Noémie Vidonne

C’est à travers différents médiums tels que la vidéo, la gravure ou la sculpture que je fais émerger la question : qu’est-ce qu’un lieu ?
Je me base sur les espaces dont je me souviens, des fragments d’endroit que j’ai déjà visité dans mes rêves ou dans mon passé, pour créer des ambiances.
Le souvenir n’est jamais exact, toujours un peu flou. Il génère un aller-retour entre des images qui ont bercé ma vie et mes rêves.
Ma mémoire est comme divisée en une multiplicité de tiroirs. Les images y défilent, rebondissent, un lieu en appelle un autre, et je tente de donner une forme aux souvenirs que je retrouve.
Un mélange entre des souvenirs d’enfance et d’autres plus oniriques ; il donne lieu à de nouveaux environnements. Existent-t-ils ?
La mise en espace est centrale dans ma pratique artistique, elle me permet d’ouvrir de nouveaux espaces mentaux via l’installation.
Dans mon travail, le corps humain est souvent absent. Mes eaux-fortes représentent des paysages fictifs. Les vidéos contemplent. Les sculptures ouvrent des passages …
Je me focalise sur les éléments qui composent le paysage : les objets, les lumières, l’humidité, les sensations…
Comme dans un rêve, les cascades tombent du ciel, l’eau se confond avec l’herbe, l’horizon est d’un blanc infini et les étoiles se ramassent au sol.

Valpareisot

Valpareisot est un duo constitué depuis 2010 (2018 sous ce nom) qui travaille à des oeuvres mixed média, alliant notamment sculpture et création textile, peintures et collages. Constitué de Valérie Etter et de Pascal H. Poirot, il a vocation à s’ouvrir à la collaboration artistiques entre artistes issus de disciplines variées.

Clothilde Valette

Je cherche à créer, dans mon travail de scénographe, des espaces de convivialité où la banalité devient digne d’être regardée. Les frontières entre quotidien et spectacle se troublent : une table peut devenir une scène et le public des convives. J’imagine des lieux, souvent festifs et pas forcément pour la boite noire, qui autorisent le contact et la rencontre entre les corps.

Vorburger art & essai

Ancienne usine de production de 750 m² avec atelier et plusieurs salles d’exposition dont une salle réservée à  l’hommage de mon père qui était artiste peintre pendant plus de 60 ans avec son historique d’expositions et ses récompenses. Située dans une zone industrielle, j’y travaille seul et explorer la peinture et sculpture.

Violet Songe

Illustratrice autodidacte et graphiste de formation basée en Alsace, Céline publie ses créations sous le pseudo Violet Songe. Après 5 années d’études en design graphique, puis en design de service, elle décide de faire un pas de côté et de plonger dans l’univers de la sorcellerie, des mythes et des histoires qui raconte le monde, celui de l’intérieur et celui du dehors. Que ce soit avec des crayons, de la peinture, par l’illustration numérique et parfois par les mots, elle donne vie à des personnages dans des compositions inspirées du tarot, de l’art nouveau ou tout autre élément qui permet d’insuffler un peu de magie dans nos représentations.Toujours en réflexion, elle aime prendre le temps. Se laisser inspirer par les saisons, piocher dans les différentes cultures, les visions du monde qu’elle rencontre et dont elle s’imprègne pour créer une mythologie toute personnelle, qui peut-être trouvera son échos chez celles et ceux qui la verront.

