Gaetan Gromer

Gaëtan Gromer est artiste sonore. Il mène conjointement une activité d’écriture musicale contemporaine pour la scène et l’image, la réalisation d’installations sonores et de performances où le live electronic lui permet de créer, en temps réel, de la musique à partir de diverses sources acoustiques concrètes, parfois instantanées (émissions de radio, bruits de l’environnement, paroles du public, instruments de musique, etc.)
Parallèlement, il anime de nombreux workshops de création électroacoustique et autour de l’usage des nouvelles technologies dans la création musicale. Il assume, depuis 2009, la direction artistique du collectif d’arts numériques sonores Les Ensembles 2.2.
Très attiré par l’interdisciplinarité, il multiplie les collaborations avec des artistes comme Maria La Ribot, Philippe Boisnard, Paul Hossfeld, Germain Roesz, Zahra Poonawala, Sylvie Villaume, Léo Henry, Stéphane Perger, etc.

Célie Falières

Utilisant le répertoire des sciences naturelles, des arts populaires et folkloriques, les objets que je fabrique sont autant de mises en formes d’une pensée latente. Je manipule les matériaux sans hiérarchie et cherche des points d’équilibre entre le pérenne et le périssable. La matière a son importance mais ce n’est pas nécessairement le sujet. C’est une narration qui suit sa propre syntaxe.

Patricia Peterschmitt

Je croise et pratique peinture, dessin, gravure, typographie et
céramique, autant de techniques qui me permettent d’aboutir à une pratique
contemporaine singulière. je collabore régulièrement à des travaux de micro- édition.
la rencontre avec d’autres artistes autour de projets à plusieurs mains est un champ
d’exploration qui m’anime.

Thomas Bischoff

C’est dans le monde de la mécanique, de la science et des jeux que je puise régulièrement mon inspiration. Chaque objet que j’imagine est en lien avec des principes physiques tels que l’équilibre des masses, le mouvement perpétuel, la dynamique des fluides, la force centrifuge par exemple. Depuis le début de ma carrière, j’ai développé un travail d’atelier dans lequel le faire soi-même est omniprésent. Mes différents projets sont issus de nombreuses périodes d’expérimentation sur des mouvements et des matériaux, qui accompagnent la recherche du savoir-faire adéquat à la construction des objets. Ma pratique artistique mêle différents domaines de savoir faire : mécanique, électricité, métallurgie,etc. Aussi, au sein de mes installations, je travaille régulièrement avec des rebuts issus de l’industrie :moteurs, cuves en acier, vases d’expansion, chambres à airs. Ces objets, par leur forme, leurs caractéristiques, leur histoire et leur force esthétique renvoient à un usage, une époque et sont souvent vecteurs de projets. En opérant des modifications, des assemblages, ils disparaissent en partie mais laissent trace de leur provenance. Leur usage est transformé et intégré dans une autre histoire. L’intérêt que je porte à cette démarche est de tenter de questionner l’interaction entre la matière, le mouvement, la forme et certains principes physiques. Dans mes installations, mes sculptures, j’ai envie de perturber leur compréhension, de sonder leurs limites, leurs comportements, leurs caractéristiques, d’y poser un regard décalé dans un langage brut et industriel. Mes objets interrogent à la fois le mouvement et l’inertie, le silence et le fracas, la régularité et l’aléatoire, etc. Cette recherche peut-être définie comme une exploration mécanique de l’entre deux.

