Yutao Ge

Je travail peinture à huile , sculpture en céramique et du bronze

Jean-Marie Ganeval

Avec une maman potière, un papa comédien, sensible à la poésie et passionné par la mécanique des voitures anciennes, comment Jean-Marie Ganeval pouvait-il échapper à la passion et au plaisir du beau ? C’est ainsi qu’il est venu à l’art par le dessin. Son enfance a été une longue suite d’observations, de traits, d’esquisses, de formes et de couleurs. Plus tard c’est dans les musées qu’il a saisi le volume en dessinant les sculptures des collections. Ce foisonnement en deux dimensions a vite été un frein à son envie de se relier aux espaces. La sculpture est venue par une suite de rencontres et de compagnonnages artistiques en France et en Nouvelle-Calédonie.

Jean-Marie Ganeval sculpte ce qu’il entrevoit du beau, de la vie, de la finitude, comme autant d’immersions dans un univers personnel et infiniment humain. 

L’art est une reconquête, chaque sculpture est un nouvel ordre non dogmatique, où la seule règle serait d’être dans une reformulation du sensible. Comme s’il en était le reporter il rend compte de vérités et de l’impalpable, en genèse et en esprit. Chaque œuvre est une nouvelle onde, une voie alchimique aux confins de ses rêves. 

Par son chemin de vie, il témoigne de notre besoin d’harmonie. La sculpture lui offre le moyen de construire des ponts entre des humanités dispersées. Pour lui, le chaos est une sorte d’anachronisme esthétique qu’il essaie sans cesse d’apaiser et de canaliser. Dompter le désordre pour mieux restituer ce qui parait antagoniste, pour tordre le cou aux conventions car elles opposent plus qu’elles n’unissent. Rien n’est dit mais tout s’exprime par la voie des trois dimensions. 

Son art ne reformule pas, il exprime des sensations fugaces rencontrées à mesure. Cependant, il donne forme à un son éternel, comme un hymne aux symboles invisibles de la vie. De son passé de violoncelliste lui reste le désir d’une partition esthétique faite de rythmes, de sons intérieurs, de silences, et de rencontres entre des entités sculpturales et l’air qui nous enveloppe.

Le « sensible » revient souvent dans ses explications. Une recherche est à l’œuvre, celle du regard porté sur les origines, toujours aussi présentes en nous alors que notre univers n’entretient plus la même relation au temps. Retour aussi vers des fondamentaux qui entretiennent un rapport étroit avec les éléments. L’œuvre nait de la confrontation avec la matière. Elle la transcende.

Le bois, le métal forgé ou fondu, la terre, le plâtre, la pierre, transportent ses pensées. Pour l’artiste ils sont catalyseurs. Pour le regardeur, ils sont autant d’invitations à toucher, à voyager, à s’émouvoir, à se détourner aussi, cela arrive, mais toujours il se passe quelque chose, un entre-deux magique et sacré, qu’il faut entretenir et défendre. La vérité est celle qui vient du cœur, la métamorphose de la matière ne peut s’accomplir qu’à cette condition.

Jean-Marie Ganeval a la sculpture au cœur et nous invite à voyager au cœur de ses œuvres.

Vanessa Garner

Née en 1993. L’artiste considère que le métissage est une pleine composante de son identité. Dès l’enfance, la question de l’identité se posait déjà. Jeune femme eurasienne (d’une mère thaïlandaise et d’un père français), elle est aussi petite-fille de nomades qui sillonnaient jadis le Siam et l’Asie du Sud-Est. Bercée par des cultures différentes, l’artiste grandi avec un sentiment de flottement. Son travail artistique permet à l’artiste d’explorer son métissage et sa féminité pour en faire une véritable force, presque spirituelle. Un univers unique découle de ses œuvres, infusé d’une mythologie personnelle influencée par ses origines, l’art brut, ainsi que les arts asiatiques et africains, qui lui permet à la fois d’explorer son rapport au monde, et son identité. Pour l’artiste plasticienne, le questionnement identitaire se définit à travers l’articulation de ses outils plastiques. Variant les techniques et médiums, en passant par la peinture et l’installation.

Tess Gilles

Ma pratique artistique s’est construite autour de deux médiums principaux, la céramique et la photographie. Attirée par des textures végétales et minérales, mes photographies questionnent la notion de paysage. Je travaille la photographie argentique, les défauts du négatif, et son développement. L’image prend son propre chemin dans la chambre noire et me surprend. Mes tirages sont proches d’une abstraction, d’une illisibilité : un paysage apparaît dans sa matière, ses formes et ses contrastes sans lire un lieu en particulier.

À la croisée entre l’art et la ruralité, la céramique est pour moi une manière de travailler la terre. Je cherche un lien entre ces deux mondes de cultures. Décomposer et recomposer. Le végétal puise une essence minérale et la synthétise différemment. La céramique se construit de terre et d’eau, mon travail de géologie et de météorologie. Évoquer dans la lourdeur de la terre, la légèreté d’un nuage. Écouter le bruissement d’une feuille et l’entendre dans la porcelaine.

On s’attache à des lieux pour s’attacher à tous les ailleurs : la montagne se lit dans la plaine, la mer se déploie dans les gorges de la vallée. Alors, j’essaie d’entrevoir les horizons de multiples terres.

