Villa Haslach

La villa Haslach est une maison datant de 1906 située au 6a de la rue de Haslach dans le quartier de la Montagne verte. Maison familiale et atelier de menuiserie et de marqueterie de la famille Rhein, elle était une des premières bâtisses de la rue.Lentement encerclée par d’autres habitations et immeubles, elle a survécu à l’urbanisation du quartier en restant cette simple maison familiale d’artisan. Vidée lentement suite aux décès de ses occupants, le petit fils Hubert Langenmayer y a vécu dans les années 1990-2000. Peintre et photographe il a fait de cet espace son atelier. La maison a ensuite été abandonnée pendant 15 ans avant que Fantine Andrès et Thomas Bischoff la rénovent pour perpétuer ainsi les pratiques artistiques et savoirs-faires artisanaux de ces lieux : peinture, illustration, gravure, céramique, graphisme, musique, photo et sculpture.

Valérie Hendrich

L’atelier est basé dans les locaux de l’ancienne école « La Mésange de Meisenthal », ancienne école maternelle et élémentaire. J’ai aménagé mon atelier dans une ancienne salle de classe. Dans les couloirs de l’ancienne école on y retrouve encore d’anciens vestiges dont le tableau de classe, des mosaïques réalisés par les élèves, une bibliothèque, des pupitres, un imposant bureau, des chaises, les portes manteaux (crochets), au dessus desquels sont collées des étiquettes où figurent les prénoms des anciens élèves. Sur la façade au dessus des deux entrées respectives sont gravés dans les dalles en grès rose des Vosges (en langue allemande) « entrée filles », « entrée garçons ». Les entrées de l’école étaient distinctes au début du siècle. L’école scindée en deux, côté fille et côté garçon. L’ancien Maire Gérard Stocky et la commune de Meisenthal ont décidé de conserver l’esprit des lieux. À la fermeture de l’école, à l’initiative de la commune quatre ateliers d’artistes se sont créés dans les anciens locaux depuis deux ans maintenant ainsi que des appartements communaux. J’ai fait rénover mon atelier qui était également utilisé comme CDI, bibliothèque et salle informatique. Je pense que beaucoup de villageois et personnes alentours sont nostalgiques ou toutefois gardent une image très vivante de l’ancienne école « la mésange » et étaient tristes à sa fermeture. Cette ancienne bâtisse bien conservée dont la façade est reconnaissable par son style baroque a gardé beaucoup de charme, les encadrements de fenêtres sont taillés en grès des Vosges, les entrées, (anciens portails) et éléments décoratifs en grès rose surplombent les portails, les grilles sont en fer forgé. La cours de récréation et le préau ont été maintenu tel que.

Juliette Vergne

Je suis artiste et designer textile. Dans ma pratique, je souhaite revaloriser les techniques anciennes telles que la teinture naturelle, l’impression en les hybridant avec mon univers contemporain. Autour de mes casseroles, je cuisine des recettes ancestrales, je recompose le hasard.
Mon atelier est un laboratoire, où le tissu s’immerge dans la couleur, passe de bain en bain.
Je suis spécialisée dans l‘ennoblissement textile. Mon processus se divise en 3 phases essentielles : dessiner, teindre, imprimer.
Je travaille à partir de matières brutes (soie, laine, lin, coton…) que j’ennoblie. Je rentre au coeur de la fibre grâce aux plantes et je travaille la surface de l’étoffe grâce à la sérigraphie.
J’aime la simplicité d’un dessin graphique imprimé sur une belle matière teinté, faisant la part belle aux petits défauts, à la trace de la main ou encore à l’accident. L’outil est le médium et le message.
Je créé par ces recettes des objets textiles réalisés artisanalement dans mon atelier.

Giom Von Birgitta

En 2017, les envies de création qui sommeillaient en Giom Von Birgitta depuis plus de 10 ans commencent à poindre. Ou alors elles demeurent simplement aussi vivantes qu’avant, mais deviennent visibles par l’œil et l’esprit jusqu’alors concentrés sur d’autres priorités. C’est alors qu’il a rencontré la terre et qu’ils ont échangé. Des mots. Des silences. Des promesses. Des envies. Des peurs. Des doutes. Des convictions et bien d’autres choses encore…

C’est une rencontre : celle d’un parcours, d’un artiste et de la matière, de toutes ses forces. C’est une histoire : de liberté, d’humilité, de patience et de partage. C’est un lieu : signe d’une époque éteinte, mais qui sait se réinventer, bouillonnant de ses nouveaux espoirs. Les créations de Giom Von Birgitta sont tout cela, même si elles renferment une part d’indescriptible magie – celle qui nous échappe toujours – comme forgées par la somme de nos émotions les plus essentielles, à la croisée entre la puissance originelle des éléments et un territoire tout à la fois brut et sensible.

