David Batigne

C’est à travers différents médiums – sculpture, volume, installation – que j’explore la question du paysage volcanique. Cette recherche est due aux liens que j’entretiens depuis l’enfance avec l’archipel des Açores, iles volcaniques dont est originaire ma mère, Depuis l’enfance, j’ai appris à naviguer entre ces deux réalités, à créer un dialogue entre elles. Mon travail s’est peu à peu consacré à l’exploration du paysage volcanique des Açores, cherchant à en saisir la matière, la forme et la symbolique. Un mélange entre souvenir d’enfance, et de glanage de forme. J’ai toujours ressenti le manque de cette terre, un besoin viscéral de rester connecté à ces paysages. Comme pour m’approprier un lien tangible avec cet espace, je cherche à créer un pont entre ces deux mondes. Ce manque indéfinissable me pousse à revisiter sans cesse ces paysages, à les recréer encore et encore, comme pour ne jamais m’en détacher. Je crois qu’en tant qu’êtres vivants, nous entretenons une relation profonde et intime avec les volcans : ils façonnent nos environnements, et nous évoluons sur leurs vestiges. J’y puise une source d’inspiration dans leur dualité, à la fois lieux de destruction et espaces de renaissance. Dans mon travail, je prélève et réinterprète des fragments de paysages, des symboles, des traces de territoires en perpétuelle transformation. J’essaie de capturer des paysages transitoires, des environnements en mouvement, où rien n’est figé. Mes sculptures relèguent l’humain au second plan : il y apparaît comme une silhouette à peine discernable, une présence effacée. J’aime y voir des ruines où l’activité humaine s’est interrompue, où le paysage et l’homme ne forment plus qu’un tout indissociable.

 

Les ateliers de Motoco seront ouverts uniquement les 24 et 25 mai.

Nous vous remercions de votre compréhension, et nous réjouissons de vous retrouver lors de ce second week-end des Ateliers Ouverts.

Maureen Naas

L’atelier dont je dispose au deuxième étage du bâtiment Motoco d’une surface d’environ 40m2 est un espace au service de l’exposition des oeuvres photographiques que je crée et installations que je pense.
Il est également le lieu ressource pour la création des matières chorégraphiques et textures de mouvement que je déploie dans mes pièces chorégraphiques.
Ce caractère double création/exposition permet d’habiller le mur de la face Sud avec l’ensemble des recherches photographiques en cours mêlées à des textes et dessins en relation avec une thématique que je traite, tout en permettant un espace vierge pour l’exploration du corps en relation à cet espace dans la face Est de l’atelier qui donne sur la lumière extérieure naturelle.
Dans ma recherche d’installation pour les pièces chorégraphiques que je crée, j’utilise la lumière entrant dans l’atelier. Celle-ci dialogue avec l’installation disposée de manière à créer des flux de mouvement lumineux dans l’espace.

Je suis intéressée par la co-habitation des œuvres « traces » et du corps vivant dans l’instant permettant d’ouvrir un nouveau champ né de cette interaction image/corps.
En 2024 j’ai démarré un projet qui se nomme Urtica dans lequel je porte une attention sur les femmes dans l’histoire de la botanique et de toutes celles qui ont une relation particulière avec les espèces végétales. L’ensemble des images que j’ai réalisé des plantes et des femmes au travail avec les plantes se retrouvent dans une série qui se joint à une pièce chorégraphique en cours de processus. Cet ensemble de documents de divers formes (photo, texte, plantes, vidéos, enregistrements sonores) que je nomme «archives » est une sorte de bibliothèque qui habite l’atelier et compose l’exposition visuelle.
Je propose aussi la projection vidéo du travail de composition des gestes dans l’exposition des œuvres.

 

Les ateliers de Motoco seront ouverts uniquement les 24 et 25 mai.

Nous vous remercions de votre compréhension, et nous réjouissons de vous retrouver lors de ce second week-end des Ateliers Ouverts.

