Marièle Gissinger

C’est dans un ancien lieu de maraicher où l’on cultivait la terre et l’on préparait les produits issus du labour pour nourrir les êtres humains que l’atelier Art-gm œuvre avec la terre et la couleur.Du labour de la terre s’est faufilée dans ces lieux de création une autre manière d’œuvrer avec la terre et les couleurs, celle de la création artistique qui nourrit le vivant, son être intérieur.Il s’agit de penser avec la peinture, de ressentir avec la terre.Constitué de différents espaces de création, l’Atelier Art-gm cherche à capter le vivant dans le quotidien des êtres humains, d’en capter l’indicible et de le rendre visible, de saisir ce qui les relis dans l’invisible de la relation. Comme il émerge d’une graine invisible plantée dans une terre labourée, une plante, la création nous permet de faire émerger de notre terre intérieure l’indicible, l’innommable du vivant en nous.Architecte de formation, la peinture et le modelage m’ont permis d’aller à la rencontre de l’intime en soi. La Nature m’enseigne et la terre me guide pour capter le vivant, questionner nos sociétés, saisir l’indicible des émotions qui nous traversent.Parallèlement, je me suis formée en tant qu’Art-thérapeute à l’université de Paris Descartes, pour accompagner l’Être à travers la création et lui permettre de découvrir sa terre intérieure. Entrer dans son espace imaginaire et cheminer vers son soi profond au travers du processus de création. Ce travail m’a permis de questionner le lien entre les différentes matières travaillées en création et l’intime en soi. Pour Cézanne, la Nature enseigne. Pour Paul Klee, l’Art rend visible.Peindre, c’est penser en image. Peindre, c’est poser une émotion en formes et en couleurs. Puisque la Nature enseigne, j’aime poser mon chevalet en pleine nature et par des touches de couleurs sur une surface plane, capter l’énergie du lieu. De retour dans mon atelier, c’est par la peinture que je travaille sur des faits de société, que je cherche à capter l’immuabilité du mouvement de la vie. Modeler, c’est toucher la matière, la ressentir dans son volume et communiquer avec elle pour en faire émerger une émotion. À travers le modelage, c’est le souffle de l’être humain, son émotion que je cherche à capter pour faire émerger le vivant en soi. Tirer la matière jusqu’à la faire résonner en nous. C’est dans le vivant que je puise mon inspiration : le quotidien des êtres humains, les entreprises, l’actualité, l’écologie, les faits de société, le changement climatique, la surconsommation, l’enfance. L’art, présent depuis la nuit des temps, est le cœur de la vie qui bat et rend visible et perceptible ce qui dépasse nos sens.

MARIE AMELIE GERMAIN

JE VIS ET TRAVAILLE EN ALSACE ,
JE SUIS PASSEE PAR LES ARTS DECORATIFS DE STRASBOURG, J’AI PASSEE UNE LICENCE DE LETTRES MODERNES ,
DEPUIS 20 ANS EXPOSE EN FRANCE ET AILLEURS …

Béatrice POTTECHER

J’utilise l’aquarelle, je peins exclusivement les gens, surtout des femmes et des enfants. Pourquoi ? Certainement par empathie, vraisemblablement par curiosité. Ce sont des séries : « femmes d’ici et d’ailleurs, danse, musique, mode… » qui permettent d’explorer différentes facettes du thème.
Je travaille d’après photos, les sélectionne pour l’originalité du sujet, l’harmonie de la silhouette, l’expression du visage, le chatoiement des couleurs. Mais c’est l’émotion suscitée qui prime !. Je travaille longuement pour arriver souvent à des gros plans ou des compositions décalées qui apportent une dynamique à la création.
Puis c’est l’étape « crayon ». Indispensable ! La courbe, la ligne qui charpentent et musclent le dessin, lui donnant sa vraisemblance et que je prendrai soin de ne pas effacer pour leur garder toute leur importance. Certes, il arrive que la jambe soit un peu longue, le buste trop menu ou la bouche un tantinet charnue. C’est l’espace de liberté consenti à l’artiste pour mettre un détail en lumière.
Arrive le pinceau… Je choisis ma palette avec une affection particulière pour les rouges indien, vénitien…, les mauves les ocres et le sépia. Mais il arrive que j’adopte le monochrome lorsque la spontanéité de l’esquisse doit privilégier le mouvement. L’émerveillement vient de la magie de l’eau ! Je peins essentiellement en « mouillé » avec superposition de « glacis » qui s’appliquent à conserver la transparence de l’aquarelle… et le précieux tracé du crayon.
La difficulté est de savoir s’arrêter !. Ne pas surcharger l’œuvre pour lui garder sa fraicheur et la laisser se fondre dans l’imaginaire de celui qui la regarde

