Marc Guénard

Né en 1973 à Antony(Hauts de Seine), Marc Guénard est photographe indépendant et vit à Mulhouse.

Il découvre la photographie d’auteur en 1994 en assistant aux cours de photographies de Francois Despatin à Choisy le Roi. Une rencontre déterminante dans la manière dont va s’orienter son travail d’auteur, notamment dans celui du portrait.

Marc Guénard est un artiste photographe, phénoménologue de la perception, pour qui l’image et la lumière sont les instruments d’une partition dialectique. Ainsi, ses photographies montrent un au-delà où la perception et la simple connaissance sensible que nous pouvons avoir d’un objet, d’un sujet, est élevée à la pleine conscience d’elle-même.

Aussi, ses vidéographies et réalisations photographiques interrogent le lien de conscience que peuvent avoir les individus avec les objets de leur environnement, dans un face à face questionnant. En photographiant de manière analytique les liens invisibles entre l’objet et le sujet, confondus alors l’un et l’autre en une sensibilité absolue, Marc Guénard décloisonne les clichés de notre société.

Dans ses derniers travaux autour du paysage, Marc Guénard délaisse le terrain urbain pour les chemins de nature et quitte la lumière pour gagner l’obscurité.

Atmosphères irréelles, contours indécis, étrangetés chromatiques: ses paysages nocturnes livrent une cartographie inédite et évocatrice de ce que la nuit dit de nous.

Florent Ruch

Démarche artistique
Récolte, fermentation, décantation.
Je vois le cinéma comme un art à la fois archaïque et moderne. Archaïque car il est la matérialisation du mythe de la caverne de Platon, que seuls les moyens techniques ont empêché d’exister avant. Des ombres projetées sur le fond de grotte, qui ne sont définitivement pas la vie. Moderne car il permet une distanciation, le fait d’être à la fois spectateur et sujet réfléchissant.
Le cinéma ne m’intéresse que lorsqu’il est du cinéma et uniquement du cinéma, non pas du théâtre filmé ou des évocations picturales ou de la télévision. J’ai une fascination scopique pour la projection de l’image argentique qui défile à 24 images par secondes dans une salle noire. La matière elle-même du photogramme, le grain, la profondeur de champ, jusqu’à son imperfection
me paraissent indissociables du cinéma. Ils participent de cette fascination, et me rendent l’image cinématographique présente, palpable.
Mon cinéma est un cinéma non réaliste, onirique. J’ai très souvent réalisé des films muets. La recherche de l’efficacité, le réalisme, la dictature du scénario (un bon film = une bonne histoire), l’unité de temps, de lieu et d’action me paraissent étouffer le cinéma qui ne demande qu’à sortir.
Comme l’a dit Andrei Tarkovski, mon sentiment profond est que le cinéma est un art du temps, du « temps scellé ». Chaque plan a sa temporalité propre, qui ne se raccorde à un autre qu’en fonction de cet écoulement du temps, tel un flux d’eau. On ne peut raccorder deux tuyaux de sections différentes où s’écoule l’eau.
Aujourd’hui, je pratique un cinéma de l’improvisation, comme du free jazz. Je m’imprègne d’un sujet, d’un univers, d’un lieu, d’une personne, d’une histoire. J’en cerne les contours, les limites.
Puis, attentif, ouvert à la surprise, à l’instant présent, je filme. Lorsque je suis ainsi connecté aux éléments, aux personnes, alors du cinéma peut survenir. Le travail de montage qui suit est une redécouverte de ce qui est réellement dans mes images : tout le travail préalable d’imprégnation s’est fixé comme par magie dans chaque image.
Mon amour du cinéma est lié à à sa forme physique et sensible : l’image argentique.
Aucune nostalgie, c’est ma réalité : l’œil avec lequel je voie le monde.

 

Oeuvres déjà réalisées
CINEMA

films


PHOTOGRAPHIE

Photo

Christian Peter

photographe de la vallée de Munster né en 1959 à Munster. A l’âge de 12 ans, Christian Peter réalise ses premières expériences photographiques essentiellement nocturnes avec un Instamatic et il achète son premier reflex argentique à 14 ans avec pour objectif de faire de la photographie animalière dans le massif vosgien. Avec une singulière résolution, il s’interdit l’utilisation de son appareil pour les photos souvenirs de la famille et il ne fera qu’une seule exception à l’occasion de la commande d’un portrait officiel du patriarche. La pratique de l’équitation facilite ses rencontres avec la faune sauvage mais paradoxalement, l’éloigne de la photographie.En 1981, Christian Peter rejoint la scierie familiale pour y travailler jusqu’à sa cession en 1993. Il se retranche alors sur les hauteurs de Munster où il acquiert avec son épouse un ancien restaurant qu’il transforme en maison familiale et s’investit dans la conception de meubles jusqu’en 2015.Après plusieurs tentatives infructueuses de renouer avec la photographie, il s’équipe en 2012 d’un système numérique qui répond à ses exigences. La série Factory Telling le conduit sur les routes pendant 4 ans, à la redécouverte des usines abandonnées qu’il avait connues actives. Il en extrait sa première grande série photographique qui lui procure la sensation de pouvoir regarder enfin les usines autrement que pour leurs qualités productives, tournant ainsi définitivement la page de son passé d’industriel. Lors des trajets vers ces usines, les paysages qui défilent lui inspirent la série Horizon Tales qui lui ouvre un nouveau champ d’expérimentations et la mise en place d’une écriture photographique personnelle.

