Carmen Keller-Zinck

Son travail est un perpétuel questionnement sur l’homme dans son environnement, son origine, sa finitude. C’est actuellement un projet, une réflexion sur la matérialité et la métaphysique du corps (essentiellement du corps féminin). Vision abstraite ou concrète, ce corps est toujours en confrontation visuelle et physique ainsi qu’en constante mutation. Il évolue dans cet univers où tout se conjugue au passé-présent- futur. Toujours abordé avec infiniment de respect, le bois est sa matière de prédilection. Bois durs, bois précieux, bois sublimés. Inlassablement elle sculpte, ponce, jusqu’à faire révéler aux essences leur mystère et leur sensualité…

David Batigne

C’est à travers différents médiums – sculpture, volume, installation – que j’explore la question du paysage volcanique. Cette recherche est due aux liens que j’entretiens depuis l’enfance avec l’archipel des Açores, iles volcaniques dont est originaire ma mère, Depuis l’enfance, j’ai appris à naviguer entre ces deux réalités, à créer un dialogue entre elles. Mon travail s’est peu à peu consacré à l’exploration du paysage volcanique des Açores, cherchant à en saisir la matière, la forme et la symbolique. Un mélange entre souvenir d’enfance, et de glanage de forme. J’ai toujours ressenti le manque de cette terre, un besoin viscéral de rester connecté à ces paysages. Comme pour m’approprier un lien tangible avec cet espace, je cherche à créer un pont entre ces deux mondes. Ce manque indéfinissable me pousse à revisiter sans cesse ces paysages, à les recréer encore et encore, comme pour ne jamais m’en détacher. Je crois qu’en tant qu’êtres vivants, nous entretenons une relation profonde et intime avec les volcans : ils façonnent nos environnements, et nous évoluons sur leurs vestiges. J’y puise une source d’inspiration dans leur dualité, à la fois lieux de destruction et espaces de renaissance. Dans mon travail, je prélève et réinterprète des fragments de paysages, des symboles, des traces de territoires en perpétuelle transformation. J’essaie de capturer des paysages transitoires, des environnements en mouvement, où rien n’est figé. Mes sculptures relèguent l’humain au second plan : il y apparaît comme une silhouette à peine discernable, une présence effacée. J’aime y voir des ruines où l’activité humaine s’est interrompue, où le paysage et l’homme ne forment plus qu’un tout indissociable.

Léa Stosskopf

Le travail de Lea Stosskopfse distingue  par une approche pluridisciplinaire mêlant  peinture, sculpture et textile. Elle  privilégie la peinture à l’huile sur bois,  une technique traditionnelle proche de  l’artisanat qui noue un lien avec ses  influences médiévales et antiques.  Originellement animée par le désir  d’exhumer son héritage meurtri par la  guerre et l’exil, Lea Stosskopfexplore  dans ses travaux les folklores alsaciens et  slaves. Ces recherches se sont, au fil du  temps, élargies à l’Europe dans sa  globalité. Fascinée par les récits  mythologiques et les croyances anciennes,  elle puise dans ces traditions un  vocabulaire visuel riche, peuplé de figures  anthropomorphes et d’éléments symboliques  évoquant des rites oubliés et des légendes  ancestrales. À travers ses travaux, elle  cherche à raviver ces imaginaires en leur  insufflant une symbolique contemporaine,  interrogeant ainsi la transmission et  l’évolution des croyances et symboliques à  travers les âges.  De la représentation à la création  d’objets, la multiplicité des formes de ses  travaux densifie cet univers visuellement  inspiré de l’ère médiévale et de  l’antiquité. Ces références historiques lui  permettent d’aborder des discours engagés  en résonance avec les croyances  d’autrefois. Ces inspirations rejoignent  également les influences littéraires de Lea  Stosskopf, notamment la high fantasy, la  poésie et la ballade médiévale, des genres  qui réinterprètent sans cesse les codes du  folklore pour les confronter à leurs  contemporanéités.

