Jordan Grosse

Mon travail aborde les thèmes du paysage, du déplacement et de la rencontre. Suivant l’environnement dans lequel je me trouve, des formes vont venir attirer mon attention. La photographie m’aide à comprendre la composition de ces formes : rapport de masse, construction de la ligne, soin des couleurs. Face à la photographie, la sculpture est une manière de prolonger mon regard en donnant corps à ce dernier. Les matériaux utilisés sont : le bois, le plâtre, la résine et le papier. Sculpture et photographie s’articulent ensuite dans l’espace et deviennent ensemble l’écriture d’un nouveau paysage.

Alison Messouadi

Designer produit et créatrice textile à Strasbourg

Spécialisée dans la création de mobiliers et d’objets usuels (re)mettant en valeur l’artisanat par le design, j’ai été formée à l’ébénisterie et à la tapisserie d’ameublement lors de deux années d’étude en Diplôme des métiers d’Art à Autun.

Attachée aux gestes et à la valorisation des savoir-faire artisanaux, je tente d’allier dans mes projets tradition et innovation pour créer des formes épurées mettant en valeur la beauté et la sensibilité des matières. Par des alliances de textures et de formes, je souhaite créer des ambiances pérennes afin d’amener l’usager à réfléchir, rêver, s’émerveiller, … Sensible au moindre détail, ma recherche créative consiste à surprendre l’usager au fur et à mesure du cycle de vie du produit et de comprendre son propriétaire dans le but de (re) créer du lien entre individu et objet.
Ma signature ? Permettre aux objets de raconter leurs/votre histoire.

Aline Thomas

Travaillant aux frontières du rêve et du réel, Aline Thomas nous invite à travers ses tableaux à plonger dans son espace intérieur. A la manière de David Hockney, l’artiste nous dévoile des formes épurées traduisant un message clair et nous détourne un instant de nos propres pensées. Ses paysages à l’huile ne sont pas, comme on pourrait le penser, réalisés sur le motif mais sont en réalité des assemblages de souvenirs collectés. Aline Thomas mêle ainsi traces du passé (photographies, objets, etc.) et souvenirs rêvés pour nous donner une version revisitée de son histoire personnelle.

Thibaut Aymonin
Aline Thomas.

Blandine Denis

Dans mon travail, je cherche à retrouver l’efficacité et la spontanéité du dessin d’enfant. Je travaille des techniques mixtes (collage, crayon, peinture) tout en cherchant le résultat le plus simple possible. Le personnage est au centre de mes recherches, et le support des émotions que je veux transmettre.

Caroline Dargere

Caro fait des illustrations, des poupées et de l’impression traditionnelle (gravure, sérigraphie). Elle aime bien raconter des histoires de quand les êtres humains vivaient dans des petites cavernes humides ou des gros chateaux sombres.

Marièle Gissinger

C’est dans un ancien lieu de maraicher où l’on cultivait la terre et l’on préparait les produits issus du labour pour nourrir les êtres humains que l’atelier Art-gm œuvre avec la terre et la couleur.Du labour de la terre s’est faufilée dans ces lieux de création une autre manière d’œuvrer avec la terre et les couleurs, celle de la création artistique qui nourrit le vivant, son être intérieur.Il s’agit de penser avec la peinture, de ressentir avec la terre.Constitué de différents espaces de création, l’Atelier Art-gm cherche à capter le vivant dans le quotidien des êtres humains, d’en capter l’indicible et de le rendre visible, de saisir ce qui les relis dans l’invisible de la relation. Comme il émerge d’une graine invisible plantée dans une terre labourée, une plante, la création nous permet de faire émerger de notre terre intérieure l’indicible, l’innommable du vivant en nous.Architecte de formation, la peinture et le modelage m’ont permis d’aller à la rencontre de l’intime en soi. La Nature m’enseigne et la terre me guide pour capter le vivant, questionner nos sociétés, saisir l’indicible des émotions qui nous traversent.Parallèlement, je me suis formée en tant qu’Art-thérapeute à l’université de Paris Descartes, pour accompagner l’Être à travers la création et lui permettre de découvrir sa terre intérieure. Entrer dans son espace imaginaire et cheminer vers son soi profond au travers du processus de création. Ce travail m’a permis de questionner le lien entre les différentes matières travaillées en création et l’intime en soi. Pour Cézanne, la Nature enseigne. Pour Paul Klee, l’Art rend visible.Peindre, c’est penser en image. Peindre, c’est poser une émotion en formes et en couleurs. Puisque la Nature enseigne, j’aime poser mon chevalet en pleine nature et par des touches de couleurs sur une surface plane, capter l’énergie du lieu. De retour dans mon atelier, c’est par la peinture que je travaille sur des faits de société, que je cherche à capter l’immuabilité du mouvement de la vie. Modeler, c’est toucher la matière, la ressentir dans son volume et communiquer avec elle pour en faire émerger une émotion. À travers le modelage, c’est le souffle de l’être humain, son émotion que je cherche à capter pour faire émerger le vivant en soi. Tirer la matière jusqu’à la faire résonner en nous. C’est dans le vivant que je puise mon inspiration : le quotidien des êtres humains, les entreprises, l’actualité, l’écologie, les faits de société, le changement climatique, la surconsommation, l’enfance. L’art, présent depuis la nuit des temps, est le cœur de la vie qui bat et rend visible et perceptible ce qui dépasse nos sens.

