
Type : permanent


Dan Steffan
Avoir une pratique artistique est devenu chose banale
Faire le choix de consacrer sa vie à cette pratique est un engagement, seul un engagement total a sens pour moi.
L’humain ! Le sujet qui me passionne le plus,
Il m’importe de situer mes personnages dans une sorte de scénographie de la vie. Pour ce faire, j’utiliserai des objets usés ou patinés, comme nous pouvons l’être nous même.
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Si mes personnages peuvent au premier abord paraître emprunts de douleur ou d’un certain accablement, je revendique la note de tendresse et d’humour qui leur colle à la peau !
Mes outils sont la peinture, la sculpture, le théâtre et la gravure.
Au-delà de mon travail de créateur, j’aime approcher les oubliés , ceux qu’on délaisse, voire ceux qu’on fuit.
Ce choix m‘a menée auprès de détenus dans une maison d’arrêt, auprès de personnes en maison de retraite, de jeunes autistes…Au delà des querelles et des rivalités stériles et nombrilistes, c’est là précisément qu’il y a prendre et à apprendre. »

Paul Béranger
Du papier de soie, des cartons de récupération, des matériaux d’emballage, des papiers déchirés, des pigments, la colle, la peinture liquide, les lavis, la transparence… Les couches de papier se superposent, chacune faisant mémoire de l’autre et peu à peu s’effaçant, absorbées par la suivante. Le papier est à la fois couleur, support, matériau qui se solidifie et se fige dans un instant toujours renouvelé, qui construit la peinture, en douceur en fragilité mais avec lenteur. C’est un travail du dégradé, de la nuance, de la profondeur, mais aussi de la saturation. La couleur avec le temps s’intensifie peu à peu, elle devient archétype, en résonance des éléments de la nature : eau, terre, feu, air, ciel… et parmi ces éléments, émerge parfois, une forme esquissée, oubliée, recouverte, en partie effacée. Entre monochrome et polychromie, la peinture multiple, changeante et semblable, ouvrent sur un paysage de l’intime, entre la fragilité et l’intensité de la lumière .Des petits formats, précieux, travaillés comme des miniatures du moyen âge, des peintures de voyage, retable, paravent de poche, qui se ferme et s’ouvre comme des livres sans écritures, des panoramas élargissant la perspective d’un paysage géologique, des grands formats où la chaleur de la couleur enveloppe l’espace, diluant les formes, s’ouvrant au cœur dans une source de lumière….

Alexandre Astier

Nicolas Wild
Nicolas Wild est un auteur de bande dessinée alsacien. Ses voyages dans des contrées exotiques et inhospitalières fournissent la matière première à ses romans graphiques Kaboul Disco et Ainsi se tut Zarathoustra. Il vient également de réaliser son premier documentaire pour Arte en février 2015, un film qui mélange images filmés et animation.

Gariste Gatené
Gariste Gatené est un vrai faisan et un faucon, ou plutôt il y travaille. On prétend également qu’il exerce en tant qu’installateur sanitaire et social. Il, Gariste Gatené, est plusieurs, c’est le nom propre commun à un micro-collectif. C’est aussi une anagramme, celle d’Artiste Engagé. Alors, une fois auto-qualifiés ainsi, il nous faut affirmer que nous travaillons à ne pas répondre à la définition dite familière par la rousse la plus connue de la langue française, à savoir qu’un artiste serait un « bon à rien, fantaisiste ». Quoique, nous sommes engagés dans, ou plutôt nous produisons de manière multidisciplinaire en gage de recherche systématique de formes contextuellement pertinentes, ce qui signifie que, bons à rien, nous nous projetons dans la réalisation sans automatisme disciplinaire mais guidés par la maxime détournée « On peut toujours tondre un oeuf ». Nous travaillons donc comme des bons à rien puisque toujours motivés par la volonté de mettre en mouvements, en travaux, les histoires que l’on construit et que l’on donne à voir, que l’on propose au regard, que l’on essaie de « faire entendre ».

Lucia Reyes
Lucia Reyes née à Coyoacan, Mexique le 21 décembre 1947 Elève libre de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Mexico de 1967 à 1968 Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1977.

Claire Hannicq

Bruno Grasser
