Dominique Lentz

 Gribouilleuse, dessineuse, graveuse, estampeuse, sculpteuse…peintre parfois… depuis ma naissance…J’utilise des moyens techniques tels que ceux de la lithographie sur pierre, la gravure sur métal, sur plexi ou rhénalon et sur lino…mais aussi ceux de la sculpture en terre, actuellement plus particulièrement de la porcelaine, sur laquelle je fais parfois des transferts de textes de dessins ou d’autres images. Mon travail quelle que soit la technique utilisée, raconte des histoires…non préméditées…qui suggèrent un univers plus rêvé que réel, inspiré de la nature et du vivant…il est possible que les craintes des dangers immédiats ou plus lointains de notre quotidien et ceux qui mettent en jeu l’évolution de notre monde, s’y insinuent discrètement…

Kathleen Rousset

Kathleen Rousset aime à “dé-jouer” le sens des mots et des objets qui l’entourent pour (se) raconter des histoires. Ses créations, qui combinent souvent plusieurs niveaux de lecture, prennent tour à tour la forme d’objets détournés, de narration hypertextuelle, de messages cachés dans la trame et les ouvrages de dame. Entre poésie et manifeste, humour et pensée magique, ce sont autant d’escapades au fil du langage, auxquelles elle nous invite joyeusement. Investie en parallèle dans un travail plus pictural (qu’elle utilise notamment dans son métier de graphiste), Kathleen est également la fondatrice des ateliers Katalysart (www.katalys.art). Elle y anime des ateliers de créativité pour débutants et amateurs, adultes et enfants, en privilégiant des techniques basées sur l’expérimentation ludique, le lâcher-prise et la surprise.

Annelyse Jacquel

Prenant principalement ses sources d’inspiration dans la transposition

d’événements autobiographiques, mon travail se décline dans sa majeure

partie sous la forme picturale, mais se déploie aussi en sculptures,

dessins, installations, vidéos ou performances.

Il interroge les liens familiaux et amoureux dans ce qu’ils peuvent avoir

de destructeur et d’aliénant, derrière les représentations enchanteresses

proposées par notre société individualiste où la cellule familiale se

substitue au collectif.

Visant à l’universalisation de récits autobiographiques je me réapproprie

des codes signifiants choisis à travers les époques, et les cultures.

Ainsi les codes et images que je réutilise peuvent être empruntés aux

contes, à des films ou chansons populaires, ou encore à la mythologie.

Brassant high and low culture, icônes, portraits et photos de famille, mon

travail interroge les possibles d’une représentation des liens humains.

Laurent Moreau

Auteur-illustrateur dans l’édition jeunesse (Hélium, Gallimard jeunesse, Seuil Jeunesse…), il illustre aussi pour la presse adulte et jeunesse et conçoit régulièrement des affiches de théâtre et musique. Né en Bretagne, Il vit aujourd’hui à Strasbourg et partage un atelier avec d’autres illustrateurs.

Virginie Bergeret

Illustratrice et plasticienne, ma pratique varie entre albums jeunesses, carnets de croquis et expositions. Mes influences et mes inspirations proviennent de voyages, de cultures populaires et de souvenirs familiaux. En parallèle, je partage mon désir de créer avec différents publics dans les écoles, les associations et les médiathèques.

Lili Tarentule

Artiste plasticienne et illustratrice strasbourgeoise Lili Tarentule explore la fragilité du vivant et l’empreinte de l’humain sur la nature. À travers la gravure, la peinture et le dessin, elle crée des paysages oniriques peuplés de figures hybrides, témoins d’une nature en constante mutation, tantôt protectrice, tantôt menacée. Inspirée par les atmosphères vaporeuses de William Turner et les visions symboliques d’Odilon Redon, elle développe  dans ses peintures un langage visuel où se confondent minéral, végétal et humain, brouillant les frontières entre ces univers. Ses œuvres en noir et blanc, marquées par une gestuelle instinctive et des textures brutes, traduisent sa fascination pour les formes organiques et leur transformation. Quant à ses illustrations, elles mettent en scène des animaux dans un univers doux et épuré. À travers ces images, elle explore la tendresse du lien entre l’humain et le vivant. En exposant la beauté et la vulnérabilité du vivant, elle invite à une contemplation sensible et engagée de son rapport à la nature et propose une réflexion sur un monde en équilibre fragile, où chaque être semble pris dans un cycle perpétuel de métamorphose.