Marie Frejus-Sitter

Marie Fréjus-Sitter crée des œuvres de cinéma documentaire, de photographie et de broderie. Luttes sociales et écologiques, féminisme et identités queers, sont les thématiques principales de ses travaux.

Vladimir Lutz

Il commence sa pratique photographique dans les salles de concert. Il écume les scènes Alsaciennes en immortalisant les musiciens. Après avoir travaillé huit années dans l’éducation populaire, il décide de devenir photographe et commence à diversifier sa pratique et ses techniques photographiques. Ce sont deux rencontres fortes, Dominique Pichard, photographe bas-rhinois, et Marc Linnhoff, chef opérateur colmarien, qui vont, à travers des projets où il officie comme assistant, lui donner les bases de la maîtrise de la lumière artificielle. Ensemble, ils collaboreront sur quelques clips, courts métrages et films institutionnels. C’est la rencontre avec Sandrine Pirès, metteure en scène de la compagnie théâtrale Le Gourbi Bleu qui l’amèneront à côtoyer l’univers du théâtre. C’est ainsi que Vladimir Lutz travaille aujourd’hui avec de nombreuses compagnie en vidéo et en photo telles que Le Gourbi Bleu précédemment cité, Les Rives de l’Ill de Thomas Ress, la Compagnie des Naz, la compagnie équestre Equinote de Sarah et Vincent Welter.

Anthony Abrieux

Anthony Abrieux est un auteur qui écrit des univers vastes, conscient de la place que demande l’observateur. Puriste moderne selon ses termes, il ne retouche jamais ses œuvres au-delà du post-traitement et du développement. C’est un travail d’éclairage strictement créatif et de capture d’instant qui a existé. Inspiré autant par Caravage, Darius Khondji, William Bouguereau, Gordon Willis que Victor Brauner, Damien Deroubaix, David Lynch que par David Cronenberg, il est sensible à l’impact émotionnel d’une oeuvre et à l’attachement que l’on ressent pour l’objet, qui fait sens, qui parle de soi, de son passé, de son intérieur. D’une expérience riche en voyages et en échanges, Anthony Abrieux s’est immergé au sein d’un éventail large de créatrices et créateurs afin d’en comprendre le processus, à commencer par Jean-Sebastien Bach, Thom Yorke, Gustave Doré, Beth Gibbons, Fritz Lang, Marilyn Monroe, Quentin Dupieux, Orlando Gibbons, Stanley Kubrick, Jaco Pastorius, Marguerite Yourcenar… Les oeuvres d’Anthony Abrieux parlent de l’âme, des mains, du regard que l’on porte sur un miroir dans un univers individualiste. Elles parlent de l’intérieur qu’on s’imagine et donc qu’on vit. Elles sont l’histoire d’un humain qui observe une oeuvre, à moins que ce ne soit l’inverse. Elles parlent du corps, elles parlent de ce monde. Dans la technicité de porter un instant vécu ou rêvé sur le papier, en le numérisant d’abord, puis dans le soin apporté à chaque pixel, chaque point d’impression, il affirme qu’il est auteur-photographe comme il aurait pu être peintre ou sculpteur. C’est simplement l’affinité technique qui l’a mené – à ce jour – à se vouer à la photographie. Artiste visuel et artisan de l’objet il présente également des oeuvres numériques et des NFT, convaincu de leur potentiel artistique avec, toujours en ligne de mire, la finalité de l’oeuvre sur papier, encadrée, accrochée, éclairée. Quand la lumière et ses couleurs sont enfin maîtrisées. Par cette proposition multiple, l’intention d’Anthony Abrieux est clairement de poser des actions artistiques collaboratives entre l’acquéreur et lui-même, d’accompagner les projets d’acquisition par du conseil, mais aussi de mêler commande et création pour des installations uniques autant que personnalisées afin de donner davantage de place à l’acquéreur. À l’occasion des Ateliers Ouverts il développe des procédés d’attachement à la mémoire et de propositions artisanales dans une collaboration avec Virginie Kubler-Sutter, relieuse d’art et modèle, dont le travail traditionnel des matériaux et des styles sur mesure mène à la création de livres, de carnets, d’objets précieux s’approchant au plus près de l’intimité de l’ouvreur, du découvreur, lui permettant de se poser des questions telles que : « Qui suis-je? » « Mes souvenirs sont-ils exacts? » « Mon regard a-t-il changé? » « Comment transmettre ma mémoire? » « Comment transmettre mon histoire? »