Julia TROUILLOT

Si elle est vouée à disparaître, la culture ouvrière est pourtant partout autour de moi: sous les toits à sheds, derrière les murs de briques en ruines, dans le quotidien. Devant ma fenêtre, les trains de marchan-dises trimballent des bagnoles sur leurs wagons bleus, encore et encore. Contemplation du « déjà-plus », fascination produite par le geste répété, par le réveil aux aurores, par les odeurs d’huile, par le boucan de l’usine. J’observe, je me nourris des matériaux de l’industrie, de ses méthodes de production, mais aussi de ses vexations et de la résistance accrue de l’homme à celles-ci.
Ma démarche est encrée dans une perception personnelle de la culture populaire, celle que je considère comme étant mienne, que l’on peut également appeler culture ouvrière, et de ses possibles réappropriations. Entre empathie et critique, je questionne des formes de productions qui mettent en exergue l’enjeu de l’exposition, de l’expérience de travail, mais aussi de la collection et du positionnement social et politique.

Suzanne Oertel

Am Anfang eines Bildes

steht die unbestimmte Sehnsucht, neues Land zu betreten, Spuren zu ziehen, zu verwischen, zu spielen, zu experimentieren – mit allen Sinnen.

Welche Farbe, welches Material zieht mich gerade an, was weckt meine Lust? Meine Lust, tätig zu werden, zu spielen? Wo finde – oder lege – ich eine Spur und welche verfolge ich?

Der Beginn eines Bildes geht über den Akt der Zerstörung einer reinen weissen Fläche. Eine Herausforderung, eine Aufforderung, so aus dem Nichts heraus zu beginnen. Alles ist möglich und offen und frei. Unentschieden. Dann legt sich Schicht über Schicht. Strukturen bilden sich, bedingt durch die Beschaffenheit der verwendeten Materialien. Sie begegnen sich durch die Bewegung des Tuns. Manchmal ist es ein Sich- Verlieren im Detail. Das fällt dann heraus aus dem Zusammenhang, muss integriert oder wieder aufgegeben werden – oder die Umgebung, die unberührt blieb. Übermalen, wegkratzen, auswaschen… Auch innerhalb des Bildes muss es immer wieder den Neubeginn geben. Ein Umkreisen eines noch unbestimmten Themas. Bis es beginnt, sich „herauszuschälen“. Wie eine Melodie. Klänge und „Klangräume“ entstehen, Flächen spannen sich und werden zu Rhythmen.

Welche Farben klingen zusammen? Welche Rhythmen? Was tritt in den hinteren Raum des Bildes, was kommt oder drängt nach vorne? Wo braucht es welche Form und wo muss diese wieder aufgelöst werden?

Zwischenräume, zwischen Räumen und zwischenräumen.

Irgendwann ist ein Punkt erreicht, an dem das, was ist, ausfliesst, die Bewegung ausschwingt, die Melodie verklingt. Etwas, das geworden ist und dennoch nicht „fertig“, vollkommen. Es lebt vielmehr von einer gewissen Unvollkommenheit – welche die Aufforderung – und der Anlass – zu einem nächsten Bild, einer nächsten Bewegung, ist.