Martine Thiellement

À soixante ans on connait d’avantage Martine Thiellement pour ses qualités de pédagogique que de plasticienne, cette exposition est donc la première occasion de découvrir son travail en tant que sculptrice céramiste. Sa démarche personnelle se fait l’écho de celle entreprise en tant que conceptrice des thématiques annuelles développées à l’Atelier de formation aux arts plastiques de Colmar (AFAP) qu’elle dirige depuis 1983. Les problématiques qu’elle a initiées ont su porter le travail de vingt-deux promotions d’élèves de classe préparatoire ou de cours du soir. Ses efforts se sont toujours portés vers une formation supérieure exigeante aux jeunes colmariens désireux d’intégrer les grandes écoles d’art tout comme des initiations de qualité à destination du jeune public. En sa qualité de commissaire d’exposition, Martine Thiellement conçoit et gère de bout en bout l’exposition collective de l’AFAP, tout comme les quatre autres expositions annuelles qu’héberge l’Espace d’art contemporain André Malraux.

Portrait par Claire Philipp.

Sarah Tortrotau

Artiste Mosaiste Franco- Allemande vivant en alsace. Au fil du temps, mon parcours artistique s’est enrichi: d’abord la macrophotographie, la peinture puis la mosaique qui s’est revelé être un véritable coup de coeur.
Cet art aux multiples facettes me permet de combiner à la fois le dessin, la peinture (pour les diverses couleurs utilisés), la sculpture et le travail du verre. Dans mes oeuvres, le choix de la couleur est fondamental, il apporte gaiété et leur donne vie. C’est la nature, avec ses formes organiques et ses courbes, qui m’inspire dans mon travail de création où formes et motifs ne sont pas laissés au hasard.
Contrairement à la mosaïque traditionnelle (créee en céramique ou en pierre), j’utilise du verre de Tiffany ce qui rend mon art particulier. Toutes mes oeuvres sont des pièces uniques, faites entièrement à la main, de la conception à la création.
Que ce soit des tables, des meubles, des sculptures murales, des fresques, des lampes, des coeurs, des assiettes, des miroirs, des sphères, des porte-encens, mon imagination et ma créativité sont sans limites.
Vous pouvez me rencontrer et découvrir mes créations à diverses expositions, dont les dates, lieux sont visibles et actualisés régulièrement sur mon site ou sur ma page Facebook.
Je fais également des créations sur commande! Pour tout type d’occasions, que ce soit mariage, anniversaire, fête des pères, fête des mères, Saint Valentin, Noël, ou tout simplement pour offrir.
Pour ceux qui veulent apprendre et découvrir l’art de la mosaïque, je donne également des cours. Veuillez me contacter par e-mail ou par téléphone pour plus d’informations.

www.sarahtortrotau.blogspot.com
Facebook: sarah tortrotau mosaique

Myriame El Jorfi

Le quotidien et l’espace vivent en constante dualité. Lorsque l’un évolue le second ne cesse de s’adapter. Le facteur de ces changements ? Le temps

J’ai compris dans ma culture que le temps était une chose que je n’envisageais pas. La culture orientale se repose sur deux mots, Inch’Allah (si Dieu le veut ) et Mektoub (c’est écrit). En occident j’ai appris qu’un designer se devait de vivre aujourd’hui, afin d’apprendre les besoins de demain. Le facteur temps le plus apte à mener la création à ce qu’elle doit être, c’est le présent.

Le métissage est centrale dans ma pratique. Les savoirs faire, les matériaux, les formes, les motifs, tout ce langage resulte d’un mélange d’univers dans lequel je vis.

