Violet Songe

Illustratrice autodidacte et graphiste de formation basée en Alsace, Céline publie ses créations sous le pseudo Violet Songe. Après 5 années d’études en design graphique, puis en design de service, elle décide de faire un pas de côté et de plonger dans l’univers de la sorcellerie, des mythes et des histoires qui raconte le monde, celui de l’intérieur et celui du dehors. Que ce soit avec des crayons, de la peinture, par l’illustration numérique et parfois par les mots, elle donne vie à des personnages dans des compositions inspirées du tarot, de l’art nouveau ou tout autre élément qui permet d’insuffler un peu de magie dans nos représentations.Toujours en réflexion, elle aime prendre le temps. Se laisser inspirer par les saisons, piocher dans les différentes cultures, les visions du monde qu’elle rencontre et dont elle s’imprègne pour créer une mythologie toute personnelle, qui peut-être trouvera son échos chez celles et ceux qui la verront.

Clara Valdès

Mon travail prend la forme d’objets unique façonnés à la main qui trouvent leur place dans un design d’objet adressé à des particuliers, des chef.fes et des expositions vivantes. Actuellement, je construis mes objets en pensant la production comme un cycle. Je travaille des moules en terre sculptée à la main. Je dessine les formes du vide intérieur et extérieur de l’objet. Puis je les coule en jesmonite (résine acrylique non-toxique) que je colore dans la masse grâce à des pigments naturels que je fabrique (charbon de bois, terre, roche, végétaux) . Le geste de la main laisse apparaître sur l’objet des irrégularités, des traces et des trous qui font état de la rencontre entre la main – la terre – la résine. Mes objets sont ensuite poncés et cirés à la main, la terre qui a servi au moule est recyclé afin de recommencer ce processus pour construire de nouvelles pièces. Mes formes prennent vie sur des tables, notamment dans des restaurants gastronomiques, tels qu’Ondine à Strasbourg (67), où les contenants et les contenus communiquent à fin de proposer une expérience gastronomique créant du lien entre les différents acteur, producteur – chef.fes – artisans et usagers. Ma pratique prend aussi forme dans des expositions vivantes, comme dans mon projet Giga Dinette en co/produit avec Jane Bidet (artiste) Lors des journées du patrimoine 22 à la Kunsthalle de Mulhouse. Un Banquet/Braderie qui réunissait nourriture – vin – art de la table – performance sonore – communication avec des collaborateurs issu du territoire. Mes objets se développent au sein de mon atelier à Motoco afin d’expérimenter les formes textures, couleurs et de continuer de proposer une relecture de l’art de la table en créant du lien localement.

Villa Haslach

La villa Haslach est une maison datant de 1906 située au 6a de la rue de Haslach dans le quartier de la Montagne verte. Maison familiale et atelier de menuiserie et de marqueterie de la famille Rhein, elle était une des premières bâtisses de la rue.Lentement encerclée par d’autres habitations et immeubles, elle a survécu à l’urbanisation du quartier en restant cette simple maison familiale d’artisan. Vidée lentement suite aux décès de ses occupants, le petit fils Hubert Langenmayer y a vécu dans les années 1990-2000. Peintre et photographe il a fait de cet espace son atelier. La maison a ensuite été abandonnée pendant 15 ans avant que Fantine Andrès et Thomas Bischoff la rénovent pour perpétuer ainsi les pratiques artistiques et savoirs-faires artisanaux de ces lieux : peinture, illustration, gravure, céramique, graphisme, musique, photo et sculpture.

Valérie Hendrich

L’atelier est basé dans les locaux de l’ancienne école « La Mésange de Meisenthal », ancienne école maternelle et élémentaire. J’ai aménagé mon atelier dans une ancienne salle de classe. Dans les couloirs de l’ancienne école on y retrouve encore d’anciens vestiges dont le tableau de classe, des mosaïques réalisés par les élèves, une bibliothèque, des pupitres, un imposant bureau, des chaises, les portes manteaux (crochets), au dessus desquels sont collées des étiquettes où figurent les prénoms des anciens élèves. Sur la façade au dessus des deux entrées respectives sont gravés dans les dalles en grès rose des Vosges (en langue allemande) « entrée filles », « entrée garçons ». Les entrées de l’école étaient distinctes au début du siècle. L’école scindée en deux, côté fille et côté garçon. L’ancien Maire Gérard Stocky et la commune de Meisenthal ont décidé de conserver l’esprit des lieux. À la fermeture de l’école, à l’initiative de la commune quatre ateliers d’artistes se sont créés dans les anciens locaux depuis deux ans maintenant ainsi que des appartements communaux. J’ai fait rénover mon atelier qui était également utilisé comme CDI, bibliothèque et salle informatique. Je pense que beaucoup de villageois et personnes alentours sont nostalgiques ou toutefois gardent une image très vivante de l’ancienne école « la mésange » et étaient tristes à sa fermeture. Cette ancienne bâtisse bien conservée dont la façade est reconnaissable par son style baroque a gardé beaucoup de charme, les encadrements de fenêtres sont taillés en grès des Vosges, les entrées, (anciens portails) et éléments décoratifs en grès rose surplombent les portails, les grilles sont en fer forgé. La cours de récréation et le préau ont été maintenu tel que.

