Dominique Pichard

« Officiant professionnellement dans la photographie depuis 1997, Dominique Pichard a quitté le confort d’un laboratoire photo où il exerçait depuis une dizaine d’années pour se plonger dans le vaste univers de l’indépendance depuis 2007.
Issu du milieu alternatif, ancien musicien, il commence à se faire la main en arpentant les scènes de festivals et salles de concerts dans la région de Strasbourg.
Il publie rapidement dans la presse tattoo internationale, parcourant le monde au gré des conventions de tatouage qu’il couvre notamment pour le magazine Rise depuis 2008.
Fin 2013, il entame une résidence à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat qui s’achèvera en 2017, où il expose des photos du lieu actuellement en chantier et en phase de restructuration. Entre plusieurs voyages en Europe, aux Etats-Unis, en Asie ou en Polynésie, il organise deux expositions hors les murs intitulées De Chair et d’Encre et A corps écrits.
En mars 2015, il rejoint le collectif M33, un atelier partagé à Strasbourg, où il installe son studio et développe d’autres approches du métier pour se frotter à des sensations et des rythmes différents : les ateliers sociaux, la vidéo, le clip musical, ainsi que le photojournalisme qui a débouché sur des premières collaborations avec la presse d’information nationale.
Les dix années de documentation dans le tatouage feront l’objet d’une rétrospective sous forme d’un ouvrage édité par Noire Méduse »
L.S.

Muriel BORDIER

Photographe et vidéaste, Muriel Bordier aborde le plus souvent ses sujets avec un goût certain pour la dérision et l’humour. Qu’elle mette en scène le tourisme, l’histoire de France ou le musée d’art contemporain, ses photographies dévoilent un regard amusé et satirique sur le monde. Elle choisit des éléments appartenant à notre mémoire collective, aux codes culturels de notre société, objets, monuments, paysages, personnages, les juxtapose, les met en scène, les photographie en jouant du décalage que produit leur image avec leur représentation dans l’esprit du spectateur.

Fernande Petitdemange

… Ainsi, au sein d’ensembles récoltés avec l’ambition d’épuiser les formes du réel, Fernande Petitdemange choisit d’isoler chaque objet, de l’interroger dans un face-à-face où elle lui restitue sa solitude, sa fragilité, son énigme. Ce qu’elle propose n’est pas une première lecture, celle de la séduction apparente de clichés noir-et-blanc dont la perfection du détail accroche immédiatement l’œil, mais une seconde lecture qui inclut le rapport au temps. Il s’agit de s’arrêter. Le rapport à l’économie. Il s’agit de sentir couler dans l’âme cette simplicité, cet effet salvateur du dialogue muet. Le rapport à la modestie. Ce ne sont pas de grands, mais de petits objets qui sont ainsi proposés à l’admiration, petits par leur taille. On peut les saisir tout entiers dans le regard, sans avoir à les décomposer, à les fractionner. Ainsi ils semblent moins redoutables, plus familiers.
Extrait du texte de Sylvie Lawrence-Friedman (anthropologue, écrivain) pour le catalogue d’exposition « Le fonds de Jacques B. »
Exposition présentée du 26 mars au 12 juin 2011 au Musée des Jacobins, Morlaix, 2011

Guillaume Greff

« Guillaume Greff est né à Sarreguemines, en Lorraine, en 1977. Il vit et travaille Strasbourg.
Depuis 2005, il poursuit des recherches sur le paysage et les formes architecturées. En 2011, il obtient l’aide à la création photographique documentaire contemporaine du CNAP pour son projet Dead Cities et, en 2012, la bourse transfrontalière Regards sans limites pour un projet sur le Rhin. Ses travaux ont été présentés dans différentes galeries en France, au Luxembourg et en Allemagne.
 En 2015 il participe à un programme d’échange entre la France et la Finlande et en 2017 est en résidence à la Kunstnarhuset Messen à Ålvik en Norvège. Dans Lupina, Fruit de multiples voyages en Islande, au Groenland, en Scandinavie, en Finlande et aux Etats-Unis, Guillaume Greff trame en un récit complexe ses désirs narratifs et les traces et indices laissés dans la géographie du paysage par l’habitation humaine du monde.

En parallèle de ses recherches, il enseigne la photographie et les arts plastiques. »

François NUSSBAUMER

Éditeur et photographe. Depuis 30 ans, il illustre et édite des livres dans les domaines du portrait, de l’architecture, de la publicité et de l’illustration. Il poursuit également des travaux personnels qui ont fait l’objet d’expositions dans différentes galeries et institutions culturelles en France et à l’étranger

Clément Cogitore

Après des études à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, et au Fresnoy-Studio national des arts contemporains Clément Cogitore développe une pratique à mi-chemin entre cinéma et art contemporain. Mêlant films, vidéos, installations et photographies son travail questionne les modalités de cohabitations des hommes avec leurs images.
Il y est le plus souvent question de rituels, de mémoire collective, de figuration du sacré ainsi que d’une certaine idée de la perméabilité des mondes.
Ses films ont été sélectionnés dans de nombreux festivals internationaux (Cannes, Locarno, Lisbonne, Montréal…) et ont été récompensés à plusieurs reprises. Son travail a également été projeté et exposé dans de nombreux musées et centre d’arts (Palais de Tokyo, Centre Georges Pompidou – Paris, Haus der Kulturen der Welt – Berlin, Museum of fine arts – Boston, MoMA New-York…). Clément Cogitore a été récompensé en 2011 par le Grand prix du Salon de Montrouge, puis nommé pour l’année 2012 pensionnaire de l’Académie de France à Rome-Villa Médicis. En 2015 son premier long-métrage « Ni le ciel, Ni la terre » a été récompensé par le Prix de la Fondation Gan au Festival de Cannes – Semaine de la critique, salué par la critique et nominé pour le César du meilleur premier film. La même année il reçoit le Prix BAL pour la jeune création. En 2016 il reçoit le Prix Science Po pour l’art contemporain et le 18° Prix de la Fondation d’Entreprise Ricard pour l’art contemporain.
Né en 1983 à Colmar, Clément Cogitore vit et travaille entre Paris et Strasbourg. Représenté par la Galerie Eva Hober (Paris) et la Galerie Reinhard Hauff (Stuttgart)