Gribouilleuse, dessineuse, graveuse, estampeuse, sculpteuse…peintre parfois… depuis ma naissance…J’utilise des moyens techniques tels que ceux de la lithographie sur pierre, la gravure sur métal, sur plexi ou rhénalon et sur lino…mais aussi ceux de la sculpture en terre, actuellement plus particulièrement de la porcelaine, sur laquelle je fais parfois des transferts de textes de dessins ou d’autres images. Mon travail quelle que soit la technique utilisée, raconte des histoires…non préméditées…qui suggèrent un univers plus rêvé que réel, inspiré de la nature et du vivant…il est possible que les craintes des dangers immédiats ou plus lointains de notre quotidien et ceux qui mettent en jeu l’évolution de notre monde, s’y insinuent discrètement…
Prenant principalement ses sources d’inspiration dans la transposition
d’événements autobiographiques, mon travail se décline dans sa majeure
partie sous la forme picturale, mais se déploie aussi en sculptures,
dessins, installations, vidéos ou performances.
Il interroge les liens familiaux et amoureux dans ce qu’ils peuvent avoir
de destructeur et d’aliénant, derrière les représentations enchanteresses
proposées par notre société individualiste où la cellule familiale se
substitue au collectif.
Visant à l’universalisation de récits autobiographiques je me réapproprie
des codes signifiants choisis à travers les époques, et les cultures.
Ainsi les codes et images que je réutilise peuvent être empruntés aux
contes, à des films ou chansons populaires, ou encore à la mythologie.
Brassant high and low culture, icônes, portraits et photos de famille, mon
travail interroge les possibles d’une représentation des liens humains.
Auteur-illustrateur dans l’édition jeunesse (Hélium, Gallimard jeunesse, Seuil Jeunesse…), il illustre aussi pour la presse adulte et jeunesse et conçoit régulièrement des affiches de théâtre et musique. Né en Bretagne, Il vit aujourd’hui à Strasbourg et partage un atelier avec d’autres illustrateurs.
Illustratrice et plasticienne, ma pratique varie entre albums jeunesses, carnets de croquis et expositions. Mes influences et mes inspirations proviennent de voyages, de cultures populaires et de souvenirs familiaux. En parallèle, je partage mon désir de créer avec différents publics dans les écoles, les associations et les médiathèques.
Après avoir travaillé plusieurs années avec différents plasticiens à Paris et à Strasbourg, je présente une peinture basée sur le mouvement dynamique et intuitif. Ma préférence va surtout aux toiles de grand format, cependant j’ utilise également des matériaux naturels comme le bois, le carton, et différents supports “papier”. La réalisation de mes tableaux fait appel à des techniques mixtes associant peinture acrylique, encre, pigments, pastels et collage papier. A la fois abstraite et figurative, les éléments, les sites urbains et les voyages sont l’inspiration première de mon travail. Expositions Galerie Le Passage (Strasbourg) 2013 Galerie Art Créenvol (Strasbourg) 2014 et 2015 Librairie Galerie Au bonheur des livres (Strasbourg) 2016 Librairie Galerie Soif de lire (Strasbourg) 2017 Showroom Sté Sermes (Strasbourg) 2017 Atelier Le Passage Bleu (Strasbourg) depuis 2017 Librairie Galerie Au bonheur des livres (Strasbourg) 2019 Centre culturel Camille CLAUS (Strasbourg) 2020
Tout est une question de dualité, ou plutôt d’allers-retours. Mon travail de peintre me permet de prendre conscience que mon corps évolue dans une atmosphère. Je retranscris ces moments où corps et espace se rencontrent. Je ne suis pas dans la représentation. C’est une suite de couches et d’additions qui se met en mouvement sur mon médium, nourrit des éléments qui m’entourent. Tout devient impressions. Trop imprécis pour être un paysage mais trop évocateur pour n’être que de l’abstrait. Je me détache naturellement d’un possible objectif de départ. C’est un vide dans lequel je continue sans cesse de creuser. Il me nourrit. Puis, ma peinture m’échappe dans d’autres regards. Elle devient autonome. J’apprends alors que peindre c’est être solitaire, mais ça ne prend pas vie dans la solitude.?
Les personnages que Christophe Hohler met en scène ont quelque chose de fascinant. Le terme de fascinant ne rend pourtant pas avec suffisamment de précision ce qui se produit exactement au moment où nos yeux se posent sur ces personnages. En fait, ces frêles silhouettes s’offrent à nous avec une évidence si déconcertante que nous en sommes bouleversés. En contemplant ces êtres désarmés, saisis à des moments anodins de leur existence, nous réalisons combien nos regards sont conditionnés, entravés. Depuis longtemps, les convenances ont recommandé de ne pas dévisager avec trop d’insistance nos sembla- bles. Ne doit-on pas soigneusement éviter de croiser trop longtemps un regard ? La bienséance nous interdirait-elle aujourd’hui de voir l’autre (de le comprendre) ? Christophe Hohler lève ce tabou, en tant qu’artiste, en tant qu’homme, il refuse de se conformer à ce genre de convention. Alors, quand on lui pose la question d’où pro- viennent toutes ses figures, l’artiste répond en toute simplicité « c’est en peignant que le sujet se révèle ». Voilà un certain temps, en effet, qu’il n’a plus besoin de modèle devant lui pour donner un corps à ses silhouettes. C’est que sa vigilance mentale mobi- lise sa mémoire visuelle et son empathie. Cette fusion guide ses mains, et en quelques traces fulgurantes surgissent Celui-ci, Personnage 12-01, Individu 1, Groupe de réfu- giés… Car il peint vite, très vite. Il faut l’avoir vu, ne serait-ce qu’une fois : en quel- ques lignes colorées, il invente un corps et lui assure l’allure désirée. On comprend alors qu’il a intégré une multitude d’observations et qu’il a mémorisé les formes que peuvent prendre certains états psychiques. Et il les érige en véritables images sympto- matiques. Il modèle la figure avec son jaune, avec le bleu, le rouge. Le rouge surtout, celui de la vie. « C’est en peignant que le sujet se révèle »… Il ne cherche pas l’indivi- dualité, ni la ressemblance, il débusque, avec une précision infaillible qui lui est propre l’humanité dans les êtres. Il en capte une part intime, leur fragilité, leur dignité lumi- neuse. Celle que nous refusons de voir et qui justement ici nous fascine. Claude ROSSIGNOL