Gashi Shqipe

Réalisé in-situ, le travail de Shqipe Gashi se caractérise par la diversité des supports et des médiums qui se répondent les uns aux autres et qu’elle met en scène en fonction des espaces/environnements d’exposition. Nourrie des codes de la scénographie, de la littérature et de l’histoire de l’art, elle emprunte aussi bien aux codes du théâtre, du consumérisme qu’à ceux de l’histoire de l’exposition pour explorer la construction de nos structures sociales. Ce qui l’intéresse ce sont les conditions particulières qu’une chose a besoin pour exister et les interactions qui se mettent en place entre l’oeuvre, son contexte et son spectateur. Les combinaisons de couleurs et d’esthétiques qu’elle associe à différentes histoires et cultures lui permettent d’annuler les normes et les hiérarchies prédéterminées dans les différentes compositions de son travail. 

MDGP

Je cours et je dessine; je marche, j’observe, et je ramasse.

 Il m’importe de dessiner les bois, forêts, talus; les mousses, les lichens, les lentilles d’eau…

 C’est à travers les éléments, leur forme, leur couleur, leur masse, leur répétition que j’appréhende le 

monde qui m’entoure et que j’essaie d’y trouver une place.

 C’est à travers les éléments que j’observe les turbulences, les chamboulements provoqués par nos 

déplacements, nos vies.

 C’est à travers les mots qui souvent accompagnent le dessin que j’interroge le monde à double sens – à double lecture.

Kiki DeGonzag

Mon travail se construit essentiellement par mon intolérance ambivalente face aux systèmes de dominations. Mon travail questionne, parfois avec humour et poésie, parfois avec sensibilité et chaos, le déséquilibre de certaines relations.
D’abord inspirée par l’ouvrage de Pascal Quignard, Le Sexe et l’Effroi, ma pratique a commencé par se jouer des mythes, des stéréotypes culturels et des symboliques inconscientes qui influencent nos perceptions et nos relations. A travers des représentations phalliques, j’interrogeais autant la peur, le dégoût ou la fascination, les culpabilités inconscientes ainsi que la place de la sexualité dans nos sociétés ou les relations genrées… Les broderies anatomiques, par exemple, sont une forme de désacralisation de la place du sexe et de la prédominance de la sexualité. En donnant la même valeur aux différents organes.
Depuis quelques années, ma recherche se précise à travers des performances par
lesquelles j’expérimente différents types de contraintes : celles du corps, de l’autre, de l’espace, du contexte. Ces « empêchements » créent un geste nouveau.
A la suite de ma recherche liée aux questions de genres, l’expérimentation s’étend aujourd’hui vers les relations humains/animal et les dominations de pouvoirs inspirées par toutes les vérités absolues et les pensées uniques et totales. Chaque instance humaine qui semble provoquer en moi un sentiment de malaise, d’indignation, de dégout ou de rage, m’attire et m’interpelle par ses contradictions.
En 2022, l’œuvre intitulée « Quality Time Remains » incarne un virage dans la forme de mon travail : Premier volet d’une série de mises en scène de mes « folklores imaginaires » qui s’inspirent d’images oniriques, de rituels intimes, de mythes individuels qui prennent forme dans l’entrelacs des croyances dominantes et des rites identifiés. En mettant en scène mes propres folklores, mes rituels confidentiels et inavoués, j’invite le spectateur à questionner la crédibilité des cultures dominantes face aux cultures privées : existe-t-il qu’une seule vérité au cœur de nos multiplicités singulières ? N’avons-nous pas la liberté de remettre en question nos propres perceptions autant que le font les « Lois » qui nous gouvernent ? Je m’intéresse notamment à ce qu’on nomme folie, maladies mentales ou troubles psychiques qui sont des formes de langages et des manières d’être au monde.

Sabine Gazza

J’observe d’infimes détails dans le paysage, dans le quotidien, chacun étant un témoin du temps qui passe, de la lumière de l’instant. L’image d’un monde entier peut se dérouler sur quelques centimètres carrés. Aussi, j’ai pris l’habitude, ces derniers temps, de chercher un monde dans de petites flaques, de représenter un tout par un détail, un contenu pour un contenant, un envers pour un endroit, parler des choses de manière indirecte, comme on utiliserait une métonymie en littérature.

Anne Gerlinger

Il y a une petite dizaine d’année, un besoin d’évasion au cœur de la nature m’a plongé dans la photographie. Le souci du détail, du fait d’une pratique du dessin, m’a très vite orienté vers la proxiphoto. Cela m’a permis d’ouvrir les yeux sur un monde minuscule que j’ignorais et que je découvre chaque fois un peu plus. Régulièrement, je m’essaye à d’autres techniques. Le monde de la photo étant tellement vaste, il est stimulant d’en explorer toutes ses facettes. Que cela soit dans la nature ou le milieu urbain, je prends le temps de m’immerger. Ce qui m’importe, c’est de traiter chaque thème avec exigence, de façon créative et adaptée à chaque sujet pour tenter d’en révéler la quintessence. Aujourd’hui, la photographie occupe la majeure partie de mon temps libre.Inscrite dans un club photo depuis 2013, je participe régulièrement aux concours de la Fédération de Photo. Récompensée à plusieurs reprises dans les concours régionaux et Nationaux, j’ai été diplômée de la FIAP (Fédération Internationale de l’Art Photographique) en décembre 2019.

