Guillaume Chauchat

Arrivé aux Ateliers bois de la COOP en octobre 2023,
Guillaume Chauchat s’y attelle à explorer de nouvelles pistes.
Un axe principal : faire dialoguer le dessin et le volume dans l’espace.
Il profite également de la proximité d’artistes et de structures avec lesquels il poursuit ses expérimentations  :
Manuel Zenner, graphiste avec lequel il travaille depuis plusieurs années sur ses livres et avec lequel il partage son nouvel atelier :
Je me suis caché, éd. Albin Michel Jeunesse
Un lisou, éd. Biscoto
La Flaque d’eau Bleue, éd. La Partie…
et d’autres à paraître,
Emmanuelle Giora, céramiste avec laquelle il partage ses préoccupations de dessin et de volume, pour donner naissance tant à des objets utilitaires décorés que des modelages inutilitaires.
Gargarismes, et son éditeur Pierre Faedi, qui continue de bien vouloir donner naissance à des livres étranges.
BOOMSHAKALAKA
Trois petits livres …
et d’autres à paraître,
Les éditions 2024, qui après avoir publié son premier livre il y a onze ans remettent le couvert avec la sortie de Je suis un Américain, en avril 2024
Il se passe des choses T.1, T.2, T.3
Fesse
Vu, lu (collectif)
Le Roi de la lune T.1, T.2, de Donatien Mary et Bérengère Cornut (lettrage)
et d’autres rencontres à paraître…

Salomé Garraud

Ma pratique artistique se concentre autour du dessin et d’une réflexion sur l’archivage de mes propres souvenirs, à la manière d’une poésie sans mots. Je tente de donner à chacune de mes images un aspect mystérieux et peu explicite pour les confronter au regard des autres, recueillir leurs propres pensées et sensations en leur partageant un peu des miennes. Au fur et à mesure, j’affine et réinvente mon langage visuel, composé principalement de couches de crayons de couleurs, au travers desquelles je laisse différentes interprétations ouvertes et la possibilité pour le spectateur de se raconter sa propre histoire. J’aime pour cela jouer avec la subtilité des couleurs et construire des images oniriques et énigmatiques toutes en nuances. À travers mon travail je parle notamment du temps qui passe, de la relation entre le corps et les émotions et d’une nature fantasmée, pleine d’éclats d’étoiles et de brumes délicates.

Joachim Galerne

Joachim Galerne naît en 1991 à l’Haÿ-les-roses. Son père est roboticien, sa mère est institutrice et collectionne les illustrés. Dans l’école nouvelle où il est élève, il voit pour la première fois une presse typographique sur laquelle il imprime son tout premier fanzine, Cauchemars, avec ses camarades.

Plus tard, dans l’atelier d’un sculpteur, il s’initie au gâchage du plâtre avant de se tourner vers l’illustration. Il étudie alors au Lycée Auguste Renoir à Paris, puis à la HEAR Strasbourg dont il sort diplômé en 2019. Cette année là, il co-crée le collectif de micro-édition Discovery Much, et en 2020 il publie le petit livre Chimico, aux éditons Flûtiste.

Son univers graphique et ses productions oscillent entre volume, dessin et image imprimée ou animée. Il vit et travaille à Strasbourg.

Anina Gröger

Anina Gröger

 

Dans ses créations Anina Gröger se base sur des phénomènes vus et vécus dans la nature : eau et vapeurs, ombres et lumières, apparitions dans le ciel. Le fugace et l’éphémère nous entraîne dans cet univers éthéré.

 

L’aspect concret du paysage se concentre au travers de la perspective de son langage visuel et fait passer par le filtre du souvenir les impressions qui se mêlent, pendant l’acte de peindre, à l’humeur intérieure et subjective de l’instant.

 

L’artiste concilie dans sa peinture une force expressive presque brutale avec une richesse de nuances infinies, de demi-teintes subtiles passées au crible de sa sensibilité et de sa réflexion.

 

Dans des scénarios suggestifs de ciel où le paysage devient couleurs, les surfaces peintes, de grands formats, semblent nous entraîner vers l’infini. La sensation presque cosmique de l’espace trouve son expression dans des visions aux couleurs libérées.

