Pierre Mallo

L’artiste Pierre Mallo vit et travaille en Alsace depuis toujours; son
atelier est installé à Saverne, à quelques dizaines de kilomètres de
Strasbourg dans le Bas-Rhin. Il s’exprime pendant une vingtaine
d’années dans le domaine du décor : trompe l’œil, fresques,
peinture ornementale. C’est à partir de 2013 qu’il s’oriente de plus
en plus vers la peinture de chevalet.
Dans un premier temps, ce sont les scènes de rue, instants volés au
gré de ses voyages qui définissent son univers. Un groupe de
personnes, une foule, un mouvement sur une place sont autant de
sujets qui l’inspirent.
Après une exposition collective avec le botaniste Francis Hallé, son
intérêt pour la nature et le paysage s’ affirme. Cette rencontre
importante l’a amené à reconsidérer ce qui l’entoure directement,
arbres, montagnes et forêts, bref ce qu’il y a de plus commun. Ce
qui est essentiel. Dans l’idée de sa peinture, il y a l’envie de se
remettre à sa place, à son échelle. Seul devant une prairie, devant
un relief, il y a tout simplement la promesse d’un lendemain.

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Dans le royaume de l’imaginaire, ma démarche artistique s’érige autour du fantastique et des mécanismes mystérieux, explorant les recoins de l’inconscient collectif. À travers une palette visuelle riche et énigmatique, je m’efforce de transcender les frontières de la réalité, plongeant le spectateur dans un univers parallèle où l’extraordinaire se mêle harmonieusement au quotidien.
Les mécanismes mystérieux deviennent les rouages secrets d’un monde parallèle, révélant une réalité alternative où le surnaturel et le tangible coexistent. Chaque coup de ciseau, pinceau, tournevis ou marteau  se veut une invitation à la contemplation, à la découverte d’un univers où l’irrationnel façonne une esthétique unique.
Les créatures fantastiques qui peuplent mes œuvres sont le fruit d’une introspection profonde dans l’obscurité de l’âme humaine, donnant naissance à des figures éthérées et envoûtantes. L’art devient ainsi le portail par lequel le spectateur peut pénétrer un monde parallèle, explorant les méandres de l’inexploré, le mystérieux et le sublime.
Chaque création devient une fenêtre ouverte sur l’insaisissable, où la frontière entre rêve et réalité s’estompe. Les mécanismes mystérieux deviennent des clés qui guident le regardeur à travers un labyrinthe onirique. Ma démarche artistique aspire à susciter l’émerveillement et l’interrogation, à éveiller l’âme exploratrice qui sommeille en chacun, invitant à la contemplation d’un fantastique intemporel et mystérieux.
DU 17 mai au 1 juin du jeudi au dimanche de 14h00 à 21h00
NOCTURNE avec mapping dans le cloître le 17/23&24 mai jusqu’a 23h00

Jeremy Reynaud

 Le gout de la matière, du son et d’une certaine technicité m’ont amené à une pratique pluridisciplinaire dans laquelle je questionne notre rapport à l’écoute, au vivant ainsi qu’au collectif. L’interaction du public avec le projet est importante, j’aime faire en sorte que l’un et l’autre puisse fonctionner ensemble. Mon travail aboutit sous forme d’installations, souvent sonores. Des éléments de matières glanées sont modelés, transformés ou encore assemblés et du son y est implémenté pour donner vie à l’installation.

Maëlle Magnin-Feysot

Née en 1996 à Besançon, après un baccalauréat d’Arts-Appliqués, je suis allée étudier à l’École Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême dont je suis sortie diplômée en 2019. Dès la deuxième année aux Beaux-Arts, la peinture est devenue mon médium principal et conjointement j’ai commencé à m’intéresser à l’édition. 

Lors de mon premier semestre de master, je suis allée étudier à l’Académie des Beaux-Arts d’Athènes dans les ateliers de peinture contemporaine et de céramique. 

Après mon diplôme, je suis partie m’installer à Strasbourg pour travailler avec la galerie Apollonia – échanges artistiques européens. Cet été, je suis devenue médiatrice de leur projet JardinVERTIGINEUX co-créé avec les artistes slovènes Irena Pivka et Brane Zorman. 

Depuis trois saisons maintenant, je travaille avec l’association Arachnima pour créer et animer chaque été des ateliers artistiques pour enfants, ados et adultes, dans les quartiers de Strasbourg. 

Développant des projets éditoriaux depuis deux années, j’ai participé à plusieurs festivals : Festival International de la Bande-Dessinée (Angoulême), Impressions Mutantes (Nantes), Festival Festin (Montpellier), Pot au vin festival (Pantins). 

En 2023, j’ai obtenu un atelier au Bastion XIV et, en décembre, j’ai pu présenter ma première exposition solo au Nootos à Strasbourg faisant cohabiter pour la première fois mon travail pictural et mon travail éditorial. 