Geissahemmel

Parcours atelier Geissahemmel 

De René Jessel à Vieux-Ferrette

1985: Création de l’atelier GEISSAHEMMEL dans une ancienne chèvrerie située près de la forêt dans le haut du village de Vieux-Ferrette. 

Juin 1986 : Expo de peinture personnelle à l’atelier autour du thème « Bergers et troupeaux de chèvres » Huiles sur toile et acrylique sur papier. 

Mai 2000 : Expo personnelle à l’atelier sur le thème « Les méandres » lavis à l’encre de chine et peinture acrylique sur papier

Juin 2003 : Expo collective : peintures de René Jessel et œuvres en verre coulé de                              Gérard Lacraz

Juin 2005 : Expo personnelle de peinture. Vernissage avec le groupe de musique baroque W. Hader de la Scola Cantorum de Bâle. 

 Mai 2007 : Participation à « Ateliers ouverts » avec expo personnelle autour du thème des baigneuses de Cézanne. 

Mai 2008 : Participation à « Ateliers ouverts » avec Didier Kochersperger céramiste

Et le groupe de musique « Passerelle » au vernissage. 

Mai 2009 : Participation à « Ateliers ouverts » expo personnelle peinture acrylique sur papier.  

Mai 2012 : « Ateliers ouverts » expo peintures abstraites « Formes/mouvements » 

Mai 2020 : Expo personnelle sur le thème des chardonnerets

Pia Gisler

Son art engage une confrontation constante avec les rejets de la consommation au quotidien des sociétés autant nanties que démunies. Avant que les mots recyclage et récupération ne soient sur toutes les lèvres, elle créait ses
premières œuvres avec des feuilles de métal et de fil de fer usés, du bois de
rebus, des fragments de textile et céramique récupérés, des 0bjets en fin de vie,
ou plus couramment, perdus ou jetés. La combinaison de ces matériaux divers et
variés, parfois ramenés de voyages ici ou ailleurs soulève des questions sur les
cycles de production et de circulation des objets, la capacité et le bien-fondé de
leur réutilisation, leur impact immédiat et à long terme sur l’environnement et
notre cadre de vie. Ses œuvres sont ainsi constituées d’objets, d’images et
vidéos de diverses compositions et installations. L’art dans l’espace public a
toujours fait partie de son intervention. En plus de son travail personnel, elle a
participé de façon continue à des projets communs avec d’autres femmes, dont
le duo gasser&gisler et le collectif Pol 5. Elle a effectué plusieurs résidences de
création sur différents continents et reçu de nombreuses bourses et récompenses
pour son travail qui est également accompagné d’une importante documentation
sous forme de catalogues, essais, articles de presse et de critique d’art. Plus
d’informations sur les sites associés à son travail.
Je travaille principalement avec des matériaux pauvres : tronc d’arbre, tôle, rouleau de fil de fer, tissu. Au fil de mes voyages, j’ai été attirée par des objets comme les moustiquaires, carreaux et parapluies que je retrouve partout, mais souvent dans des fonctions différentes. Par exemple, le fil de nylon est l’élément de base du parapluie et de la moustiquaire, tout comme la terre est la matière première de la céramique. Mais, la moustiquaire joue un rôle davantage vital en Indonésie, au Sénégal ou au Mali. Recoudre des moustiquaires pour en faire une représentation du filet de sauvetage que constitue cet objet, surtout pour les enfants et personnes vulnérables, c’est aussi engager une recherche sur ses prédécesseurs locaux, en fibre végétale ou en lamelle de feuille (de palmier), relier la création d’un espace privé et sain et la lutte contre les fléaux qui affligent encore de nombreuses communautés humaines. Raison pour laquelle, le voyage a toujours été une grande source d’inspiration pour mon travail. Il me « défamiliarise » des objets même familiers, me force à réfléchir sur leur substance et malléabilité et à penser en profondeur leur transformation.

Céline Godié

Animée par le soucis du détail et d’un naturel mélancolique, la vie à l’orée de la forêt m’a amené à observer davantage la nature, ouvrir mes cinq sens comme pour me gorger de toute la beauté qui nous entoure. Mon travail n’est pas ancré, il évolue au gré d’explorations avec les matériaux que la nature a créés. Impressions végétales, tableaux naturels, aquarelles sont comme une ode à la nature. A côté de cela il y a la spontanéité et la simplicité de la joie de vivre enfantine qui me fascinent. Comme une porte vers un monde imaginaire, l’enfance a cela de particulier qu’elle convoque toute notre mémoire des sens. Depuis plus récemment, je fais résonner ces instants de vie et de découvertes en juxtaposant la nature et l’enfance dans des photographies que je brode comme pour tisser les souvenirs.

Julien Gander

Les oeuvres de Julien Gander sont des fragments de son esprit torturé. Il commence comme artiste d’art brut sans formation, pousser par la libération que lui procure le collage et la peinture sur des grands panneaux de bois. Il réalise ainsi depuis 2004 des collages avec des animaux morts, des photos, des magazines des années 70, du porno, un morceau de barque de clandestins… et tout type d’objets récoltés lors de voyages et de brocantes. L’imagerie parfaite et lisser d’aujourd’hui, sans âme, filtres de beauté instagram et autre « javellisation » de la société sont l’inverse de l’esthétique recherché par l’artiste, pour lui l’imperfection, les défauts sont partie intégrante de la beauté, ils sont autant de détails qui forme un ensemble.