Viktoria von der Brüggen

Historienne de l’art de formation, Viktoria von der Brüggen développe depuis une dizaine d’année une pratique artistique personnelle en explorant la terre comme médium. Sa pratique naît de l’émerveillement face à la vivacité et la fragilité de la nature, avec ses formes, ses nuances de couleurs et ses phénomènes de lumière infinis. Son processus de création combine deux approches de la matière : des mouvements spontanés, qui suscitent des réactions inattendues de la terre, alternent avec l’assemblage de fragments préexistants et disparates fusionnés grâce à un travail d’émaillage complexe. Il en émerge des œuvres dont les formes peuvent s’apparenter au monde végétal, animal ou géologique, évoquer des phénomènes plus immatériels, tels des nuages, rappeler parfois des artefacts. Depuis quelques années, ces formes s’entrecroisent et se mêlent dans des configurations composites, modifiant et élargissant ainsi leurs champs de significations.

VGthal

VGthal est un artiste basé à Strasbourg. Anciennement chimiste, aujourd’hui pyrotechnicien d’intérieur, sa pratique s’articule autour de la performance, de la vidéo, de l’installation et de la sculpture.Il prend le parti de positionner le jeu comme générateur de ses créations. Il détourne les mots, les objets, les images. Une grande partie de sa réalisation est basée sur le feu. Il en découle une série de peintures projetées à l’explosif, des sculptures d’objets de récupération, des installations d’objets carbonisés. Chaque séance est documentée par des vidéos.

Rémi Voche

Performance comme manière d’être, ou manière d’être comme performance…
Rémi Voche s’implique tout entier dans ce qu’il présente.
‘Il faut répondre énigmatiquement aux énigmes du monde’. Ceci, on le
comprend devant les performances de Voche, ou la notion de question comme
celle de réponse ne semblent plus avoir de valeur propre. Seul compte
l’instant, célébré comme une forme d’absolu; cet instant que Rémi Voche va
gratter, gratter encore, chercher, éprouver dans son être même jusqu’à en
trouver la substantifique moelle.
Né en 1983 à Lagny-sur-Marne, Remi Voche se forme à la Villa Arson de
Nice dont il ressort diplômé en 2012. Depuis, il court partout. C’est aussi
qu’il y est habitué, car on pourrait le définir comme sportif à plein temps.
La course, l’effort, la notion de limite corporelle sont extrêment présents
dans son travail.
C’est en effet ce même rythme de course (un-deux-un-deux) qu’il
s’impose et avec lequel il remplit son espace de représentation. C’est celui
dans lequel, à force de répétitions de gestes, il finit par se confondre
avec le monde. C’est un combat qu’il engage, qui se termine en une forme
d’amour, de réunion quasi-palpable en un point seul du temps et de l’espace.
C’est l’engagement d’un dialogue jusqu’à la perte des deux parties.
Il y a de l’étrange et de l’absurde dans les choses qui se répètent
trop. C’est sur cette notion d’étrange que Voche joue en la poussant au
maximum, en la travaillant par le rythme et par la résurrection de rituels
païens, animistes, dans des lieux qui ne leur semblent absolument pas
ouverts ni réceptifs. Il y a une certaine forme d’ironie dans son travail,
adressée au regardeur, à ses valeurs, à la modernité, à la civilisation, à
la notion d’institution. Tout s’effondre un peu. Ne reste plus que la terre,
et des ruines tout autour.
Condenser, entourer, rappeler à soi par la répétition : remplir
l’espace jusqu’à l’oubli. C’est un travail de sidération, une mise à
l’épreuve entre malaise et hypnose, la création d’une tension :
indéniablement, il se passe quelque chose. Une métamorphose dont personne ne
sait jusqu’où elle ira.
Rémi Voche concentre sa pratique autour de la photographie et de la
performance, les deux étant intimement liés par l’idée de l’empreinte et de
la mise en scène. Il sème des traces de pas de côtés, des traces de fuite,
et les laisse se développer dans nos imaginaires.
En prenant une place de médium, en renouvelant nos perceptions, en
réélectrisant l’espace, peut-être cherche t’il à nous faire vivre un réveil.
Peut-être que nous devrions commencer à courir dans une autre direction.

Anne Vaudrey

Vie silencieuse est une série qui m’occupe depuis deux ans.

Récoltés, associés puis mis en scène, objets et images deviennent les sujets de ce que j’ai appelé mes petites peintures.
A ce jour, vingt d’entre elles racontent trois lieux que j’ai habité.
Peinture à l’eau sur du papier sensible.

Sonia Verguet

Sonia Verguet est designer. Elle cuisine ses projets à différentes échelles (objet, scénographie, vidéo, livre, croissant) et dans des domaines aussi variés que l’évolution des traditions, l’usage du rêve dans le quotidien en passant par celui de bon sens subjectif. Elle vise à enrichir le quotidien de sens.