Pratiques : Peinture
Lou A A
NiNi Yu
YU NINI, Elle est une artiste contemporaine, réal- isatrice et performeuse, née à Taiwan en 1980.
Elle réalise en alternance des films et des per- formances. Elle met en scène des histoires so- ciales à travers le corps. Elle réalise d’abord des performances et des vidéos courtes à Tai- wan et en France, puis elle vient en France pour continuer ses recherches dans l’art con- temporain, Elle diplômée de Art Contempo- rain et Nouveaux Médias à Universté Paris 8, elle se passionne pour les questions social- es et sait créer des ambiances humaines en observant de manière subtile les gens et les choses qui l’entourent dans le coin de la ville. Reproduit dans l’image, en créant des projets sur le corps et les violences de la société. En parallèle, elle poursuit une œuvre graphique voire cartographique.
Géraldine Joët
DCA peinture
Maxime Ivanez
Gabriella Benevolenza
Susanne Hanke
Vida Zare
Vida ZARÉ, est peintre d’origine iranienne.
Née en 1976, Vida a cultivé son talent artistique dès son plus jeune âge.
Lorsqu’elle se tenait devant un tableau dans les galeries d’art ou les
expositions, elle s’oubliait complètement et se perdait dans la profondeur
des couleurs et des formes. C’est là qu’elle décida de suivre une formation
en art plastique en portrait individuel.
Malgré son grand intérêt pour l’art, elle suivit son diplôme en physique
nucléaire, mais la peinture resta toujours une passion et sa source
d’énergie et elle y consacrait son temps libre.
En 2016, lorsqu’elle pose les pieds en France, cette envie et ce désir de longue date se réalisent enfin
et elle débute sa carrière professionnelle dans ce domaine.
En 2018, elle suivit une formation en art-thérapie, qui enrichit également ses espaces de créativité et
de rituels et reconstruit la structure de ses peintures.
Dans ses peintures, toutes ancrées dans la profondeur de ses sentiments, on retrouve des traces
audacieuses de la nature et de sa proximité avec la nature.
Aujourd’hui, Vida, en plus de sa pratique, l’enseigne également. Elle anime des ateliers de relaxation
artistique pour les autres et donne des cours de peinture pour différents âges qui enrichissent ses
journées.
Son style peut être qualifié contemporain. Elle ne cherche pas à montrer la nature telle qu’elle est,
mais à l’exprimer par de nouvelles explorations esthétiques, Structurées sur toiles ou sur des autres
supports, y compris des feuilles d’arbres et des photos, etc.
Mandala murale : https://youtu.be/tSKVsl1Qy04
Elle utilise l’acrylique ainsi que les techniques mixtes dans ses peintures. Mélanger les techniques
apporte une certaine profondeur qu’elle recherche.
Michel Boetsch
L’OISHOMME
Quelque chose s’impose du silence du monde.
Quelque chose s’impose de la solitude.
Et autre chose s’impose dans ce silence, que j’ai mis du temps à cerner et que je serai tentée de dire comme la sensation de l’absurde.
Etre seul, en tête à tête avec un Oishomme renvoie d’une autre manière « d’imaginer Sisyphe heureux ».
Empruntons ces mots à Camus et imaginons l’Oishomme heureux…
Les ailes ligotées au corps, l’Oishomme se tient debout.
Il est là, hic et nunc, envers et contre tout, condamné à vivre dans les méandres de l’absurde, enchainé à sa condition.
Et pourtant, il est debout. Incroyablement digne. En pleine conscience de cette condition et s’il renonce à espérer, il ne renonce pas à vivre.
D’entrée de jeu s’impose la matière qui le façonne et que le Golem pourrait jalouser. L’Oishomme de par son essence appartient à l’ordre naturel.
Ceci le pose singulièrement dans une destinée qui rejoint celle du Golem: naître des quatre éléments inscrit d’emblée dans la vérité de l’ordre naturel et de la mort.
Tout est posé. Il faut juste pouvoir l’entendre et accepter ce qui ne peut être changé pour reconnaitre le champ de ses possibles.
Appartenir à l’ordre naturel et en accueillir les contraintes par des prises de conscience constamment renouvelées.
Dépasser ainsi la vaine révolte contre l’absurde et prendre sa mesure dans son rapport au monde.
Cet engagement est le combat d’une vie.
Cet engagement est ce à quoi l’Oishomme nous invite.
Il est donc ligoté, lié à sa condition mais peut-être aussi à ses impossibles, à ses peurs, à ses lâchetés. Il est ligoté mais sa tête est dégagée.
Et il peut donc lentement dépasser sa colère contre les pouvoirs opprimants et le leurre des idéaux allant des religions au nihilisme qui justifie le pire.
Le corps est ligoté mais il apprend peu à peu que le cœur, que l’esprit et que l’âme peuvent habiter le monde.
Et il arbore alors ce profil magnifique au port altier emmanché d’un long bec comme un signal silencieux de la révolte, un cri sans écho, bec fermé.
Parce que le for intérieur ne se crie pas.
Il est debout et se consacre au seul travail d’une vie : être-là le temps imparti au plus près de son exigence de sincérité avec lui-même, avec l’autre et dans l’altérité du monde.
Appartenir au monde pour « à part tenir » dans la pleine lumière de sa finitude.
Tenir sans arrogance mais avec l’élégante confiance que seul confère la beauté de ce qui s’accorde. Il faut imaginer l’Oishomme heureux …
Isabelle Schmitt
