
Pratiques : Modelage


Peggy Nullans
Mes peintures à l’huile réalisées à l’atelier, le sont toujours d’après un modèle ou une photo que j’organise comme un metteur en scène en tenant compte de l’éclairage. La lumière tient une grande place dans mon travail. Des dessins, des esquisses préparatoires me permettent de réfléchir à l’organisation sur la toile. Puis je fais des coulures pour donner du rythme et du volume à l’espace plat du tissu. Je mets en place le dessin avant de commencer le travail avec les pinceaux, les couteaux et la peinture à l’huile. En général, je travaille le fond et la forme en même temps pour donner une plus grande unité à l’œuvre. Je fais également beaucoup de dessins lors de séances avec un modèle vivant. J’utilise alors essentiellement le crayon , l’encre de Chine et les marqueurs.

Dorothée Falk
Je n’aime pas trop de parler de mon travail, je pense que mes œuvres doivent parler d’eux-mêmes. En ce qui concerne les techniques, je peux dire que toutes les grandes sculptures et céramiques sont montées librement, avec des boudins de terre, de 1-2 cm d’épaisseur seulement. Même si je travaille un certain réalisme, je veille à ce que les formes soient claires et que l’œil puisse suivre la beauté des lignes. J’aime beaucoup le jeu de lumière et d’ombre à la surface, ainsi les ornements celtique, qui soulignent la forme et donnent un sens symbolique et parfois mystérieux. Les découpages sur certains sculptures approfondissent l’ombre ou laissent rentrer la lumière ce qui peut donner à la sculpture une légèreté mais peut aussi montrer qu’elle est le récipient d’un esprit. Des fois l’imagination en moi est si grand que je peux habiller cette âme, les yeux fermées et avec une peau de terre. Pour les portraits, je cherche à trouver une ressemblance extérieure des formes typiques de chacun, mais surtout à trouver une expression unique de sa nature profonde. Pour atteindre cette expression, il faut améliorer des millimètres d’épaisseur autour des yeux, des joues, des lèvres et des sourcils. La technique pour les portraits et les petites sculptures est différente : ils sont modelés, d’après une technique conséquente pour leur forme extérieure, puis je fais une moule en plâtre ou en silicone, pour avoir la possibilité de faire des tirages en différents matériaux (plâtre, cire, céramique, aluminium etc…). Ces tirages ne sont pas très précis et doivent être retravaillés longtemps pour lisser, éventuellement décorer et donner l’expression souhaitée. A la fin, j’ajoute parfois quelques oxydes ou traces d’émail, mais il y a la possibilité d’une coloration après la cuisson (cirage, dorure…). Pour moi, l’art est quelque chose de sacré, la beauté me guérit pendant la création et je sens la responsabilité de laisser uniquement des émotions positives couler par mes mains, pour réjouir et guérir ceux qui regardent l’œuvre.

Sylvie Issenlor

Juliette Defrance
Au croisement des sciences humaines et d’un appétit entretenu pour l’histoire des images et des techniques, je cherche à concevoir un vocabulaire plastique décalé, sarcastique et multimédia. La question de l’incarnation est majeure dans mon travail.
De la mythologie au fais divers, je sélectionne et j’analyse les récits qui me semblent caractéristiques des enjeux de pouvoir qui sous-tendent les représentations du féminin.
Qu’il s’agisse de personnages mythiques identifiés, de contes, de représentations littéraires ou de grandes figures anonymes presque hagiographiques (la madonne, la femme fatale…etc), je dissèque ces rôles-fonctions au travers d’une iconographie critique où les contraintes symboliques deviennent des contraintes physiques, sculpturales.
Je m’attache à réinterpréter, rejouer, exacerber, par la performance, la narration photographique ou vidéo et l’installation, les rôles construits et attendus de mon genre. Là où l’iconographie dominante naturalise et fige les limites de mon corps, je propose des auto-fictions acides rendant les coutures de ces grands récits outrageusement visibles, leur statisme artificiel.
Le spectateur de mes histoires est pensé à la fois comme témoin et comme personnage, invité à se déplacer dans un réseau d’indices et d’actions.
J’utilise volontiers le registre du morbide, du grotesque et une imagerie marquée par l’organique.
Une des images du féminin qui caractérise, métaphoriquement mon travail plastique est celle de la fleur carnivore: les textures minérales de mes pièces, qu’elles soient de verre, de céramique ou de métal, sont sensuelles et galbées comme des replis de peau. L’imagerie médicale et scientifique irrigue mes recherches formelles. Je tiens à ce mélange des règnes et à cette tension narrative née du paradoxe entre attirance et répulsion.
L’attention aux ambiances colorées et aux sensations procurées par les différents médiums que j’emploie naît d’une volonté de penser l’œuvre d’art comme une expérience immersive, au sein de laquelle cohabitent avec l’image et le volume plusieurs temporalités d’une même histoire