Sand-012 c – L’ébouriffée

Occupée par un travail alimentaire d’infographie, je ne dispose pas d’un temps idéal, mais dès que je le peux, je me libère des pixels, pour un univers sans contrainte tel que la peinture, la céramique, les pochoirs nocturnes divers et variés, (que j’ai un peu abondonnés, parce qu’il faut courir vite …. :). Je vais là où mon imagination me porte, lorsqu’une idée jaillit, avant qu’elle ne se concrétise, d’autres déjà se bousculent, stockées dans ma tête ébouriffée ! J’aime les oppositions, les contradictions, l’humour et la fantaisie, les couleurs, la terre, le clair obscur …  ce qui dérange, qui déplait …  Plutot discrète sur mes activités, je sort timidement de l’armoire grincante à l’odeur de naphtaline,  pour dévoiler mes travaux à l’occasion des Ateliers Ouverts, un peu comme un grand nettoyage de printemps.

Angéline Dubois

En tant qu’artiste, designer, ou plutôt chercheuse, je questionne la terre sous plusieurs angles. Je l’explore d’abord comme écosystème, en étudiant les liens entre les êtres vivants et notre relation avec eux. Je l’observe ensuite comme ressource, extraite du sol par différents procédés. Enfin, j’expérimente ses propriétés, tant en céramique qu’en terre crue.  Je porte une attention particulière à l’origine des matières que j’utilise : terres de cueillette, terres recyclées… Mais mon regard se porte aussi sur leur transformation par la cuisson. J’expérimente la terre crue, les cuissons à basse température ou au feu de bois, avec l’ambition d’inscrire l’objet dans un cycle naturel.  La démarche que j’emploie vise à protéger et respecter les non-humains de notre écosystème. Je cherche à être le plus consciente possible de l’impact de mon oeuvre sur le non-humain. Durant mes études, la matière de la terre a été un prétexte pour parler de mouvements géologiques, de roches, de minéraux, de jardin, de végétaux, de forêts, d’eau, de climat, d’animaux, d’insectes, d’humains, et de manière plus générale, de notre rapport à la Terre.     En parallèle de mes recherches, j’anime des ateliers et stages de dessin, peinture et céramique, ouverts à tous les âges. J’accompagne enfants, ados et adultes dans l’exploration des techniques de représentation, l’expérimentation des outils de dessin et la découverte de la matière. Mon objectif est de leur offrir un espace d’apprentissage et de liberté, où ils peuvent développer leur regard, affiner leur geste et laisser libre cours à leur créativité.

Marina Krüger

Mon travail plastique est une convocation constante ou une invitation d’un retour perpetuel à l’enfance. Cet espace-temps où l’on se forme, avant d’être déformé ou infirmé. Cette période de la vie où une histoire racontée va nous permettre de nous construire et là où un accident peut tout détruire, nous traumatiser et marquer à vie. Quelles sont ces choses qui nous construisent pendant que d’autres nous fragilisent sur le parcours d’une vie ? Comment tient-on debout et pourquoi ? Je cherche à mieux appréhender ce qui nous rend humain en fin de compte, de quelle étoffe sommes-nous faits…nos émotions, par quoi sont-elles suscitées et comment les gérer ? La peur, l’angoisse sont des états qui font de nous à tour de rôle des héros ou des victimes. Dans mon univers artistique, l’enfance et l’univers du jeu côtoient constamment violence, danger et pièges. Ces extrêmes dichotomies me fascinent depuis toujours et sont pour moi des fondamentaux qui nous constituent.  L’équilibre se trouve quelque part entre ces extrêmes. Mon travail artistique se manifeste sous différentes formes induites par le sujet traité. Sculpture textile (couture et broderie), vitrail, mosaïque, dessin, photographie, gravure ou encore installation…Je ne peux me résoudre à enfermer ma pratique dans une case ou à la limiter à un seul médium, j’ai besoin d’expérimenter que ce soit avec diverses matières et textures ou au travers de techniques artisanales revisitées. Je ne me cantonne pas à une manière de faire. Je me lance dans des projets instinctivement avec l’envie de travailler la matière, souvent de manière longue et répétitive, être dans le faire me procure bien-être et apaisement.  L’art est une manière, pour moi, d’interpeller l’autre, de percuter l’esprit des gens, de se rappeler que nous sommes des êtres pensants, d’accord, mais émotionnels avant tout. 

