Anne-Lise Mary (Beaupréau, 1988) est une artiste brodeuse indépendante diplômée enArt de la Broderie.
Soucieuse des préoccupations écologiques actuelles, sa démarche se concentre sur l’upcycling. Elle chine, recycle et récupère toutes sortes de matières premières (bouteilles plastiques, emballages divers, végétaux, chutes de tissus…)qu’elle ajoute aux perles, paillettes, boutons… Elle créé ainsi des objets de décorations, des tableaux, des bijoux et des luminaires et répond également aux demandes des ateliers ou particuliers.
Sa démarche créative explore les différentes possibilités techniques de la broderie pour créer une illusion de mouvement comme si les œuvres devenaient vivantes.
Sa recherche des jeux de lumière, de l’équilibre des textures et des couleurs invite à une expérience visuelle et émotionnelle. Elle développe un univers empreint d’énergie par l’utilisation de formes graphiques et vives directement inspirés par l’art contemporain.
De détails en reliefs, on découvre peu à peu le monde chimérique qu’offrent les œuvres.
Le mini studio est mon nouveau lieu de travail depuis l’été 2021. Son histoire est à écrire. Ce lieu intimiste est installé dans un appartement sous les toits. J’y retrouve avec plaisir l’espace et le calme nécessaire pour peindre et dessiner. Portée par un nouvel élan, j’y prépare la suite de mon évolution artistique, comme une chenille dans son cocon blanc.
L’atelier mét(a) est le nouveau lieu d’expérimentation de l’artiste- plasticienne Marie Lamarche. Tout jeune lieu artiviste, il prend la suite du Fournil anciennement ouvert sur Strasbourg et propose des rencontres culturelles et alternatives. Le brassage d’un art brut avec l’humus des forêts sauvages du Parc Régional des Vosges du Nord , octroie à ce lieu un caractère primaire et sacré. Venez nous rencontrer, le voyage risque d’être intéressant.
» Diplômé de la Haute école des arts du Rhin (2015), Ouissem Moalla (*1990) vit et travaille à Mulhouse.
Sa démarche artistique se nourrit de recherches autour de l’image ainsi que d’analyses textuelles, historiques et anthropologiques concernant les hybridations culturelles.
Son champ d’investigation principal est le langage. Ouissem Moalla s’intéresse également aux spécificités des sociétés contemporaines et à son environnement. Il en examine les caractéristiques (architectures, représentations visuelles locales, productions artistiques populaires) et en étudie les origines historiques.
Ses recherches anthropologiques donnent naissance à des œuvres performatives (Monkey, 2018) et ses recherches scientifiques se déploient au sein de projets d’installation ou de peintures abstraites, tirées d’une logique géométrique ou de schémas de représentations scientifique (Hermes series, 2022).
Son œuvre convoque à la fois le corps, les matériaux et le mouvement dans l’espace (œuvres performatives, peinture, sculpture). Ses pièces s’élaborent en série, à partir de composantes hétéroclites.
Se référant aux recherches de l’historienne britannique Frances A. Yates qui présente son analyse des méthodes mnémotechniques au sein de l’ouvrage L’art de la mémoire (1966), Ouissem Moalla explore la perception de l’espace, ses fonctionnalités et potentialités. «
J’entends faire usage du temps de résidence AZ – ALLER & ZURÜCK ? comme la possibilité de poursuivre l’examen des thématiques qui parcourt mon travail. Le corps occupe toujours en creux mes productions plastiques. Plus que le corps, ce sont toutes les activités somatiques et esthétiques qui me stimulent. La mode vestimentaire, notre rapport à la technologie, nos habitudes de consommations, de divertissement…
Durant mes études je me suis peu à peu rapproché des figures transgressives, de la performativité sociale des corps marginalisés. La consommation de substances psychoactives, les pratiques bdsm, les genres musicaux « extrêmes » (musique industrielle, black metal…)
Tous ces phénomènes isolés que je mets en forme s’accordent à interroger en creux le pourtour normatif de nos existences.
Que signifie la normalité ? La transgression ? L’émancipation ? La coercition sociale ?
J’accorde une grande importance à créer des transversalités entre plusieurs domaines de savoir. Ainsi mes œuvres deviennent des réceptacles rendant visible ce fourmillement des modes de vie contemporains.
Aujourd’hui, la science et le monde médical occupent une place importante dans mes recherches. Je collecte des données autour de l’histoire de la chirurgie, l’usage sociopolitique de l’opium, le·a cyborg, le bio-hacking, le parasitisme, la psychanalyse lacanienne…
La notion d’artificiel me semble est la plus à même de lier cet ensemble. J’envisage l’artificiel comme l’occasion de m’attarder à ses modes de vie «sous substitution», sous influence par l’usage de la technologie ou de certaines
substances.
Pourquoi cette œuvre est-elle advenue ? Dans quel cadre peut-elle s’exposer ? comment s’expose-t-elle ?…