Ayshe Kizilçay

RÈGLEMENT INTERNE
1. la première règle est de toujours enfreindre les règles.
2. ne rien lire de gauche à droite mais toujours regarder transversalement.
3. ne pas tenter de définir l’indéfinissable.
4. pas de numérique si pas de critique.
5. si l’internet est l’Empire, l’absurde poésie Yoda sera.
6. on écrira faux plutôt que de ne pas écrire.
7. échouer, recommencer, améliorer, échouer à nouveau, recommencer.
8. s’auto-légitimer et apprendre à aimer perdre.
9. c’est moi qui contrôle la technologie et non la technologie qui me contrôle.
10. avant le script, c’est soi qu’il faut débugger.
11. la création, même sous sa forme irrévérencieuse est toujours un acte de résistance.
12. tout ce qui est considéré comme établi dans le quotidien doit être questionné.
13. fabriquer de la dissonance cognitive est l’unique moyen de s’en émanciper.?

Florence KLARER

Depuis plus de 10 ans, j’explore le vaste paysage des pratiques artistiques qui s’offrent à toute personne un tant soit peu curieuse.
Chacune de ces techniques me permet d’exprimer différents sentiments, sensations et émotions, ou de représenter des situations, des personnages d’une autre manière que par la photo dans le cadre de mes voyages
Mais si j’aime explorer les possibles en terme de techniques je me suis vite rendue à l’évidence concernant les sujets de mes productions: ce qui m’intéresse avant tout est l’humain.
Je me concentre sur des sujets qui me marquent: sur des personnes dont le regard m’interpelle, sur des tranche de vie que je trouve poétique ou sortant de notre ordinaire pour marquer à leur tour les personnes qui auront l’occasion de découvrir mon travail
Car la communication des émotions est une finalité de mon travail si ce n’est LA finalité.

Jordane Kieffer

Maquilleuse professionnelle à Strasbourg, j’exerce mon métier avec amour et passion depuis 2014.
Dans un monde où Photoshop est roi, je recherche toujours la perfection, des fondations jusqu’à la touche finale de mon travail. J’aime voir prendre vie les personnages que je crée, parfois monstres terrifiant, parfois reines de beauté. Ma toile est le corps humain, les fards et les pinceaux le moyen d’expression de ma créativité. J’aime l’éphémérité de cet art si particulier que l’on peut effacer en un seul geste.

Kruno Jakobovic

L’atelier a été créé en 2000, après deux ans de travail avec Claude Flach et l’académie des Beaux Arts de Zagreb. Le but de l’atelier de Kruno se recherche dans le domaine de la gravure et toute approche vers la création artistique : monotypie, aquatente, taille douce.

François Klein

Au cours de cette dernière décennie, tout en élargissant les champs d’expérimentations en integrant, par exemple, la danse et la musique contemporaines lors de performances avec ses machines sonores, il tente aussi d’affiner certaines recherches plastiques autour de matériaux comme le bois et le bronze.Le rapport au format est une de ses problématiques travaillant le bois à la tronçonneuse pour des masques, des totems et des déités mythologiques mais également, des assemblages ou de petites sculptures au couteau….Des recherches graphiques sous forme de cahiers noirs agrémentent et complètent ses productions en volume. Nourries de vieilles légendes et de lointaines cosmogonies de tous les continents, ses œuvres sont habitées de petits peuples des montagnes et des forêts, des cascades et des sources.Dans le cadre de l’exposition pour les ateliers ouverts, exceptionnellement ses œuvres seront présentées dans l’ensemble du bâtiment Helicoop ouvert au public. Les œuvres récentes de fonderie et de bois sculptés seront exposées au rez-de- chaussée.L’ atelier au premier étage sera ouvert en accès limité.Une unique et singulière performance sonore sera proposée dans les caveaux.Parallèlement à cet événement, les œuvres du Sentier des Passeurs de l’été 2022, organisé par l’Association Helicoop, seront déjà visibles dès le mois de Juin.A voir aussi à proximité :- Atelier de Florent Meyer à Senones (Vosges).- Atelier de Pascal Henri Poirot à Breitenau (Bas-Rhin). François KLEIN – Mars 2022 –

Laura Kientzler

Je vis et travaille à Strasbourg en tant qu’auteure-illustratrice, dans un atelier-cabane proche d’une île. Je collabore avec différents clients pour des projets divers et variés (presse, affiche, édtition…). J’aimerais par dessus tout passer ma vie à écrire des histoires, dessiner des animaux et des végétaux, papoter avec les 4-8 ans et partager avec eux des ateliers de la mort qui tue.
Depuis 2013, je fabrique sous le nom de La Petite Jungle des tissus sérigraphiés et autres objets illustrés.

Pour en voir plus :
laurakientzler.blogspot.fr
instagram.com/laurakientzler

Samia Kachkachi

La linogravure, technique de taille d’épargne, domine dans ma pratique. Elle me permet de combiner illustrations et textes, impressions et broderies., collages, estampages, reprises couleurs et coutures… Si je produis des estampes sur papier de facture classique, je crée également des estampes sur tissu, les Serrànada, objets clin d’œil au mouvement Dada. En taille douce, je grave sur tétrapak, radiographies, rhénalon..
Mes sources d’inspirations puisent dans mes souvenirs ou rencontres, femmes et hommes, dans l’expression des identités, les tensions qu’elles soulèvent ou soulignent, dans les jeux langagiers, les injonctions sociales et culturelles tout autant que dans les paysages urbains, pour produire une poétique de nos quotidiens, traduire des émotions, des interrogations, en images ou en installations, les partager.

