FREDERIQUE BADONNEL

La gravure , c’est l’art de l’intime , de l’intériorité , une approche poétique du monde , au plus près de soi ,et aussi une véritable passion pour moi.
Un sillon pour tracer mon chemin : graver c’est chercher dans le cuivre le trait qui exprime les mouvements de l’âme.
La modernité de la gravure se trouve dans le caractère inépuisable de ses techniques.La richesse de sa diversité me permet de travailler avec des structures culturelles , scolaires et médico-sociales dans lesquelles j’adapte la technique au public concerné.
Ce qui compte , c’est le travail de la main lié à l’esprit.

Yasmina Benabderrahmane

Yasmina Benabderrahmane s’est formée Villa Thiole à Nice. Après son admissibilité à la Villa Arson ainsi qu’aux Beaux-arts de Paris, elle rejoint la capitale et y a passera six ans.(atelier de Patrick Tosani et d’Eric Poitevin). Elle expérimente divers médiums, principalement la photographie et le film. Elle travaille pendant quatre ans dans le laboratoire photo de l’école en tant qu’étudiante monitrice, forge ainsi sa pratique technique et artistique. À la sortie de l’ENSBA
En 2010, elle intègre l’Atelier Choi pendant trois années en tant que retoucheuse traditionnelle ainsi qu’au tirage argentique. Participe à plusieurs résidences et stages artistiques, en France, en Allemagne à l’UDK – l’Universität der Kunst de Berlin en 2007 et au Nigéria à l’Université de Yabatech à Lagos en 2008. L’artiste a exposé à plusieurs expositions collectives comme le salon de la Jeune Création en 2013 et au 54e salon d’art contemporain de la ville de Montrouge en 2009, et réalise en 2011 sa première exposition personnelle à Primo Piano. Diplômée du Studio National des Arts Contemporains Le Fresnoy avec mention pour l’ingéniosité et la sensibilité du dispositif d’installation.

Patrick Bailly-Maître-Grand

Les photographies présentées dans les locaux de In Extremis à Strasbourg, rassemblées sous le terme de  » prototypes  » sont une sélection d’images isolées, réalisées entre 1980 et 2016. Elles ne seront jamais présentées en galerie parce que n’intégrant aucune de mes séries numérotées.
Epreuves d’essai préparatoires, souvent pièces uniques, elles n’en constituent pas moins des œuvres argentiques travaillées avec soin et pleinement assumées.
Une sorte de visite de mes tiroirs d’atelier…
Patrick Bailly-Maître-Grand

Cynthia BRIDE

Un point, puis un autre à côté d’un autre, entouré d’autres. Pluiseurs et pourtant véritable entité. Auto-généré et autogéré. Microcosme. Je suis là, ici, rangé à ma place et ma place ne peut être autre sans faire trébucher l’ensemble. Je m’emploie à consolider et à construire cet ensemble. Je suis une marque, une forme plus ou moins précise, je suis à chaque fois la même et pourtant complètement différente. Je suis un lieu déterminé, une douleur aiguë localisée. Je ne suis que répétition de moi-même, itération de ce que je suis, reditede ma condition, reprise de mon existence.

Artiste plasticienne, Cynthia Bridé utilise des matériaux simples, brutes. Pourtant, les formes qu’elle déploie se meuvent en des structures complexes et gorgées de détails. La temporalité, la lenteur qui permettent de voir émerger les pièces de l’artiste semblent devenir des matériaux à part entière. L’artiste prend le temps, le dompte et dans un même temps accepte de le laisser filer.
Chaque pièce est un amoncellement d’éléments quasiment identiques. Les formes sont souvent abstraites et pourtant glissent ça et là vers le monde du vivant, de la nature et de l’organique. Les détails sont omniprésents, la poésie jamais bien loin.