Suzanne Oertel

Am Anfang eines Bildes

steht die unbestimmte Sehnsucht, neues Land zu betreten, Spuren zu ziehen, zu verwischen, zu spielen, zu experimentieren – mit allen Sinnen.

Welche Farbe, welches Material zieht mich gerade an, was weckt meine Lust? Meine Lust, tätig zu werden, zu spielen? Wo finde – oder lege – ich eine Spur und welche verfolge ich?

Der Beginn eines Bildes geht über den Akt der Zerstörung einer reinen weissen Fläche. Eine Herausforderung, eine Aufforderung, so aus dem Nichts heraus zu beginnen. Alles ist möglich und offen und frei. Unentschieden. Dann legt sich Schicht über Schicht. Strukturen bilden sich, bedingt durch die Beschaffenheit der verwendeten Materialien. Sie begegnen sich durch die Bewegung des Tuns. Manchmal ist es ein Sich- Verlieren im Detail. Das fällt dann heraus aus dem Zusammenhang, muss integriert oder wieder aufgegeben werden – oder die Umgebung, die unberührt blieb. Übermalen, wegkratzen, auswaschen… Auch innerhalb des Bildes muss es immer wieder den Neubeginn geben. Ein Umkreisen eines noch unbestimmten Themas. Bis es beginnt, sich „herauszuschälen“. Wie eine Melodie. Klänge und „Klangräume“ entstehen, Flächen spannen sich und werden zu Rhythmen.

Welche Farben klingen zusammen? Welche Rhythmen? Was tritt in den hinteren Raum des Bildes, was kommt oder drängt nach vorne? Wo braucht es welche Form und wo muss diese wieder aufgelöst werden?

Zwischenräume, zwischen Räumen und zwischenräumen.

Irgendwann ist ein Punkt erreicht, an dem das, was ist, ausfliesst, die Bewegung ausschwingt, die Melodie verklingt. Etwas, das geworden ist und dennoch nicht „fertig“, vollkommen. Es lebt vielmehr von einer gewissen Unvollkommenheit – welche die Aufforderung – und der Anlass – zu einem nächsten Bild, einer nächsten Bewegung, ist.

Amélie Leblanc

Après une première approche du corps paré lors de mon diplôme des métiers d’art textiles, mon travail progresse autour de la relation entre l’individu et son environnement, la tension entre l’intimité et la démonstration de soi et la parure comme entre-deux. La parure permet de se déterminer matériellement. Elle est une expérience sensorielle, des formes, des textures apposées au corps, conditionnant le regard qu’on lui porte. L’esthétique du vivant et notre relation à l’environnement sont ainsi très présents dans mon travail.

Claude Bouzana

Né en 1973 à Mulhouse
La peinture est devenue pour moi un véritable mode d’expression.
Peindre c’est oser vous dire qui je suis, tout entier.
C’est pendre la Beauté comme Vérité et la vaporiser avec humilité au dessus de nos têtes.
C’est avoir le courage, vous et moi de nos émotions, de nos peurs et de nos envies.
Ce lien vivant, fort et honnête n’a de sens que s’il est reçu avec Amour et Abandon.

Merci de savoir entendre, comprendre et recevoir de moi.

Claude

Fanette Baresch

La matière m’inspire par son potentiel à se métamorphoser. A travers des processus de transformation répétitifs, je cherche à créer des espaces oniriques où la matière révèle des notions ambivalentes. Mes sculptures perturbent nos représentations mentales, symboliques et émotionnelles afin de faire émerger de multiples images qui m’obsèdent : la métaphore du temps, le corps viscéral, l’ancrage psychologique et inconscient du liquide, les artefacts.

Ma pratique se développe selon différents processus de transformations, immédiats ou non, temporaires ou définitifs. J’utilise des matières aux propriétés différentes : terre, cire, textile, bois, métal. De l’état stable à l’état instable, du réversible à l’irréversible, j’expérimente les passages entre les matières ainsi que leurs compatibilités à travers des phénomènes physiques ou chimiques. De mes sculptures émerge la mémoire d’une émotion viscérale et instinctive qui, même figée, continue d’évoluer.

Myriame El Jorfi

Le quotidien et l’espace vivent en constante dualité. Lorsque l’un évolue le second ne cesse de s’adapter. Le facteur de ces changements ? Le temps

J’ai compris dans ma culture que le temps était une chose que je n’envisageais pas. La culture orientale se repose sur deux mots, Inch’Allah (si Dieu le veut ) et Mektoub (c’est écrit). En occident j’ai appris qu’un designer se devait de vivre aujourd’hui, afin d’apprendre les besoins de demain. Le facteur temps le plus apte à mener la création à ce qu’elle doit être, c’est le présent.

Le métissage est centrale dans ma pratique. Les savoirs faire, les matériaux, les formes, les motifs, tout ce langage resulte d’un mélange d’univers dans lequel je vis.

