelle de la ville et ses incessantes modifications que Justine Siret investit, et qui se figent à travers sa pratique de la peinture et de la photographie. Alors que les saisons opèrent à présent de manière plus discrète que la main de l’homme, c’est la confrontation d’un paysage contemporain dévalué, peu ou pas regardé dont elle extrait l’esthétique insoupçonnée.Sensible à la métaphore de Gilles Barbier comprenant les artistes tels des estomacs qui ingèrent, digèrent et créent, la production de Justine Siret tend à exprimer l’hétéroclisme de ses intérêts. Lectures, écoutes musicales, récoltes et collections diverses nourrissent cet estomac pour qui la marche, non sans ironie, correspondrait à l’étape de digestion énoncée par Barbier. Chacune de ses productions résulte inévitablement d’une de ses déambulations (principalement pédestres et citadines) pendant lesquelles son regard se laisse flatter par la singularité du paysage urbain. Attachée à la mémoire et aux objets, Justine photographie ce qu’elle ne peut pas emmener avec elle, une façon de garder trace et de collecter sans encombrer. Ces compositions chromatiques ou formelles s’organisent et se matérialisent selon le médium par lequel ils ont été pensés, à savoir l’édition ou la peinture.Investie tant dans une pratique que dans l’autre, il lui arrive de penser en peinture son appareil à la main, et la photographie, dès lors, n’existe plus que comme épreuve d’une toile à venir. Avec l’image imprimée pour simple appui, elle s’en émancipe et joue de son pinceau comme d’un Photoshop instinctif et sensible.À travers les procédés distincts et relatifs aux deux techniques Justine cherche à penser leur coexistence, l’une servant l’autre et inversement. En ce sens, ses accrochages et installations mêlent et démêlent le schéma préconçu de l’image comme source, par la présentation simultanée de ses productions comme un tout, dénué de toute hiérarchisation. Ses travaux sont connectés et connectables les uns aux autres, mais ne perdent pas pour autant leur existence indépendante. Ainsi, elle donne à voir des photographies et peintures dans une confusion orchestrée des médiums. Animées sous la forme d’une constellation picturale, ses productions s’accompagnent d’objets prélevés in situ. » Emma Przybylski, mars 2022.« Nourrie de peinture, de lecture, de voyage, Justine Siret pratique l’art de la liste, de la collecte, du sampling. (…) Justine Siret aime piocher dans le visible. » Anne Immelé, mai 2022.

Silvi Simon

Silvi Simon développe ses recherches artistiques en faisant interagir différents éléments et outils.Les principaux sont l’optique, la lumière, la chimie et les illusions qu’elle observe et manipule dans différentes situations. Elle propose autant d’ installations, de performances, que de photographies et de films numériques ou argentiques. Pour ses derniers travaux elle a eu le plaisir de collaborer avec des chercheurs du CNRS et son quotidien au cœur de la foret la focalise sur de nouvelles observations et actions.

Martin Schultz

Né en 1995, J’intègre la Haute école d’art du Rhin en 2014.
Diplômé d’un DNSEP depuis juin 2021 avec les félicitations du jury et du prix jeune talent de l’Académie d’Alsace, j’ai passé mes années d’étudiant à l’atelier Verre de l’option Art Objet.
C’est l’intérêt pour la matière qui m’a poussé vers la sculpture. Entre objets du quotidien et travail de la matière brute, je questionne aujourd’hui les rapports entre structure, support et formes dans les volumes que j’imagine et crée.
Mon travail de sculpture découle de mon quotidien, de la rencontre avec des matériaux et des objets qui m’interpelle et me renvoie à des souvenirs ou événements de ma vie.
Je cherche donc des combinaisons juste entre ces matières et objets, créant des équilibres et tensions tout en aillant un décalage léger presque naïf dans les différentes lectures que je propose.
J’aime que ces assemblages, qui s’opèrent de façon assez intuitive, restent simples et dans un processus « du faire à main levé »

Camille Stoos

Véritable couteau suisse et en quête de projets avec d’autres artistes, elle aime travailler l’image de A à Z, de la recherche de lieux, au stylisme photo, en passant par la scénographie, mais aussi la photographie, sa passion première. Elle a exploré ces domaines dans plusieurs directions artistiques et s’est régalée de réaliser les photos de plusieurs projets musicaux.

Aujourd’hui, en parallèle à ce métier de scénographe, elle travaille les  végétaux, qu’elle associe à différents techniques et supports matériels, tels que la photographie, la broderie, le tricot, le crochet et sans doute d’autres techniques demain ! Elle aime imaginer et créer des installations, des œuvres uniques,  éphémères ou pérennes et intervient dans différents domaines et supports techniques. »

Philippe Schweblin

Après avoir été longtemps dessinateur du dimanche, j’ai eu l’opportunité, en
adhérant à l’Association Arc en Ciel, de dessiner aussi le lundi et le jeudi et
d’exposer mes «œuvres» lors de plusieurs expositions initiées et organisées par
cette association.
Puis, en intégrant l’Atelier de l’Alma, j’ai pu, avec l’aide des artistes cooccupants,
m’initier à la peinture acrylique, puis à la peinture à l’huile et y trouver un grand
plaisir.
J’ai été inspiré tour à tour par de nombreux sujets : paysages vosgiens ou d’ailleurs, natures mortes, mains de musiciens, embiellages de locomotives de la Cité du train, paliers de machines du musée de l’Energie, etc…
Mais je conserve une prédilection pour les portraits et les corps humains avec
comme outils le fusain et le pastel qui exigent d’utiliser les doigts pour estomper les ombres et mélanger les couleurs. Ainsi, la volupté d’une caresse vient compléter le plaisir de peindre les corps.