Juliette Vergne

Je suis artiste et designer textile. Dans ma pratique, je souhaite revaloriser les techniques anciennes telles que la teinture naturelle, l’impression en les hybridant avec mon univers contemporain. Autour de mes casseroles, je cuisine des recettes ancestrales, je recompose le hasard.
Mon atelier est un laboratoire, où le tissu s’immerge dans la couleur, passe de bain en bain.
Je suis spécialisée dans l‘ennoblissement textile. Mon processus se divise en 3 phases essentielles : dessiner, teindre, imprimer.
Je travaille à partir de matières brutes (soie, laine, lin, coton…) que j’ennoblie. Je rentre au coeur de la fibre grâce aux plantes et je travaille la surface de l’étoffe grâce à la sérigraphie.
J’aime la simplicité d’un dessin graphique imprimé sur une belle matière teinté, faisant la part belle aux petits défauts, à la trace de la main ou encore à l’accident. L’outil est le médium et le message.
Je créé par ces recettes des objets textiles réalisés artisanalement dans mon atelier.

Giom Von Birgitta

En 2017, les envies de création qui sommeillaient en Giom Von Birgitta depuis plus de 10 ans commencent à poindre. Ou alors elles demeurent simplement aussi vivantes qu’avant, mais deviennent visibles par l’œil et l’esprit jusqu’alors concentrés sur d’autres priorités. C’est alors qu’il a rencontré la terre et qu’ils ont échangé. Des mots. Des silences. Des promesses. Des envies. Des peurs. Des doutes. Des convictions et bien d’autres choses encore…

C’est une rencontre : celle d’un parcours, d’un artiste et de la matière, de toutes ses forces. C’est une histoire : de liberté, d’humilité, de patience et de partage. C’est un lieu : signe d’une époque éteinte, mais qui sait se réinventer, bouillonnant de ses nouveaux espoirs. Les créations de Giom Von Birgitta sont tout cela, même si elles renferment une part d’indescriptible magie – celle qui nous échappe toujours – comme forgées par la somme de nos émotions les plus essentielles, à la croisée entre la puissance originelle des éléments et un territoire tout à la fois brut et sensible.

Viktoria von der Brüggen

Historienne de l’art, Viktoria von der Brüggen développe depuis plus de dix ans sa propre démarche artistique dans le domaine de la sculpture céramique.Son processus de création combine deux approches de la matière : un travail gestuel avec une terre très plastique et l’assemblage de fragments préexistants et de rébus. Ses œuvres évoluent souvent lentement, selon leur propre rythme, au fil des rajouts, observations et pauses. Les formes qui émergent de cette morphogénèse peuvent s’apparenter au monde végétal, animal ou géologique, évoquer des phénomènes plus immatériels, tels des nuages, rappeler parfois des objets. La mise en couleur de ces univers résulte d’un usage expérimental des émaux et de recherches s’appuyant sur une pratique régulière de l’aquarelle.

VGthal

VGthal est un artiste basé à Strasbourg. Anciennement chimiste, aujourd’hui pyrotechnicien d’intérieur, sa pratique s’articule autour de la performance, de la vidéo, de l’installation et de la sculpture.Il prend le parti de positionner le jeu comme générateur de ses créations. Il détourne les mots, les objets, les images. Une grande partie de sa réalisation est basée sur le feu. Il en découle une série de peintures projetées à l’explosif, des sculptures d’objets de récupération, des installations d’objets carbonisés. Chaque séance est documentée par des vidéos.

Rémi Voche

Performance comme manière d’être, ou manière d’être comme performance…
Rémi Voche s’implique tout entier dans ce qu’il présente.
‘Il faut répondre énigmatiquement aux énigmes du monde’. Ceci, on le
comprend devant les performances de Voche, ou la notion de question comme
celle de réponse ne semblent plus avoir de valeur propre. Seul compte
l’instant, célébré comme une forme d’absolu; cet instant que Rémi Voche va
gratter, gratter encore, chercher, éprouver dans son être même jusqu’à en
trouver la substantifique moelle.
Né en 1983 à Lagny-sur-Marne, Remi Voche se forme à la Villa Arson de
Nice dont il ressort diplômé en 2012. Depuis, il court partout. C’est aussi
qu’il y est habitué, car on pourrait le définir comme sportif à plein temps.
La course, l’effort, la notion de limite corporelle sont extrêment présents
dans son travail.
C’est en effet ce même rythme de course (un-deux-un-deux) qu’il
s’impose et avec lequel il remplit son espace de représentation. C’est celui
dans lequel, à force de répétitions de gestes, il finit par se confondre
avec le monde. C’est un combat qu’il engage, qui se termine en une forme
d’amour, de réunion quasi-palpable en un point seul du temps et de l’espace.
C’est l’engagement d’un dialogue jusqu’à la perte des deux parties.
Il y a de l’étrange et de l’absurde dans les choses qui se répètent
trop. C’est sur cette notion d’étrange que Voche joue en la poussant au
maximum, en la travaillant par le rythme et par la résurrection de rituels
païens, animistes, dans des lieux qui ne leur semblent absolument pas
ouverts ni réceptifs. Il y a une certaine forme d’ironie dans son travail,
adressée au regardeur, à ses valeurs, à la modernité, à la civilisation, à
la notion d’institution. Tout s’effondre un peu. Ne reste plus que la terre,
et des ruines tout autour.
Condenser, entourer, rappeler à soi par la répétition : remplir
l’espace jusqu’à l’oubli. C’est un travail de sidération, une mise à
l’épreuve entre malaise et hypnose, la création d’une tension :
indéniablement, il se passe quelque chose. Une métamorphose dont personne ne
sait jusqu’où elle ira.
Rémi Voche concentre sa pratique autour de la photographie et de la
performance, les deux étant intimement liés par l’idée de l’empreinte et de
la mise en scène. Il sème des traces de pas de côtés, des traces de fuite,
et les laisse se développer dans nos imaginaires.
En prenant une place de médium, en renouvelant nos perceptions, en
réélectrisant l’espace, peut-être cherche t’il à nous faire vivre un réveil.
Peut-être que nous devrions commencer à courir dans une autre direction.