Dominique Laburte

Dominique Laburte, artiste franco-suisse vit et travaille à Mulhouse et à Paris.

 

De 1979 à 2017, il partage son métier d’architecte et d’enseignement de l’architecture avec une pratique artistique, qui prend des formes variées: empreintes dans le béton, « Kratzputz », mosaïques, ou sculptures.  Ces interventions reposent sur le dessin et l’écriture. Cette activité est un prolongement du travail architectural.  

 

Depuis 2015, la peinture est devenue son activité principale. 

 

Les œuvres traduisent le questionnement du destin de l’être humain et de son cheminement existentiel à travers notamment le langage des gestes et postures des figures humaines et leur résonnance dans des paysages.

 

Les images naissent de la matière picturale obtenue par superposition de couches déposées par transfert de différents supports chargés de peinture, vers l’œuvre en cours de réalisation.

 

Bernard Latuner

Bernard LATUNER est un peintre plasticien né en 1942 à Mulhouse. Depuis plus de quarante ans et parallèlement à son métier de peintre, il pratique le dessin, la photographie, la création de films, de peintures murales et d’installations. 

Organisant son cheminement artistique à travers des séries thématiques, les travaux qui l’occupent ces vingt dernières années l’amènent à développer un propos critique portant sur des préoccupations environnementalistes en échos à l’observation qu’il fait du monde dans lequel il vit.

Thierry Landault

C est une relation avec un outil, un four avec des imperfections qui ouvre sur des multiples possibles.

 Selon des cuissons différentes, de céramique et d’autres matières minérales et végétales et selon la température le four révèle des effets, des matières…

Les objets exposés : céramique, béton céramique, module de chaux et charbonisation et quelques dessins

Théo Leteissier

À travers différentes explorations, je m’intéresse au passé et à l’évolution de lieux qui me touchent. Un escalier creusé dans la falaise normande, une sphère colorée sur l’autoroute A4, des anciens bains de rivière urbaine en Alsace… Chacune de mes recherches est l’occasion de documenter une manière d’habiter, d’utiliser ou de regarder le paysage. J’envisage ainsi la photographie de manière locale, à partir de constructions singulières et d’histoires oubliées.

Sibylle de La Giraudière

“Ma pratique de la sculpture s’est construite selon une logique de recherche continue autour de la matière, de l’idée d’intuition et de contact.

Celle-ci tend à questionner le rapport que nous entretenons avec le non-humain par l’expérimentation et la confrontation de mes moyens propres avec les éléments (des matières brutes, généralement) que je rencontre dans mon environnement de travail. La sculpture et l’installation ne sont pas pour moi des moyens de donner forme à des idées définies, mais plutôt des espaces-temps me permettant de prendre la mesure des choses et de faire pleinement l’expérience de l’idée de pouvoir, dans le sens d’une énergie, d’une capacité à transformer les choses et à choisir de le faire, et non d’un ascendant sur ces dernièr—es. J’aime penser ces temps d’action comme des moments d’apprivoisement de ces éléments, en cela que l’apprivoisement est un acte allant dans les deux sens, et muet, qui trouve d’autres lexiques que celui de l’Homme.

Je ne peux pas prétendre pouvoir affecter une autre entité si je ne la laisse pas m’affecter en retour. Suivant cette logique, je considère les limites de son corps et la maîtrise de techniques manuelles comme autant de critères majeurs de faisabilité de ces transformations.

 C’est le moment précis où les choses se font et où les gestes se trouvent qui prévaut, les pièces résultant de ces interactions prenant alors le statut de témoin, de restes.”

Maëlle Le Gars

Depuis 2021, le travail de sculpture de Maëlle Le Gars s’exprime pleinement à travers “Royal Câlin”, un univers doux et vallonné, teinté d’empathie et d’ironie. Ses créations cartoonesques et volontairement naïves sont nourries par sa passion pour les images et les bibelots qui l’entourent, mais surtout par son amour infini pour l’univers fantaisiste de Thomas Goletz. L’illustrateur allemand a donné naissance à la souris superstar des cours d’écoles, Diddl, déclinée sur de nombreux supports de papeterie et fournitures scolaires. Ce personnage emblématique et son entourage amical se rapportent directement à la pop culture des années 2000 dans laquelle Maëlle Le Gars s’est construite. 

Orientées vers la période de l’enfance, ses céramiques tout en rondeur lui permettent de matérialiser ses propres narrations, entre mots tendres, personnages fictifs et objets quotidiens. Avec “Royal Câlin”, l’artiste manifeste son désir de s’inviter dans nos sphères domestiques pour y distiller fantaisie, dérision et innocence par petites touches. Face à un monde de plus en plus fragile et insécurisant, ses pièces en céramique ont presque une vocation de doudous.

Désireuse de partager et transmettre son savoir-faire et de voir éclore d’autres univers imaginaires où il fait bon vivre, Maëlle Le Gars anime également des ateliers de modelage destinés aux enfants ou adultes, débutant·es ou initié·es.

Là-bas

Atelier ou fabrique, des lieux démultipliés, demeures d’une saison et traces, ici et là, maison et hangar (occupation intermittente), grenier et appartement, jardin et pré jamais vraiment dissociés.

Atelier déplacé, décalé constamment, surfaces/bois, ébauches, monde de projections, temps d’arrêts plus ou moins longs, le fil perdu, retrouvé,…

Les ateliers/tables résonnent, chambres d’écho à ce qui ne peut pas se tenir ailleurs et autrement….

Étymologie :… atelier, « lieu où un artisan travaille (le bois) » ; xve siècle, au sens général. Dérivé de l’ancien français astelle, « éclat de bois, copeau »

Il viendrait du latin assis, puis astella, qui ne désignait que le simple copeau, l’éclat de bois. Vers 1332, on en relève l’usage en français pour désigner « le lieu où sont réunis les éclats de bois du charpentier ».

