Pratiques : Sculpture
Hans Jellam
Sébastien Fernex
Martin Schultz
Né en 1995, J’intègre la Haute école d’art du Rhin en 2014.
Diplômé d’un DNSEP depuis juin 2021 avec les félicitations du jury et du prix jeune talent de l’Académie d’Alsace, j’ai passé mes années d’étudiant à l’atelier Verre de l’option Art Objet.
C’est l’intérêt pour la matière qui m’a poussé vers la sculpture. Entre objets du quotidien et travail de la matière brute, je questionne aujourd’hui les rapports entre structure, support et formes dans les volumes que j’imagine et crée.
Mon travail de sculpture découle de mon quotidien, de la rencontre avec des matériaux et des objets qui m’interpelle et me renvoie à des souvenirs ou événements de ma vie.
Je cherche donc des combinaisons juste entre ces matières et objets, créant des équilibres et tensions tout en aillant un décalage léger presque naïf dans les différentes lectures que je propose.
J’aime que ces assemblages, qui s’opèrent de façon assez intuitive, restent simples et dans un processus « du faire à main levé »
Nahrae Lee
Diplômé d’un DNSEP Art à la HEAR de Strasbourg, Nahrae Lee née en Corée du sud, ayant grandieen Chine et aujourd’hui vivant et travaillant en France, explore les différences et les points communsqui, aujourd’hui, lient et définissent les êtres humains. En associant plastiquement et conceptuellement des éléments autobiographiques à d’autres plusuniversels, elle interroge la notion de norme et en propose une nouvelle définition à travers un monde qu’elle s’est créé au fil de sa vie et de ses expériences familiales, professionnelles et introspectives. Sa pratique s’étend de la vidéo à l’installation en passant par la gravure monotype
Valentine Cotte
« La pratique artistique de Valentine Cotte se compose de dessins et de sculptures mais aussi de performances et de vidéos. Par ses œuvres, elle explore différents dialogues et dualités à travers des zones interstitielles comme celle où opère le geste par lequel la main rencontre la matière.
Chercheuse de présences-limites, elle s’intéresse ainsi aux surfaces, aux « peaux ». Gravitant autour du thème du corps, de la blessure et de ses soins, l’artiste nous parle de fragilité dans une forme d’ambiguïté permanente entre corps, images, objets et actions.
A travers un répertoire de « matériaux vulnérables », de formes spécifiques et de gestes empruntés au milieu médical, l’artiste interroge la notion du « care », prendre soin, et développe une réflexion sur la fragilité et la résilience au regard des violences, des blessures et des injustices commises sur les femmes et personnes sexisé.es. »
Texte de Sandrine Wymann et Juliette Steiner pour l’exposition «Julia Armutt» à la Kunsthalle de Mulhouse.
Yoshikazu Goulven Le Maître
Yoshikazu Goulven Le Maître développe un travail autour de la récupération et de la réutilisation de matériaux usagés, qu’il sculpte pour donner naissance à un bestiaire aussi étrange que poétique. Par un geste instinctif entre tension et pulsion, il superpose les matières et les textures.
Dans sa quête de réalisme, il cherche l’illusion de vie dans les objets du quotidien, afin de saisir leur altérité. Avec les matériaux en marge de nos circuits de consommation, il interroge le fonctionnement de nos sociétés. Son inventaire plastique dépeint ainsi un écosystème contemporain façonné d’artefacts, sous la forme de représentation du vivant, mais aussi de nature morte.
Zoé Joliclercq
Artiste Strasbourgeoise originaire du Var, je manipule divers médiums dont la céramique, le verre et le textile. Engagées dans une démarche écoféministe, mes créations naissent de l’apprentissage de techniques artisanales, traditionnelles et archéologiques, d’échanges de savoirs, et sont réalisées à partir de matériaux recyclés ou collectés dans mes milieux de vie.
Au travers d’expériences humaines comme le deuil, la réappropriation de mon corps, la recherche de lâcher-prise, je tisse du lien entre les mondes et les milieux, dans l’intime comme au dehors. J’initie ainsi des protocoles de résilience qui libèrent les mémoires, et qui me permettent de vivre ces liens symboliquement en jouant avec la matière. Transformation de verreries brisées, incinération de terre médicinale ou de souvenirs d’enfance, altération de draps enterrés ou tissage de cheveux blancs… Les œuvres témoignent et ouvrent un passage vers une voie onirique, introspective et sensible.
Je laisse le temps, le feu, la terre ou la pluie être co-créateurs : ils influencent la forme finale des sculptures. Je joue avec mon environnement physique et immatériel pour découvrir le monde et ses mécanismes. Il est question de trouver une place au sein de cet environnement, en tant qu’être humain.e dans un monde en proie à l’autodestruction. De questionner notre manière sociétale de faire mémoire, de faire famille, de traiter de la mort. D’inventer de nouvelles manières de détruire, de (se) reconstruire, de protéger, de réparer, de se relier au sensible et aux éléments de la Terre.
Zuzana Jaczova
Giom Von Birgitta
En 2017, les envies de création qui sommeillaient en Giom Von Birgitta depuis plus de 10 ans commencent à poindre. Ou alors elles demeurent simplement aussi vivantes qu’avant, mais deviennent visibles par l’œil et l’esprit jusqu’alors concentrés sur d’autres priorités. C’est alors qu’il a rencontré la terre et qu’ils ont échangé. Des mots. Des silences. Des promesses. Des envies. Des peurs. Des doutes. Des convictions et bien d’autres choses encore…
C’est une rencontre : celle d’un parcours, d’un artiste et de la matière, de toutes ses forces. C’est une histoire : de liberté, d’humilité, de patience et de partage. C’est un lieu : signe d’une époque éteinte, mais qui sait se réinventer, bouillonnant de ses nouveaux espoirs. Les créations de Giom Von Birgitta sont tout cela, même si elles renferment une part d’indescriptible magie – celle qui nous échappe toujours – comme forgées par la somme de nos émotions les plus essentielles, à la croisée entre la puissance originelle des éléments et un territoire tout à la fois brut et sensible.