Yves Carrey

Après dix années passées dans l’industrie métallurgique, Yves Carrey décide de mettre son savoir-faire de métallo au service de l’art. C’est une rencontre avec un peintre qui a tout déclenché. Quelques années au service d’un antiquaire, plus une foultitude de petits boulots viennent enrichir ce parcours si riche en découvertes. Ajoutez encore une dizaine d’années passées dans le théâtre en tant que comédien et musicien au départ, pour finir scénographe. Mais l’aventure ne s’arrête pas là… Yves Carrey s’obstine depuis une quarantaine d’années a sauver divers objets de l’inéluctable écrabouillage auquel ils sont voués lorsqu’ils ont fait leur temps. Lorsque on lui demande de justifier sa démarche artistique, il hésite, car les raisons de ce choix, qui n’en est peut-être pas un, plongent leurs racines loin dans l’enfance, au temps béni où existait aux abords de chaque village un dépotoir dans lequel, malgré les interdictions, on pouvait dénicher de véritables trésors. Disons simplement que cette forme d’art est comparable à la cuisine des restes…

Petr Beranek

Je peints des toiles abstraites avec de l’acryl, que je renforce acvec des pigments en poudre. Puis j’imprime avec une presse taille douce mes gumprints; c’est une technique avec un nom que jai donné moi-même. La technique n’existe pas. On utilise des photographies, qu’on imprime sur papier. Ce papier on trempe ds la gomme arabique et puis on roule de la couleur haute pigmenté sur cette copie. Puis on imprime avec la presse d’impression une fois sur toile ou papier. Une monotypie est possible d’imprimer en plus. Puis je fait des objets de verre ou j’utilise la technique de fusing

Nikunja

L’artiste trans-média Nikunja (né à Bâle, Suisse; vit et travaille actuellement à Hégenheim en France, à Bâle et sur l’Île Maurice) a étudié la peinture et l’art vidéo à l’académie de l’art de Bâle (Kunstgewerbeschule Basel) de 1975 à 1979. En 1991, Nikunja a reçu la bourse fédérale suisse d’art (Swiss Art Award), 1991-1993 la bourse fédérale suisse d’ART-EST en Pologne et en 2003 une bourse réalisateur à l’université d’Oxford de la République de Genève. Il était soutenu par des résidences au Zimbabwe (1996), au Japon (1997), au Pays-Bas (2003/4), à La Réunion (1998/2007-9), en Afrique du Sud (2008), en Namibie (2008), à Maurice (2010/11). Avant de se détourner du marché de l’art en 1997 il était représenter par la Galerie Inge Baecker, Cologne. En 2015 l’installation trans-media et interactive « Xanadu: The Bastard’s Dream » a été sélectionné par Okwui Enwezor pour la 56ième Biennale d’Art Contemporain de Venise et été exposé à l’Istituto Maria della Pieta. En 2017, son film de performance NAMA (2008, HDD, 84 ’) a été projeté au PAF Performance Art Festival de Berlin dans le cadre du projet CyberNomad Afrotak’s « Remains » Project. En 2019 il a créer la groupe de recherche musicale et sonore UNCOPPEN SAW avec Mannee, M. Sylvestre (Berlin) et A. Perret (Genève), avec des performances au Festival Ungemuetlich VI au Kunst Forum Berlin, au Musée DADA, Cabaret Voltaire, Zurich pour “Die andere Maria” de Till Velten et l’enregistrement de l’album MOÏKA au relief studio, Suisse. En 2021 le papier d’art-science théorique sur “l’expansion de la Démocratie par la Matière Interactive” et le projet nomade Transmedia Art Dôme était réaliser. En 2022 Nikunja réalisait la conférence-performance INTERACTIVE MATTER & ART:RE:PUBLIC au Seanse Art Center, Oslo en Norvège. La conception artistique et théorique de l’artiste trans-média franco-suisse Nikunja, de la Matière Interactive, s’étendant entre l’art et les sciences humaines, naturelles et de l’information, la linguistique et la sociologie, lui a développé à partir de son expérience singulière de l’art trans-média depuis 1995 et faire évolué en une perception sociale et sociétale trans- disciplinaire et intersectionnelle. 

www.nikunja.net

vimeo.com/nikunja

youtube.com/@studionikunja

Decko

…/Decko/veut embrasser le monde, en saisir l’unité profonde – de l’infiniment grand à l’infiniment petit – dans ses rythmes sériels et ses variations fractales ; mais aussi en appréhender les fréquences et les vibrations, les forces et les énergies, pour en traduire à la fois l’ordre et le désordre, la genèse et le chaos… Tout cela par des lignes et des couleurs où la symétrie joue un rôle majeur autour d’un axe dont les irrégularités demeurent aléatoires : les lois de la physique se confrontent aux théories de l’incertitude !   Dans l’univers de Decko, la place de l’homme n’est pas oubliée, la sienne en particulier avec l’inclusion dans ses toiles de souvenirs personnels (Carnet de route) et familiaux (Ouranopolis). Quant aux symboles et aux signes, empruntés à diverses civilisations ou inventés, ils traduisent l’héritage commun de l’humanité (Traces). Mais l’artiste sonde avant tout la matière et trace son chemin dans des espaces indifféremment réels ou imaginaires qui mêlent géographie personnelle, rêverie scientifique et interrogation transcendantale. La peinture de Decko, méticuleuse et précise jusqu’à l’ascèse voire l’obsession, se donne ainsi comme une invitation à la méditation. Joël Delaine, conservateur en chef des Musées municipaux de Mulhouse in catalogue « Echo des origines », Mulhouse, novembre 2014 Ces résonances jouent une partition énigmatique dont on ne peut que ressentir la fréquence secrète, telle un soubresaut tellurique surprenant de sa secousse inattendue la quiétude d’une surface endormie. Dominique BANNWARTH (“L’harmonie invente le chaos  » in catalogue « Voyage à travers la matière », mars 2003, Musée de Voïvodine, Novi Sad, Serbie). « …Et puis il y à l’incessant aller retour devant la surface ; comme l’on peut se placer devant un mur infranchissable pour prier. Le peintre y revient tous les jours de nombreux jours, voir des années… ». Claude ENGEL, (in « La durée du désir », lettre à Decko, La Réunion, 2014)

