Pascal Bastien

S’allonger par terre dans l’herbe d’été, regarder le ciel pour humer l’air du moment puis, de temps en temps, jeter un regard à droite et à gauche pour se rendre compte que tout est là, sous nos yeux, depuis bien longtemps… Le monde se donne à qui sait l’observer, à qui sait simplement prendre le temps de « pauser » le regard. Pascal Bastien est un adulte qui a gardé la curiosité de voir et le plaisir de s’amuser avec la photographie. Son monde est souriant, à la fois doux et tranquillement déjanté. « Ce n’est pas grave » nous dit-il avec ses images : pas grave la séance chez le dentiste, pas grave le costume trop neuf, trop clinquant et mal ajusté, pas grave les chaussettes trouées, pas grave le café qui déborde et éclabousse la cafetière, pas grave non plus si le cliché qui enregistre tout cela est en définitive un peu flou. Bien au contraire, c’est plutôt drôle et émouvant songe-t-il certainement le dos courbé sur son appareil 6×6 : l’antidote à la gravité c’est le vagabondage de l’esprit, la part accordée au hasard et la légèreté du geste qui sait se saisir de l’appareil photographique au bon moment.
Michaël Houlette, Directeur de la Maison de la Photographie Robert Doisneau.

Loona Sire

«Les images de Loona Sire naissent de rencontres entre des objets et leur environnement, entre différentes matières et textures, entre scènes et décors, motifs et couleurs. Ses photographies sont peintures d’une réalité qui aurait lentement glissé, à travers différents filtres. Hors du temps, une poésie et une sensualité émanent.» Suzanne CréquyJe m’empare du médium photographique afin de créer des images régies par des propriétés picturales, que ce soit dans leur construction, leur composition, leur aspect ou par les sujets qui y figurent.Quand la situation est propice à l’étirement du temps, je mets en place des dispositifs longs d’observation. J’attends le moment où mon regard est capté par des personnes qui me troublent et me fascinent dans leur manière d’être au monde, par la densité de leur regard, leur manière de se mouvoir. Je définis ensuite un lieu où le modèle prendra place de manière centrale dans la composition. Le décor vient renforcer la présence du sujet photographié.Le processus diffère lorsque je traverse des villes, des campagnes, des paysages et que je suis attentive à ce qui apparaît sous mes yeux qui résonne avec mon univers plastique.En plus de présence humaine ou animale, des éléments sont récurrents dans les images que je génère telles que les fleurs qui sont des marques sensuelles, synonymes de puissance féminine, d’éclosion, de vif espoir ; des tissus et drapés qui évoquent une seconde peau et l’évanescence.Face à mes images, la perception a du mal à se caler. Il y a confusion entre détails et mise à distance, entre humain, animal et minéral, entre peinture et photographie, entre réalité et songe.

Justine Siret

« Un mur en béton encore humide, le drapé d’une bâche de protection, des câbles dans l’attente d’être enterrés… C’est l’éphémère à l’échelle de la ville et ses incessantes modifications que Justine Siret investit, et qui se figent à travers sa pratique de la peinture et de la photographie. Alors que les saisons opèrent à présent de manière plus discrète que la main de l’homme, c’est la confrontation d’un paysage contemporain dévalué, peu ou pas regardé dont elle extrait l’esthétique insoupçonnée.Sensible à la métaphore de Gilles Barbier comprenant les artistes tels des estomacs qui ingèrent, digèrent et créent, la production de Justine Siret tend à exprimer l’hétéroclisme de ses intérêts. Lectures, écoutes musicales, récoltes et collections diverses nourrissent cet estomac pour qui la marche, non sans ironie, correspondrait à l’étape de digestion énoncée par Barbier. Chacune de ses productions résulte inévitablement d’une de ses déambulations (principalement pédestres et citadines) pendant lesquelles son regard se laisse flatter par la singularité du paysage urbain. Attachée à la mémoire et aux objets, Justine photographie ce qu’elle ne peut pas emmener avec elle, une façon de garder trace et de collecter sans encombrer. Ces compositions chromatiques ou formelles s’organisent et se matérialisent selon le médium par lequel ils ont été pensés, à savoir l’édition ou la peinture.Investie tant dans une pratique que dans l’autre, il lui arrive de penser en peinture son appareil à la main, et la photographie, dès lors, n’existe plus que comme épreuve d’une toile à venir. Avec l’image imprimée pour simple appui, elle s’en émancipe et joue de son pinceau comme d’un Photoshop instinctif et sensible.À travers les procédés distincts et relatifs aux deux techniques Justine cherche à penser leur coexistence, l’une servant l’autre et inversement. En ce sens, ses accrochages et installations mêlent et démêlent le schéma préconçu de l’image comme source, par la présentation simultanée de ses productions comme un tout, dénué de toute hiérarchisation. Ses travaux sont connectés et connectables les uns aux autres, mais ne perdent pas pour autant leur existence indépendante. Ainsi, elle donne à voir des photographies et peintures dans une confusion orchestrée des médiums. Animées sous la forme d’une constellation picturale, ses productions s’accompagnent d’objets prélevés in situ. » Emma Przybylski, mars 2022.« Nourrie de peinture, de lecture, de voyage, Justine Siret pratique l’art de la liste, de la collecte, du sampling. (…) Justine Siret aime piocher dans le visible. » Anne Immelé, mai 2022.