 

Cette aspiration à l’élévation, éloignée de tout repères, confine au vertige et nous emmène en des contrées où méditations et extases comblent nos sens et notre esprit.

Romain Goetz

Romain Goetz est un graphiste, développeur web, illustrateur, photographe et peintre Strasbourgeois.   

 

Depuis 2016, il travaille comme graphiste indépendant. Il accompagne des projets au long cours et évolue de la conception à la fabrication, grâce à une vision globale et fédératrice. Il collabore notamment avec le secteur culturel et associatif, avec la restauration, ainsi qu’avec des agences de communication et des entreprises de toutes tailles. Son univers est vibrant, coloré et dynamique. Il emploie les nombreux outils de la création graphique pour construire des identités fortes et cohérentes.   

 

Sa pratique d’illustrateur s’y inscrit en suite. L’artiste y travaille principalement la commande, où il complémente ses univers graphiques par des dessins, des images, des peintures. Elles se déploient sur de nombreux formats et matériaux : la carte d’un restaurant, des étiquettes de vins, l’intérieur d’un rapport d’activités, les interstices de sites internets. Tous deviennent autant d’espaces d’expressions et de transformations. La relation de Romain Goetz avec le public se déroule par le biais d’un objet utile, pourtant, elle apporte un retournement, un carnaval d’idées et de mélanges de genres .Le cartoonesque, la dérision et l’audace se mêlent aux techniques traditionnelles, à un travail minutieux et sensible.   

 

Enfin, comme peintre et dessinateur, Romain Goetz présente un travail plus intime et introverti. Au contact du terrain, à l’arpent du paysage, que l’artiste vit comme une rencontre, il cherche un échange avec le « plus que soi ». Il cherche la survivance du sauvage, une certaine étincelle, les tremblements qui émergent. L’artiste est à la recherche des lumières, des couleurs, des vibrations des moments plutôt qu’à leur représentation. En découle une œuvre disparate, autant toile que carnets, papier trouvés et morceaux d’écorces, dessins d’atelier et croquis de bivouacs.

Vanessa Garner

Née en 1993. L’artiste considère que le métissage est une pleine composante de son identité. Dès l’enfance, la question de l’identité se posait déjà. Jeune femme eurasienne (d’une mère thaïlandaise et d’un père français), elle est aussi petite-fille de nomades qui sillonnaient jadis le Siam et l’Asie du Sud-Est. Bercée par des cultures différentes, l’artiste grandi avec un sentiment de flottement. Son travail artistique permet à l’artiste d’explorer son métissage et sa féminité pour en faire une véritable force, presque spirituelle. Un univers unique découle de ses œuvres, infusé d’une mythologie personnelle influencée par ses origines, l’art brut, ainsi que les arts asiatiques et africains, qui lui permet à la fois d’explorer son rapport au monde, et son identité. Pour l’artiste plasticienne, le questionnement identitaire se définit à travers l’articulation de ses outils plastiques. Variant les techniques et médiums, en passant par la peinture et l’installation.

Yutao Ge

Yutao peint avec une grande franchise, des scènes d’une exquise et discrète sensibilité, où se mélangent enfance et âge adulte, sensualité et innocence, romantisme et humour.

Imprégnée de deux cultures, la chinoise qui a bercé sa jeunesse, et la française qui est, depuis 20ans, son quotidien, elle mêle, harmonieusement, la pudeur et la délicatesse de l’une avec la liberté de l’autre.

Ses personnages, nus ou vêtus, jamais vulgaires, démontrent la complexité de l’être humain, ainsi que l’affrontement des désirs charnels et de l’idéal de pureté. Les corps, riches de leur rondeur, expressifs et en mouvements, jouissent de la beauté et du plaisir de l’instant présent, et se dirigent, avec optimisme, vers l’avenir et l’inconnu.

Dans ce monde de rêves, aux couleurs chaudes, chacun peut projeter les siens, et se réconcilier avec l’espèce humaine. Derrière l’humilité des héros de ces toiles magnifiés, avec amour, par Yutao, transparaît l’humanité, le désir de communiquer et l’intensité des pensées secrètes. peindre l’huile sur toile est toujours la matière préférée .

C’est un pur bonheur.

