Valpareisot est un duo constitué depuis 2010 (2018 sous ce nom) qui travaille à des oeuvres mixed média, alliant notamment sculpture et création textile, peintures et collages. Constitué de Valérie Etter et de Pascal H. Poirot, il a vocation à s’ouvrir à la collaboration artistiques entre artistes issus de disciplines variées.
Mes « bidouillages » de fils et de tissus issus de mon enfance et de pratiques des femmes de ma lignée, ont structuré en premier lieu mes bases techniques de couture et de broderie conventionnelles. Elles ont peu à peu fait l’objet d’une déconstruction des techniques classiques pour intégrer la spontanéité de l’instant tout en explorant de nouveaux territoires créatifs.
J’utilise la technique du piqué libre, à laquelle j’associe le collage et le transfert de papiers ainsi que la technique du monoprint et parfois de la peinture.
J’utilise également « la broderie spontanée » à la main (= sans code, sans régularité ), qui vient enrichir certains travaux.
Certaines de mes œuvres sont très colorées ; les couleurs vives contrastantes, mises en valeur par le noir et le blanc, constituent des choix fondamentaux de mon travail, par la puissance de leurs expressions.
Mon travail est souvent empreint d’un univers onirique et d’un « jeu » qu’imposent les matériaux choisis (tissus, fils textiles ou métalliques, papiers déchirés, imprimés…). Très souvent le résultat obtenu est transparent et/ou « troué », composé d’écritures imaginaires ou d’idéogrammes.
Je suis passionnée de dessin à l’encre.
J’utilise cette technique de manière intuitive et spontanée pour créer des œuvres uniques qui reflètent sa vision de la vie et de l’univers. Mes inspirations viennent principalement du féminin et de mes rêves éveillés. Mon style minimaliste se caractérise par un trait continu, qui donne une grande importance à la ligne, mes dessins sont remplis de symbolisme et de poésie.
J’imagine et crée également des objets, des collages, grâce à des matières récupérées et collectionnées depuis longtemps. Ma série d’empreintes de peluches selon la technique du Gyotaku associe la technique japonaise à des objets chargés de souvenirs.
La photographie a tenu une place importante dans ma vie, notamment à travers des vues de nature.
Elle a également imaginé une série de photographies de muppets (peluches surdimensionnées) et une série de poupées Barbie.
Mon travail est fantaisiste, poétique et parfois inquiétant.
Je cherche à créer, dans mon travail de scénographe, des espaces de convivialité où la banalité devient digne d’être regardée. Les frontières entre quotidien et spectacle se troublent : une table peut devenir une scène et le public des convives. J’imagine des lieux, souvent festifs et pas forcément pour la boite noire, qui autorisent le contact et la rencontre entre les corps.
Je fabrique des luminaires en rotin et papier aquarellé.
Je sculpte également le bois afin de créer des jouets ou divers objets.
Camille met en mouvements matières et lumières pour créer des objets-expériences avec l’ambition de rencontrer l’autre. Elle génère des micro mondes qui s’animent et se révèlent entre les mains de ceux qui les découvrent, les conviant ainsi à une convivialité surprenante et sincère. Elle transforme des bouts de matières glanées en baumes réparateurs, du carton en épicerie à échelle 1, du papier en machine à faire des pas dans la neige…Tout fait œuvre, pourvu qu’il y ait une transformation et un émerveillement partagé. Les pages des livres qu’elle fabrique ou les rivières de la forêt sont actuellement ses lieux de monstration favoris. En menant différentes interventions artistiques, elle prend conscience d’un fort potentiel collaboratif et social dans la mise en place de ses projets : elle travaille à une pratique libre, décomplexée où le processus de création collective fait œuvre, où la restitution fait événement, fédère et suggère de nouvelles façons de se rencontrer.
Johanna Leguay cultive de manière respectueuse les plantes à couleurs dites plantes tinctoriales, qu’elle transforme ensuite en pigments végétaux et aquarelles sous le projet Cultiver le Cosmos.
Désirant faire converger monde agricole, artistique et artisanal, elle rejoint au printemps 2022 les ateliers partagés de la Drêche. En 2023, elle a commencé à explorer avec Maria Luchankina la création d’encres végétales pour la sérigraphie (ateliers Transforme les fleurs en couleurs, septembre 2023). En parallèle, elle poursuit un travail d’inventaire des couleurs des végétaux qu’elle croise ici ou là (teinture végétale, pigments).
Le questionnement autour du geste et du corps féminin sont les thèmes récurrents de mon travail. Je me suis intéressée à des techniques de création dites « lentes » (gravures, broderies, vanneries) car j’aime aller chercher dans la répétition du geste, une forme de rythme et de méditation qui vient façonner l’ouvrage.
J’aime pouvoir utiliser des savoir-faire anciens pour traiter de thématiques actuelles, politiques et féministes. Cela me permet de mettre en évidence la question de l’héritage dans mes œuvres ainsi que le besoin de transmission : faire liens.
Artiste plasticienne tournée, à l’origine, vers l’élaboration de bijoux contemporains, d’objets liés au corps et à son intimité. Son imagination est alors alimentée par les sécrétions émanant de la société de consommation avec une prédilection pour l’univers coloré et fascinant de la boite de conserve imprimée (entre-autre) qu’elle détourne créant une poétique du rebut.
Progressivement, ses créations, se détachant parfois du corps, ont aussi pris place dans l’espace osant ainsi une nouvelle exploration des possibles où vient se glisser une notion, celle d’une lenteur revendiquée qu’elle souhaite au rythme d’un sablier.
Dès lors, dans ses réalisations figuratives, elle utilise des savoir-faire populaires hybridés à des techniques liées aux domaines des Beaux-Arts, questionnant ainsi « l’ouvrage de dames » en tant que femme artiste.
Actuellement, elle développe un travail graphique au stylo, en cyanotype,
à partir de photos qu’elle prend lors de ses randonnées à travers les Vosges.
Arpenteuse des monts et forêts de longue date, elle constate le changement qui s’opère depuis des années et devient la source de ses inspirations et de ses préoccupations liées à la préservation du vivant.
Capter l’instant du regard posé, retracer la disparition, la fragilité, en un champ poétique et émotionnel. Ces différents procédés servent un propos, celui de son intérêt particulier porté à notre quotidien peuplé de ces petits riens et à notre environnement naturel avec en tête une urgence, celle de notre devenir.
A l’origine peintre réaliste, j’ai beaucoup travaillé sur le thème de la mort, de la limite de la vie et des gisants (et notamment une exposition mémorable au Fort Rapp en 1984), avec un travail sur l’anatomie et la fragilité de la vie, la décomposition du corps.
2007 a posé une rupture à la suite d’une dépression et je me suis éloigné du réalisme ; mes œuvres ne comportant plus aucun être vivant.
Petit à petit ma peinture a évolué vers une recherche vers la structure des matières, le mouvement, la lumière, je joue avec les transparences et la matité, réminiscence du métier que j’avais appris : la peinture sur verre. Je travaille sur le reflet ce que renvoie la lumière quand elle rencontre un obstacle.
Ce qui m’intéresse : les brèches, les failles, les traces.
Je voudrais que le spectateur laisse venir son ressenti, sans tenir compte de ce qu’il a appris ou des mots imposés par d’autres, l’émotion n’étant pas une faiblesse à mes yeux.