Nadine Untereiner

Mon travail actuel porte sur la peinture d’un paysage dont je fixe et interprète les variations, d’un poste d’observation et d’évasion dont je tais le nom car il m’offre la liberté. J’apprends depuis quelques années à me familiariser avec les techniques de la gravure à l’eau forte . Précédemment c’est le matériaux textile qui m’a inspirée. J’en ai montré les productions lors de 2 expositions en particulier. Au château de Thanvillé une installation nommée « Paysage et petites coutures »: 60 petites pierres en tissus sur une plage de sable. A la galerie de « La Pierre Large »à Strasbourg, un ensemble d’objets en tissus inspirés de la cafetière italienne rassemblés sous le titre « Objets de consolation pour adultes » J’ai appris la technique du modelage à l’atelier de Louis Buecher. Mes personnages en céramique sont crées d’après de nombreux dessins exécutés avec modèle vivant. Le dessin et davantage l’aquarelle sont mes gammes depuis que je suis installée dans cet atelier; quand le temps est clément je travaille en extérieur. Mon activité principale est le métier d’enseignante en arts plastiques dans un collège.

Frédéric Caillard

Le travail récent de Frédéric Caillard s’articule autour de 3 axes: Who’s afraid (estampes) Ces gravures – sur papier et sur dibond – sont issues d »une démarche hybride qui mêle des techniques anciennes d’impression (sur presse taille-douce) et un travail numérique. Frédéric Caillard y propose des versions mises à jour de tableaux célèbres de l’histoire de l’art. Les peintures des grands maîtres y sont épurées, réduites à leur plus simple essence, dans un monde où les marques doivent être reconnaissables instantanément et les images consommées en une fraction de seconde. Les Ecrans (micro-peintures) Un « écran » permet à la fois de « montrer » et de « cacher ». C’est cette contradiction qui est à l’origine de cette série de petites peintures acryliques, qui prennent les dimensions des différents formats historiques du cinéma (cinémascope, films muets, 16/9, etc…). Ces oeuvres sans support (elles sont exclusivement composées d’épaisses couches de peinture) représentent des supports d’images et sont ambiguës quant à leur nature réelle: les couches de peinture sont-elles là pour masquer les précédentes ou pour montrer leur compositions abstraites? Les Bulles (peintures) La série des Bulles reprend les formes de bulles de bandes dessinées qui ont marquées l’histoire du 9ème art. Cette série témoigne de deux constantes de la démarche artistique de l’artiste: l’emploi d’un langage abstrait pour s’exprimer et commenter le réel et la recherche de nouveaux régimes d’expression par le biais de l’intermédialité (hybridation).

Sophie Bassot

Sophie Bassot Elle s’inspire de la nature, dont elle capte les forces élémentaires, les lignes essentielles, la spontanéité, le présent éternel, en une sorte de sur-vie. Elle doit choisir une vision totale de l’objet, l’ensemble et non les détails, une nature nue et dépouillée, qui ignore totalement les contours de l’élégance. Elle refuse toute norme de beauté statique, mais une beauté dynamique, en devenir continu, qui ne permet jamais l’exploitation commode des chemins déjà parcourus. Le tableau est là comme idée et non comme objet : le lieu des intuitions et des structurations sur lesquelles s’organisent sa pensée. Elle retrouve le rapport entre rythme individuel et rythme universel, entre individu et univers. Elle pratique l’art par excellence de l’inconscient et de l’irrationnel, cette conscience plastique de nos instincts, l’extériorisation de la vie intérieure représentée par la nature. Elle est aussi opérateur culturel. Avec tous les « enfants terribles » que produit notre société. Elle réconcilie l’art et la vie, en centrant son action sur la valeur sociale, à la recherche des nouveaux mythes fondateurs de la société contemporaine. Elle est porteuse d’ouverture, de tolérance, de sens collectif, de volonté d’être elle-même, du refus de perpétuer le passé. Consciente de pouvoir contribuer à l’évolution de l’art, en suscitant des émotions toujours nouvelles.