Jean-Marie Ganeval

Avec une maman potière, un papa comédien, sensible à la poésie et passionné par la mécanique des voitures anciennes, comment Jean-Marie Ganeval pouvait-il échapper à la passion et au plaisir du beau ? C’est ainsi qu’il est venu à l’art par le dessin. Son enfance a été une longue suite d’observations, de traits, d’esquisses, de formes et de couleurs. Plus tard c’est dans les musées qu’il a saisi le volume en dessinant les sculptures des collections. Ce foisonnement en deux dimensions a vite été un frein à son envie de se relier aux espaces. La sculpture est venue par une suite de rencontres et de compagnonnages artistiques en France et en Nouvelle-Calédonie.

Jean-Marie Ganeval sculpte ce qu’il entrevoit du beau, de la vie, de la finitude, comme autant d’immersions dans un univers personnel et infiniment humain. 

L’art est une reconquête, chaque sculpture est un nouvel ordre non dogmatique, où la seule règle serait d’être dans une reformulation du sensible. Comme s’il en était le reporter il rend compte de vérités et de l’impalpable, en genèse et en esprit. Chaque œuvre est une nouvelle onde, une voie alchimique aux confins de ses rêves. 

Par son chemin de vie, il témoigne de notre besoin d’harmonie. La sculpture lui offre le moyen de construire des ponts entre des humanités dispersées. Pour lui, le chaos est une sorte d’anachronisme esthétique qu’il essaie sans cesse d’apaiser et de canaliser. Dompter le désordre pour mieux restituer ce qui parait antagoniste, pour tordre le cou aux conventions car elles opposent plus qu’elles n’unissent. Rien n’est dit mais tout s’exprime par la voie des trois dimensions. 

Son art ne reformule pas, il exprime des sensations fugaces rencontrées à mesure. Cependant, il donne forme à un son éternel, comme un hymne aux symboles invisibles de la vie. De son passé de violoncelliste lui reste le désir d’une partition esthétique faite de rythmes, de sons intérieurs, de silences, et de rencontres entre des entités sculpturales et l’air qui nous enveloppe.

Le « sensible » revient souvent dans ses explications. Une recherche est à l’œuvre, celle du regard porté sur les origines, toujours aussi présentes en nous alors que notre univers n’entretient plus la même relation au temps. Retour aussi vers des fondamentaux qui entretiennent un rapport étroit avec les éléments. L’œuvre nait de la confrontation avec la matière. Elle la transcende.

Le bois, le métal forgé ou fondu, la terre, le plâtre, la pierre, transportent ses pensées. Pour l’artiste ils sont catalyseurs. Pour le regardeur, ils sont autant d’invitations à toucher, à voyager, à s’émouvoir, à se détourner aussi, cela arrive, mais toujours il se passe quelque chose, un entre-deux magique et sacré, qu’il faut entretenir et défendre. La vérité est celle qui vient du cœur, la métamorphose de la matière ne peut s’accomplir qu’à cette condition.

Jean-Marie Ganeval a la sculpture au cœur et nous invite à voyager au cœur de ses œuvres.

Vanessa Garner

Mon atelier se situe au centre ville de Strasbourg, à deux pas de la Cathédrale. Accès facile en Tram (A & D) et en voiture (Parking Austerlitz, Gutemberg ou Kléber). Rue piétonne, mon atelier est au premier étage,  dans l’immeuble du Globe d’Or au dessus de la boutique Meyer’s. Accès avec escalier, sans ascenseur. Pas de sonnette. Je travaille seule.

La Maison des Feuilles

La création de l’atelier de Vanessa Gandar, situé à Wolfskirchen en Alsace Bossue, s’inscrit dans une démarche artistique de territoire en cours d’élaboration avec l’artiste François Génot.

Ce projet allie recherches et créations, rencontres et partages de réflexions, en fédérant des artistes, des auteur.e.s et des chercheurs ayant un intérêt commun pour l’expérience artistique, l’attention au vivant et à la question des liens et du soin.

À l’occasion des Ateliers Ouverts, nous inaugurerons cette première étape sous la forme d’une exposition  «La carresse des roses» et d’un programme de rencontres (exposition, performance et discussion avec l’auteur, et maître de conférences Histoire et politique de la santé et de l’environnement aux 19e et 20e siècles à la faculté de médecine de Strasbourg, Alexis Zimmer sur «qu’est-ce que la microbiote? » .