Ambre Loegel

Ambre Loegel peint et dessine d’après des photos qu’elle vole sans vergogne aux gens qu’elle croise, ou bien se sert sans demander à ses morts dans les albums de famille.Elle reproduit, arrange et modifie l’image des photographies comme il lui chante, actualise et griffe les gens du quotidien. Leur regard est parfois mauvais, jamais très engageant, mais ils participent tous ensemble à une mosaïque colorée.Elle essaie avant tout d’extraire du quotidien des vues inédites, des détails qui l’interpellent, et qui deviennent des sujets. L’image est travaillée pour refaire image : la pratique est un moyen de recréer le réel, parce que le réel est parfois gris et morose, et gris et morose c’est pas ouf.

Lou A A

« Lou Amoros Augustin a étudié à l’école La Cambre de Bruxelles ainsi qu’a celle des Beaux-Arts de Toulouse d’où elle sort diplômée en 2016. Elle consacre la majeure partie de son temps à dessiner et fait évoluer son travail dans différents domaines tels que l’illustration, le dessin mural, le spectacle vivant et depuis peu la création textile. Elle puise son inspiration dans l’observation de celles et ceux qui l’entourent. »

NiNi Yu

YU NINI, Elle est une artiste contemporaine, réal- isatrice et performeuse, née à Taiwan en 1980.

Elle réalise en alternance des films et des per- formances. Elle met en scène des histoires so- ciales à travers le corps. Elle réalise d’abord des performances et des vidéos courtes à Tai- wan et en France, puis elle vient en France pour continuer ses recherches dans l’art con- temporain, Elle diplômée de Art Contempo- rain et Nouveaux Médias à Universté Paris 8, elle se passionne pour les questions social- es et sait créer des ambiances humaines en observant de manière subtile les gens et les choses qui l’entourent dans le coin de la ville. Reproduit dans l’image, en créant des projets sur le corps et les violences de la société. En parallèle, elle poursuit une œuvre graphique voire cartographique.

Géraldine Joët

Je travaille et je vis dans le même quartier à Strasbourg.
Je travaille l’image en peinture et en photographie. J’aime faire dialoguer les deux pour construire mon univers. La plupart du temps je peins ce que la photographie me raconte et je prends les photographies qui me parlent de composition picturale. Une sorte de récit s’ensuit, comme un dialogue entre les images, le passé et le présent.
Dans les deux cas le cadrage et la couleur sont des données essentielles, me permettant de faire dire à l’image ce qui me traverse. De focaliser le regard.
J’expérimente beaucoup pour faire naître mes envies aussi bien dans la forme que dans la technique que je m’applique à travailler. Ayant débuter en tant que danseuse , mon rapport au corps est très fort dans la manière appréhender la création. Le toucher, la texture, la sensation et l’engagement physique me
guident dans un premier temps puis la technique et la recherche du projet se mettent en place.

DCA peinture

Daouda Collado Aguirre, nom d’artiste DCApeintureMon travail s’inspire de la culture punk, de Picasso et Basquiat.Mon travail est principalement figuratif.

Maxime Ivanez

Originaire du quartier de Gerland à Lyon, Maxime Ivanez commence à dessiner pour ne pas s’ennuyer, jusqu’à ses 15 ans où il fait connaissance avec le graffiti. S’en suivent une dizaine d’années de peintures et de fresques , le conduisant naturellement vers une école de peintre muraliste, la première en France, située à Oullins (69) . Son univers est inspiré de la forêt de bâtiments plus ou moins vieux que l’on retrouvent dans les quartiers comme st just, le vieux lyon . Les projets s’enchaînent différemment allant de la peinture monumentale, au travail en atelier sur toile, ou encore l’illustration.

Gabriella Benevolenza

Dans ma peinture actuelle je rends compte de la nécessité de capter les sensations et de rester dans l’instant. Mes sujets sont variés: objets, paysages, scènes de vie se figent dans une attente incertaine. Si  je ne suis pas attachée par la représentation scrupuleuse de la physionomie, du costume, d’un arbre ou d’un animal je n’en rends pas moins compte des attitudes. Traquant à des moments divers une vérité visuelle fugitive. Cette peinture évocatrice, en quête de lumière est le fil conducteur de mon travail. Et ,bien qu’entretenant des liens étroits avec la tradition liée à la représentation réaliste, je refuse une peinture académique et codifiée.

Susanne Hanke

Le travail de Susanne Hanke se partage entre la gravure en relief notamment sur bois.Les monotypes, et la peinture (techniques mixtes).C’est un travaille figuratif qui au travers des paysages urbains et rurales, des architectures , des styles de siècles en siècles s’intéresse à la confrontation du passé et de la modernité dans sa dimension poétique et parfois brutale.