Elsa Chomienne

Diplômée en 2019 de la HEAR de Strasbourg, Elsa Chomienne obtient son DNSEP Scénographie avec le projet La Ferme des Animaux, spectacle co-créé avec Emilou Duvauchelle et Adèle Vanhée. Elle fonde la même année, aux côtés de ces deux alliées, la collective Pieds au mur. Elle rejoint en 2020 la compagnie Avant l’Aube pour la création scénographique du spectacle Tout sera différent. De 2019 à 2021, Elsa Chomienne est ambassadrice de la MétaNation auprès de WOS/agence des hypothèses et Quebracho théâtre au Centre Pompidou (Paris) et au CAP de St Fons. Elle continue par ailleurs son parcours avec Emilou Duvauchelle, Adèle Vanhée et Marie Mercklé en développant les nouveaux projets immersifs, ludiques et participatifs que propose Pieds au mur. Elle fonde en 2022 la collective Même Acabit aux côtés d’Apolline Agard et Léa Broussard. Ensemble, elle développent Rose Biche, un spectacle itinérant en cours de création. Depuis 2023, Elsa interprète également Cendre, un dragon-chanteur, dans le spectacle musical Forguette Minote de la compagnie éponyme.

Eugénie Caillot

Cohabitent dans mes images numériques, sérigraphiées ou tatouées, des mythes grecs ou slaves, des samouraïs, des guerrier·es safavides ou mongoles, des chimères et quelques dragon·es. Mes personnages ont la posture rigide et les yeux vides des statues antiques. Figé·es dans l’attitude de celle·eux qui ont survécu au fil du temps, aels prennent source dans l’imagerie traditionnelle et folklorique d’anciennes civilisations et empires : miniatures persanes de l’Ilkhanat mongole, manuscrits enluminés européens ou mogholes, peinture sur verre alsacienne, icônes chrétiennes ou byzantines.
Je m’amuse et ris en me réappropriant certains codes virilistes et violents pour les détourner : en les esthétisant, je les rends inoffensifs. Ce qui se veut violent devient dansant et les scènes de combats sont chorégraphies. Je leur donne ces attitudes caricaturales des humain·es et des chevaux qui montrent les muscles sans jamais se lancer. À la fois extrêmement soucieuse des questions écologiques, sociales et décroissantes mais tout aussi consciente de mon impact limité, j’aimerais, bien qu’utopiquement et à ma moindre échelle, créer des espaces et des histoires qui nous extraient de la violence environnante pour que nous puissions, un peu, souffler. Trouver un échappatoire au monde, creuser une grotte qui nous protège.
Une question pourtant m’embête : quelle place pour la fiction et les rêves dans un monde qui se prétend « rationnaliste » ? Où vont les récits, les légendes lorsque l’on ne les écoute plus ? L’illusion de la croissance et la prétendue infinité de nos ressources naturelles se sont emparés de la place laissée vacante par nos mythes antiques. Comme si nous avions, collégialement, un besoin désespéré de nous raccrocher à quelque chose. Où donc prendre refuge ? Des images lumineuses, numériques, sérigraphiées ou tatouées, ont donc pris forme dans l’obscurité. Elles se révèlent nacrées comme des perles ou les écailles des poissons, océaniques et sombres mais oniriques et douces comme s’il était possible de réellement se reposer dans l’obscurité.
Dans un monde qui se dévore lui-même, je souhaiterais, pour nous tous·tes, créer de multiples refuges.

Joachim Galerne

Joachim Galerne naît en 1991 à l’Haÿ-les-roses. Son père est roboticien, sa mère est institutrice et collectionne les illustrés. Dans l’école nouvelle où il est élève, il voit pour la première fois une presse typographique sur laquelle il imprime son tout premier fanzine, Cauchemars, avec ses camarades.

Plus tard, dans l’atelier d’un sculpteur, il s’initie au gâchage du plâtre avant de se tourner vers l’illustration. Il étudie alors au Lycée Auguste Renoir à Paris, puis à la HEAR Strasbourg dont il sort diplômé en 2019. Cette année là, il co-crée le collectif de micro-édition Discovery Much, et en 2020 il publie le petit livre Chimico, aux éditons Flûtiste.

Son univers graphique et ses productions oscillent entre volume, dessin et image imprimée ou animée. Il vit et travaille à Strasbourg.

Thierry Landault

C est une relation avec un outil, un four avec des imperfections qui ouvre sur des multiples possibles.

 Selon des cuissons différentes, de céramique et d’autres matières minérales et végétales et selon la température le four révèle des effets, des matières…

Les objets exposés : céramique, béton céramique, module de chaux et charbonisation et quelques dessins

Nicolas Wagner

Ma mission en tant qu’artiste prend sa source dans l’émotion. A cet instant précis, un univers se crée.Cette éruption intérieure fait chemin, de l’introspection vers le partage, dans une invitation à la réflexion.

Je pense que ce big bang, ce chaos, est essentiel à notre évolution et nous permet une approche intime avec le changement.
À mon sens, la vie est un mouvement perpétuel qui a la
magie d’être inexpliquée et doit simplement être vécue.