Alix Videlier

Alix Videlier est né dans le Jura en 1987. Il part faire ses études en Alsace à Strasbourg. Titulaire d’un DEUG en Arts visuels ainsi que d’une Licence design, il s’engage dans le Master design au sein de l’Université de Strasbourg. En 2012, il s’installe en tant que designer produit indépendant. Spécialisé dans le design d’objets, de mobiliers, sans pour autant délaisser une certaine culture graphique et spatiale, Alix œuvre pour différentes entreprises du grand Est de la France. C’est en questionnant ces dernières sur leurs savoir-faire, leur histoire, leur culture ainsi que leur environnement qu’Alix envisage la création. Il possède également une véritable volonté de valoriser le patrimoine local, de favoriser les échanges entre les différents acteurs de la création, de mettre en exergue les forces créatrices locales afin de donner une légitimité narratrice au processus de conception. À coté de cela, il expérimente de nouvelles technologies avec l’émergence de l’impression 3D. Il questionne alors la confrontation de la tradition avec la modernité. Chacune de ces notions entrant en résonance l’une avec l’autre, elles sont un reflet direct du monde actuel. A la fois tourné vers l’avenir tout en prenant en compte l’histoire du passé.

Val’Grav

L’atelier Val Grav est un lieu vivant et un lieu de vie. A la recherche d’un nouvel espace de création qui lui ressemble, Valérie Gerrer l’a fait construire sur mesure en 2016. Il représente des valeurs qui lui sont proches : une construction éco-responsable tout en bois, au pied des Vosges, entouré d’un grand jardin. C’est devenu l’endroit idéal pour laisser libre court à sa passion créatrice, un cocon à la fois énergisant et apaisant. L’atelier se compose d’un grand studio de création lumineux et ouvert sur l’extérieur grâce à une large porte coulissante d’un côté, et une baie vitrée donnant sur la terrasse de l’autre. La terrasse a elle-même été aménagée pour permettre la création en extérieur, au plus proche de la nature. Le studio est empreint de l’essence du travail de Valérie Gerrer : un savoir ancestral et traditionnel mis au service d’un esprit moderne et engagé. On y trouve des inspirations artistiques de tous genres, des outils anciens, des peintures familiales, des esquisses de projets et des réalisations en court ou abouties. L’atelier dispose également d’un bureau et d’une petite cuisine et salle de bain, permettant de s’y sentir à l’aise à tout moment et de se plonger entièrement et sans distraction dans la création de nouvelles pièces. Cela permet aussi à l’atelier d’accueillir toutes sortes d’événements. Établissement recevant du public, il a déjà été utilisé pour héberger plusieurs expositions artistiques, diverses animations éducatives, ainsi que pour les Apéro Artistiques. Ces événements organisés par Valérie Gerrer ont accueilli une centaine de personnes souhaitant découvrir de nouvelles œuvres, se rencontrer et échanger dans un cadre décontracté. Ils ont aussi permis de faire découvrir le « Potager des Copains » et son organisation en permaculture. En effet, le jardin est l’une des spécificités ludiques de l’atelier. Les « Copains » y font pousser plus d’une vingtaine de fruits, légumes et arbres différents selon les principes de la permaculture, permettant une intégration parfaite de la nature dans l’environnement créatif de l’atelier. C’est une source d’inspiration constante qui évolue au fil des saisons. C’est tout ce savant mélange de modernité, de tradition et de respect de la nature qui donne son âme à cet atelier. Il a été réfléchi pour créer un sentiment de bien-être propice à la création sous toutes ses formes, mais aussi au partage et à l’échange.

Valérie Schott

C’est au comptoir d’un ancien bistro très rétro et d’une petite épicerie attenante que Valérie Schott nous ouvre les portes de ce lieu chargé de souvenirs et réhabilité en atelier. Le visiteur pourra y découvrir ses différentes créations en sculptures, dessins et peintures…

Le Ventre

Comme ce bâtiment du début du 18ème siècle se trouvait toujours dans une relation vitale avec son environnement trinational, nous rendons l’ancienne synagogue disponible comme une plate-forme transnationale pour les arts contemporains. La maison se trouve en transformation. Le passé est présent car les vielles murailles prennent part aux activités culturelles pendant qu’une douce rénovation se fait goutte par goutte. Le lieu fascine et attire surtout les artistes qui impliquent l’espace dans leur création.

 

Rencontres culturelles dans le Dreyeckland – rhizomes artistiques en action
du 12 mai au 18 juin 2023
En coopération avec “Accélérateur de Particules”
En résidence avec
Eric Androa Mindre Kolo
ÊTRE INVITÉ DANS LE PAYSAGE
Le paysage appartient à chaque personne à sa manière. Nous aimons le paysage que nous portons en nous et que nous reconnaissons. Il nous donne un sentiment de connexion et nous permet le retour au calme.
L’artiste performeur Eric Androa Mindre Kolo, qui vit à Strasbourg et qui est l’invité d’artstravers cette année, explore des formes de liens et de relations entre les paysages de son enfance et de sa jeunesse en République démocratique du Congo et les paysages dans lesquels il se trouve actuellement.
Plus d’infos sur www.artstravers.net
Evénement :
Arts Travers – Rencontres culturelles dans le Dreyeckland – rhizomes artistiques en action du 12 mai au 18 juin 2023 En coopération avec “Accélérateur de Particules” En résidence avec Eric Androa Mindre Kolo https://artstravers.net/

Véronique Moser

« Je vous propose une petite incursion à l’Est de Strasbourg.

L’atelier est situé au premier étage d’un immeuble des années 60, à l’angle de la place Albert Premier et de la rue de L’Yser. 