Mon geste consiste à réinterpréter des usages et des signes traditionnels de leurs fonctions premières. D’origine berbère, l’espace qui m’a entouré a toujours été celui des formes orientales : les zellig, les motifs berbères, les broderies marocaines etc.. Ces influences je les retrouve lorsqu’il s’agit de démarrer un projet.

Ma première pensée est toujours le dessin. Laisser les lignes s’appréhender les unes aux autres, c’est laisser l’instinct définir la forme. Il n’existe pas d’acte plus spontané que celui-ci pour retranscrire mon métissage.

Chacun de mes dessins m’interroge sur la finalité que celui -ci peut prendre; et c’est à ce moment la que j’opère en parallèle une réflexion sur le médium.

J’ai souvent imaginé un pont entre l’Orient et l’Occident; constamment emprunté par ma génération. Un mélange de flux, de va et viens plastique et littéraire. Aujourd’hui j’envisage mon travail comme étant l’héritage de ma culture à laquelle vient s’ajouter l’influence du monde occidental.

Kruno Jakobovic

Kruno Jakobovic, alchimiste sur plaque
La visite de l’atelier de Kruno Jakobovic commence par la cave. Là, il se révèle, et ses plaques dévoilent leurs œuvres d’art. Le graveur utilise plusieurs techniques différentes, certaines ancestrales, utilisées par d’autres, et une qu’il préfère garder pour lui : « c’est un procédé personnel que je ne veux pas expliquer », glisse-t-il avec son délicieux accent venu de Croatie.
Kruno Jakobovic prend visiblement plaisir à manipuler la matière et les outils. Soude caustique, poudre de colophane, eau forte, aqua-teinte… Son univers a des relents d’alchimie.
Dans sa caverne, il s’est installé une presse et une armoire de photogravure, et dans son atelier-bureau, il garde tout le reste : dessins, peintures gravures, plaques, stylet, poinçons, burins… Sa découverte de la gravure est récente : « comme ma femme ne savait pas ce qu’elle allait faire de moi à ma retraite, j’ai commencé les cours de peinture… » s’amuse-t-il.
Une rencontre avec une artiste-graveuse croate a fait le reste.

François Klein

Au cours de cette dernière décennie, tout en élargissant les champs d’expérimentations en integrant, par exemple, la danse et la musique contemporaines lors de performances avec ses machines sonores, il tente aussi d’affiner certaines recherches plastiques autour de matériaux comme le bois et le bronze.Le rapport au format est une de ses problématiques travaillant le bois à la tronçonneuse pour des masques, des totems et des déités mythologiques mais également, des assemblages ou de petites sculptures au couteau….Des recherches graphiques sous forme de cahiers noirs agrémentent et complètent ses productions en volume. Nourries de vieilles légendes et de lointaines cosmogonies de tous les continents, ses œuvres sont habitées de petits peuples des montagnes et des forêts, des cascades et des sources.Dans le cadre de l’exposition pour les ateliers ouverts, exceptionnellement ses œuvres seront présentées dans l’ensemble du bâtiment Helicoop ouvert au public. Les œuvres récentes de fonderie et de bois sculptés seront exposées au rez-de- chaussée.L’ atelier au premier étage sera ouvert en accès limité.Une unique et singulière performance sonore sera proposée dans les caveaux.Parallèlement à cet événement, les œuvres du Sentier des Passeurs de l’été 2022, organisé par l’Association Helicoop, seront déjà visibles dès le mois de Juin.A voir aussi à proximité :- Atelier de Florent Meyer à Senones (Vosges).- Atelier de Pascal Henri Poirot à Breitenau (Bas-Rhin). François KLEIN – Mars 2022 –

Guy Ulmer

Un adulte créatif est un enfant qui a survécu Ursula K Le Guin

Chapardeur de craies dans son école communale …. Guy enfant a toujours crayonné , dessiné , peint
Puis l’enfant grandit , lit , étudie , se forme et devient voyageur . Il tisse sa toile entre les continents ; Europe , Amérique centrale , Afrique de l’Ouest
La conjugaison de ces expériences participe au développement de son propre style pictural
et toujours au bout de son pinceau la liberté