Gwendoline Maximo

L’atelier était au départ un lieu consacré à la couture, mais depuis plusieurs années, j’y ai intégré un atelier de broderie, avec la fabrication d’objets de décoration en textile.Je brode des tableaux au « point de lancé », grâce à un travail d’exploration, d’expérimentations et d’échecs qui ont été nécessaires à l’approfondissement de la technique, aujourd’hui, j’ai réussi à créer des tableaux qui me représentent pleinement, des œuvres uniques composées de fils à broder et de papier, des matières nobles et simples. « Parcourir, étudier les formes et les couleurs, faire et défaire fil par fil jusqu’à trouver l’accord parfait, la bonne combinaison, voici la base de mon travail pour avoir cette singularité artistique dans mes broderies. »Je brode des paysages après avoir dessiné et percé mon papier à l’aiguille, ce sont deux étapes de préparation essentielles, plus mes pointages sont réguliers plus le rendu sera visuellement harmonieux. Mes broderies sont contemporaines, elles représentent souvent des vagues, des paysages, de grandes étendues, et c’est ce que je souhaite invoquer à travers mes tableaux : une évasion, un voyage, une liberté. Passionnée de l’harmonie des couleurs, j’aime retranscrire la lumière avec le choix minutieux des fils à broder parmi des centaines de nuances. La création d’un objet avec des matières très simples : du fil et du papier, apporte un effet contrastant entre la broderie qui est une technique ancienne et les motifs actuels qui donnent un rendu moderne et contemporain, mes broderies sont des objets de décoration qui subliment les intérieurs. Mon travail se regarde sous différents angles, de face le dessin brodé est aérien, il laisse du blanc apparaitre alors que lorsque nous sommes placés de côté les fils sont très denses, on peut bouger autour de la toile et découvrir un nouveau dessin. La toile évolue en fonction de la lumière. Les coloris des fils révèlent leurs éclats en fonction de la lumière et de notre position par rapport au tableau, on retrouve cet aspect de couleurs changeantes également dans la nature.Des créations qui évoluent, et devant lesquelles on s’évade.

Myriam Fourmann

L’art interroge notre perception du monde
Un monde toujours en mouvement où rien ne dure, tout change , nos pensées, nos émotions, les choses de l’extérieur, chaque instant qui passe, chaque échange, chaque discussion nous rend différent.
La gageure de mon travail tente de traduire l’impermanence de la vie, du mouvement perpétuel dans des objets, des installations qui, par essence, se fixent, se figent dans le temps.

Loona Sire

Des corps qui s’abandonnent, des végétaux séducteurs, des drapés scintillants, des animaux errants et des paysages déserts composent mes images. Ma pratique photographique oscille entre mises en scène et instantanés. 

Quand la situation est propice à l’étirement du temps, je mets en place des dispositifs longs d’observation. J’attends le moment où mon regard est capté par des personnes qui me troublent et me fascinent dans leur manière d’être au monde, par la densité de leur regard, leur manière de se mouvoir. Je définis ensuite un lieu où le corps de ces modèles prend place de manière centrale dans la composition. Le décor vient renforcer la présence du sujet photographié. 

Le processus diffère lorsque je traverse des villes, des campagnes, des paysages, je suis alors attentive à ce qui apparaît sous mes yeux et collecte des images qui entrent en résonance avec mon univers visuel. 

En plus de présence humaine ou animale, des éléments sont récurrents dans mes images telles que les fleurs qui sont des marques sensuelles, synonymes de puissance féminine, d’éclosion, de vif espoir ; des tissus et drapés qui évoquent une seconde peau ou une matière évanescente. Face à mes images, la perception a du mal à se caler. Il y a confusion entre détails et mise à distance, humain, animal et minéral, peinture et photographie, charnel et éthéré, réalité et songe.

Justine Siret

– anecdote(r)

– fragmenter

– piocher

– penser / classer

– rhizome(r)

– errer = protocole(r)

– tondo / tondeuse

– trophée / trop-fait / dé-fait

– vade retro(-viseurs)

– photo/peinture – peinture/sculpture

– drapés urbains

– (en)chasser les châssis

– peinture partout – (presque) tout est peinture

– maillots-écrans

Mr Pinkasso

Sous le pseudonyme de FW, Mr Pinkasso en cagoule rose ambitionne de couvrir Le Monde Bleu (LMB) d’un voile rose, afin de rejoindre le 8ème Continent (8C) comme refuge pour HUN (Homme Universel Nouveau) et la PostNature.
 
Il propose ainsi de participer à son Utopie Pink afin de prendre de la hauteur grâce à ses Pink Miradoors… pour entre-apercevoir des futurs optimistes ou de venir à ses Pink-Punk-Peace Calling (PPPC) collectifs pour intégrer le rang des Pinkonautes.
 
Les Ateliers ouverts seront l’occasion de montrer des pièces iconiques, des nouveautés et des surprises, et de participer également à un PPPC chaque jour à 17h pour régénérer Dame Nature et refuser toutes formes de barbarie.
 
Pink-Punk-Peace à toi !