Mr Pinkasso

Sous le pseudonyme de FW, Mr Pinkasso en cagoule rose ambitionne de couvrir Le Monde Bleu (LMB) d’un voile rose, afin de rejoindre le 8ème Continent (8C) comme refuge pour HUN (Homme Universel Nouveau) et la PostNature.
 
Il propose ainsi de participer à son Utopie Pink afin de prendre de la hauteur grâce à ses Pink Miradoors… pour entre-apercevoir des futurs optimistes ou de venir à ses Pink-Punk-Peace Calling (PPPC) collectifs pour intégrer le rang des Pinkonautes.
 
Les Ateliers ouverts seront l’occasion de montrer des pièces iconiques, des nouveautés et des surprises, et de participer également à un PPPC chaque jour à 17h pour régénérer Dame Nature et refuser toutes formes de barbarie.
 
Pink-Punk-Peace à toi !

Jisays

Par ailleurs photographe dans la communication et la publicité, c’est lorsque les bruits s’atténuent, que les ambiances se feutrent, lorsque l’odeur du bois humide ou de la mousse emplit l’air que je trouve les ressources et le matériel nécessaire à mes prises de vues. Tantôt en numérique, tantôt en argentique, peu importe la technique, l’objectif est de partager la poésie qui habite le monde qui nous entoure, de cultiver l’émerveillement qui invite à en prendre soins, de faire renaitre la curiosité enfantine par le déplacement des points de vue, par la douce perte de repere que peut nous offrir la nature.Imprimée sur un papier Fin Art choisi avec soin, l’image revêt une dimension et une profondeur particulière et se fait fenêtre sur un monde qui peut sembler étrange ou imaginaire, et qui pourtant est bien réel.

Silvi Simon

Silvi Simon développe ses recherches artistiques en faisant interagir différents éléments et outils.Les principaux sont l’optique, la lumière, la chimie et les illusions qu’elle observe et manipule dans différentes situations. Elle propose autant d’ installations, de performances, que de photographies et de films numériques ou argentiques. Pour ses derniers travaux elle a eu le plaisir de collaborer avec des chercheurs du CNRS et son quotidien au cœur de la foret la focalise sur de nouvelles observations et actions.

Marie Drea

LES CHAMPS DE MARIE DREALES UTILES pinceaux , crayons, clous, feuLES MATERIAUXpapiers, encre de Chine, graphite, couleursLES TECHNIQUES dessin, photographieLES SUJETShumains, animaux, choses, paysagesUNE IMAGE – LA SERIE

Andrée Weschler

Andrée Weschler, plasticienne impliquée notamment dans l’art de de la performance, utilise son corps et son image à travers l’art de la performance et de la vidéo, pour explorer les frontières de ce qui révèle de l’acceptable dans la société. Son corps est l’outil de découvertes qu’elle utilise pour exprimer son message, et devient souvent le sujet principal de son travail. Son œuvre tente de mettre le public au défi d’interpréter son langage corporel. Inspirée par la vie, elle transmet son expérience à travers l’art, elle dit que “l’art forge ses jours et ses jours sculptent son art”. Le corps de l’artiste porte ses idées; il devient son outil et sa voix.