Charlène Chemin

Le travail de Charlene Chemin interroge les tensionscognitives, parfois violentes, que nous ressentonsdans nos pratiques culturelles, tensions entre le plaisir de l’expérience esthétique (l’attrait pour les matières, les couleurs, les symboles…) et la dépendance à la consommation d’objets empêtrés dans leurs conditions de productions problématiques.Qu’il s’agisse d’objets trouvés ou de références arrachées au vaste champ iconographique de l’histoire de l’art, Charlène Chemin conjugue détournements de formes et investigations techniques pour élaborer des dispositifs(sculptures ou installations) qui perturbent nos repères et démultiplient les chemins du sens.

Catherine Bihl

Mon atelier se situe au rez-de-chaussée de la maison où j’habite depuis vingt ans, en bordure de campagne… Je devrais dire « où j’habite à nouveau », car il s’agit de la maison où j’ai grandi et que j’ai quittée assez longtemps, tant que cet atelier fut celui de mes parents tapissiers-décorateurs. J’ai gardé de leur présence la matière principale de leur activité, les tissus, dont j’ai fait ma palette. Les coupons sont classés par couleurs sur les murs des deux pièces, l’une servant au travail de couture et de collage, l’autre réservée aux réalisations finales peintes à l’acrylique. Lieux de vie et de création sans limites bien nettes, immersion permanente dans un état de rêve éveillé, voici ce qui me plaît ici.

Lise Claudel-Traband

Avec la multitude de supports et de techniques employés, Lise Claudel-Traband propose un riche répertoire d’œuvres graphiques, que ce soit un étang de nénuphars réalisé en aquarelle et en couture, le clocher enneigé d’un village alsacien, un paysage urbain aux tons surannés et au trait enfantin ou une riche gravure de silhouette féminine.

Mots clés. Bleu, couleur, femme, texture, gravure.

Claudine Cibray Gambino

Je couple dans ma pratique dessins et volumes céramiques .
De ce jeu de réponse entre la fragilité du papier et la matérialité du grès s’initie un espace de signes, traces éparses ; ma pratique céramique développe une série de pièces en grès émaillé : trophée évoquant l’arme, l’outil, la branche, le pot … Les dessins, sur feuilles épinglées au mur, illustrent et détournent, invoquent et dansent autour.
Mon travail s’origine de l’objet. Objet usuel, quotidien, domestique: ici cuillère et bouteille. Je les hybride et les transfigure par leur technique même de façonnage, qui joue de multiples collage, accros et rajouts. Dans usule j’entend usure…
Le terme de « trophée », qui pourrait désigner chacune de mes pièces, convoque àa la fois dépouille et butin; cela témoigne d’une sorte de violence ou de contrainte dont chacune se souvient et porte trace.
« Sunt lacrimae rerum ».

Collage SCRATCH

Mon atelier est chez moi et j’y consacre toute une pièce, mon travail n’a pas besoin d’un grand espace ce qui n’empêche pas les grands formats. Les murs de mon appartement servent à exposer et dans mon grenier j’y stocke à l’abri mes réserves, mon matériel. Au Brésil où j’ai commencé en 1997 j’avais une véranda donnant sur le jardin, à Mulhouse mon atelier donne sur le Musée de l’Auto. Autre temps autre lieu, soyez les bienvenues.

Camenisch et Vetsch

Christine Camenisch et Johannes Vetsch travaillent depuis de nombreuses années sur des installations vidéo qui remplissent l’espace. Avec leurs projections, ils transforment la structure fixe de l’architecture et dissolvent le lieu. Leurs installations ont été et sont toujours visibles en Allemagne, en France et en Suisse.

 

Crève-Cœur

Je suis Ana McKeir, tatoueuse et illustratrice et Crève-Cœur est mon atelier à domicile, ainsi que mon studio de tatouage privé, situé juste à deux pas de la médiathèque Ouest, à Lingolsheim. Situé au rez-de chaussée d’une maison des années 30 dont le papier peint est aussi remarquable que vieillot, il permet de visiter mon lieu de travail en même temps que mon lieu de vie, qui est chargé de livres, d’objets, de motifs et d’images que j’aime et qui font mes influences. J’y travaille seule, et j’y ai déjà exposé en 2019 à l’occasion de l’ouverture de mon salon de tatouage. Le lieu est composé de trois parties : l’accueil dramatique aux murs noirs, au papier peint anglais à motifs de tigres et à la lumière tamisée où j’expose mon travail et celui d’amis, le salon lumineux aux murs blancs où s’étale mon long bureau et où je fabrique mes images avec mon chat sur les genoux, et enfin, la salle technique dont l’entrée est séparée, où je tatoue mes clients et où j’affiche mes dessins destinés à être tatoués. Cette partie pourra être ouverte au public pour un accrochage ou pour permettre une démonstration.

Laurence Clément

Son univers est d’abord celui de l’illustration jeunesse. Néanmoins, loin de s’enfermer dans un genre, une technique ou un style, c’est l’exploration du monde par le dessin qui guide son parcours. Elle aime se mettre au service des projets qu’on lui propose pour faire évoluer son trait, avec une préférence pour un aspect graphique, qui fait la part belle à la ligne, et ses couleurs, douces et plutôt chaleureuses. Ses dessins naviguent entre humour, légèreté et émotion. Eclectisme est un mot qui lui va bien. Depuis 2006, elle publie régulièrement dans l’édition et la presse jeunesse en réalisant des illustrations et des bandes dessinées. En 2010, de sa rencontre avec la conteuse Mapie Caburet, naît un spectacle, mêlant conte, dessin grand format et improvisation. En 2016, elle réalise des fresques pour la Maison de l’Environnement du Malsaucy, une bonne occasion de gribouiller sur les murs. Elle s’essaie à la sérigraphie en 2019, participe à des marathons de l’illustration avec ses amis dessinateurs et anime également des ateliers dans les classes et les médiathèques.

Cactus Studio

L’atelier, accolé à ma maison sise au bout d’une rue qui mène à la forêt et à la scierie, blotti aux pieds des premiers contreforts Jura Alsacien est l’endroit rêvé pour qui le matériau artistique principal est le bois ! De plain-pied sur la rue, il est très fonctionnel car il me permet de travailler sur des projets grands et volumineux. Bien sûr, il mérite encore quelques aménagements de confort, surtout pour l’hiver qui est rude ici, mais je m’y sens extrêmement bien !

Sylvain Chartier

Sorti de la Haute École des Arts du Rhin de Strasbourg en 1985, j’expérimente le volume et développe ma recherche personnelle « du dessin à la sculpture, de la sculpture au dessin ». J’aborde le volume en interrogeant les techniques et les matériaux, en m’attachant à une idée, à un concept ou une recherche de la spontanéité. Mon intention est de me dégager du monolithe en remplacent le travail sur la masse, par le travail sur les lignes de force, les transparences et les vides et m’approcher de plus en plus du dessin dans l’espace. L’acier, le bronze ou l’aluminium vont me permettre de mener à bien des projets pouvant s’inscrire durablement dans l’espace public. Des structures fines souvent répétées conçues pour être installées en équilibre dialoguent en transparence avec l’espace ou l’architecture du lieu.