Carlos Pastorino

« Schilikois d’adoption », artiste-peintre et photographe-auteur. J’essaye de décrire graphiquement et émotionnellement l’histoire sans commencement ni fin dont je fais partie et qui s’inscrit dans un cycle de succès et d’échecs. Mon travail, à l’image de mes multiples expériences est rempli de couleurs, de mouvements et d’imaginaire, comme un journal intime, il traduit le dialogue silencieux entre l’artiste et les différents supports.

Karima Duchamp

Karima Duchamp est sculptrice et peintre basée à Mulhouse. Par ses propositions plastiques réunissant trois médiums, argile, peinture et dessin, elle cherche à entretenir un dialogue et une réflexion autour de l’humain. Son travail sensible mêle avec justesse l’expressivité, les couleurs et la gestuelle en peinture comme en céramique. Des strates de couleurs sont appliquées dans un effet vibratoire et sensoriel : recherche du flou et simplification de formes pour manifester la vie.
Des gouaches fines, de la peinture à l’huile, des engobes à céramique deviennent d’interminables palettes ou s’accumule la richesse de multiples lavis dans un mariage inhabituel de couleurs. L’artiste traite la toile, le papier, l’argile de façon semblable. Elle applique les couleurs par strates en y ajoutant un pigment très vif ; ensuite des couches fines de couleurs ou apparaissent des traces, des repentirs qui prennent une autre signification et permettent aux couleurs d’en dessous de vibrer.
Devant l’œuvre, le spectateur fait l’expérience d’une immersion dans un espace pictural englobant, une contemplation qui invite à développer des sensations mitigées, entre calme et intranquillité.
  
Titulaire d’un DNSEP obtenu avec Mention aux Beaux-Arts de Besançon, elle allie sa passion des voyages et des cultures en poursuivant ses explorations artistiques à travers des résidences (USA, Japon, Allemagne).
 
Ses œuvres ont remporté de nombreux prix tels que le 1er Prix International Keramiktage Contest à Oldenburg, en Allemagne, le 1er Prix Biennale de Céramique d’Andenne en Belgique et ont été incluses dans de nombreuses expositions individuelles et collectives à travers le monde comme The Salon Art +Design à New York, Art Basel Design Miami et à Bâle, la galerie Séries Rares à Carouge lui a consacrée une exposition personnelle en 2017 et elle travaille régulièrement avec Moderne Gallery à Philadelphie. Ses œuvres appartiennent à des collections privées et publiques telles que le musée Ariana à Genève, le Siegburg Museum en Allemagne et le musée Yingge à Taipei. Membre de l’Académie Internationale de la Céramique, elle poursuit ses explorations céramiques à travers des résidences artistiques, aux USA, au Japon, en Allemagne.
Depuis avril 2023, son atelier est à Mulhouse centre.

Anne-Catherine Klarer

J’ai toujours été créative, depuis plusieurs années je pratique la sculpture. C’est en me formant à la fonderie d’art que germe en moi l’idée d’un projet d’atelier collaboratif. En effet, il est impossible de pratiquer la sculpture en bronze en dehors de stage auprès d’artistes professionnels car le matériel nécessaire, en plus de prendre beaucoup de place, est trop coûteux. L’idée était de trouver un espace à partager avec d’autres artistes, d’acheter du matériel en commun, afin de réduire les investissements. C’est un concours de circonstances dans le cadre de ma vie professionnelle qui a été le déclencheur de la création de La CabAnne: licenciée de la société de service informatique dans laquelle je travaillais, je me suis trouvée face à un choix : retrouver un poste dans cette branche ou faire quelque chose de différent. Poussée par mon entourage et par une réelle envie de faire de ma passion mon métier, j’ai fait grandir cette idée et l’ai faite évoluer. Je me suis mise en quête d’un local et suis tombée par hasard sur cette ancienne gare au détour d’un chemin. Un vrai coup de cœur : 400m2 d’espace rénové, une verrière offrant une lumière zénithale, un espace extérieur… bref le lieu idéal. Dès lors que ce lieu a été trouvé, les idées ont coulé de source et ont enrichi mon idée de départ de simple local servant à partager les espaces et à mutualiser les outils. Et pourquoi ne pas créer un lieu où l’économie collaborative serait au centre du développement de l’entreprise, un lieu de partage de connaissances et de compétences en vue de favoriser les pratiques écoresponsables ?