Je partage cet espace avec un cabinet de Shiatsu, une discipline énergétique manuelle d’origine japonaise. 

Amateur éclairé ou simple curieux, néophyte ou passionné, j’aurai à cœur de vous faire partager mon univers… »

Verok Gnos

L’accès se fait au niveau du N° 4 du rempart Freppel, situé entre la rue du Général Gouraud et  l’église St Pierre et Paul à Obernai. Dans ce lieu chargé d’histoire, au fond d’une courette verdoyante,   l’atelier se dévoile.  Propice à la création artistique, on peut y faire  d’innombrables découvertes à la fois surprenantes et insolites.

Mathieu Venon

L’art de Mathieu Venon se tisse à travers des œuvres sensibles, distillant ses mondes intérieurs. Ancré en Nouvelle-Calédonie depuis plus de 25 ans, l’artiste a forgé sa propre écriture plastique, une réalité poétique morcelée et aux contours abstraits, dans laquelle les codes graphiques océaniens s’impriment avec force.Si la mer et les îles sont très présentes dans les créations de Mathieu Venon, il faut certainement y voir une allégorie à sa soif de découverte de l’ailleurs, de l’Autre. Car l’artiste est fondamentalement un terrien, les deux pieds enracinés en Nouvelle-Calédonie où il débarque en 1995 de sa région parisienne natale.Mathieu Venon esquisse une œuvre connectée à la Nouvelle-Calédonie et l’Océanie, avec des codes et des motifs qui leur sont propres. Une manière de rendre hommage à cette culture et de l’éclairer pour ceux qui se plongent dans ses créations. Ainsi, l’insularité, la faune, la flore et les paysages du Pacifique prennent vie à travers ses toiles et ses installations. Il y évoque les enjeux de société actuels qui le touchent, et notamment les problématiques environnementales, intimement liées à la préservation de la culture des hommes.La nature est une source d’inspiration féconde pour l’artiste qui y puise fréquemment des matériaux. Corail blanc, fibre végétale, bois, et bien sûr coques de noix de coco métamorphosées en personnages aux yeux ronds et à la mine interloquée – les « homococo » – s’ajoutent ainsi à sa palette de médiums.Affranchi de toute influence artistique, le plasticien a inventé son langage. Il imagine des territoires fragmentés, des mondes lumineux et oniriques faits de créatures élancées aux courbes arrondies.De sa production artistique affleure une profonde sensibilité, comme s’il parvenait à restituer la teneur d’émotions capturées sur le vif. À la fois fugace et intemporelle, son expression artistique est à l’image de sa vocation, spontanée mais aussi nécessaire.« J’ai besoin d’être ému, je peins pour me comprendre, pour comprendre le monde ».

Anna Voreux

Mon processus créatif a pour commencement le vide : un espace mental et une disponibilité physique que j’entretiens afin d’accueillir ce que mon corps alerte et intuitif capte de mon environnement.
« La récolte », l’instant de la saisie des extraits (matières, objets, paroles…), est suivie d’une période de « macération » : une décantation hors de son contexte qui a pour objectif d’en révéler l’essence. Plus qu’une notion, le temps est donc une matière complice agissante qui dévoile, fortifie, transforme et rythme l’ensemble de ma démarche.

Originaire du milieu agricole, j’ai développé une affinité particulière avec les matières organiques et minérales qui m’attirent par la forme de vie intime, puissante et indépendante qu’elles renferment. De l’observation de ces dernières est née une fascination certaine pour les analogies et les porosités qui s’opèrent entre les trois règnes (animal, végétal et minéral). Je souhaite leur rendre hommage et rappeler qu’en temps qu’être vivant, nous sommes, les humains, également intégrés dans cette relation étroite et particulière.

Partager, retrouver ou entretenir l’émerveillement face à la Nature semble aujourd’hui fondamental. Puisant dans des sources multiples (science, mythologie, alchimie, quotidien, ethnologie…), je recherche toujours la présence d’une force universelle et archaïque. C’est dans ce sens que, depuis peu, je déploie au sein de ma démarche une dimension spirituelle, au sens étymologique du terme, « propre au souffle, au principe vital ».

Auguste Vonville

LA TRACE ET LA MÉMOIRE Quand on évoque le tryptique ; la vue, le regard, la vision, on pourrait y rajouter la notion de Temps. Le thème de la Mémoire et de la Trace est le fruit de nombreuses pérégrinations, de temps de contemplation, d’observations. Ce qui mène à une vision des éléments, de nous-mêmes. Il faut que la vue devienne active pour pleinement prendre ce qui nous est offert. Les sculptures organiques d’Auguste Vonville suggèrent avant tout. Elles sont un miroir qui nous renvoient à des formes qui passent du minéral au végétal et de l’animal à l’humain, mais qui inspirent un dépassement de ces statuts physiques. A chacun la liberté de l’interprétation, d’entrer dans son lot d’images, dans son ou ses histoires. Regarder, c’est se relier aux éléments, et d’une façon ou d’une autre, on entre en Contemplation. « Et c’est là qu’on entre dans le « Voir », ce qui nous permet d’avoir une « Vision ». Dès lors apparait la notion d’appartenance à un monde impalpable, qui va du micro au macro, et qui nous entraine dans des spirales infinies », confirme le céramiste. C’est ainsi qu’il évoque les quatre éléments chers à Gaston Bachelard. Ils sont omniprésents ; l’argile/terre pour sculpter, l’eau pour triturer celle-ci, le feu qui permet la cuisson et l’air qui permet au feu d’exister. Auguste Vonville, à travers son regard porté vers la Nature, dans le sens large du terme, affine sa réflexion sur la place qu’occupe l’Humain dans cette « organisation » mystérieuse.