Eunjin Kim

Das Feuerwerk in unserem Körper Ich denke oft an Farben. Farben begegnen uns meist in unserer Außenwelt. Doch ich habe mich gefragt, ob es auch Farben in unserem Inneren gibt. Natürlich ist Blut rot, Urin hellgelb, und die Augen können blau, braun oder sogar grün sein. Auch die Haut zeigt verschiedene Töne. Mystiker sprechen manchmal von der Aura – einer Energie-Welle, die unseren Körper umgibt. Doch ich fragte mich: Existieren Farben als Materie auch in mir selbst? Eines Tages sah ich ein Feuerwerk. Die Feuerwerke, die den Nachthimmel schmücken, basieren auf den Prinzipien der Verbrennung verschiedener Metallbestandteile, um eine Vielzahl von Farben zu erzeugen. Je nach Art des Metalls variiert die Farbe der Flamme. Um die vielen Farben eines Feuerwerks zu erschaffen, kombiniert man oft mehrere Metalle, die jeweils ihre eigene Farbe erzeugen. Wir sind von der Schönheit dieser kurzen Augenblicke fasziniert. Auch unser Körper produziert Energie – durch einen Verbrennungsprozess. Wir leben, weil Glukose, die wir aus unserer Nahrung gewinnen, mit Sauerstoff verbrannt wird. Der Großteil unseres Körpers besteht aus Kohlenstoff und Sauerstoff, aber auch verschiedene Metalle, die in geringen Mengen für unser Überleben essenziell sind, spielen eine Rolle. Dazu gehören Stickstoff, Zink, Natrium, Magnesium und andere. Wir wissen, dass diese Elemente bei der Verbrennung jeweils spezielle Farben erzeugen: Calcium leuchtet orange, Natrium gelb, Strontium rot, Kupfer blau, Jod violett, Selen blau, Mangan rot, Chrom silberweiß, und Kobalt zeigt die charakteristische kobaltblaue Farbe. Ist es nicht erstaunlich, dass so viele Farben in unserem Körper aufblitzen und wieder verschwinden? (Kobaltblau – wie faszinierend, ha ha!) Die Vorstellung, dass diese Farben bei jedem Atemzug, jeder Bewegung und jedem Gedanken in mir brennen und verglühen, brachte mich auf die Idee eines inneren Feuerwerks. Vielleicht findet in jedem Moment ein farbenprächtiges Spektakel in meinem Körper statt. Ich hoffe, Sie können die Formen und Farben dieses Feuerwerks aus meinem Inneren auf der Leinwand genießen.

Naser Dushica

Des actions telles que regarder, collecter, toucher, dessiner, gommer, redessiner, scanner, peindre, superposer, juxtaposer, repentir, aplatir, etc., font partie de mon vocabulaire gestuel habituel. Ces gestes s’appliquent à une variété de médiums, souvent classiques, allant du dessin d’un objet dans un carnet à la peinture monumentale, où la figure humaine revient souvent avec une touche mélancolique.  Ma pratique oscille entre le dessin dans un carnet, la peinture et la sculpture. Elle consiste à interroger ce que l’image dissimule, ce qu’elle révèle et ce qu’elle conserve secrètement.  La peinture est pour moi un moyen d’expression qui me permet d’explorer librement les questionnements qui m’habitent, notamment autour de l’image contemporaine et de sa représentation.  Je peins des images enfouies dans mon répertoire, leur offrant un nouveau rôle dans l’immobilité, où l’imagerie peut être à la fois artificielle et réelle.  Mes peintures tirent leur essence de la composition d’éléments tels que le sujet, les motifs, les couleurs, les fissures, et l’usure. Souvent, la photographie devient un point de départ pour mes peintures. La matière de l’image, ainsi que les supports et outils utilisés pour la donner à voir, sont tout aussi importants que le sujet lui-même. Ils me permettent d’explorer les jeux de clair-obscur, de flou et de netteté, jusqu’à réduire l’image à son essence : sa composition et son architecture.  Je tends à réaliser des compositions picturales sobres : pas de narration, peu de matière, des touches subtiles, et une palette restreinte. Ce sont ces caractéristiques que j’apprécie également dans la photographie. Mon travail consiste à recréer des images issues de mon répertoire en les adaptant aux spécificités qu’elles contractent. Ces peintures d’images, en résonance avec d’autres, me permettent de raviver des émotions artistiques et formelles enfouies dans ma mémoire.

Eva Molina

Eva Molina entwirft Farbkonzepte für Architektur. Diese  Arbeit umfasst die Gestaltung von Farben, Materialien und Oberflächen von Innen- und Aussenräumen. Ob einzelne Räume oder komplexe Areale- die Farbe wird eingesetzt, um Orientierung, Atmosphäre, Identifikation und lebenswerte Räume zu schaffen. Ein anderer Arbeitsbereich Eva Molinas sind handgewobene Textilien für den Raum.

Thomas Heimann

Thomas Heimann expérimente différentes techniques et matériaux. Ses intérêts artistiques tournent principalement autour de l’esthétique de la couleur, de la surface et de la matière, ou de la netteté et du flou de la perception visuelle et de la pensée. Ces thèmes s’expriment sous forme de modèles dans des tableaux, des objets et des installations qui remplissent l’espace. Les dernières expositions ont eu lieu à Tbilissi, à Bâle et en ligne.