Sabine Gazza

J’observe d’infimes détails dans le paysage, dans le quotidien, chacun étant un témoin du temps qui passe, de la lumière de l’instant. L’image d’un monde entier peut se dérouler sur quelques centimètres carrés. Aussi, j’ai pris l’habitude, ces derniers temps, de chercher un monde dans de petites flaques, de représenter un tout par un détail, un contenu pour un contenant, un envers pour un endroit, parler des choses de manière indirecte, comme on utiliserait une métonymie en littérature.

Sophie Davin

Je joue avec les « rebuts » de mon utilitaire afin de construire et déconstruire en laissant les mains et le corps se laisser aller à faire. Mes gestes sont rapides, instinctifs et intuitifs. Dans mes compositions, je trouve l’équilibre, chaque chose prend sa place.Il s’en dégage, silence, douceur et poésie.D’abord, je collecte mes pièces d’utilitaires tournées, des détails cassés que je garde précieusement, des morceaux de pièces que je glane dans l’atelier. Mon choix se porte essentiellement sur la terre grise, la porcelaine, des pièces crues, biscuitées ou en haute température.Les rebuts, c’est cette matière mise de côté puisque, non aboutie, déformée, fissurée… Des tessons sensibles qui parlent d’une vie, d’un geste, de choix, mais aussi d’intentions, d’un parcours personnel, d’un goût… Poser un regard attentif sur ces éléments m’a permis de les considérer, de les percevoir tels des richesses, des trésors avec leur histoire. Il s’agit de remettre en scène ces fragments afin d’en proposer une nouvelle lecture. Chacun des rebuts confiés ou trouvés est une base de travail, ce qui donne naissance à une pièce unique une fois le tout assemblé. J’aime l’idée que la pièce puisse avoir plusieurs vies.Ensuite, j’assemble le tout, parfois de manière éphémère en déconstruisant aussi vite que construit et parfois, je pérennise mes sculptures en les collant à l’émail.« À chaque fois dans mes constructions, je regarde ce qu’il se passe dans les détails de ce que je suis en train de faire, je ne vois pas toujours ma pièce dans sa globalité, j’ai besoin de recul. Le recul, je l’obtiens une fois ma pièce dans l’objectif de mon appareil photo, et là ma pièce commence à exister, je peux devenir l’observatrice de moi-même et de mes créations ». Sophie Davin

Anne Gerlinger

Il y a une petite dizaine d’année, un besoin d’évasion au cœur de la nature m’a plongé dans la photographie. Le souci du détail, du fait d’une pratique du dessin, m’a très vite orienté vers la proxiphoto. Cela m’a permis d’ouvrir les yeux sur un monde minuscule que j’ignorais et que je découvre chaque fois un peu plus. Régulièrement, je m’essaye à d’autres techniques. Le monde de la photo étant tellement vaste, il est stimulant d’en explorer toutes ses facettes. Que cela soit dans la nature ou le milieu urbain, je prends le temps de m’immerger. Ce qui m’importe, c’est de traiter chaque thème avec exigence, de façon créative et adaptée à chaque sujet pour tenter d’en révéler la quintessence. Aujourd’hui, la photographie occupe la majeure partie de mon temps libre.Inscrite dans un club photo depuis 2013, je participe régulièrement aux concours de la Fédération de Photo. Récompensée à plusieurs reprises dans les concours régionaux et Nationaux, j’ai été diplômée de la FIAP (Fédération Internationale de l’Art Photographique) en décembre 2019.

Anne Hudelot

Ma passion pour la photographie est née avec celle des voyages qui ont commencé dès mon plus jeune âge. J’ai bourlingué dès ma naissance à travers toute l’Europe grâce à des parents avides de culture et de découvertes. Plus tard je suis partie, sac à dos et transports locaux pour être au plus près des populations.
Mon travail photographique s’est naturellement tourné vers les portraits et la photo de rue au grés des rencontres faites à travers le monde. L’Asie, l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Australie et surtout l’Inde qui m’a profondément marquée.
Capter l’instant, l’émotion furtive d’un moment, d’un regard, d’un sourire; voilà ce qui inspire mes clichés. Ce sont ces rencontres et la découverte des différentes cultures qui sont au coeur de mon travail photographique. Chaque cliché a une histoire particulière chargée d’émotions.