Alfred Schmidt

Mon travail est basé sur les recherches des corps dans leur environnement, la nature et son architecture, les modèles baroques revisités , la contemplation.
Les maîtres anciens sont à l’origine de l’interprétation des poses de modèles vivants .
Dans mon travail de gravure, les sources d’inspiration sont diverses: littérature, théâtre, architecture.
Les monotypes abstraits résultent de combinaison de couleurs et de composition.
une part importante de mon travail mêle la calligraphie aux dessins .

Valérie Lebert

C’est enfant que j’ai découvert la terre, quand nous vidions les étangs du Sundgau.  Terre si lisse entre mes mains, si noire, texture parfaite.  Cinquante ans après elle me délivre toujours sa profondeur.  Il y a 20 ans, j’ai décidé de faire des bronzes et des aluminiums à partir de mes terres. Ces matériaux nobles donnent vie à la forme. Les regards qui se posent sur mon travail m’emplissent toujours de bonheur.  C’est ainsi que j’ai choisi le thème de LA JOIE pour cette année.

Eric Nieder

ERIC NIEDER – ARCHITECTE – ARTISTE AUTEUR  Mon activité artistique : https://www.instagram.com/ericnieder/  Je suis architecte et artiste auteur : Mon atelier que j’ouvre volontiers aux visiteurs est situé dans une maison datant de 1925. C’est une maison centenaire ! J’ai transformé mes anciens bureaux d’architecte en atelier d’artiste. L’entrée de la maison et la cage d’escalier qui mène à l’atelier sont utilisées comme une galerie d’exposition. L’atelier est lumineux et accueillant. Il comporte : une presse à gravure, différents plans de travail, chevalets de travail et d’exposition, poste informatique, murs d’exposition… Mon activité principale est orientée vers le dessin sous toutes ses formes, aux techniques et outils variés. C’est un dessin non limitatif, sans vrais frontières, qui peut se prolonger vers la gravure, l’aquarelle et la peinture.  Pourquoi je dessine ? Dessiner ? Avec le crayon, depuis longtemps et surement pour toujours,  D’autres outils aussi pour le plaisir.  Je vis en Alsace et dessine volontiers là où me guident mes pas. Mon métier d’architecte m’a ouvert le regard : La vie, les gens, l’espace urbain, les paysages… J’explore toutes sortes de contrées graphiques. J’ai un peu de mal à rester dans un registre. Depuis peu la couleur, l’abstraction, la gravure, … Je n’ai pas tout essayé, alors obstinément je continue.  Dessiner est une activité universelle, ses raisons d’être sont aussi variées que profondes : Exprimer ses émotions et son monde intérieur Le dessin est un langage visuel qui nous permet de traduire des sentiments, des idées ou des rêves difficiles à exprimer avec des mots. Que ce soit par des couleurs, des formes abstraites ou des personnages symboliques, il offre une liberté de création sans limites. Développer ma créativité et mon imagination Dessiner stimule le cerveau. C’est un terrain de jeu pour inventer des mondes, des histoires ou des concepts innovants, que ce soit en art, design, sciences ou technologie. Apprendre à observer le monde Le dessin oblige à regarder les détails, les proportions, les ombres et les textures. Cette pratique affine notre capacité à *voir* au-delà des apparences,  Se détendre et se reconnecter à soi-même C’est une forme de méditation active : se concentrer sur le mouvement du crayon ou les nuances de couleurs apaise l’esprit et réduit le stress.  Partager des messages et des histoires… Cultiver la patience et la persévérance Apprendre à dessiner demande de la pratique, des erreurs et des ajustements. C’est une école d’humilité et de persévérance, où chaque progrès apporte une grande satisfaction personnelle. Créer un lien avec les autres … Laisser une trace de soi Un dessin est une empreinte unique de votre perspective, de votre style et de votre époque. Des carnets de croquis aux œuvres murales, il témoigne de notre existence et de notre vision du monde.

