Sorti de la Haute École des Arts du Rhin de Strasbourg en 1985, j’expérimente le volume et développe ma recherche personnelle « du dessin à la sculpture, de la sculpture au dessin ». J’aborde le volume en interrogeant les techniques et les matériaux, en m’attachant à une idée, à un concept ou une recherche de la spontanéité. Mon intention est de me dégager du monolithe en remplacent le travail sur la masse, par le travail sur les lignes de force, les transparences et les vides et m’approcher de plus en plus du dessin dans l’espace. L’acier, le bronze ou l’aluminium vont me permettre de mener à bien des projets pouvant s’inscrire durablement dans l’espace public. Des structures fines souvent répétées conçues pour être installées en équilibre dialoguent en transparence avec l’espace ou l’architecture du lieu.
Je suis née à Mashhad, en Iran, en 1985. Depuis 2018, je vis , étudie et travaille à Strasbourg.
C’est dans la vie quotidienne que je trouve l’inspiration. Mes dessins, peintures, gravures et vidéos y font références d’une manière ou d’une autre. Ce sont des vies empruntes d’une solitude parfois tragique, de désespoir, d’absence d’avenir, que je représente. Ces situations je les puise tant dans la culture occidentale que dans celle orientale. Solitude et désespoir sont universels !
Durant le confinement, reléguée dans l’espace étroit de ma chambre d’étudiante, le lit s’offrait à mon regard presque incessant, lorsqu’il n’était pas mon refuge. Il est devenu, dès lors, le sujet principal de mes toiles. Les draps défaits sculptés par la lumière, sont les arabesques de cette solitude obligée dans une architecture vide. Des nuances subtiles de gris lumineux, des couleurs douces mais froides obtenues par le mélange des bleus glacés avec leur complémentaire orangée, des contrastes, des combinaisons avec de brèves incursions de couleurs parachèvent l’atmosphère.
Le choix de la peinture à l’huile n’est pas anodin, il concourt à mon sens à un style expressif.
Symboles féminins et des allégories s’installent dans mes toiles. En 2011, j’ai réalisé des natures mortes peuplées de chaussures, tant féminines que masculines. Cette collection, fruit de mes émotions, reflétait « La société aux pieds nus », titre de la première de mes expositions personnelles.
Mon histoire de femme marquée par la culture perse reste prégnante.
LA TRACE ET LA MÉMOIRE Quand on évoque le tryptique ; la vue, le regard, la vision, on pourrait y rajouter la notion de Temps. Le thème de la Mémoire et de la Trace est le fruit de nombreuses pérégrinations, de temps de contemplation, d’observations. Ce qui mène à une vision des éléments, de nous-mêmes. Il faut que la vue devienne active pour pleinement prendre ce qui nous est offert. Les sculptures organiques d’Auguste Vonville suggèrent avant tout. Elles sont un miroir qui nous renvoient à des formes qui passent du minéral au végétal et de l’animal à l’humain, mais qui inspirent un dépassement de ces statuts physiques. A chacun la liberté de l’interprétation, d’entrer dans son lot d’images, dans son ou ses histoires. Regarder, c’est se relier aux éléments, et d’une façon ou d’une autre, on entre en Contemplation. « Et c’est là qu’on entre dans le « Voir », ce qui nous permet d’avoir une « Vision ». Dès lors apparait la notion d’appartenance à un monde impalpable, qui va du micro au macro, et qui nous entraine dans des spirales infinies », confirme le céramiste. C’est ainsi qu’il évoque les quatre éléments chers à Gaston Bachelard. Ils sont omniprésents ; l’argile/terre pour sculpter, l’eau pour triturer celle-ci, le feu qui permet la cuisson et l’air qui permet au feu d’exister. Auguste Vonville, à travers son regard porté vers la Nature, dans le sens large du terme, affine sa réflexion sur la place qu’occupe l’Humain dans cette « organisation » mystérieuse.
Falcone, est un jeune artiste alsacien qui a débuté la sculpture et la peinture en pure autodidacte. Conscient et engagé, il a décidé de mettre son talent à profit de la nature dont il s’inspire pour mieux la valoriser dans ses différentes créations. Il retranscrit la dynamique du monde actuel dans le caractère stylistique de ses œuvres, et ne cesse de se réinventer car il laisse libre cour à son imagination. Ses œuvres sont sculptées ou peintes par son esprit avant tout, donnant ainsi à son travail une évolution constante.
« Puiser dans la terre, tendre vers le ciel Nous connaissons d’elle ses sculptures: des créations d‘une force lumineuse et élégante, offrant à nos yeux une retenue mystérieuse en même temps qu’une solide présence entre ancrage et mouvement. Les tableaux que nous montre Claudine Leroy Weil aujourd’hui révèlent à quel point son art peut se lire sous différents angles. Sa peinture expose une nouvelle dimension de son travail: des fragments intimes d’un cheminement autonome. Cette artiste suit sa voie avec persévérance et dévouement, confortée par la puissance de l’inspiration. » Sabine LUBOW, rédactrice, traductrice et journaliste indépendante Dans ma sculpture « les volumes se rencontrent et se tutoient » (Paul Ambille) . Dans ma peinture ce sont les corps qui se rencontrent, parfois se traversent ou se côtoient .Mon travail se nourrit tout autant de l’énergie vitale de la nature, la montagne où je vis, que des énergies et sensations corporelles liées aux arts énergétiques et à la danse. Ce qui me touche : la présence et l’espace entre les êtres, ce qui se joue entre eux, les liens visibles ou invisibles et l’histoire qui se tisse.
Mes formes anthropomorphiques en céramique sont des reflets de nous-même, nous qui évoluons dans un environnement à la fois réel et imaginaire. Avec la thématique du corps associée à celle de l’eau, je réinterprète l’art de la céramique part des détournements ludiques. Considérant l’humain comme une forme contenant morcelable, je dissocie chaque membre, jambe, torse, tête, organe, en lui affectant une identité précise et une intimité propre. L’eau substance qui nous anime et nous échappe. Elle s’appelle imaginaire, rêve, inconscient, matière pensante et nous entretenons avec elle un rapport ambivalent. Les paradoxes des proportions, des matières, des actions des personnages et des fonctions des objets sont les pivots d’une narration suspendues, qui invite irrémédiablement à délier nos imaginaires.