Anne-Lise Mary

Anne-Lise Mary (Beaupréau, 1988) est une artiste brodeuse indépendante diplômée enArt de la Broderie.

Soucieuse des préoccupations écologiques actuelles, sa démarche se concentre sur l’upcycling. Elle chine, recycle et récupère toutes sortes de matières premières (bouteilles plastiques, emballages divers, végétaux, chutes de tissus…)qu’elle ajoute aux perles, paillettes, boutons… Elle créé ainsi des objets de décorations, des tableaux, des bijoux et des luminaires et répond également aux demandes des ateliers ou particuliers.

Sa démarche créative explore les différentes possibilités techniques de la broderie pour créer une illusion de mouvement comme si les œuvres devenaient vivantes.
Sa recherche des jeux de lumière, de l’équilibre des textures et des couleurs invite à une expérience visuelle et émotionnelle. Elle développe un univers empreint d’énergie par l’utilisation de formes graphiques et vives directement inspirés par l’art contemporain.
De détails en reliefs, on découvre peu à peu le monde chimérique qu’offrent les œuvres.

Morpho

Lors de notre installation dans le quartier, il y a sept ans, je me suis installée cet atelier sous les toits de notre maison afin de me préserver un espace de création au milieu de ma famille nombreuse. J’y croque, peint, sculpte, et bidouille…

Le Bal de Madame B.

Telle une passeuse de mémoire de notre patrimoine collectif, je chine aux quatre coins de l’Europe pour créer des pièces d’exception, matières premières nobles, anciennes et naturelles, perles, fils et paillettes, pour en raconter des histoires immuables, que l’on transmet, que l’on exhibe, qui perpétuent l’idée même du trousseau de famille avec une valeur ajoutée de collage, d’impression, et de broderie moderne. Chiner des histoires particulières, des vêtements de nuit ou du linge de lit, refuge de l’intimité ayant servi à faire naître, à se vêtir, ou à mourir. Chemises ou draps, portés à même le corps, voués à disparaître avec la personne qui en a eu usage… Toiles ordinaires, elles reflétaient la richesse des familles, à usage domestique, trousseaux de religieuses, des gens les moins fortunés, des campagnes de France, humbles et modestes, qui, de génération en génération, pudiques et anonymes, se sont transmis et partagés ces habits austères, solides, mais précieux. Il s’agit réellement d’un hommage rendu, d’un engagement pris avec ces matériaux trouvés, qui constituent le ciment qui nous lie à nos ancêtres, rares et précieux, ils sont une création mémorielle responsable.

Lucie Muller Karapostoli

Mon médium est le papier, je le travaille sous beaucoup d’aspects différents. Depuis quelques années je privilégie le collage, mais il m’arrive aussi de le décliner sous forme de volume, sculptures ou installations. 

Toutes ces pièces sont créées à partir de papier transformé, une ligne que je suis depuis 35ans. Ma préférence va vers ceux qui sont destinés à être jetés, ils font partie de notre quotidien, je les trouve au marché, dans les commerces, dans ma boîte aux lettre etc. 

Concernant les collages je fabrique moi-même le support dont l’apparence est proche d’un papier japon ou coréen, presque transparent avec une texture très marquée. Pour les volumes j’utilise des moules que je fabrique également moi-même en plus de la pâte à papier.

Mini studio

Le mini studio est mon nouveau lieu de travail depuis l’été 2021. Son histoire est à écrire. Ce lieu intimiste est installé dans un appartement sous les toits. J’y retrouve avec plaisir l’espace et le calme nécessaire pour peindre et dessiner. Portée par un nouvel élan, j’y prépare la suite de mon évolution artistique, comme une chenille dans son cocon blanc.

Atelier mét(a)

L’atelier mét(a) est le nouveau lieu d’expérimentation de l’artiste- plasticienne Marie Lamarche. Tout jeune lieu artiviste, il prend la suite du Fournil anciennement ouvert sur Strasbourg et propose des rencontres culturelles et alternatives. Le brassage d’un art brut avec l’humus des forêts sauvages du Parc Régional des Vosges du Nord , octroie à ce lieu un caractère primaire et sacré. Venez nous rencontrer, le voyage risque d’être intéressant.

Ouissem Moalla

 » Diplômé de la Haute école des arts du Rhin (2015), Ouissem Moalla (*1990) vit et travaille à Mulhouse.