Bruno Romain
Le papier mâché est une passion qui me tient depuis mon adolescence et qui ne me quitte plus. J’ai besoin de coller, façonner, sculpter un objet chaque jour sinon je ressens comme un manque. Cela peut même me réveiller la nuit…Le papier mâché a aussi été un fil conducteur tout au long de ma carrière effectué dans le social ,un support de travail parce que cela ne coute pas cher et que c’est très ludique. J’aime aussi le coté recup : tout faire avec des matériaux (cartons, journaux… ) qui finissent bien souvent dans nos poubelles. Partir d’une simple feuille de papier et en faire un volume est un challenge qui me parle.

Crepuscule.studio
Les luminaires de Yoann Favre sous le nom crepuscule.studio allient la légèreté du bois aux qualités optiques du verre pour proposer des produits uniques créant une atmosphère des plus chaleureuses. Une délicate harmonie de reflets est créée par l’utilisation détournée de nuages de… pipettes pasteur !
Les créations crepuscule.studio vont de la simple lampe de chevet jusqu’aux compositions majestueuses taillées sur mesure pour un lieu. Les créations sont fabriquées à la main, en ayant toujours à l’esprit une sobriété quant à leur impact sur l’environnement. Les couleurs et matières sont travaillées pour s’accorder dans chaque intérieur avec élégance, en lui ajoutant une note unique.
Les réalisations sont manufacturées avec soin dans les ateliers de la Fabrique, à Strasbourg. Les dessins et l’assemblage des lampes sont effectués dans les locaux de la Maison Rose, tiers-lieu artistique et culturel de Strasbourg. Les échanges de savoirs dans ces lieux sont une composante cruciale pour crepuscule.studio afin garder un style toujours plus unique.
La qualité d’Artisan d’Art de crepuscule.studio est reconnue depuis 2017 par la Chambre de Métiers et d’Artisanat. La région s’est aussi engagée pour soutenir ce projet en 2021 avec l’attribution de la bourse « Entrepreneuriat des Jeunes » par la région Grand-Est.
Venez découvrir les créations crepuscule.studio de Yoann Favre lors des ateliers ouverts à la Maison Rose. Une animation autour des couleurs et matières d’un luminaire dans un espace avec le rendu réaliste sera proposée lors des ateliers ouverts.

SueHo
Susanne s’est spécialisée dans la conception et la fabrication de produits upcycling minimalistes et intemporels. Sa marque SueHo représente une gamme de produits écologiques et durables.
Son approche unique consiste à recycler chaque pièce textile dans son intégralité. Pour ses créations, elle utilise principalement du denim et du cuir de seconde main.
Il s’agit de matériaux robustes et intemporels qui deviennent des éléments de patchwork contemporain. Un jean se transforme ainsi en sac, chausson, coussin et autres accessoires uniques. Tous les produits SueHo sont des pièces uniques ou en petites séries fabriquées à Strasbourg dans son atelier à la Maison Rose.

Gaëlle Duvernoy
- Terre et racines : stage yoga et céramique avec Maïté Duvernoy, enseignante Yoga, le week-end du 31 mai et 1er juin 2025
- Traversée artistique : stage dessin et céramique avec Sophie-Dorothée Kleiner de l’atelier Lanterne, le week-end des 28 et 29 juin 2025