Christiane Delaroux

PEINDRE aujourd’hui.  CHOISIR.   Mes références  : «GIOTTO, TURNER, KLEE, ZAO WOU-KI, PAUL POLLOCK (et non JACKSON)  HAI JA BANG,  REBBECA HORN, MARINA ABRAMOVIC.»  LIER les pigments à la cire d’abeille, à l’oeuf, en aquarelle, le tout pour s’exprimer par la   COULEUR.  OBSERVER.  CHERCHER.  TROUVER.  CALLIGRAPHIER.  MIXER les matières.  EXERCER  le Geste , la transparence, l’OMBRE et la LUMIÈRE.  INSTALLER des objets, du fer des cerclages de tonneaux de vin, du tissus, des gants, des chaussures, des oeufs, du verre ou d’autres.  DONNER SENS par la poésie.  FAIRE MA PLACE   dans l’HISTOIRE DE L’ART.  TRANSMETTRE.  AIDER A VOIR.

Eric Weibel

Eric WEIBEL, « La Lumière (presque) apprivoisée » Éric est originaire d’Alsace, pays où il a grandi et passe la grande partie de sa vie. Véritable autodidacte, il a depuis sa jeunesse une fascination pour la nature, la couleur et la texture qu’il exprime de façon inédite à travers son regard si personnel. L’expression artistique d’Éric est mystique, proche de la nature et emprise de naïveté enfantine. Obsédé par la volonté inlassable de représenter l’émotion à l’état brute, Eric s’obstine à décliner un sujet dans toutes les techniques plastiques possibles, ce jusqu’à ce qu’il en soit exprimé toute l’essence. Inclassable, le travail d’Éric est d’une incroyable diversité, que ce soit le dessin, la peinture, la photographie, l’infographie, la sculpture ou encore la céramique, il joue avec les techniques avec une liberté révoltante et parfaitement assumée. C’est ainsi que ce château de Kaysersberg, si près de son domicile, vu journellement, admiré dans la lumière du soir, lui inspire successivement des dessins, des aquarelles, puis acryliques sur toile. Alors pourquoi ne pas essayer de le photographier ? De nuit ? Le défi est lancé. En autodidacte qu’il est, Éric cherche et trouve des centaines de déclanchements plus tard, un certain niveau de maîtrise. Alors c’est tout naturellement qu’il se tourne vers  d’autres monuments de sa région sous les projecteurs des collectivités. Au bout de quelques mois Éric découvre que ces publications sur son site internet sont systématiquement reprises par d’autres photographes. Ils vont aux mêmes endroits au mètre près. Après une longue période de réflexion il décide de s’éloigner des monuments déjà en lumière pour le plaisir de tous et cherchera de nouveaux sites qu’il mettra en lumière lui-même, le temps de faire ses clichés. Evoluant, cherchant à créer son propre univers, il fait progressivement le choix d’équiper ses éclairages de couleurs inhabituelles, à ses débuts. Elles le sont moins aujourd’hui, on peut en voir 5 ans plus tard, avec les dernières mises en lumière de monuments à l’aide la nouvelle génération de lumières à leds. Si vous croisez quelqu’un de nuit en montagne, au détour d’un sentier, dans une des sombres forêts, avec ses 38 kg de charge répartis dans quatre sacs, ne vous inquiétez pas, c’est surement lui… Éric y suit sa route artistique aussi sinueuse qu’elle puisse paraître, marchant dans l’ombre, loin des lumières. « La lumière apprivoisée » comme un journaliste a titré un jour son article annonçant une des expositions personnelle d’Éric WEIBEL peintre… « Presque »,  « Presque apprivoisée » ajoute le photographe un sourire en coin en toute modestie, car il sait que ces choix artistiques pour cette nouvelle démarche plaisent le plus souvent tout en n’oubliant pas que la force et le choix des couleurs peut fortement surprendre par son côté irréel et surtout qu’il n’est pas au bout des possibles. Depuis deux ans il a ajouté un travail artistique mêlant Land Art et photographie. Venez découvrir