Annie Buglnig

Après avoir travaillé plusieurs années avec différents plasticiens à Paris et à Strasbourg, je présente une peinture basée sur le mouvement dynamique et intuitif. Ma préférence va surtout aux toiles de grand format, cependant j’ utilise également des matériaux naturels comme le bois, le carton, et différents supports “papier”. La réalisation de mes tableaux fait appel à des techniques mixtes associant peinture acrylique, encre, pigments, pastels et collage papier. A la fois abstraite et figurative, les éléments, les sites urbains et les voyages sont l’inspiration première de mon travail. Expositions Galerie Le Passage (Strasbourg) 2013 Galerie Art Créenvol (Strasbourg) 2014 et 2015 Librairie Galerie Au bonheur des livres (Strasbourg) 2016 Librairie Galerie Soif de lire (Strasbourg) 2017 Showroom Sté Sermes (Strasbourg) 2017 Atelier Le Passage Bleu (Strasbourg) depuis 2017 Librairie Galerie Au bonheur des livres (Strasbourg) 2019 Centre culturel Camille CLAUS (Strasbourg) 2020

Audren Brisset

Après avoir partagé plusieurs ateliers strasbourgeois, de la Plaine des Bouchers au Parc Grüber, j’ai posé mon chevalet depuis trois ans à la Villa Haslach, un atelier collectif à la Montagne Verte, co-construit par Thomas Bischoff et Fantine Andrès.
Dans cet espace aux allures de maisonnée, je développe un travail plastique plus intime, principalement inspiré par mon histoire personnelle et mes expériences vécues. Oscillant entre peinture à l’huile, techniques de gravure ou dessin, je combine les images, croise les points de vue, articule cet ensemble de rencontres et de visions partagées au sein-même de ma production.

Jade Rousset

Tout est une question de dualité, ou plutôt d’allers-retours. Mon travail de peintre me permet de prendre conscience que mon corps évolue dans une atmosphère. Je retranscris ces moments où corps et espace se rencontrent. Je ne suis pas dans la représentation. C’est une suite de couches et d’additions qui se met en mouvement sur mon médium, nourrit des éléments qui m’entourent. Tout devient impressions. Trop imprécis pour être un paysage mais trop évocateur pour n’être que de l’abstrait. Je me détache naturellement d’un possible objectif de départ. C’est un vide dans lequel je continue sans cesse de creuser. Il me nourrit. Puis, ma peinture m’échappe dans d’autres regards. Elle devient autonome. J’apprends alors que peindre c’est être solitaire, mais ça ne prend pas vie dans la solitude.?

Christophe Hohler

Les personnages que Christophe Hohler met en scène ont quelque chose de fascinant. Le terme de fascinant ne rend pourtant pas avec suffisamment de précision ce qui se produit exactement au moment où nos yeux se posent sur ces personnages. En fait, ces frêles silhouettes s’offrent à nous avec une évidence si déconcertante que nous en sommes bouleversés. En contemplant ces êtres désarmés, saisis à des moments anodins de leur existence, nous réalisons combien nos regards sont conditionnés, entravés. Depuis longtemps, les convenances ont recommandé de ne pas dévisager avec trop d’insistance nos sembla- bles. Ne doit-on pas soigneusement éviter de croiser trop longtemps un regard ? La bienséance nous interdirait-elle aujourd’hui de voir l’autre (de le comprendre) ? Christophe Hohler lève ce tabou, en tant qu’artiste, en tant qu’homme, il refuse de se conformer à ce genre de convention. Alors, quand on lui pose la question d’où pro- viennent toutes ses figures, l’artiste répond en toute simplicité « c’est en peignant que le sujet se révèle ». Voilà un certain temps, en effet, qu’il n’a plus besoin de modèle devant lui pour donner un corps à ses silhouettes. C’est que sa vigilance mentale mobi- lise sa mémoire visuelle et son empathie. Cette fusion guide ses mains, et en quelques traces fulgurantes surgissent Celui-ci, Personnage 12-01, Individu 1, Groupe de réfu- giés… Car il peint vite, très vite. Il faut l’avoir vu, ne serait-ce qu’une fois : en quel- ques lignes colorées, il invente un corps et lui assure l’allure désirée. On comprend alors qu’il a intégré une multitude d’observations et qu’il a mémorisé les formes que peuvent prendre certains états psychiques. Et il les érige en véritables images sympto- matiques. Il modèle la figure avec son jaune, avec le bleu, le rouge. Le rouge surtout, celui de la vie. « C’est en peignant que le sujet se révèle »… Il ne cherche pas l’indivi- dualité, ni la ressemblance, il débusque, avec une précision infaillible qui lui est propre l’humanité dans les êtres. Il en capte une part intime, leur fragilité, leur dignité lumi- neuse. Celle que nous refusons de voir et qui justement ici nous fascine. Claude ROSSIGNOL