Ayline Olukman

Ayline Olukman a une pratique pluri disciplinaire qui aborde la notion d’intimité et de nostalgie. Elle utilise la photographie, la peinture, l’écriture, la gravure et le dessin. « Maintenir ma quête de l’errance, c’est une quête en elle-même. J’ai fini par admettre que la question du déplacement est centrale dans ce que je fais. Un non-lieu commun à chacun. Pendant longtemps, dans ce rapport à la nostalgie, j’étais dans le désenchantement de ce temps que rien ne retient. Puis, j’ai réalisé que non. L’image n’ est qu’une image mais elle a un statut réel ; elle existe par elle-même, ce qui provoque un certain déséquilibre. D’où mon interrogation constante sur la création elle-même. »

Pascale Duanyer

Si le papier reste mon matériau de prédilection, avec toutes les techniques qui s’y accordent, je suis de plus en plus poussée à introduire dans mon travail des éléments naturels, végétaux et minéraux. Ils sont découvertes de chemins de campagne ou pépites du jardin au matin ; ils avaient accroché mon regard, suscité une curiosité, fait naître une émotion, pour ensuite être oubliés. Retrouvés dans un coin de l’atelier, ou au fond d’un tiroir entre autres trésors, je les sors de leur apparent silence. Je les regarde et les écoute me murmurer la terre, le vent, le temps et ces infimes instants de vécu.Ainsi naissent, parallèlement aux travaux sur papier et aux toiles, des volumes étranges, mélange d’insolite et de poésie qui disent la fragilité et la force de la nature, la douceur et la violence des émotions.

Siam Angie

Le dessin a fini par recouvrir ma pratique. J’ai dessiné dès mon plus jeune âge mais pas comme on s’y attend. Je dessinais enfant sous ma couette des portraits de femme. Ils étaient inspirés de mes lectures d’enfant, des bandes-dessinées japonaises des enfants des années 90. J’ai toujours dessiné des femmes dans les coins de page. J’ai toujours dessiné des femmes lorsqu’un bout de papier passait sous mon crayon. Je disais que je voulais être dessinatrice. Pendant les années passées à l’école d’art, le dessin est resté caché. Mon dessin ne se montrait pas. Cela a pris du temps pour que je le regarde autrement.

Le motif de pois irrégulier qui traverse ma pratique vient des textiles de mon quotidien. Après mon DNAP, j’ai commencé à exposer une pratique d’œuvres textiles in situ. Cet univers domestique est le lieu privilégié de ma réflexion féministe. Je dessine comme on tricote, le dessin prend le pli du temps passé. Sur le papier, c’est un entrelacement de traits qui fait apparaître un motif. Mon dessin est un tissage qui résulte des mêmes gestes que ceux qui caractérisent les travaux de maison visant à protéger les corps ou à accroître leur confort. C’est aussi une pratique du repli, retournée sur elle-même, c’est ce qui reste d’une pratique invaginée.

Sol.F.Air

Sol.F.Air explore plusieurs médiums : le papier publicitaire qu’il tisse, le dessin qu’il jette sur papier, la peinture qu’il lisse et nouvellement les fils qu’il tufte. Son travail oscille entre deux modes d’exécution, l’un spontané, le second composé. Leur point commun est une production sensible, précise et équilibrée.

Loko

Je dessine, depuis toujours, un peu tout. Longtemps circonspect quant à peindre, j’ai commencé il y a 2-3 ans. J’aime ça. J’ai fait aussi quelques installations et quelques farces aussi.

