Bernard Douay

J’ai coutume de dire « Ma liberté la peinture à l’huile au couteau »

     La peinture  me donne une liberté d’expression qui est propre à chacun et bien connu des artistes. 

     C’est le couteau (spatule) qui  a donné une autre dimension à ma passion. Mes voyages, mes coups de cœur, la vision d’un endroit, la lumière spécifique, sont les domaines de prédilections à toutes mes envies.

            Le public qui vient à ma rencontre aime la  lumière dans mes toiles. Cette lumière  est omniprésente et le plaisir de la faire rebondir sur les couleurs m’étonne et me surprend toujours.   

         Je ne cherche jamais à convaincre le regard qui se pose sur une toile. J’essaye juste de le comprendre et qui m’intéresse forcément par sa critique.   

                   Mes voyages, mes moments de solitudes choisis  me procurent une énergie pour peindre et me projettent dans une liberté de  libre expression picturale.

Colomban Mouginot

Les collages sont pour moi une manière d’assembler des idées différentes et d’articuler des moments très particuliers pour finir par provoquer des possibilités démultipliées.

L’idée m’est venue en constatant que certains de mes dessins se côtoyaient bien et pouvaient être visuellement cohérents à mes yeux et en même temps provoquer des ruptures et une discontinuité intéressante. 

Je présente des travaux qui sont le résultat d’un dialogue à l’intérieur de mon propre travail.

Bibi

L’Univers de Bibi

Travail / technique :

Pour la peinture, Bibi utilise de l’acrylique, et certains médiums ou objets divers pour des collages. Pour les volumes, il s’agit de papier-mâché sur des armatures variées (fil de fer, grillage, cartons, polystyrène), de peinture acrylique, et parfois de matériaux ou objets divers pour agrémenter. Pour le dessin ou les illustrations, cela varie des crayons à l’aquarelle en passant par les feutres. Quant au style, Bibi se laisse guider selon l’humeur et les thématiques du moment. Même si la technique plus académique ne lui fait pas peur, Bibi a tout de même une petite préférence pour un univers plus fantastique ou onirique dans lequel une pointe d’humour est toujours bienvenue.

Alexia Trawinski

Dans mon travail, je m’intéresse à la peau, terre de contact entre le moi et l’environnement. L’endroit où nos émotions affleurent et où la vie s’inscrit à sa surface. La peau garde une trace. Il en va de même pour le papier, un matériau qui se déploie sous plusieurs formats dans mon travail.

Depuis 2019, en parallèle de mon travail de dessin, je développe une pratique murale. Je cherche à répondre de manière sensible à l’espace, et propose des muraux spécifiques aux lieux qui m’accueillent. Le dessin, la peinture et l’architecture se rencontrent.

Dans mon processus de travail, la couleur, touche, démange, caresse. Entre frottement et brossage, les couleurs s’entremêlent, formant une peau sur le papier.

Kerstin Mörsch

Zeichnung, Malerei, Bildhauerei und Performance. Mich interessiert das Zusammenspiel der verschiedenen Medien und die Räume die sich „dazwischen“ öffnen.

Meine Arbeit ist existenziell. Es sind die Transformationen, die ich in meinen unterschiedlichen Arbeitsprozessen begleite, die mich immer wieder neu fordern und begeistern. Schritt für Schritt, Werkzyklus für Werkzyklus.

Je weiter ich in meiner Arbeit komme desto klarer und einfacher werden meine Werke. Die Reduktion auf das Wesentliche, das Grundlegende, sei es eine Linie, eine Geste, eine der Grundfarben oder einfache geometrische Formen. Der „leere“ Raum wird für meine Arbeit immer wichtiger.

Dessin, peinture, sculpture et performance. Je m’intéresse à l’interaction entre les différents médias et aux espaces qui s’ouvrent « entre les deux ».Je m’intéresse à l’interaction entre les différents médias et aux espaces qui s’ouvrent « entre les deux ».

Mon travail est existentiel. Ce sont les transformations que j’accompagne dans mes différents processus de travail qui me stimulent et m’enthousiasment toujours à nouveau. Pas à pas, cycle d’œuvres après cycle d’œuvres.

Plus j’avance dans mon travail, plus mes œuvres deviennent claires et simples. La réduction à l’essentiel, au fondamental, que ce soit une ligne, un geste, l’une des couleurs primaires ou des formes géométriques simples. L’espace « vide » devient de plus en plus important pour mon travail.