Estela Mary CARBALLO

Née à Montevideo, Uruguay, j’obtiens en 1973, après quatre années d’études pédagogiques supérieures, le diplôme de Professeur des Ecoles dans l’enseignement primaire. Attirée par le monde de la peinture et des arts depuis mon enfance, en parallèle et pendant quatre ans , je réalise des études de dessin et peinture ainsi que du dessin architectural , de sculpture et de travaux manuels. Des études de décoration d’intérieur (Uruguay) et de peinture sur soie (Allemagne) viennent compléter mon cursus.
J’exerce en tant que maîtresse d’écoles en Uruguay pendant des nombreuses années, pour ensuite devenir professeur d’espagnol à l’Université Kapodistriaka d’Athènes, Grèce. Depuis 1978, je développe une activité artistique importante qui se distingue, entre autres, par la participation à des expositions collectives et individuelles, aux calendriers de l’UNESCO 2011 et 2015, aux catalogues internationales d’art et à des ateliers de peinture. Je suis également intervenante en peinture et création d’objets auprès d’écoles et ateliers en Uruguay, Grèce et France (Strasbourg) .
J’ai vécu en Amérique Latine et en Europe (huit pays) dont en Grèce depuis dix-huit ans . Toutes les expériences vécues, les diverses cultures ont enrichi ma vie et mon œuvre, m’ont donné une autre philosophie de vie et un différent point de vue sur la conception et la dimension des êtres humaines, qui transparaissent dans toute mon œuvre artistique.
Toute ma création se base sur l’idée de LIBERTE, de joie, de respect de l’harmonie dans la nature et sa beauté, et se traduit par une grand, total et infinie explosion de couleurs, en utilisant matériels naturels comme la soie et matériels recyclés et recyclables. Je travaille avec de la soie parce qu’elle est mystérieuse et me fait sentir en total mimétisme et complicité avec elle. J’emploie également des vieux papiers, cartons, tissus, bois, végétation morte, etc . parce qu’il est possible de les faire parler, leur redonner vie, les transformer en manifestation artistique dans un tableau. L’homme ne doit pas être spectateur mais en participant à la réalisation d’œuvres d’art, il devient une partie vivante et active de chacune, à travers de laquelle il pourra s’ aider soi-même et aussi la planète.

Gaëlle Cressent

« Les sculptures de la jeune artiste Gaëlle Cressent sont le fruit d’une logique de renversement. Elles sont une reconsidération des sujets et des matériaux de la sculpture classique. Ainsi, les œuvres nées de ces processus de réflexion évoquent certains aspects ou figures reconnaissables de l’art: la blancheur de la pierre, le jeu des drapés à plis mouillés, les bustes à taille humaine ou certaines postures de statues antiques. Ce sont ces éléments communs à la facture et au matériau traditionnel qu’elle tente de contourner.
L’artiste crée un écho, un effet de reconnaissance entre le muséal et le quotidien. Elle pense la possibilité d’une omniprésence du beau sculptural dans la matière même des choses du quotidien. Elle nous montre que l’équilibre des formes et la valeur estéthique de cette chair du monde peut être inscrite dans ses manifestations les plus triviales. »
Extrait du texte de Dounia Beghdadi pour la revue on-line Boum!Bang! 2011

Gariste Gatené

Gariste Gatené est un vrai faisan et un faucon, ou plutôt il y travaille. On prétend également qu’il exerce en tant qu’installateur sanitaire et social. Il, Gariste Gatené, est plusieurs, c’est le nom propre commun à un micro-collectif. C’est aussi une anagramme, celle d’Artiste Engagé. Alors, une fois auto-qualifiés ainsi, il nous faut affirmer que nous travaillons à ne pas répondre à la définition dite familière par la rousse la plus connue de la langue française, à savoir qu’un artiste serait un « bon à rien, fantaisiste ». Quoique, nous sommes engagés dans, ou plutôt nous produisons de manière multidisciplinaire en gage de recherche systématique de formes contextuellement pertinentes, ce qui signifie que, bons à rien, nous nous projetons dans la réalisation sans automatisme disciplinaire mais guidés par la maxime détournée « On peut toujours tondre un oeuf ».  Nous travaillons donc comme des bons à rien puisque toujours motivés par la volonté de mettre en mouvements, en travaux, les histoires que l’on construit et que l’on donne à voir, que l’on propose au regard, que l’on essaie de « faire entendre ».