Jan Douma

La sculpture et la peinture sont mes domaines de prédilection. Pour les travaux de sculpture, j’utilise principalement la pierre et le bois, mais aussi le béton et le fer. La méthode de travail est souvent un processus de réduction, de pesée des formes les unes par rapport aux autres et de recherche de l’interaction entre la forme, le matériau et la surface. Les structures de surface jouent un rôle important. Les zones intermédiaires, les transitions et les références sont centrales. Tout au long du processus de travail, j’essaie de conserver une certaine ouverture et d’intégrer également des éléments inachevés, aléatoires et défectueux.

Valérie Lebert

C’est enfant que j’ai découvert la terre, quand nous vidions les étangs du Sundgau.  Terre si lisse entre mes mains, si noire, texture parfaite.  Cinquante ans après elle me délivre toujours sa profondeur.  Il y a 20 ans, j’ai décidé de faire des bronzes et des aluminiums à partir de mes terres. Ces matériaux nobles donnent vie à la forme. Les regards qui se posent sur mon travail m’emplissent toujours de bonheur.  C’est ainsi que j’ai choisi le thème de LA JOIE pour cette année.

Antoine Brellmann

Antoine Brellmann Né en 1970 dans la vallée de Kaysersberg, depuis son enfance, Antoine s’amuse à peindre ses jouets et à fabriquer des soldats de plomb.il tire son inspiration de la nature qui l’entoure.Il aime voyager afin d ‘approfondir ses Après être passé par les Beaux Arts de Strasbourg en 1998, il n’hésite pas à se former lui même,cherchant toujours à mettre son art en mouvement.C’ est ainsi qu’il va jusqu’à New York pour développer de nouvelles séries sur le thème des plaques d’égouts.La culture religieuse étant présente en Alsace,il Lui arrive de réaliser des expositions (évêché de Strasbourg) ou des fresque (église de Kingersheim). l’artiste cherche continuellement à se diversifier, en passant de la sculpture de bronze,aux aquarelles, aux fresques murales aux toiles, en utilisant diverses techniques…’cire d abeille, collage, peinture à l’huile… aquarelle… croquis en pleine nature… 

Cathy Sigward

Ma démarche artistique se partage entre la peinture et la sculpture. La trame de mon travail se construit à partir de nombreux croquis, esquisses et aquarelles que je fais lors de mes voyages, de mes observations. En peinture, j’affectionne surtout la peinture à l’huile, elle me permet de me rapprocher au mieux des transparences et des subtilités de l’aquarelle. En parallèle et en complément de la peinture, je me suis spécialisée en sculpture, technique du modelage. Mes sujets de prédilection sont le corps humain, les bustes, les expressions du visage. Ce sont des sculptures en faïence blanche, patinées. En complément de ces deux axes, peinture et sculpture, je fais des travaux d’illustration ainsi que de la céramique : trait d’union entre la peinture et la sculpture.

Marc Gouvion

Faire et laisser fer.  Mes œuvres sont une ode à la matière.  A partir de composites hétéroclites, métaux neufs ou rongés par la rouille, chutes industrielles et pièces utilitaires, je gère des paradoxes et donne naissance à des œuvres inédites.  C’est dans la plus parfaite abstraction que prennent vie des pièces maîtresses tout à la fois tangibles et évanescentes.  Fer avec du rien, un rien sublimé, un quotidien transfiguré, tel est le message donné ici à l’emporte-pièce.

Nicolas Schneider

Né à Strasbourg, FR en 1964
Vit et travaille entre Strasbourg et Marsal, FR
Nicolas Schneider pratique la sculpture, l’aquarelle et le dessin. Il est responsable de l’atelier moulage de la HEAR de Strasbourg.
Regarder ses sculptures, c’est contempler un horizon où les rivières et les flaques d’eau se transforment en une transparence du temps, un miroir où passé et futur se confondent. Les fleurs de l’autre rive, celles qui semblent hors de portée, évoquent le mystère et la beauté des choses difficiles à atteindre, symboles d’un monde qu’on ne peut saisir que par la connaissance des ponts invisibles qui unissent le présent à l’éternité. À travers son art, Nicolas Schneider nous invite à traverser ces passages secrets, à explorer les chemins subtils qui mènent à une compréhension plus profonde de la nature, où chaque instant figé par le bronze est à la fois une mémoire et une promesse.