Le Atelier

Le Âtelier a ouvert ses portes en 2021, entre l’Ill et le Rhin, dans le port de Strasbourg. C’est un projet porté par l’association Scenopolis, qui met à disposition des espaces de travail pour douze artistes, scénographes, constructeur·ice·s et artisan·e·s. 

 

Le Âtelier associe d’un côté des lieux fermés, voués à la pratique de différents artistes et praticien·ne·s, ainsi que des espaces partagés ouverts, dédiés à des matériaux et techniques : un espace de construction bois avec des machines-outils de menuiserie ; un espace serrurerie / métallerie, un espace fermé pour la peinture en décoration. 

 

Il accueille des ateliers pour différent·e·s artistes. Gretel Weyer, artiste plasticienne, travaillant la céramique, la peinture et l’installation. Elle est représentée par la galerie Maïa Muller et développe son travail au sein de nombreuses résidences, la dernière en 2023 au Cube à Valaurie ; Juliette Defrance, artiste plasticienne, sculptrice et performeuse, travaillant entre autres le moulage et le verre ; Romain Goetz, peintre, illustrateur, photographe et graphiste.

 

Par ailleurs, Le Âtelier met en avant le spectacle vivant et la construction de décors, le théâtre et l’opéra, au cœur de la coopération de deux scénographes : Clément Debras, également artiste visuel et performeur, et Simon Jerez.

 

Il accueille aussi les ateliers de deux scénographes et menuisières : Hannah Deutschle, qui travaille à la jonction entre les arts plastiques et le spectacle vivant. Elle travaille actuellement au sein du collectif BLEU289 avec Claire Thevenin pour l’écriture et la mise en scène de « A aime B ».

Julia Marotel, qui œuvre, elle aussi, avec le spectacle vivant (entre autres avec le TNS et l’Opéra du Rhin), ainsi que pour l’art urbain et l’installation. Notamment avec le festival COLORS, pour lequel elle a construit les œuvres de plusieurs artistes, par exemple, « La Créature du Rhin » de Nicolas Barrome. 

 

Le Âtelier est aussi un espace de travail pour la scénographe, plasticienne et peintre Laura Reboul. Elle travaille en conception / réalisation pour différentes pièces de théâtre, par exemple : « En même temps », mise en scène Serge Gaboriau, La 56ème Cie, à Strasbourg ; « Kattu Maram », chorégraphie Sarath Amarasingam, Advaïta L Cie, à Belfort. Ainsi que pour la peintre en décors Sarah Cubaynes qui travaille principalement pour le cinéma.

 

Enfin, il accueille l’atelier de Armen Heydon, serrurière pour le théâtre et le cinéma, qui travaille entre autres pour le TNS et l’Opéra du Rhin, Clément Taxu, constructeur pour le cinéma et de Audrey Ohlmann, artiste plasticienne qui travaille l’édition et l’objet imprimé. Elle a créé et codirige la maison d’édition Pétrole Editions avec Marianne Mispelaëre & Nina Ferrer-Gleize.

Dominique Laburte

L’atelier est une ancienne serre horticole du 19ème siècle pour un dessinateur de motifs pour impressions sur étoffes. Le fil se prolonge aujourd’hui en devenant  mon atelier de peinture et de sculpture. L’équipement est simple: essentiellement des grandes tables et des plans de travail puisque je peins à l’horizontal. Le lieu accueille aussi des événements éphémères comme la fête de la musique.

Odile Liger

Bienvenue dans mon atelier au Neudorf, le garage d’une ancienne entreprise, qui m’a séduite par sa lumière et son espace, où ma presse taille-douce a trouvé une place royale !

J’y présenterai principalement, deux axes de mon travail que je poursuis en parallèle depuis plusieurs années : les Montagnes et les Livres. La gravure est un lieu d’expérimentation, un lieu d’interférence entre dessin et trait gravé, entre gravure à la pointe sèche et morsure profonde dans le métal. L’emploi de techniques moins toxiques me permet une plus grande fluidité et facilite l’hybridation dans mes recherches. Jouant de l’impression en creux et en relief avec des éléments mobiles apposés sur des plaques de zinc gravées à l’eau-forte, je crée des télescopages énigmatiques.  Ces gravures révèlent des réminiscences enfouies qui affleurent à chaque impression sous la presse.

 -Passage de montagnes, Les assoupis, Filer dans les Vosges, La montagne magique…

De la gravure à l’eau-forte à la gravure sur bois où parfois « un assoupi » tiré du carnet de croquis s’étale le long des montagnes…

– Les vieux livres, Les singes et les livres, Ce que tu vois écris-le dans un livre, Bonjour Mr Gutenberg, Dis-moi à quoi tu rêves…

Un travail plus souterrain, un lien que j’entretiens avec le livre, de la bibliothèque familiale de mon enfance à mon atelier, parfois en collaboration directe avec des auteurs et des acteurs. La présence sourde des livres en tant qu’objets mais aussi les correspondances entre l’écriture et le signe, le dessin et le trait gravé, des réminiscences de créations théâtrales, des bribes de poésie.

Je présenterai également deux portefolios témoignant de ces collaborations :

-Freetime, portefolio rassemblant une suite de 21 gravures à l’eau-forte réalisées sur scène lors des représentations de la pièce Freetime de Toshiki Okada, mise en scène par Jean-Marc Eder (compagnie le Mythe de la taverne), 2017.

-Un geste Un regard, contenant 11 portraits à l’eau-forte des ouvriers ayant collaboré sur un projet de sculpture métallique, à l’occasion de l’Industrie Magnifique, 2022.