Guillaume Berrut

Ayant étudié à l’EESI d’Angoulême et la HEAR de Strasbourg, ma pratique gravite essentiellement autour du dessin, entre autre de l’animation traditionnelle et de l’illustration 2D; en proposant de réfléchir sur la culture chrétienne occidentale par une relecture de son imagerie. En parallèle de ces recherches, je travaille ponctuellement pour des projets d’auteur.ice.s indépendante.s.

Alex Bleuler

Dans mon travail artistique, je m’intéresse à la représentation de l’être humain dans le vide – des figures isolées, sans décor, qui apparaissent sur un fond blanc, entièrement absorbées par leurs pensées. L’espace du papier reste volontairement libre, laissant place au silence, à l’interprétation et à l’intériorité.

Mes œuvres évoquent des paysages intérieurs, des états d’âme introspectifs et parfois rêveurs. Elles naissent d’un processus intuitif, guidé par des impulsions internes plutôt que par un plan défini. Les personnages représentés semblent repliés sur eux-mêmes, plongés dans un dialogue silencieux avec leur monde intérieur.

Chaque dessin est profondément personnel – il reflète mes pensées, mes émotions, mes souvenirs. Ainsi, chaque œuvre devient un fragment de mon propre esprit.

David Batigne

C’est à travers différents médiums – sculpture, volume, installation – que j’explore la question du paysage volcanique. Cette recherche est due aux liens que j’entretiens depuis l’enfance avec l’archipel des Açores, iles volcaniques dont est originaire ma mère, Depuis l’enfance, j’ai appris à naviguer entre ces deux réalités, à créer un dialogue entre elles. Mon travail s’est peu à peu consacré à l’exploration du paysage volcanique des Açores, cherchant à en saisir la matière, la forme et la symbolique. Un mélange entre souvenir d’enfance, et de glanage de forme. J’ai toujours ressenti le manque de cette terre, un besoin viscéral de rester connecté à ces paysages. Comme pour m’approprier un lien tangible avec cet espace, je cherche à créer un pont entre ces deux mondes. Ce manque indéfinissable me pousse à revisiter sans cesse ces paysages, à les recréer encore et encore, comme pour ne jamais m’en détacher. Je crois qu’en tant qu’êtres vivants, nous entretenons une relation profonde et intime avec les volcans : ils façonnent nos environnements, et nous évoluons sur leurs vestiges. J’y puise une source d’inspiration dans leur dualité, à la fois lieux de destruction et espaces de renaissance. Dans mon travail, je prélève et réinterprète des fragments de paysages, des symboles, des traces de territoires en perpétuelle transformation. J’essaie de capturer des paysages transitoires, des environnements en mouvement, où rien n’est figé. Mes sculptures relèguent l’humain au second plan : il y apparaît comme une silhouette à peine discernable, une présence effacée. J’aime y voir des ruines où l’activité humaine s’est interrompue, où le paysage et l’homme ne forment plus qu’un tout indissociable.

 

Les ateliers de Motoco seront ouverts uniquement les 24 et 25 mai.

Nous vous remercions de votre compréhension, et nous réjouissons de vous retrouver lors de ce premier week-end des Ateliers Ouverts.

Antoine Brellmann

Antoine Brellmann Né en 1970 dans la vallée de Kaysersberg, depuis son enfance, Antoine s’amuse à peindre ses jouets et à fabriquer des soldats de plomb.il tire son inspiration de la nature qui l’entoure.Il aime voyager afin d ‘approfondir ses Après être passé par les Beaux Arts de Strasbourg en 1998, il n’hésite pas à se former lui même,cherchant toujours à mettre son art en mouvement.C’ est ainsi qu’il va jusqu’à New York pour développer de nouvelles séries sur le thème des plaques d’égouts.La culture religieuse étant présente en Alsace,il Lui arrive de réaliser des expositions (évêché de Strasbourg) ou des fresque (église de Kingersheim). l’artiste cherche continuellement à se diversifier, en passant de la sculpture de bronze,aux aquarelles, aux fresques murales aux toiles, en utilisant diverses techniques…’cire d abeille, collage, peinture à l’huile… aquarelle… croquis en pleine nature… 

Garance Bertin

Créer des poupées, c’est un voyage. Un voyage vers la douceur, vers les rêves d’enfants. Il y a six ans, j’ai façonné ma première poupée pour ma fille. Je voulais lui offrir une compagne unique, une confidente avec laquelle elle pourrait rêver, partager ses peurs et grandir. C’était Ophélie… son Ophélie. En la créant, j’ai découvert un univers de poésie et de tendresse. Tout commence par les matières : la laine, le coton. Chaque fibre glissée entre mes doigts devient une invitation à ralentir, à savourer l’instant. Chaque geste est un voyage sensoriel qui m’ancre profondément dans le présent. Puis vient le moment clé, celui où tout bascule. Point après point, je brode les yeux… et un univers s’ouvre. Une présence naît. Alors, délicatement, je l’accompagne dans sa métamorphose. Je choisis ses cheveux, je dessine ses vêtements. Peu à peu, imperceptiblement, elle entre en résonance avec une part de moi-même. Des valeurs, des souvenirs et des rêves que j’offre à ma fille. Depuis, je n’ai jamais cessé de créer. Mes inspirations viennent des rêves de mes enfants, des saisons, de la nature qui m’entoure. Chacune de mes poupées porte en elle un fragment du vivant : par les matières qui la composent, par la teinture végétale que je réalise moi-même, avec des plantes sauvages cueillies au fil du temps. Chaque poupée m’invite à l’écoute, à la contemplation. Ce dialogue silencieux m’apaise et me nourrit en profondeur. À travers elles, je célèbre la simplicité, la beauté du naturel, l’émerveillement de l’enfance et l’amour du fait-main. À travers elles, je vous invite à une rencontre. Une rencontre avec la nature… Et peut-être, avec une part de vous-même.

