Marion Rapp

À la simple vue d’un animal sauvage en forêt je suis en émoi ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres que je prends plaisir à partager. On peut dire que c’est ma façon d’accepter mon hypersensibilité, une façon de gérer les émotions qui me traversent en permanence pour le meilleur et pour le pire si j’ose dire. Je souhaite que l’Homme renoue le contact avec le monde qui l’entoure. Rien de plus facile au quotidien un bon thé ou un bon bain. Mes petites illustrations permettent simplement de poser cet instant pour moi et pour le spectateur. L’outil le plus pratique à l’heure actuelle étant les réseaux sociaux je l’utilise pour peut-être à cet instant créer un sourire lorsqu’une personne « scroll » ou mieux lui faire lever la tête de son écran. À d’autres moments je partage avec enfants ou adultes autour d’expositions qui mettent en valeur une ou un artiste comme lors du festival « RAMDAM » avec lequel j’ai eu la chance de créer et m’exprimer. Enfin, de façon plus sérieuse encore j’ai pu donner un point de vue plus léger sur le terme « directives anticipées » pour donner de l’importance à cette démarche dans les hôpitaux. En somme mon travail parle tout naturellement de ma vie et de LA vie de façon plus globale.

Jim Ceneda

LA DIVERSITÉ.

Elle caractérise mon travail : diversité de thématiques, de techniques et de styles – qu’ils soient semi-figuratif, abstrait ou onirique.

 

MES RECHERCHES.

  • L’approche de la vie.

Mon approche est celui du « Presque-rien » cher au philosophe Vladimir Jankélévitch ; la fragilité de la vie sous ses multiples aspects : la temporalité, la solitude, la jouissance, la sensualité, la sexualité, l’amour, la mort, la vie intérieure, la beauté, les autres. J’aime mêler des textes dans m ; on y trouve souvent des messages philosophiques qu’il s’agira de décrypter.

  • L’engagement : le monde contemporain.

Pour paraphraser Antonio Gramsci dans ses cahiers de prison,  il y a entre un ancien monde et un nouveau  «cet interrègne où [on] observe les phénomènes morbides les plus variés »

Je crois que tout artiste est un résistant, contre les dangers actuels de la dynamique exponentielle des forces du marché et de la globalisation, et ses bouleversements sociaux ; pour l’avenir de Gaïa (Bruno Latour), unique solution à la vie des générations actuelles et futures.

 

MES TECHNIQUES, MES PREFERENCES ET MES PRODUCTIONS.

. Le papier. Il se laisse gorger d’eau, maculer par les pigments, plier, déchirer. Ses fragments peuvent se rassembler dans de nouvelles cohérences plastiques, selon des processus de déconstruction-construction.

. Le dessin, les encres, l’acrylique aquarellée, le travail à la plume.

. Le collage.

. Ex-sérigraphe, j’ai un faible pour l’imprimé et les petits tirages : la gravure sur bois et mieux encore la linogravure sont des procédés artisanaux qui demandent humilité, patience, mais qui offrent des résultats souvent très étonnants.

. Les livres d’artiste avec mes propres créations poétiques.

. Le dessin parodique : activité secondaire, je l’utilise surtout pour illustrer des évènements sociétaux ou/et politiques.

. Les petits formats :travailler sur des petits formats dans une société de la démesure est une gageure. Chemin de méditation pour l’artiste, le petit format invite le spectateur à l’effort de l’intériorité.

 

L’ART IN VIVO, LA PERFORMANCE____________________________________________________

Danseur de tango argentin, amateur et créateur de textes poétiques, la performance de groupe « ART&TANGO » est l’occasion pour moi de réunir quatre passions : la danse, la poésie, la performance picturale et la création collective avec d’autres artistes tels que danseurs, musiciens, plasticiens. Elle est aussi la possibilité de combler un manque vécu dans la solitude l’atelier, celui du contact avec le public ; cette opportunité de voir, en direct, son émerveillement, quand la danse survient, quand la poésie fait mouche, quand l’œuvre picturale se crée, in vivo, incertaine, spontanée, éphémère. L’instant magique, la jouissance.

 

« L’art retrouve un ordre qui peut ressembler à du désordre […] ». Christian Boltanski.

 

Raymond Stoppele

Depuis toujours, dans mon travail je privilégie le support papier. J’apprécie tout particulièrement le contact, le toucher de cette matière. Toutes sortes de papiers, souples, rigides, légers, lourds…avec une préférence pour les papiers non industriels, mais depuis quelques mois je le régale avec la toile, brute, non tendue sur un châssis, libre…

Pendant une longue période, le concept et la réflexion ont constitué une part importante de mes créations, mais un jour de 2010, un fort besoin de poser une feuille au sol, de reprendre les pinceaux, le fusain et surtout mes mains, est réapparue avec une exclusive présence du noir et du mouvement. Lentement, des formes organiques puis les couleurs sont arrivées, pour se transformer en une foule de figures humaines surgies de je ne sais où…

Depuis un certain temps, ma peinture devient de plus en plus fugitive, parfois elle m’échappe presque, mais que c’est enivrant de se laisser aller ainsi jusqu’à perdre le contrôle, même si en définitive il n’est certainement jamais perdu.