Johnny Gaitée

La découverte picturale et l’interaction virtuelle sont au coeur de mes créations présentes. Engendrées par les jeux vidéos et le deeplearning, le renouvellent de ma pratique auprès de ces territoires d’imaginaire où les pixels et l’invraisemblable se croisent, font déraisonner en moi la vision première d’une réalité virtuelle. Éclatante et inquiétante. Se faisant, l’émergeance de ces peintures hybrides nous donne à voir les images figées d’une esthétique dormante ininterrompu, en plein sommeil paradoxal et machinal. J’explore alors une technique de hacking appelé “corruption”, qui décortique les textures des jeux-vide?os et re-décompose les images au grès des variations innnombrables de l’émulateur. L’image ainsi capturé traverse les liquides colorés, relâchées contre la toile par les touches détachées de mes mains instinctives. D’autre part, les oeuvres tirées de peintures classiques fournissent un abécedaire commencé depuis ma découverte du machine learning, et d’un logiciel appelé Dreamdeeply. J’y introduis alors ces peintures, qui ressortent transformées par l’interprétation des images condensées d’un algorythme. En dernier ressort, je retouche l’image obtenue pour y laissé apparaître les formes numériques les plus criantes à mon oeil. J’en suis à la lettre C des peintres trouvé sur la toile numérique et j’ai commencé à partager quelques unes de leurs oeuvres sur les réseaux.

MG

Je suis né en 1973, en région parisienne. A la fin des années 80, je fais mes premiers pas artistiques au croisement du hip-hop et du graffiti à travers le collectif EN1/NEC. 

Après des études en Histoire contemporaine, j’exerce durant quelques année le métier de conseiller d’éducation que je quitte au début des années 2000 pour me concentrer en « autodidacte » à mes activités artistiques. Affinant ma technique d’aplats de couleurs cernés de noir, je commence alors à façonner mon propre univers en lien avec la bande dessinée, la culture urbaine tout en développant mon sens du cadrage. Ma participation au marché de la création de Bastille en 2005, me permet de rentrer en relation avec une galerie parisienne, dans laquelle j’exposerai durant trois ans. Suivront des expositions collectives et personnelles dans divers galeries en France et en Belgique, des participations à la braderie de l’art de Roubaix, ainsi qu’à divers salons artistiques…

En 2008, des obligations familiales m’obligent à mettre mes activités d’artiste entre parenthèses. Durant six ans, j’occuperai un poste de manager socio éducatif au sein d’une école de la Chambre de Commerce de Paris, avant de rencontrer une belle muse Alsacienne… 

Début 2015, je quitte mes fonctions pour m’installer à Strasbourg, et enfin, reprendre la création. Depuis, j’ai participé à diverses manifestations artistiques sur Strasbourg et sa région (salon ST’art, salon Art3F, Ateliers ouverts, Place des Arts, Marché Off de noël, Salon des arts de Wissembourg, les vitrines de Mulhouse, Les Pyramides d’argent…). Des expositions collectives et solo m’ont également permis de présenter mon travail dans les galeries Art’course et Bertrand Gillig, ainsi que chez Madame Françoise Lenotre à Khel-Goldscheuer. 

Désormais, les couleurs, le graphisme et le cadrage de mes œuvres évoluent vers d’avantage de mystère et de sensualité, tout en soulignant mon attachement à la ligne claire, aux femmes fatales des années 50 et au mouvement pop-art ainsi qu’à la pop culture. Installé depuis deux ans dans le village de Weyer en Alsace bossue, je dispose désormais d’un grand atelier me permettant de créer en toute sérénité dans un cadre bucolique. Mes dernières œuvres reflètent cette sérénité dans une série de paysage inspirés de la nature environnante. A très bientôt, MG

Valérie Gerrer

Dès mon plus jeune âge, la pierre m’a toujours fascinée. J’aimais arpenter l’atelier de marbrerie familiale et observer les ouvriers dompter le marbre à force de frappes et de caresses. L’intuition du geste et la relation avec le matériau m’ont tout de suite attirée. C’est tout naturellement que je me suis formée d’abord à la gravure, puis à la sculpture. Ma pratique et mes expérimentations nourrissent ma passion qui continue toujours de grandir. Aujourd’hui, c’est à travers une méthode de sculpture en taille directe que je donne libre court à ma créativité en toute spontanéité. J’aime façonner un bloc neutre, le transformer et l’affiner sous le coup de mes outils et de mon imagination, jusqu’à lui donner une forme qui lui est propre. J’utilise mon savoir-faire pour traduire une émotion grâce à une courbe, un volume, un creux, une ciselure, des proportions ressenties de l’intérieur. La souplesse de la main fait face à la fermeté de la pierre pour marier l’intellectuel, l’émotionnel et le manuel. C’est une réflexion autour de la perception du corps féminin et de la place de la femme dans la société, la dualité entre sa force et sa beauté délicate, qui anime ma création. Mes œuvres reflètent les multiples facettes de cet engagement et d’autres encore. J’accorde notamment une place importante à la nature en intégrant des éléments d’autres matériaux comme le bois, l’acier, ou l’or à certaines pièces. Inspirées du Minimalisme et de l’Abstraction, mes créations permettent des lectures variées qui seront influencées par le ressenti de chacun, créant du lien entre différents publics et différents points de vue.