Jean-Marc Nigon

Lorsqu’on demande à Jean-Marc Nigon de parler de son travail, il pousse un gros soupir et lève les yeux au ciel. « J’ai toujours peint ; au début avec un pinceau et de l’encre de Chine et depuis quelques années avec un Ipad. Par plaisir. Je peins des romans que j’aimerais qu’ils soient lus par le plus grand nombre, comme un écrivain écrit une fois un texte dupliqué des milliers ou des centaines de milliers de fois ».Au départ, toujours au même petit format sur du papier d’Arches, un trait noir dessine un visage, souvent sombre. Il découpe ses pinceaux aux ciseaux, afin que le trait soit aléatoire. C’est presque toujours le même geste et pourtant, à chaque fois, le hiatus se crée, ce n’est jamais la même chose. À la sortie de l’iPad en 2013, un autre monde s’ouvre. Ultrasensible, servi par de petits logiciels rudimentaires, il lui offre les mêmes plaisirs tactiles et tout un nouveau champ de possibles.Il a entre ses mains tout ce qu’il aime, la nervosité du trait, la profondeur des couleurs, la luminosité des transparences… Il invente ses propres pinceaux à partir de dessins, de photos de matières… qu’il crée aussi ou qu’il va chercher dans la nature, ses lectures.Face à ce petit objet, il peint partout, en toutes circonstances, avec une liberté jusqu’alors bridée. Un univers extraordinaire s’ouvre à lui, plein de couleurs et de modernité. Il s’approprie cet atelier portatif, porteur d’un nouveau projet artistique. Celui de s’inscrire dans une évolution des techniques de création et de diffusion de l’art.« Je peins, mais je me sens plus proche du graveur qui fait des pièces multiples, que du peintre qui fait des pièces uniques. Mon grand-père Paul était graveur et j’ai toujours vu des multiples aux murs dans ma famille. l’Ipad me permet de créer une estampe numérique unique que je peux tirer en un ou plusieurs exemplaires, chaque tirage étant unique lui aussi. Jusqu’à présent, avec les techniques classiques, les exemplaires se dégradaient au fur et à mesure des tirages, d’où leur numérotation. Aujourd’hui, ce n’est plus du tout le cas et la numérotation n’est plus nécessaire ».Le projet artistique de Jean-Marc Nigon est marqué par la technique utilisée, mais aussi et surtout par ce nouvel espace de diffusion, que l’œuvre unique ne permet qu’à une moindre échelle, le partage d’une œuvre. Cette modernité de moyens ne change rien à sa démarche créative, à sa passion, et au caractère artistique de ses estampes.Observateur aiguisé, Jean-Marc Nigon nous donne à voir une œuvre graphique très personnelle, empreinte de sérénité, et revendique une certaine recherche de l’harmonie et de la beauté. « Je m’intéresse à la vision brute, rudimentaire de l’humain, de la nature… et je rends ces matières organiques plus sophistiquée, tirées de mon imaginaire. En fin de compte, je ne sais pas si ça me plait mais ça n’a pas d’importance ; l’important, c’est l’autre ».

Silvi Simon

Silvi Simon développe ses recherches artistiques en faisant interagir différents éléments et outils.Les principaux sont l’optique, la lumière, la chimie et les illusions qu’elle observe et manipule dans différentes situations. Elle propose autant d’ installations, de performances, que de photographies et de films numériques ou argentiques. Pour ses derniers travaux elle a eu le plaisir de collaborer avec des chercheurs du CNRS et son quotidien au cœur de la foret la focalise sur de nouvelles observations et actions.

Céline Godié

Animée par le soucis du détail et d’un naturel mélancolique, la vie à l’orée de la forêt m’a amené à observer davantage la nature, ouvrir mes cinq sens comme pour me gorger de toute la beauté qui nous entoure. Mon travail n’est pas ancré, il évolue au gré d’explorations avec les matériaux que la nature a créés. Impressions végétales, tableaux naturels, aquarelles sont comme une ode à la nature. A côté de cela il y a la spontanéité et la simplicité de la joie de vivre enfantine qui me fascinent. Comme une porte vers un monde imaginaire, l’enfance a cela de particulier qu’elle convoque toute notre mémoire des sens. Depuis plus récemment, je fais résonner ces instants de vie et de découvertes en juxtaposant la nature et l’enfance dans des photographies que je brode comme pour tisser les souvenirs.

Géraldine Bard

Géraldine Bard, artiste peintre de l’image écrite, fusionne les mots et les couleurs dans un ballet visuel envoûtant. Elle explore un univers empreint de subtilité, mettant en scène principalement des personnages, des portraits (animaux, femmes et enfants), qui évoluent dans un décor végétal fleuri de baobab. 

Chaque œuvre de Géraldine est une invitation à un voyage poétique, qui transporte le spectateur des racines à la cime des arbres pour atteindre le ciel et la lumière.  Son processus artistique commence par une vision initiale, suivie d’une recherche de photos pour illustrer au mieux son idée visuelle. Elle réalise ainsi un photomontage mental avant de composer sur la toile. 

Au terme de la réalisation, Géraldine écoute les histoires que le tableau lui raconte, puis elle donne vie à des récits en écrivant un poème. Chaque tableau est ainsi accompagné d’une prose poétique, formant un ensemble harmonieux où l’image parle et s’écrit. Les œuvres de Géraldine font découvrir l’art d’une artiste qui peint avec les mots et écrit avec les pinceaux.