Afi Sika Kuzeawu

Dans sa performance, Afi Sika porte des vêtements faits main, fabriqués à partir de tissus qu’elle a collectionnés pendant des années. Ces vêtements uniques sont l’expression de sa réflexion artistique. Lorsqu’elle se produit dans des lieux choisis, elle invite le public à ralentir le pas et à vivre le moment présent en ralentissant sa perception. L’escargot est un motif central de son travail : les ornements sur les vêtements symbolisent une « maison portable », un symbole des expériences migratoires que partagent de nombreuses personnes de la diaspora africaine. Cela reflète le mouvement constant entre les cultures et la recherche d’un ancrage intérieur au milieu d’une biographie fragmentée. En même temps, cela met en lumière l’importance de l’auto-régénération pour exister en tant qu’individu et être actif économiquement et socialement.

Malou Schwab

Mon travail artistique a commencé par l’écriture.  Depuis presque toujours j’écris tout ce qui me passe par la tête, et plus particulièrement mes rêves. Des centaines de rêves m’ont guidée vers l’univers du dessin. J’ai trouvé dans le Livre Rouge de C.G. Jung une source d’inspiration et une invitation à explorer ma propre activité artistique et à donner forme à mes songes. Ce dialogue entre rêve, trait et ligne est devenu un rituel.  Mes dessins naissent d’un geste instinctif, parfois impulsif.  La fascination du trait, l’acte même de le tracer est un élan vital et à l’origine de mes Cahiers et Mandalas.  Qu’ils soient des enchevêtrements de lettres ou de courbes, ils traduisent un besoin de structurer et donner forme à ma pensée. Ce geste d’écrire, de tracer des lignes, de former des lettres me permet de canaliser une énergie intérieure et de lui donner une forme. Certaines créations s’étendent sur de grandes surfaces et d’autres sur des bouts de papier.   Avec le temps j’ai ressenti le besoin d’explorer différemment l’espace. Inspirée par Cy Twombly, Anselm Kiefer, Fabienne Verdier j’essaie des formats plus grands où le geste prend une autre dimension. Mais je reste fidèle à mes outils préférés: plume, pastel, graphite sur papier. 

Juliette Dignat

Glaner des petits rien, des fruits, des bruits, des images, des états d’âme.
Les mettre au fond de mes poches pour les dessiner, les infuser, les écouter, les manger.
Pour construire et me raconter des histoires surtout, et à mon tour disperser ces petits rien, qui germeraient un peu partout.  Des récits pour comprendre le monde qui nous entoure, réinventer des causes communes et faire collectif.  A partir des éléments récupérés j’invente des histoires, des espaces fictionnels, où humains et non-humains se rencontrent, s’apprivoisent, se joignent; font communauté.
La fiction est pour moi une invitation, un moyen de partager et rassembler autour des enjeux
sociétaux et environnementaux actuels. Pour mieux rentrer dans celle-ci et la transposer  en expérience vécu, j’intègre à mes travaux une dimension scénographique et/ou sonore. 

Sous la fougère

Déambulations, cueillette sauvage de plantes tinctoriales, vieux draps de lin, laine et fils de couleurs brodés. Se pencher sur les corps verts des plantes, les imprimer les révéler, les fixer. Interpréter leurs esprits et percer au fil de soie leur réalité invisible. Créations textiles élaborées à base de teintures naturelles.

Marina Krüger

Mon travail plastique est une convocation constante ou une invitation d’un retour perpetuel à l’enfance. Cet espace-temps où l’on se forme, avant d’être déformé ou infirmé. Cette période de la vie où une histoire racontée va nous permettre de nous construire et là où un accident peut tout détruire, nous traumatiser et marquer à vie. Quelles sont ces choses qui nous construisent pendant que d’autres nous fragilisent sur le parcours d’une vie ? Comment tient-on debout et pourquoi ? Je cherche à mieux appréhender ce qui nous rend humain en fin de compte, de quelle étoffe sommes-nous faits…nos émotions, par quoi sont-elles suscitées et comment les gérer ? La peur, l’angoisse sont des états qui font de nous à tour de rôle des héros ou des victimes. Dans mon univers artistique, l’enfance et l’univers du jeu côtoient constamment violence, danger et pièges. Ces extrêmes dichotomies me fascinent depuis toujours et sont pour moi des fondamentaux qui nous constituent.  L’équilibre se trouve quelque part entre ces extrêmes. Mon travail artistique se manifeste sous différentes formes induites par le sujet traité. Sculpture textile (couture et broderie), vitrail, mosaïque, dessin, photographie, gravure ou encore installation…Je ne peux me résoudre à enfermer ma pratique dans une case ou à la limiter à un seul médium, j’ai besoin d’expérimenter que ce soit avec diverses matières et textures ou au travers de techniques artisanales revisitées. Je ne me cantonne pas à une manière de faire. Je me lance dans des projets instinctivement avec l’envie de travailler la matière, souvent de manière longue et répétitive, être dans le faire me procure bien-être et apaisement.  L’art est une manière, pour moi, d’interpeller l’autre, de percuter l’esprit des gens, de se rappeler que nous sommes des êtres pensants, d’accord, mais émotionnels avant tout. 

Annie Ludwig

Je créé des tableaux avec différentes techniques de pose de perles, de tubes, de paillettes et de points brodés. Les lignes géométriques m’inspire particulièrement.  Le noir «Esprit Soulage» a été mon inspiration pour une série de tableau. J’aime également utilisé les anciens matériaux de la Broderie Or (cannetille et jaseron) pour une inspiration plus contemporaine, avec l’utilisation de cadre à peindre, le mélange des techniques textiles (cuir froissé) et des points traditionnels revisités (point de Mirliton).  Mais mon objectif principal est la transmission de la Broderie d’Art et le suivi de projet personnel, en donnant des cours personnalisés dans mon Atelier à Mittelwihr.