Jacques Herrmann

Entre savoir expert et profane, Jacques Herrmann développe une pratique qui allie peinture et installation.
Il entend susciter une expérience sensible de la peinture ou s’articule des phénomènes d’apparition et de disparition, d’accumulation, de répétition et de mémoire. De l’inévitable mise en perspective de la peinture avec son passé, il puise les anecdotes nécessaires à revisiter ses formes comme autant de traditions qu’on célèbre, qu’on renouvelle. Attentif aux usages et aux formes de la peinture, il multiplie les séries pour formuler différentes typologies qu’il poursuit en altrnance les unes des autres tels que des trompes l’œil, des palimpsestes ou des monochromes. Son affinité pour la peinture l’entraînent en terra incognita, à l’affût de nouvelles possibilités, de découvertes fortuites. Il met la matière à l’épreuve en cherchant ses limites pour en révéler quelques aspects : sa fragilité, sa luminance ou son opacité

Corentin Seyfried

Qu’est-ce qui s’espace ?
Cette question comme démarche.
Ma recherche est spatiale. Comment se forme un lieu ?
Au travers d’une pratique professionnelle architecturale et depuis quelques années d’une pratique de la peinture, il s’agit pour moi de chercher ce qui fait lieu. Pour le moment principalement au travers de l’étude de portraits en peinture (arcylique et huile), le travail de la couleur a la capacité de réintroduire de l’espace dans la toile et essaie de ne pas s’attacher aux formes.
Bien plus, il s’agit pour moi de parler des frontières : frontières du corps avec son
environnement immédiat, frontières entre deux zones du corps, entre tissu et peau…
Se placer à la jonction de deux lieux tout en étant au plus loin possible de leur centre. Trouver le still-point : endroit de vibration silencieuse ou l’interaction électrise une distance et lui donne sa qualité, sa présence. Chercher l’indépendance des parties ; des couleurs ; des formes ; leurs rapprochements avec d’autres et leur dissemblance.
Chercher une étrange ressemblance en dehors de toute représentation conventionnée. Une affinité ambiguë. Une organisation commune sans distinction possible d’une identité claire.
Le corps sans l’idée de corps.
Ce qui s’espace est aussi uen recherche au travers de carnets de croquis quotidien. Quelle ligne suivre ? Quel est la ligne qui nous amène à «sauter» d’un premier plan à un second ? Comment passer d’un corps à une table à une fenêtre pour … s’égarer dans la ligne de fuite au travers de la fenêtre ?
Se laisser surprendre par une continuité et chercher la ligne collective.
Nourris également de danse contemporaine, le trio couleur / corps / espace occupe ma recherche artistique.

Laura Apolonio

Artiste pluridisciplinaire, graphiste, chercheuse et professeur à l’Université de Grenade, docteur en Arts (Phd), auteur de plusieurs publications scientifiques et de livres de graphisme. Sa recherche artistique est axée sur le corps, la créativité, l’espace et notre façon de l’habiter, en particulier sur la fragile et mouvante frontière entre l’espace intérieur et extérieur, ainsi que les multiples aspects de la perception. Son travail artistique couvre un large éventail de techniques et se centre principalement sur la figure humaine et son environnement, le corps et la symbolique sociale, ainsi que la symbiose avec la nature, ce qui l’a amenée aussi à la construction de parcours et d’expériences de land art et d’art vivant. En ce moment, elle réalise un séjour de recherche sur la créativité inhérente à la corporalité, au laboratoire de David Le Breton à l’Université de Strasbourg où elle intègre une recherche plastique sur la figuration et la représentation du corps humain.
La série de peintures « Déterritorialiser » qu’elle présente aux ateliers ouverts, évoque la difficulté pour l’être humain d’atteindre l’expression authentique de son être et de se sentir libre. Nous sommes « jetés » dans ce monde (selon l’expression de Heideggger), sans défenses, et nous cherchons continuellement un abri, un refuge, une protection. Les liens sociaux que nous tissons nous protègent en même temps qu’ils nous conditionnent et nous empêchent de nous sentir libres.
Il s’agit d’une dichotomie difficile (voire impossible) à résoudre. Le drame ou la lutte qui en résulte est ce qui caractérise nos vies, chacune ayant une réponse unique à un drame commun. Les protagonistes de ces peintures sont « piégés » dans un réseau de signes qui représentent des cartographies imaginaires. Ce simulacre cartographique symbolise notre système de codage, que nous utilisons pour interpréter la réalité et qui crée de nouveaux liens sous forme de préjugés ou de pensées figées qui nous empêchent d’avoir une expérience authentique de la réalité. La solution est, comme le suggère le philosophe Gilles Deleuze, de « déterritorialiser », c’est-à-dire de rompre les interprétations de la réalité auxquelles nous sommes accoutumés afin de créer toujours de nouvelles réalités, de nouveaux « territoires », en stimulant notre capacité interprétative et en mettant en action l’autocréation continue qu’est la vie.