Clara Valdès

Mon travail prend la forme d’objets unique façonnés à la main qui trouvent leur place dans un design d’objet adressé à des particuliers, des chef.fes et des expositions vivantes. Actuellement, je construis mes objets en pensant la production comme un cycle. Je travaille des moules en terre sculptée à la main. Je dessine les formes du vide intérieur et extérieur de l’objet. Puis je les coule en jesmonite (résine acrylique non-toxique) que je colore dans la masse grâce à des pigments naturels que je fabrique (charbon de bois, terre, roche, végétaux) . Le geste de la main laisse apparaître sur l’objet des irrégularités, des traces et des trous qui font état de la rencontre entre la main – la terre – la résine. Mes objets sont ensuite poncés et cirés à la main, la terre qui a servi au moule est recyclé afin de recommencer ce processus pour construire de nouvelles pièces. Mes formes prennent vie sur des tables, notamment dans des restaurants gastronomiques, tels qu’Ondine à Strasbourg (67), où les contenants et les contenus communiquent à fin de proposer une expérience gastronomique créant du lien entre les différents acteur, producteur – chef.fes – artisans et usagers. Ma pratique prend aussi forme dans des expositions vivantes, comme dans mon projet Giga Dinette en co/produit avec Jane Bidet (artiste) Lors des journées du patrimoine 22 à la Kunsthalle de Mulhouse. Un Banquet/Braderie qui réunissait nourriture – vin – art de la table – performance sonore – communication avec des collaborateurs issu du territoire. Mes objets se développent au sein de mon atelier à Motoco afin d’expérimenter les formes textures, couleurs et de continuer de proposer une relecture de l’art de la table en créant du lien localement.

Villa Haslach

La villa Haslach est une maison datant de 1906 située au 6a de la rue de Haslach dans le quartier de la Montagne verte. Maison familiale et atelier de menuiserie et de marqueterie de la famille Rhein, elle était une des premières bâtisses de la rue.Lentement encerclée par d’autres habitations et immeubles, elle a survécu à l’urbanisation du quartier en restant cette simple maison familiale d’artisan. Vidée lentement suite aux décès de ses occupants, le petit fils Hubert Langenmayer y a vécu dans les années 1990-2000. Peintre et photographe il a fait de cet espace son atelier. La maison a ensuite été abandonnée pendant 15 ans avant que Fantine Andrès et Thomas Bischoff la rénovent pour perpétuer ainsi les pratiques artistiques et savoirs-faires artisanaux de ces lieux : peinture, illustration, gravure, céramique, graphisme, musique, photo et sculpture.

Juliette Vergne

Je suis artiste et designer textile. Dans ma pratique, je souhaite revaloriser les techniques anciennes telles que la teinture naturelle, l’impression en les hybridant avec mon univers contemporain. Autour de mes casseroles, je cuisine des recettes ancestrales, je recompose le hasard.
Mon atelier est un laboratoire, où le tissu s’immerge dans la couleur, passe de bain en bain.
Je suis spécialisée dans l‘ennoblissement textile. Mon processus se divise en 3 phases essentielles : dessiner, teindre, imprimer.
Je travaille à partir de matières brutes (soie, laine, lin, coton…) que j’ennoblie. Je rentre au coeur de la fibre grâce aux plantes et je travaille la surface de l’étoffe grâce à la sérigraphie.
J’aime la simplicité d’un dessin graphique imprimé sur une belle matière teinté, faisant la part belle aux petits défauts, à la trace de la main ou encore à l’accident. L’outil est le médium et le message.
Je créé par ces recettes des objets textiles réalisés artisanalement dans mon atelier.

Giom Von Birgitta

En 2017, les envies de création qui sommeillaient en Giom Von Birgitta depuis plus de 10 ans commencent à poindre. Ou alors elles demeurent simplement aussi vivantes qu’avant, mais deviennent visibles par l’œil et l’esprit jusqu’alors concentrés sur d’autres priorités. C’est alors qu’il a rencontré la terre et qu’ils ont échangé. Des mots. Des silences. Des promesses. Des envies. Des peurs. Des doutes. Des convictions et bien d’autres choses encore…

C’est une rencontre : celle d’un parcours, d’un artiste et de la matière, de toutes ses forces. C’est une histoire : de liberté, d’humilité, de patience et de partage. C’est un lieu : signe d’une époque éteinte, mais qui sait se réinventer, bouillonnant de ses nouveaux espoirs. Les créations de Giom Von Birgitta sont tout cela, même si elles renferment une part d’indescriptible magie – celle qui nous échappe toujours – comme forgées par la somme de nos émotions les plus essentielles, à la croisée entre la puissance originelle des éléments et un territoire tout à la fois brut et sensible.