…Et ces personnages qui hantent qui habitent qui se promènent dans mes peintures sont certainement vrais, enfouis quelque part…

Gris Bois

Gris Bois est une association inventive et compétente entre architecte, ingénieur et menuisier. Installés à Strasbourg avec le collectif du CRIC (artistes de la Semencerie et du Bastion) nous évoluons dans un univers ou interagissent technicité, art et valeur environnementale. Notre objectif : Créer une synergie entre spatialité et structure au travers de l’usage du bois et des matériaux de réemploi. Dans ce sens, la construction est pensée de telle manière à pouvoir s’adapter, évoluer, se réemployer. Pour cela, nous développons des moyens et méthodes d’assemblages rendant nos réalisations plus modulables et accessibles. Il s’agit de penser des constructions autonomes à différentes échelles. Au delà de la pensée constructive et du respect de l’environnement, nous voulons y ajouter l’intelligence de la main, l’envie de retrouver une qualité et de créer notre vision du savoir faire local. C’est vouloir expérimenter, interagir et créer du lien au travers d’une vision du monde portée de plus en plus par une envie de reconquête du sens.

Letizia Romanini

Ma pratique tente de créer une parenthèse, un souffle ou un arrêt sur image.
Le geste, la répétition, la collecte, le lien, la minutie, l’empreinte participe à ce
temps de pause où j’invite à réévaluer le quotidien. Je traduis par « laisser pour
compte » des fragments du monde qui évoluent comme un contrepoint d’une
frénésie dans laquelle nous sommes inscrits malgré nous.
Face à la saturation progressive de notre univers par des images, à la médiation
croissante de nos relations sociales par l’image et les technologies visuelles, ma
démarche est animée par le désir d’attirer l’attention sur ce que nous ne
remarquons pas ou ce qui nous échappe dans notre quotidien. Ce que
l’accoutumance a déréalisé, mes recherches s’emploient à le révéler, et c’est en
rendant compte de l’évanescent, du presque futile que j’entreprends de prononcer l’existence fascinante des choses.
L’espace et le temps sont des données essentielles dans mon travail. Mes
productions interrogent la condition humaine et la fragile barrière oscillant entre l’absence et la présence, entre le visible et l’invisible.
Letizia Romanini

Baptiste Filippi

Baptiste Filippi navigue avec souplesse entre dessin, musique expérimentale, édition et performance. L’improvisation et les moyens de bord s’articulent souvent comme point de départ pour élaborer une matière fragile dans laquelle abstraction et figuration se confondent. Un langage étrange surgit, visuel ou sonore, entre contrôle et surprise. Avec le son et les images, il explore en jouant, empile les outils, les maltraite parfois. Avec autodérision, il interroge ses conditions de production et la place qu’il occupe dans le monde du travail.

Claire Perret

Illustratrice, j’aime m’aventurer dans des champs de recherche différents, et me plais à changer de technique en fonction des projets. La technique du papier découpé est ma favorite, mais le pochoir au crayon de couleur est aussi un mode d’expression que j’apprécie. Le reste du temps, les techniques numériques me permettent de travailler vite, et de m’essayer à des gammes de couleur très vives. Fascinée par les planches de botanique et par les contes animaliers, j’aime mettre en scène des petits personnages se promenant dans une nature luxuriante et une faune chatoyante.

Stefano Gioda

Stefano Gioda pourrait être considéré comme un alchimiste moderne décidé à créer un nouveau code de représentation de la réalité constitué de signes en constante mutation. Illustrateur de formation, l’artiste se sert du dessin comme point de départ de la plupart de ses projets pour donner vie à un processus de recherche qui est le fruit d’un travail manuel précis et intense. Son trait minutieux, riche de détails, engendre un univers hybride peuplé de curieuses créatures zoomorphes saisies sur papier à l’encre de Chine, à l’aquarelle et au stylo. Partant d’une étude analytique des insectes, centre et origine de cet univers, l’artiste élabore une oeuvre allégorique de l’humanité : les insectes sont des créatures inconnues en mutation qui dévoilent l’imposture de l’identité, des formes qui évoluent en désordre alphabétique et qui semblent avoir été collectées par un entomologiste surréaliste à l’occasion d’une expédition hors du temps. La technique est méticuleuse, l’approche scientifique, la représentation « immagnifica». La forme insolite qu’il assume provoque grimaces et sourires, répulsion et attraction. La création, limitée à des domaines organiques, est un exercice mu par une impulsion qui veut classifier et montrer un mode d’existence atypique. Les dessins et les oeuvres mixed media exposés ont l’air d’objets vivants figés dans le temps, révélateurs d’une pratique artistique hybride et sérielle, qui ose se répéter et créer l’illusion. Nathalie Fritz

Laurent Moreau

Auteur-illustrateur dans l’édition jeunesse (Hélium, Gallimard jeunesse, Seuil Jeunesse…), il illustre aussi pour la presse adulte et jeunesse et conçoit régulièrement des affiches de théâtre et musique. Né en Bretagne, Il vit aujourd’hui à Strasbourg et partage un atelier avec d’autres illustrateurs.

Emilie Angebault

J’aime dessiner les arbres, le lichen, la mousse, les champignons et les êtres imaginaires qui s’y cachent… dès que le moment se présente je vais marcher en forêt et je scrute le grès rose des Vosges ou le granit du littoral breton… je garde précieusement toutes ces images dans ma tête et quand un projet s’y prête je les laisse se mouvoir et se fixer sur ma feuille de papier.