Morgane Britscher

Regarder, enfin voir. J’ai besoin de marcher, d’être en extérieur, de déambuler pour réaliser des images, et cela à travers les différents outils que j’utilise: photographie, vidéo, dessin ou encore gravure. En cherchant plus loin, il s’agira aussi d’instants, de moments qui arrivent n’importe quand, l’espace de quelques minutes et qui durent parfois plus longtemps. Des moments pendant lesquels je marche et observe ce qui se trouve autour de moi. Ces moments me marquent et me permettent d’en faire découler des processus de travail. La notion de temporalité est importante dans mes marches, le temps qui passe, le temps que je prends à regarder un espace, ou juste à parcourir les lieux. Mon travail parle de petits instants qui me sont propres, quelquefois ce sont des lieux où je passe depuis quelques temps déjà et qui, un jour deviennent autre chose, ou simplement des espaces qui se présentent à moi pour la première fois. Dans certains lieux, ce sont des objets, qui sont là sans attirer l’attention, une atmosphère, une végétation qui se développe furieusement dans un espace abandonné, qui me donnent l’envie de faire une image. Ma façon de voir mon environnement est frontale, je me laisse fasciner par un paysage, ou par un détail, le ciel, un espace vide, etc. Mon regard a une portée poétique avant tout. Mes images sont un moyen de montrer ma façon singulière de regarder ce qui nous entoure. Regarder est une chose simple en soi, aussi ce qui en découle doit l’être tout autant. «Ça me faisait du bien de regarder par la fenêtre. Si seulement on pouvait filmer comme ça, comme on ouvre les yeux quelques fois. Seulement regarder. Sans vouloir rien prouver.» Wim Wenders

Josianne Bat La Skaw

Bouder parfois la gravure et redécouvrir le viseur d’un Canon et son originalité.

Nadège Baumann

Oscillant entre le papier et la céramique, le figuratif et l’abstraction, le travail de Nadège prend la forme d’éditions, de tasses ou encore de petits collages carrés. Diplômée de l’École Supérieure d’Art d’Épinal en 2022, elle s’installe à Strasbourg en tant que plasticienne et auteure. Fin 2024, elle pose ses kilos de papiers découpés dans le grand espace collectif de la Maison Rose. Elle s’y bricole un petit atelier pour y développer sa pratique d’artiste. À la recherche d’une poésie de la vie, ses créations joyeuses visent à apporter de petits éclats de douceur dans le quotidien. En côtoyant son travail, vous déambulerez dans un jardin habité et observerez une nuit étoilée. Vous risquez de croiser deux-trois animaux, quelques absurdités et surtout une magie colorée. 

Nicolas Brunelle

Ma pratique traite de la compréhension, du doute, du bruit. En brouillant les distinctions entre l’individu et l’environnement, la mémoire et le présent, le bruit et l’information, le technologique et le naturel, la compréhension et le doute. Cela passe par de formes collectives, notamment avec Entropies, qu’il a fondé en 2022, de vidéo, d’installation, de performance, d’édition et de conservation. Fragments de choses, trouvés, récupérés, écrits et réécrits. Bruits, sonores et visuels, boucles et superpositions, mélanges de tonalités et de voix différentes.

François Briand

François Briand s’intéresse à montrer des corps cachés, que ce soit des objets, des plantes ou des animaux. Il rejoue des mythes ou s’en inspire pour leur donner une autre résonnance vis-à-vis de notre époque aux technologies troublantes. Sa formation de souffleur de verre l’a lié à la matière minérale puis vivante, de laquelle il réalise des œuvres qui s’amusent à bouger, à vibrer, à clignoter tout en attirant humblement l’attention. Il rejoue « La tentation de Saint-Antoine » dans un parc d’attractions aussi étrange qu’inquiétant ; s’exile dans le désert de Marfa pour rejouer à deux, une robinsonnade ; moule l’intersection de plusieurs humains pour qu’iels accouchent d’un être vivant surréaliste ; invente une révolte de balais au milieu d’une friche industrielle ou fais sortir du placard des dildos pour les présenter au centre Mondial de la Paix. Un univers sculptural empreint de réalisme magique s’en dégage, révélant ainsi l’impossibilité de saisir le monde plein de curiosités et de belles nuances.