Vida Zare

Vida ZARÉ, est peintre d’origine iranienne. 

Née en 1976, Vida a cultivé son talent artistique dès son plus jeune âge. 

Lorsqu’elle se tenait devant un tableau dans les galeries d’art ou les 

expositions, elle s’oubliait complètement et se perdait dans la profondeur 

des couleurs et des formes. C’est là qu’elle décida de suivre une formation 

en art plastique en portrait individuel.

Malgré son grand intérêt pour l’art, elle suivit son diplôme en physique 

nucléaire, mais la peinture resta toujours une passion et sa source 

d’énergie et elle y consacrait son temps libre.

En 2016, lorsqu’elle pose les pieds en France, cette envie et ce désir de longue date se réalisent enfin 

et elle débute sa carrière professionnelle dans ce domaine.

En 2018, elle suivit une formation en art-thérapie, qui enrichit également ses espaces de créativité et 

de rituels et reconstruit la structure de ses peintures.

Dans ses peintures, toutes ancrées dans la profondeur de ses sentiments, on retrouve des traces 

audacieuses de la nature et de sa proximité avec la nature.

Aujourd’hui, Vida, en plus de sa pratique, l’enseigne également. Elle anime des ateliers de relaxation 

artistique pour les autres et donne des cours de peinture pour différents âges qui enrichissent ses 

journées.

Son style peut être qualifié contemporain. Elle ne cherche pas à montrer la nature telle qu’elle est, 

mais à l’exprimer par de nouvelles explorations esthétiques, Structurées sur toiles ou sur des autres 

supports, y compris des feuilles d’arbres et des photos, etc.

Mandala murale : https://youtu.be/tSKVsl1Qy04

Elle utilise l’acrylique ainsi que les techniques mixtes dans ses peintures. Mélanger les techniques 

apporte une certaine profondeur qu’elle recherche.

 

Michel Boetsch

L’OISHOMME

Quelque chose s’impose du silence du monde.

Quelque chose s’impose de la solitude.

Et autre chose s’impose dans ce silence, que j’ai mis du temps à cerner et que je serai tentée de dire comme la sensation de l’absurde.

Etre seul, en tête à tête avec un Oishomme renvoie d’une autre manière « d’imaginer Sisyphe heureux ».

Empruntons ces mots à Camus et imaginons l’Oishomme heureux…

Les ailes ligotées au corps, l’Oishomme se tient debout.

Il est là, hic et nunc, envers et contre tout, condamné à vivre dans les méandres de l’absurde, enchainé à sa condition.

Et pourtant, il est debout. Incroyablement digne. En pleine conscience de cette condition et s’il renonce à espérer, il ne renonce pas à vivre.

D’entrée de jeu s’impose la matière qui le façonne et que le Golem pourrait jalouser. L’Oishomme de par son essence appartient à l’ordre naturel.

Ceci le pose singulièrement dans une destinée qui rejoint celle du Golem: naître des quatre éléments inscrit d’emblée dans la vérité de l’ordre naturel et de la mort.

Tout est posé. Il faut juste pouvoir l’entendre et accepter ce qui ne peut être changé pour reconnaitre le champ de ses possibles.

Appartenir à l’ordre naturel et en accueillir les contraintes par des prises de conscience constamment renouvelées.

Dépasser ainsi la vaine révolte contre l’absurde et prendre sa mesure dans son rapport au monde.

Cet engagement est le combat d’une vie.

Cet engagement est ce à quoi l’Oishomme nous invite.

Il est donc ligoté, lié à sa condition mais peut-être aussi à ses impossibles, à ses peurs, à ses lâchetés. Il est ligoté mais sa tête est dégagée.

Et il peut donc lentement dépasser sa colère contre les pouvoirs opprimants et le leurre des idéaux allant des religions au nihilisme qui justifie le pire.

Le corps est ligoté mais il apprend peu à peu que le cœur, que l’esprit et que l’âme peuvent habiter le monde.

Et il arbore alors ce profil magnifique au port altier emmanché d’un long bec comme un signal silencieux de la révolte, un cri sans écho, bec fermé.

Parce que le for intérieur ne se crie pas.

Il est debout et se consacre au seul travail d’une vie : être-là le temps imparti au plus près de son exigence de sincérité avec lui-même, avec l’autre et dans l’altérité du monde.

Appartenir au monde pour « à part tenir » dans la pleine lumière de sa finitude.

Tenir sans arrogance mais avec l’élégante confiance que seul confère la beauté de ce qui s’accorde. Il faut imaginer l’Oishomme heureux …

Isabelle Schmitt