Pratiques : Peinture
Aurélie Lienhard
Assionnée par les arts depuis l’enfance, la couleur a peu à peu pris le dessus dans son univers. Elle peint pour atteindre cet état spécial dans lequel une vanne intérieure s’ouvre, une action démarre et donne naissance à quelque chose de neuf. L’envie sous-jacente est d’explorer l’inconnu, de raconter sans représenter, de trouver des correspondances entre l’intérieur invisible et l’extérieur visible. Cette exercice quasi méditatif lui permet de créer un espace-temps dédié à la concentration, à la respiration et à la sensibilité. Sa pratique artistique est inspirée par les courants de l’expressionnisme abstrait et du Color Field painting. Cette approche non figurative la plonge dans des observations subtiles et dans une recherche d’équilibre entre les surfaces, les lignes et les couleurs. La construction des images se fait progressivement, selon le ressenti et l’intuition du moment, faisant émerger des univers de couleurs variés. Elle utilise de la peinture acrylique sur toile et sur papier ainsi que des pigments, des encres et du fusain ou graphite. La couleur est travaillée avec différents outils, diluée en voiles translucides ou déposée en aplats couvrants, quasiment malaxée comme de l’argile. Son esprit curieux s’offre à l’occasion des détours vers d’autres domaines (recyclage du papier, linogravure, tissages de textiles et végétaux, arts de la scène, installations…). Elle navigue ainsi entre l’intériorité du travail solitaire et l’émulation du travail d’équipe.
Diti
Autodidacte, mon travail d’artiste-peintre, en techniques mixtes, se décline dans 2 univers: – l’abstrait, qui est mon sujet de prédilection. Principalement inspiré par des éléments de la nature. Des oeuvres dans lesquelles je laisse s’exprimer formes et couleurs.- les portraits peints sur bois, avec un jeu de transparence et de connexion entre le sujet peint et l’arrière-plan.
Catherine Bihl
Connue dans le milieu de l’art textile depuis plus de trente ans, notamment pour mes sculptures-personnages d’in fl uence extra-européenne, je me suis tournée, depuis 2020, vers une pratique artistique plus libre, rejetant à la fois une fi guration trop af fi rmée et des procédés de mise en oeuvre artisanaux qui bridaient ma créativité.
De ce tournant ont surgi des pièces murales, puis des toiles sur châssis, caractérisées par l’association de tissus cousus, collés, peints à l’acrylique avec des sables et des pigments, et des papiers déchirés, peints eux aussi, portant des traces de graphismes, et évoquant des paysages.
Des événements ayant perturbé ma carrière artistique ces dernières années, je reprends doucement le chemin des expositions. Prochain arrêt à Burnhaupt en septembre pour l’exposition collective « Engrangez de l’art », puis à Audincourt en octobre pour « Feel’Art », rendez-vous incontournable de l’art contemporain dans la région.
Michel Galliot
Robert Guhmann
Robert Guhmann réalise des peintures à l’huile de grands formats, mais aussi des oeuvres de techniques mixtes au fusain, pastel, craie, acrylique ainsi que des collages et sculptures. Bienvenue à l’atelier pour les découvrir!
Anne Vaudrey
Vie silencieuse est une série qui m’occupe depuis deux ans.
Clément Bedel
Radiant as the End of the World
“Anthropocene” is the proposed name for a geologic epoch in which humans have become the major force determining the continuing livability of the Earth. Living arrangements that took millions of years to put into place are being undone in the blink of an eye.
The massive increase in carbon dioxide, methane or nitrate emissions into the atmosphere from industrialized agriculture, petroleum-driven production and globalized transportation networks has outpaced all rhythms of life. Yet this whirlwind is best recognized through immersion in various small and situated rhythms. Big stories take their form from seemingly minor contingencies and asymmetrical encounters in its moments of uncertainty.
Clément Bedel through his art reminds us that we live in an impossible present – a time of rupture, a world haunted with the threat of extinction. His paintings offer vibrant scenes of more-than-human attempts to stay alive. Motions that he is depicting are whispers of the many pasts and yet-to-comes that surround us. Considered through his canvases – the world has ended many times before.