BLM

Toujours le travail autour de la ronce. Souvent lié à d’autres matériaux Recherche de la difficulté, en tenant compte d’un support agressif pouvant être blessant. Etre obligé d’en tenir compte… Surtout l’envie de rendre attrayante cette matière de prime abord rébarbative. Mais aussi le besoin d’exploiter un créneau nouveau tel un « chercheur » en rebondissant d’un projet à un autre. Mais il n’y a pas que la ronce, depuis 8 ans j’ai réalisé un livre sans fin, en dessin bien entendu, sans queue ni tête: « En boucle ». Je viens de le reprendre pour en éditer 100 exemplaires, quelques pages apparaissent dans mon site web. Trois autre petits livres à édition unique sont nés en 2018 et 2019. J’ai réalisé deux nœuds de Moebius enchevêtré en stéatite, je me suis retrouvé avec une tronche de plus… un de mes thèmes de prédilection. d’autres depuis ont été réalisés, comme des mains entrelacées. J’aborde depuis peu la gravure sur bois et me remet à la taille direct sur bois. Mes sources d’inspirations et mes moyens d’expressions ont toujours été variées. Si je m’exprime par les arts plastiques, cela me suffit, participe à mon épanouissement et peut être, un peu, interroger des personnes s’intéressant à mon travail, l’acte créateur musical me sera toujours un manque, je ne sais pas faire ; et encore moins discourir sur mon acte créateur, cela ne m’intéresse que peu, il faudra donc vous contenter de ce qui précède… et venir voir ma production, chacun pouvant y trouver sa représentation, n’est ce pas là le plus important ?

Valérie Schott

Lors de mes dernières années d’études, le fil conducteur dans mes travaux artistiques était le corps et l’enveloppe corporelle. C’est toutes les significations de celui-ci à travers la sociologie, la philosophie qui m’ont fascinées … L’inspiration du corps et de son double est toujours à la base de ma création ; j’aime expérimenter différents matériaux : la peinture, le dessin et l’argile. Mon travail actuel s’est tourné plus précisément vers la céramique. Même si ce matériau demeure archaïque, il ne cesse de réinterroger nos propres origines. Il permet d’exprimer pleinement ses émotions, c’est un vecteur de recherches sans limite ( techniques et théoriques) pour celui qui veut explorer un monde à la fois intérieur et extérieur. A travers mes réalisations, je tente de faire fusionner des notions d’hybridation entre le végétal, l’organique et le minéral. Mes sculptures sont anthropomorphes , elles nous dévoilent des formes tout en rondeur évoquant des corps multiples. Elles sont devenues le réceptacle de nos émotions. Ce qui prédomine est la puissance de l’imaginaire…

Chantal Tolwek

Dessiner C’est comme marcher sur les chemins caillouteux Arpenter les sentiers, griffonner le papier, courir et respirer Crapahuter, graver, colorier, peindre & assembler Gestes lents, quelquefois rapides, mais toujours le dessin D’abord le dessin… Extrait de l’exposition «Exode» – Saint-Dié-des-Vosges

PHP

PHP par Henry Cow (extrait)trad:Ruth Goodwin. Dés le début des années 80 ,et comme tant d’autres Poirot est un « sérial painter » Les  canapés ,les architectures,le chantier,les objets, le théâtre de l’atelier et ses acteurs, forment une fiction figurative ou le mythe affleure dés qu’ on le convoque et a la visite de curieux livres peints d’assez grands formats,des carnets de croquis anciens s’empilent dans la grande étagère de l’atelier et semblent nourrir la production Depuis je crois 2000 il peins la peinture du paysage , tout d’abord la ou l’archéologue termine son travail de découverte au pinceau :dans le livre « l’ocre du lœss » ,puis avec les Vosges ,curieusement d’après des décors de théâtres parisiens de la période 1870-1914, la ou apparaît le mythe de la « ligne bleue » , enfin il attaque maintenant une série nommée « Austral » motivée par un périple en 1996 dans le désert australien et la rencontre avec les artistes des antipodes. Les échanges et des résidences en Australie puis en Nouvelle-Zélande se poursuivent avec les séries en cours (Execution..etc) Un travail avec la ruche et l’abeille (,L’arbre-rucher,l’alvéole) commence également en 2010 sur le chemin des passeurs…

Aymery Rolland

Aymery nous donne à voir une peinture à la fois robuste et paisible qui manifeste de toile en toile les plaisirs forts de la couleur et la joie de peindre. Ses dernières peintures figuratives sont des intérieurs. Calmes et sereins, ils nous invitent aux postures de la vie familiale. La franchise frontale du dessin lui permet de rythmer sa composition : Il recadre, morcelle, perturbe les échelles, déstructure l’espace, joue des harmonies ou des dissonances de couleur ; Et c’est de la subtilité des ces décalages que naît la forte présence visuelle de ses toiles. La vivacité des couleurs, des bruns -rouges des oranges, des jaunes vifs, des indigos ne masquent pas la rigueur de la composition. G.C