Sa démarche artistique se nourrit de recherches autour de l’image ainsi que d’analyses textuelles, historiques et anthropologiques concernant les hybridations culturelles.
Son champ d’investigation principal est le langage. Ouissem Moalla s’intéresse également aux spécificités des sociétés contemporaines et à son environnement. Il en examine les caractéristiques (architectures, représentations visuelles locales, productions artistiques populaires) et en étudie les origines historiques.
Ses recherches anthropologiques donnent naissance à des œuvres performatives (Monkey, 2018) et ses recherches scientifiques se déploient au sein de projets d’installation ou de peintures abstraites, tirées d’une logique géométrique ou de schémas de représentations scientifique (Hermes series, 2022).
Son œuvre convoque à la fois le corps, les matériaux et le mouvement dans l’espace (œuvres performatives, peinture, sculpture). Ses pièces s’élaborent en série, à partir de composantes hétéroclites.
Se référant aux recherches de l’historienne britannique Frances A. Yates qui présente son analyse des méthodes mnémotechniques au sein de l’ouvrage L’art de la mémoire (1966), Ouissem Moalla explore la perception de l’espace, ses fonctionnalités et potentialités. « 

Clara Muel

Née en 1994, Clara Muel suit une formation de photographe au lycée artistique de Saint-Luc Tournai en Belgique. Elle intègre par la suite la Haute École des Arts du Rhin à Strasbourg, où sa pratique deviendra davantage pluridisciplinaire, mêlant sculptures, photographies, vidéos, écriture… Elle y obtient son DNA avec les Félicitations du Jury et son DNSEP avec Mention. Elle se considère dorénavant comme une artiste plasticienne, aspirant à travailler de manière libre et multiple autour des sujets qui l’animent.

“Tout juste à la fin, immédiatement, elle sentit son cœur s’ouvrir, sa peau se durcir, ses muscles s’apaiser, son âme prendre de la hauteur.” Extrait de Galva, (fiction spéculative) écrite en 2019. (83 pages)

“Les rapports de dominations entre le corps et son environnement prennent forme dans mon travail à travers une manipulation presque jouissive de la matière.

L’espace urbain dans lequel j’évolue, les matériaux de constructions, l’architecture ou encore les divers dispositifs de sécurités qui le traversent exercent un contrôle plus ou moins permanent sur mon corps.

C’est sous la forme de sculptures, de textes, de photographies et de vidéos que j’entend me réapproprier ses matériaux. Le tissu rencontre alors la cire, le latex traverse le béton, la vaseline s’empare du plâtre, des corps/objets confrontent les murs de la ville. La propriété des matériaux ainsi que leur temporalité (temps de séchages, de prises etc.), et les accidents qui se produisent durant ces temps de travail tiennent une place importante dans ma pratique.

J’entend me réapproprier les matériaux auxquels nos corps sont confrontés quotidiennement en les travaillant de manière sensuelle, en y injectant une certaine forme d’érotisme. Mon corps reprend alors de la place à l’intérieur d’un environnement viril, dur, oppressif qu’est l’espace urbain et ses normes”.

Jules Maillot

J’entends faire usage du temps de résidence AZ – ALLER & ZURÜCK ? comme la possibilité de poursuivre l’examen des thématiques qui parcourt mon travail. Le corps occupe toujours en creux mes productions plastiques. Plus que le corps, ce sont toutes les activités somatiques et esthétiques qui me stimulent. La mode vestimentaire, notre rapport à la technologie, nos habitudes de consommations, de divertissement…
Durant mes études je me suis peu à peu rapproché des figures transgressives, de la performativité sociale des corps marginalisés. La consommation de substances psychoactives, les pratiques bdsm, les genres musicaux « extrêmes » (musique industrielle, black metal…)
Tous ces phénomènes isolés que je mets en forme s’accordent à interroger en creux le pourtour normatif de nos existences.
Que signifie la normalité ? La transgression ? L’émancipation ? La coercition sociale ?
J’accorde une grande importance à créer des transversalités entre plusieurs domaines de savoir. Ainsi mes œuvres deviennent des réceptacles rendant visible ce fourmillement des modes de vie contemporains.
Aujourd’hui, la science et le monde médical occupent une place importante dans mes recherches. Je collecte des données autour de l’histoire de la chirurgie, l’usage sociopolitique de l’opium, le·a cyborg, le bio-hacking, le parasitisme, la psychanalyse lacanienne…
La notion d’artificiel me semble est la plus à même de lier cet ensemble. J’envisage l’artificiel comme l’occasion de m’attarder à ses modes de vie «sous substitution», sous influence par l’usage de la technologie ou de certaines
substances.
Pourquoi cette œuvre est-elle advenue ? Dans quel cadre peut-elle s’exposer ? comment s’expose-t-elle ?…