Lolo Wagner

Dégainer mon matos à gribouille, et, suivre à la trace sur le papelard, d’un trait, sans m’embarrasser de crayonnés inutiles, ni chercher à épater la galerie, ce qui se présente à mes yeux, voilà une partie de mon travail.

Florence Soissong

Énergie du sang qui circule, jubilation de la couleur,
foisonnement, chaleur et vibration
J’explore la terre des origines ou l’esprit s’incarne dans la matière.
Je célèbre la vie dans un processus de création rituel et musical d’où émergent des formes
organiques, végétales, animales et humaines.
Pour cela, j’utilise des matériaux naturels et vivants:
pigments, cire, œufs, chaux, laines,
qui font corps avec les peaux que sont les murs, textiles, feuilles de papier ou écorces d’arbre.

Alain Villa

Il m’est souvent demandé :« Comment je fais » à quoi c’est du, comment je vois ça, mes connaissances techniques et scientifiques, et culturelles, ai-je de l’intuition…Je reviens sur ce que je nommerais l’éclatement des valeurs parallèles : confronté à un risque de marginalisation, mes activités photographiques, poétiques et plastiques, utilisées comme support et matière première, deviennent à la fois plus ténues et plus essentielles. Le viatique devient vital, journal. La photo, outil analogue à un carnet d’esquisse se trouve nantie d’une existence indépendante, certes toujours en question, souvent à la limite de l’utilité et du geste gratuit et si l’Art pose, pour moi, la question de la métamorphose, naît la crainte de l’œuvre qui comme l’ombre portée de l’artiste se matérialise, prends plus d’importance et met en abîme l’individu, l’artiste lui-même. Chacun son Bardo, espace entre le chaos et le désir d’ordre, représentation plus ou poins fragmentaire d’un microcosme et le témoignage d’un regard. À cela vient se conjuguer la revendication, cependant pas toujours indispensable, de la recherche d’interactivité des thèmes, susciter la réflexion du lecteur-spectateur et de l’acquéreur en renforçant la valeur narrative de l’image par juxtaposition des composants ; dialogue fond/forme.

Philippe Picard

attiré par les arts graphiques depuis toujours je me suis mis à dessiner très jeune ; ce n’est qu’en 2010 que je me suis essayé à l’acrylique ce qui me permis d’appréhender la couleur en tant que matière.
mes premières toiles, abstraites, ont doucement glissées vers le figuratif.
toujours à la recherche de nouvelles expériences artistiques mon travail est en perpétuel évolution

Emmanuelle Priss

Elle met en avant dans sa démarche le caractère créatif de la marche à pied, elle saisit un territoire d’abord par l’épreuve
physique avant de dérouler la construction mentale qui a découlé de ce cheminement.
“L’inspiration me vient de l’observation de la nature. Je ne souhaite pas la représenter dans sa forme, mais dans sa présence. Une présence généreuse, dense, inquiétante. Une sensation d’énergie, la nature a cette force. Si les thèmes abordés à travers mon oeuvre peuvent être différents, un chemin ou des corps,
mon geste est le même spontané et rapide”.

Paul HARTMANN

L’objectif de ma peinture est de jouer avec l’illusionnisme de la représentation en perspective pour le trahir en le rendant manifeste et ainsi interroger notre aptitude à confondre réalité et représentation. Représenter les objets tels que l’œil nous les fait percevoir conduit à oublier qu’il s’agit d’une représentation et surtout à oublier la surface picturale. Le traitement que je fais du tableau montre le paradoxe de la création de l’illusion de la profondeur sur une surface plane. La peinture trouve sa force dans l’expression de ce paradoxe qui s’exprime dans la disjonction des touches de peintures. La présence de la toile se trouve ainsi affirmée par ces intervalles entre les couleurs. Observés de près, les détails du tableau ne permettent pas de comprendre ce qui est représenté. Seule la distance et la perception de l’ensemble permet de reconnaître ce qui est peint dans les détails grâce à un cheminement déductif. C’est par un aller-retour permanent entre les détails et l’ensemble que l’esprit identifie les composantes de la scène. Le spectateur prend conscience de ce qu’il fait activement des distinctions pour reconnaître et étiqueter par des mots les objets peints. La peinture amène le spectateur à se demander comment des objets distincts peuvent être représentés sous des touches semblables.

Henri Heinis

Les œuvres présentées sont de facture récente aux procédés graphiques pour la plupart et mises en parallèle avec des réalisations aux reliefs plus ou moins marqués.
Certaines sont accrochées au mur, d’autres posées à même le sol et en écho aux environnements créés dans le lieu.
Mais il n’y a pas de sujets spécifiques déployés ni de représentations thématiques définies, plutôt une interrogation autour des rapports soulevés entre l’œuvre « en train de se faire » et la multiplicité des significations issues du travail.