Francis Hungler

L’Art de la gravure a toujours été au coeur de mes recherches plastiques, tant par les supports utilisés que par leur présentation. En association avec d’autres matériaux j’insuffle à cet Art un vent de jouvence et un esprit original unique. La pédagogie n’est pas en reste ,j’enseigne la gravure et d’autres pratiques artistiques de façon régulière sous forme de stages et de cours tout au long de l’année. L’Art de la Gravure est en relation étroite avec le monde de l’enfance,il s’apparente à un grand terrain de jeu où tout peut s’inventer et se découvrir sans jamais se lasser,  » Soigne l’enfant qui est en toi  »  » Mémoire baignée de songe, la Gravure est mémoire baignée de songe  » écrit Miguel Angel Asturias

Hervé Le Bis

Démarche artistique: J’ai commencé à peindre en autodidacte vers l’âge de trente ans. Puis j’ai senti la nécessité de trouver une cohésion dans mon travail, ce qui m’entraîna à fréquenter l’école des Arts décoratifs de Strasbourg en cours du soir pendant quatre ans de 1982 à 1986. Fort heureusement, le professeur de couleur, Monsieur Gérard Haug me fit comprendre l’importance de toujours chercher « l’essentiel ». Pour moi qui avais une propension à la dispersion, aujourd’hui, je le remercie de m’avoir permis de réfléchir la peinture, en terme de taches colorées au-delà de toute narration. Quatre ans plus tard , il me fit comprendre que je n’avais plus besoin de soutien institutionnel et je quittais alors les Arts déco. J’eu l’occasion de partir quelques temps en Martinique, et c’est à ce moment là que ma peinture a vraiment trouvé un sens; Celui des « sens », car maintenant quand je peins, j’ai toujours ce même plaisir épicurien à savourer la couleur comme quelque chose de gustatif, qui m’entraîne dans un état de contemplation loin des turbulences de la pensée discursive. Je n’ai pas la prétention d’être affecté d’une mission particulière face à l’histoire de l’art, mais tout simplement de réconforter par l’émotion picturale, celle que l’on peux ressentir en présence des oeuvres des peintres « Fauvistes » tels « Derain, Vlaminck, Matisse…. »

Krycha

Aujourd’hui j’ai deux amours le dessin et la céramique. J’aime voyager dans le quotidien. J’aime regarder ce qui m’entoure comme si les voyais pour la première fois. Je consigne ce que je vois dans des carnets de croquis, sorte de Journal Dessiné Dans mon voyage inattendu je ne m’ennuie jamais : salle d’attente d’une administration ou d’un médecin, transports en commun, promenade en ville ou à la campagne : tant de choses à consigner ! Les carnets sont en général de format A5, ils sont ainsi toujours dans mon sac. J’aime voyager léger, mon « nécessaire de survie » se compose de stylos plumes et d’un pinceau à réservoir. Si je sais que je vais dessiner je rajoute une boite d’aquarelles, de l’encre, des feutres de couleurs… En 2015 mon chemin a croisé celui des Urban Sketchers, et me voilà embarquée dans une aventure collective. C’est une joie de partager le dessin de croiser les regards ! La céramique c’est le temps de l’atelier : autant le dessin est spontané et rapide, autant la céramique demande un temps d’apprentissage, de découvertes et d’appropriation des techniques. Il faut apprendre vivre le temps du façonnage, du séchage, de la cuisson, il faut apprendre la patience et parfois l’échec. Mes pièces sont diverses et mon chemin éclectique. Des bols façonnés à la main et au tour, Des jeux d’émaux, Des personnages surgissant de la terre, Des objets de formes abstraites, Je teste, je découvre, je m’emporte…