Bedel’s paintings approach this problem by offering visual attention to overlaid arrangements of nature’s resilience. His practice stands up to the constant barrage of messages asking us to forget – that is, to allow a few private owners and public officials with their eyes focused on short term gains to pretend that environmental devastation does not exist. These canvases are also preyed upon by radiant, striking, sharp strokes of oil paint that travel in depicted water and soil; polluting the air; getting inside the plants and trees with dazzling, intense
colors and mutation of contort formations. We cannot see it but we learn to find its traces. It disturbs us in its indeterminacy; this is a quality of ghosts.
Many species stronger than time – potentially immortal filamentous fungi, photosynthetic algae or cyanobacteria – spread and meet on the gravestones of brutalistic man made cement vestiges.
The ghosts of multi metabolic landscapes unsettle our conventional sense of time, where we measure and manage one thing leading to another. What Bedel presents are examples of what Timothy Morton calls “hyperobjects” – entities of such vast temporal and spatial dimensions that they defeat traditional ideas about what nature and time should be. When we notice their tempo, rather than impose ours, they open us to the possibility of a different aspect of livability.
This series of paintings question the logical foundation of the ecological crisis, which is suffused with the melancholy and negativity of coexistence, and is offering the evolvement into something playful, anarchic, and unpretentiously witty.
His oeuvre is a skilled fusion of phenomenology of Aposematism and biology of Batesian mimicry, fueled by ambition to reestablish our ties to nonhuman beings and to help us rediscover the hope and joy that can brighten the dark, bizarre loop we traverse.
Change is constant. The world is in a continual state of flux. It is a stream of ever-mutating, emergent patterns. Rather than steeling ourselves against such modulation, Clément Bedel invites us to feel, map, assess and grasp from the swirling pathways around us in order to better understand and influence them as they happen. This is a frank, luminous set of dispatches from future systems and fractured pasts, based equally on art, science and science fiction, an incantation to transform what ultimately transforms us.
Grandiose guilt will not do it, we need to learn by noticing what we were blind to.
Anja Tončic
Ouissem Moalla
Sa démarche artistique se nourrit de recherches autour de l’image ainsi que d’analyses textuelles, historiques et anthropologiques concernant les hybridations culturelles.
Son champ d’investigation principal est le langage. Ouissem Moalla s’intéresse également aux spécificités des sociétés contemporaines et à son environnement. Il en examine les caractéristiques (architectures, représentations visuelles locales, productions artistiques populaires) et en étudie les origines historiques.
Ses recherches anthropologiques donnent naissance à des œuvres performatives (Monkey, 2018) et ses recherches scientifiques se déploient au sein de projets d’installation ou de peintures abstraites, tirées d’une logique géométrique ou de schémas de représentations scientifique (Hermes series, 2022).
Son œuvre convoque à la fois le corps, les matériaux et le mouvement dans l’espace (œuvres performatives, peinture, sculpture). Ses pièces s’élaborent en série, à partir de composantes hétéroclites.
Se référant aux recherches de l’historienne britannique Frances A. Yates qui présente son analyse des méthodes mnémotechniques au sein de l’ouvrage L’art de la mémoire (1966), Ouissem Moalla explore la perception de l’espace, ses fonctionnalités et potentialités. «
Shohyung Park
Gargouille : sens unique Le projet « Gargouille », qui explore les langues et les sons, s’intéresse à différentes langues. Une gargouille crachant de l’eau sous la pluie intense sert de métaphore à la communication humaine, exprimant les défis de traduire les pensées en paroles. Je partage ses propres difficultés de communication et réfléchit sur l’irréversibilité des mots une fois prononcés. Je suggère que parfois, pour exprimer pleinement les pensées et les émotions, il faut dépasser les limites du langage. La première fois que j’ai vu un panneau en alsacien, je n’arrivais pas à le lire, ce qui m’a donné l’impression d’être dans un autre pays. Écoutez les mots en alsacien que j’ai récoltés en Alsace passer par la bouche d’une gargouille. En suivant ces sons, vous atteindrez leur signification et pourrez imaginer tout un monde.
Les ateliers de Motoco seront ouverts uniquement les 24 et 25 mai.
Nous vous remercions de votre compréhension, et nous réjouissons de vous retrouver lors de ce second week-end des Ateliers Ouverts.