Mon geste consiste à réinterpréter des usages et des signes traditionnels de leurs fonctions premières. D’origine berbère, l’espace qui m’a entouré a toujours été celui des formes orientales : les zellig, les motifs berbères, les broderies marocaines etc.. Ces influences je les retrouve lorsqu’il s’agit de démarrer un projet.

Ma première pensée est toujours le dessin. Laisser les lignes s’appréhender les unes aux autres, c’est laisser l’instinct définir la forme. Il n’existe pas d’acte plus spontané que celui-ci pour retranscrire mon métissage.

Chacun de mes dessins m’interroge sur la finalité que celui -ci peut prendre; et c’est à ce moment la que j’opère en parallèle une réflexion sur le médium.

J’ai souvent imaginé un pont entre l’Orient et l’Occident; constamment emprunté par ma génération. Un mélange de flux, de va et viens plastique et littéraire. Aujourd’hui j’envisage mon travail comme étant l’héritage de ma culture à laquelle vient s’ajouter l’influence du monde occidental.

Kruno Jakobovic

Kruno Jakobovic, alchimiste sur plaque
La visite de l’atelier de Kruno Jakobovic commence par la cave. Là, il se révèle, et ses plaques dévoilent leurs œuvres d’art. Le graveur utilise plusieurs techniques différentes, certaines ancestrales, utilisées par d’autres, et une qu’il préfère garder pour lui : « c’est un procédé personnel que je ne veux pas expliquer », glisse-t-il avec son délicieux accent venu de Croatie.
Kruno Jakobovic prend visiblement plaisir à manipuler la matière et les outils. Soude caustique, poudre de colophane, eau forte, aqua-teinte… Son univers a des relents d’alchimie.
Dans sa caverne, il s’est installé une presse et une armoire de photogravure, et dans son atelier-bureau, il garde tout le reste : dessins, peintures gravures, plaques, stylet, poinçons, burins… Sa découverte de la gravure est récente : « comme ma femme ne savait pas ce qu’elle allait faire de moi à ma retraite, j’ai commencé les cours de peinture… » s’amuse-t-il.
Une rencontre avec une artiste-graveuse croate a fait le reste.

Joris Tissot

Joris Tissot, 24 ans Dessinateur, peintre, poète et écrivain , vivant en Alsace depuis 2003,
Cherchant à créer une théâtralisation classico-surréaliste de phénomènes sociaux et /ou d’actualités.

François Klein

Au cours de cette dernière décennie, tout en élargissant les champs d’expérimentations en integrant, par exemple, la danse et la musique contemporaines lors de performances avec ses machines sonores, il tente aussi d’affiner certaines recherches plastiques autour de matériaux comme le bois et le bronze.Le rapport au format est une de ses problématiques travaillant le bois à la tronçonneuse pour des masques, des totems et des déités mythologiques mais également, des assemblages ou de petites sculptures au couteau….Des recherches graphiques sous forme de cahiers noirs agrémentent et complètent ses productions en volume. Nourries de vieilles légendes et de lointaines cosmogonies de tous les continents, ses œuvres sont habitées de petits peuples des montagnes et des forêts, des cascades et des sources.Dans le cadre de l’exposition pour les ateliers ouverts, exceptionnellement ses œuvres seront présentées dans l’ensemble du bâtiment Helicoop ouvert au public. Les œuvres récentes de fonderie et de bois sculptés seront exposées au rez-de- chaussée.L’ atelier au premier étage sera ouvert en accès limité.Une unique et singulière performance sonore sera proposée dans les caveaux.Parallèlement à cet événement, les œuvres du Sentier des Passeurs de l’été 2022, organisé par l’Association Helicoop, seront déjà visibles dès le mois de Juin.A voir aussi à proximité :- Atelier de Florent Meyer à Senones (Vosges).- Atelier de Pascal Henri Poirot à Breitenau (Bas-Rhin). François KLEIN – Mars 2022 –

Pierre Chevalier

Le décor, qu’il soit graphique ou réaliste, est au centre de mon travail. Il est le personnage, l’histoire, le support des émotions. Les corps qui y circulent ne sont que des repères pour mieux s’immerger.
Les différentes techniques que j’utilise varient en fonction du caractère que je veux lui donner : de la froideur parfaite de l’image numérique à l’hésitation plus chaleureuse de la linogravure.

Léa Fournier

Je capture le vent, je règne sur des jungles entières
et parfois mes demeures prennent l’eau, l’été arrivant.

Ma recherche d’auteur illustratrice s’inscrit principalement dans la tradition du récit initiatique. Je m’attache à explorer ces instants où l’on apprend sur soi-même. Je questionne ce qui semble s’y rattacher. L’enjeu est pour moi de comprendre ce qui fait un héros. Que faudrait-il abattre, soulever ou vaincre pour prouver sa valeur? Trouver sa place? Qui serait Ulysse aujourd’hui?