Garder les matériaux et les utiliser quand on en sent le besoin… Est-ce que cela ne ressemble pas au principe de la fermentation ? Laisser mûrir un certain temps et trouver le moment où ils sont le plus vivants… Peut-être que ce temps de fermentation les valorise. Le fait de dépasser leur usage primaire montre une grande énergie, au-delà du décoratif et de la pompe… De fait, la fermentation peut être considérée comme une étape dans le processus de création. Une étape où les choses progressent sans que l’artiste agisse. En ce sens, les phases de doutes sont le contraire : l’activité cérébrale de l’artiste est au maximum et le travail n’avance pas.
Pratiques : Dessin
Kim Detraux
Kim Détraux est diplômée des Beaux-Arts de Metz en octobre 2020. Elle travaille dans l’atelier de Bo Filarsky dans lequel elle découvre la céramique, en particulier le tour. Elle partage ensuite un atelier à Bliiida en compagnie de Marine Couderc et de Marie Donois Steib, deux céramistes avec qui elles montent l’Échelle atelier-galerie à Metz. Un atelier dédié principalement à la céramique, où elles y animent des cours et où elles exposent régulièrement leurs travaux. À côté de cette pratique, Kim Détraux développe des projets collectifs à dimensions variables où elle fabrique des contenants et cuisine des mets afin de mener des repas performatifs où elle invite les personnes à manger dans ses créations. Elle cherche à transformer le moment du repas en une expérience sensorielle et gustative. La manière de s’alimenter est au centre de ses recherches, qu’elle développe dans le cadre d’expositions et de résidences, en compagnie de Carolina Fonseca et de Jeanne Étienne. Ensemble, elles explorent la mise en jeu du moment du repas en complicité avec deux danseuses et chorégraphes Nathalie Bonafé et Sarah Grandjean.
Dans son travail de la céramique, Kim Détraux explore l’utilisation de terres qu’elle récolte et elle grave des dessins sur ces céramique. Elle invente de nouvelles mythologies à partir de chimères, qu’elle met en scène dans des moments de parades, de cuisine, de cueillette. Elle travaille actuellement au LED à Thionville.
Manuel Zenner
Manuel Zenner est artiste pluri-disciplinaire, il explore, l’objet livre, le dessin de signes, le graphisme, l’installation, la fabrication d’outils et la performance.
Depuis 2011, l’objet technologique et le langage sont au coeur de ses préoccupations en tant que dispositifs de lien, de traduction et de création.
Il oscille allègrement entre pratiques collectives graphiques et sonores et inventions d’outils technologiques pour les mains et les oreilles dans le cadre de projets mobilisant l’invention de signes, de dispositifs et d’outils sonores et visuels restitués au sein de performances, d’expositions, de livre jeunesse, d’affiches, d’éditions et de supports cassette.
Léa Chemarin
Designeuse graphique et plasticienne, Léa Chemarin vit et travaille à Strasbourg.
Elle ancre sa recherche dans des questionnements sur l’éthique du·de la graphiste, ses outils, ses formes de travail, ses formes de production et la notion de care. Explorer la richesse de ce dernier terme lui permet d’entrevoir un milieu dans lequel art et écologie peuvent se rencontrer.
C’est sur ce terrain qu’elle s’empare de la question de l’habitation, un lieu où – conceptuellement, graphiquement – elle mène des enquêtes critiques et explore des formes de vie habitantes possibles et rêvées.
Ces productions sont de possibles demeures, un compost d’idées, comme autant de tentatives et manières de se saisir de nos futurs, de nos existences souhaitées ou souhaitables.
Guillaume Chauchat
Salomé Garraud
Ma pratique artistique se concentre autour du dessin et d’une réflexion sur l’archivage de mes propres souvenirs, à la manière d’une poésie sans mots. Je tente de donner à chacune de mes images un aspect mystérieux et peu explicite pour les confronter au regard des autres, recueillir leurs propres pensées et sensations en leur partageant un peu des miennes. Au fur et à mesure, j’affine et réinvente mon langage visuel, composé principalement de couches de crayons de couleurs, au travers desquelles je laisse différentes interprétations ouvertes et la possibilité pour le spectateur de se raconter sa propre histoire. J’aime pour cela jouer avec la subtilité des couleurs et construire des images oniriques et énigmatiques toutes en nuances. À travers mon travail je parle notamment du temps qui passe, de la relation entre le corps et les émotions et d’une nature fantasmée, pleine d’éclats d’étoiles et de brumes délicates.
Nana
Missy
Pierrot
Alice Bienassis
Alice Bienassis est une autrice et illustratrice française née en 1988.
Elle se forme à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Marseille. Diplômée en 2010 elle s’oriente rapidement vers la BD en auto éditant tout d’abord des livres sérigraphiés « Night&Co. » qui s’inspire de la vie nocturne Marseillaise et dessine lors de concerts des chroniques musicales pour la revue dédiée au Paléo festival en Suisse.
Quelques années plus tard elle apporte sa participation à l’imagerie de la “Quinzaine des Féminismes” à Marseille et réalise un reportage sur les stages d’autodéfense féministe “Riposte”.
Alice travaille sur ce que l’intime et le commun, le subjectif et l’universel ont parfois de presque indissociable.
C’est en 2023 qu’elle publie sa première bande dessinée « Attachements » dont le sujet porte sur la pratique du Shibari et plus spécifiquement sur le consentement dans cette pratique BDSM aux éditions Lapin et projette de sortir début 2025 une enquête sur les féminicides pour les Éditions Delcourt.
Elle participe également au 𝙁𝘼𝙉𝘼𝙏𝙄𝘾 𝙁𝙀𝙈𝘼𝙇𝙀 𝙁𝙍𝙐𝙎𝙏𝙍𝘼𝙏𝙄𝙊𝙉, fanzine réalisé en hommage à Aline Kominsky-Crumb, à la culture des zines undergrounds féminins et queers.