Type : admin
Evgenia Kashirina
Annie Tremsal
Philippe Berbet
Dans ses tableaux en trois dimensions, Philippe BERBET interroge sur la consommation effrénée et sur la valeur des matériaux que l’on jette sans y penser. Il a même crée un concept » CECI N’EST+ ». le concept » CECI N’EST+ » est un laïus profond, tout part d’ailleurs de là. Le plus est une croix, mais il a un sens, et même un double sens. » Plus » en forme négative, comme le néant, le rien, la mort, la perte. » Plus » en forme positive, comme le trop, le complément, la vie, le gain. Cette lecture en partie double ne tarit pas d’éloges. Ce serait lui faire affront d’une pensée unilatérale, alors que son art se décline à l’envie comme un pied de nez à la routine et au quotidien. Tout ce qui se jette a grâce à ses yeux, tout ce qui brille illuminera l’un ou l’autre détail, tout ce que la nature produit a une valeur inestimable. Philippe BERBET a pris le temps, dans un long processus de recherche, pour mûrir ses envies, parce qu’il a des choses à dire, mais avec la manière. Sensible à la matière, aux textures, aux couleurs et aux formes, il n’a de cesse de redonner vie à des trésors oubliés. Le déclic est parti de boites de curiosités comme autant de possibilités de collectionner. Car la matière se mérite et la compilation demande du temps. L’environnement a droit de cité, l’objet en lui-même également, mais l’humain est au centre de tout. Les gens sont dans l’image, le paraître, la représentation sociale. La matière, elle ne ment pas, elle se conforte. En opposition, il juxtapose des éléments réputés précieux ( feuille d’or et d’argent ) et du tout-venant, des contenants divers et variés, des natures mortes, mettant ainsi en exergue les étapes de fabrication réalisées par des anonymes, interrogeant sur l’histoire des logos et des marques qui viennent modifier artificiellement la loi du marché, et qui créent, de facto, des inégalités mondiales flagrantes. Les messages sont profonds, mais il y a de la légèreté aussi et beaucoup de sensibilité.
Régine Falbriard
Julien Gander
Michèle Munier
Le travail de la ligne se retrouve dans toutes mes recherches, gravure ou dessin, dans une écriture que je veux forte, libre et expressive. Cette ligne qui définit un corps, circule à l’intérieur de lui, peut parfois le démultiplier et le faire
bouger dans des repentirs qui perturbent le regard. Cela se retrouve parfois dans mes recherches non figuratives, la gravure et les différentes techniques d’impression faisant évoluer le processus créatif. J’aime aller du dessin à la gravure, de la gravure au dessin. Ce qui me plaît le plus dans ma pratique artistique, c’est de chercher, sans savoir où mes recherches vont me mener.
Valérie Hendrich
Bernard Zimmermann
MDGP
Je cours et je dessine; je marche, j’observe, et je ramasse.
Il m’importe de dessiner les bois, forêts, talus; les mousses, les lichens, les lentilles d’eau…
C’est à travers les éléments, leur forme, leur couleur, leur masse, leur répétition que j’appréhende le
monde qui m’entoure et que j’essaie d’y trouver une place.
C’est à travers les éléments que j’observe les turbulences, les chamboulements provoqués par nos
déplacements, nos vies.
C’est à travers les mots qui souvent accompagnent le dessin que j’interroge le monde à double sens – à double lecture.