Pascal Kauffmann

L’univers de Paxal mêle la satyre, la caricature, des références à l’histoire de l’art et toutes sortes d’influences culturelles sans frontières ni limites de temps ni d’espace. Son imaginaire ultra créatif se renouvelle sans cesse, que ce soit dans les thèmes abordés, les encadrements, les techniques employées, afin que chacune de ses œuvres possède sa propre identité. C’est pourquoi il n’est pas rare chez Paxal de retrouver des œuvres sur verre, plexiglas, ou différents supports visuels avec une finition parfois baroque qui contraste avec la modernité de sa palette picturale.

Dominique Kippelen

Dans sa Théorie du voyage. Poétique de la géographie, le philosophe Michel Onfray considère qu’il existe « deux modes d’être au monde », nomade et sédentaire, et que pour les figurer « le récit généalogique et mythologique a fabriqué le berger et le paysan ». A l’appui d’une comparaison biblique, il situe l’un et l’autre dans les figures d’Abel et de Caïn, l’agriculteur tuant le pasteur, le paysan assassinant le chevrier, et Caïn, maudit par le Tout-puissant, condamné à errer. Dans cette histoire, Michel Onfray voit tant la « genèse de l’errance : la malédiction » que la « généalogie de l’éternel voyage : l’expiation. » Et de conclure que « le voyageur procède de la race de Caïn chère à Baudelaire. »
Rien n’est moins sûr que l’analyse du philosophe hédoniste se trouve être vérifiée quels que soient les cas de figure de nomadisme que l’on considère. Elle a du moins l’intérêt de mettre à nu ce qui fonde la motivation fondamentale de tout voyageur, sinon de tout déplacement, à savoir la quête d’un ailleurs. Il est donc question de l’irrépressible besoin d’échapper au « temps social, collectif et contraignant, au profit d’un temps singulier construit de durées subjectives et d’instants festifs voulus et désirés », pour citer une fois encore Michel Onfray.

Placer la démarche de Dominique Kippelen en écho à une telle glose ne vise pas à vouloir en faire une application, pas plus que son œuvre n’en est une illustration ; il s’agit de s’interroger, à travers les propos du philosophe, sur les raisons qui animent l’artiste à cette errance permanente qui justifie son oeuvre. Le seul choix qu’elle a fait ici de structurer cet ouvrage en fonction d’une approche géographique – Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient – en dit long sur la nécessité qui la pousse à aller dans l’espace, au-devant de l’inconnu. Question aussi de déterminisme. Qui de l’artiste et du lieu où elle intervient instruit l’autre ? Là-dessus, Michel Onfray est formel : « On ne choisit pas ses lieux de prédilection, on est requis par eux », affirme-t-il avec péremption, tout en temporisant : « Il existe toujours une géographie qui correspond à un tempérament. Reste à la trouver. »
Dominique Kippelen n’est pas seulement requise par l’espace, elle l’est aussi par la mémoire des lieux rencontrés et par leur potentialité à la métamorphose. Si chaque lieu est pour elle un territoire d’investigation possible, elle affectionne plus particulièrement des lieux chargés, qui ont une histoire, qui ont été – ou qui sont encore – le théâtre d’une activité, publique ou privée, sociale ou économique, naturelle ou culturelle. Une ancienne fabrique d’engrais, un cabanon de chasseurs, une vieille usine désaffectée d’ateliers textiles, une architecture de verre, un jardin improbable, une citerne historique, des fours traditionnels, le sol d’un musée, un vieil hangar… ce sont là quelques-uns des endroits qu’elle a occupés, transformés, vécus. Le mode éphémère de ses interventions repose sur le choix d’y inventer un autre espace et d’y instruire une autre mémoire, dans une façon d’élargissement mental. Si l’artiste insiste sur la dimension sociologique et le caractère communicationnel de son travail, elle met aussi en avant ce qu’il en est d’une évocation, d’une suggestion et, pour tout dire, d’un non dit, parce qu’elle sait que rien ne compte plus que les moments de tension, de silence et de secret. L’art de Kippelen procède de la combinaison savante d’un écart et d’une unité, d’un instant et d’une durée, d’une vision attentive du local et de la perception ambitieuse du global.
Dans cette façon d’intervention in situ, la démarche de Dominique Kippelen s’apparente à celle des artistes du land art. Comme il en était pour eux, une telle posture lui permet de repositionner le statut de l’artiste par rapport au monde extérieur en ne limitant pas son action à la seule production d’images ….
TEXTE COMPLET DANS LA MONOGRAPHIE DE L’ARTISTE disponible à l’Atelier.

 

Philippe Piguet 2009

Petra Keinhorst

Dessins à l’encre, sculptures en cire de paraffine et installations spécifiques sur le site.