Alexandra Gerber

« Alexandra Gerber est une artiste protéiforme dont l’inspiration débordante se nourrit de ses expériences plurielles avec l’inconscient.

Alchimiste, elle transmute l’invisible en sculptures chamaniques, toiles, dessins, films et textes inspirés. Elle a d’abord suivi les cours à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg avant de laisser son intuition la guider vers des contrées éloignées. En Alaska, elle a appris à sculpter des totems en bois, découvrant ainsi sa nature profonde et son pouvoir de chamane. Voyageuse infatigable, poétesse, exploratrice avide de transmettre, elle façonne son art, tel un processus alchimique, plongeant dans l’obscurité pour en faire jaillir la lumière.

Ses oeuvres aux matériaux naturels, bois, os, plumes deviennent vivantes et font renaître des mondes oubliés, des époques révolues durant lesquelles, les hommes évoluaient en harmonie avec la nature.

Ses dernières oeuvres, des peintures à la feuille d’or dévoilent des mondes spirituels dans lesquels des personnages oniriques rejouent des épisodes épiques, renouant avec des traditions païennes. Passeuse entre les différents univers, Alexandra Gerber est une artiste atypique, intuitive d’une extrême sensibilité qui s’inscrit néanmoins dans une tradition de peintres spirituels comme Jérôme Bosch, William Blake ou Johann Heinrich Füssli, laissant l’inconscient courir et jaillir sur les différents supports qu’elle travaille, repoussant les limites de l’imaginaire. Les visages que ses dernières aquarelles laissent apparaître sont des traits d’union avec les mondes magiques dans lesquels elle navigue. J’y retrouve les sensations vécues face aux oeuvres d’Arnold Böcklin, ou Odilon Redon, cette fascinante étrangeté, cette alchimie complexe qui interpellent et ne laissent personne indifférent.

Son art en perpétuelle transformation est, comme elle le nomme, un art affectif, car il émane du coeur. »

 

Alexandra Morardet

Gabriella Benevolenza

Mon atelier est niché au premier étage d’ un immeuble Haussmanien. Calme et lumineux, une terrasse en pierre surplombe la rue. J’y ai posé mes toiles en 2010. Ce lieu est ouvert en trois espaces distincts. L’un est mon espace de création, le plus intime, le plus encombrée aussi! où j’y amoncelle mes tubes de peinture, pigments et divers photographies, châssis..Les espaces adjacents je les réserve à mes tableaux en cours de réalisation afin de les voir évoluer sous différentes lumières. Ces deux pièces qui complètent mon atelier sont des lieux vides de toutes traces de peintures. Mon regard ne vient pas se cogner sur un bout de papier ou un tube de peinture. Le seul objet qui trône est une simple et grande bergère en paille sur laquelle je m’installe souvent pendant plus d’une heure, à fixer mon tableau ou rêvasser le temps ou pas qu’une évidence m’éclaire…C’est le printemps que je préfère, l’atelier s’ouvre sur la terrasse en pierre gré de rose et la lumière fait son grand retour…

Le Grenier Céleste

Voici mon nouvel atelier installé tout en haut de mon immeuble après un déménagement de l’atelier « les filles à toile » que je partageais autrefois avec une costumière. J’y entrepose mes carnets de dessins remplis lors de séances hebdomadaires, j’y peins et me forme à la céramique depuis peu. Mais mes pratiques artistiques de prédilection restent la peinture, le dessin et la photographie. Vous pourrez découvrir mes dernières toiles dont une série intitulée « Argentoratum » débutée suite à une commande et mes dernières photographies.

Michel Galliot

Michel GALLIOT vous propose ses montages artistiques commeautant de visions d’actualités passées, présentes et futures.Le plus souvent, il s’agit de personnages emblématiques de notrehistoire, qu’ils soient anciens ou contemporains.Son regard d’artiste mêle différentes techniques graphiques,collages et montages en couleurs, procédant à l’interpellation decelui qui regarde.Faisant appel à une esthétique presque militante, la présentationde ses oeuvres se comprend comme une mosaïque ou comme desélément séparés, pouvant vivre par 2, 3, 4, et plus…À accrocher sur vos murs tel une sorte « d’Art-street » chez soi !…

Robert Guhmann

Robert Guhmann réalise des peintures à l’huile de grands formats, mais aussi des oeuvres de techniques mixtes au fusain, pastel, craie, acrylique ainsi que des collages et sculptures. Bienvenue à l’atelier pour les découvrir!