Marine FROELIGER

née le 6 mai 1987
Vit et travaille entre Meisenthal, Strasbourg et ailleurs.
AVEC LE CONTINUUM ESPACE-TEMPS POUR TERRAIN DE JEU.
Marine Froeliger est artiste, médiatrice, curatrice, et enseigne à la Faculté des Arts de Strasbourg en master Multimédia (Arts visuels).
Titulaire d’un DNAT orienté image et narration (ÉSAL Épinal), elle poursuit sa formation au sein du Master TRANS- à la HEAD Genève et à l’Institut Universitaire de Formation des Enseignants de l’Université de Genève, pour approfondir les questions de la médiation et de la transmission.
Le travail de Marine Froeliger se développe de façon protéiforme (photographie, son, vidéo, dessin, sculpture, installation). Articulant les approches subjective et documentaire, il s’inscrit dans une démarche de recherche, à la temporalité longue et rythmée par un aller-retour constant entre le terrain et l’atelier.
Sa pratique se base sur des terrains où elle collecte des éléments (sons, photographies, dessins, objets,…), à la rencontre de l’autre, puis, elle compose, à partir de ces balises, des systémies pour traduire la complexité des flux, des relations aux mondes.
Intéressée par les dynamiques collaboratives et transdisciplinaires, Marine Froeliger s’engage dans des projets à valeur sociétale impliquant le numérique. À Strasbourg, elle a ainsi travaillé sur la co-création dans l’espace public au sein de l’association Horizome et est actuellement artiste associée au Shadok, fabrique du numérique

Association Le Tube

Pour cette édition 2017 des Ateliers Ouverts, Le Tube propose un projet de création orienté autour de la collaboration entre un artiste et un artisan. Juliette Clavaud et Juliette Vergne travaillent ensemble depuis février à une œuvre commune autour de la thématique du totem. Un moyen de faire dialoguer les savoir-faire et les techniques, mais aussi d’interroger la frontière très mince qu’il existe entre l’art et l’artisanat.
En réunissant ainsi la pratique discursive et conceptuelle de la création contemporaine avec la technique des savoir-faire artisanaux, ce projet a pour vocation de sensibiliser et d’ouvrir chacun à de nouvelles interrogations artistiques autour du « faire œuvre ».
Un atelier, un binôme créateur, une œuvre !

Camille Grosperrin

Le travail de Camille Grosperrin, majoritairement vidéo, met en scène des images et des situations d’apparence simple mais qui nécessitent toujours la mise en œuvre de processus complexes. D’histoires collectées, elle extrait des détails, moments délicats et ténus, où quelque chose semble sur le point de basculer. Cette nécessité de fixer l’état des choses juste avant leur disparition, avec la fragilité qu’elles portent, est une constante au sein de ses recherches. Les images se développent dans un équilibre précaire entre fiction et documentaire, où l’importance des voix off, toujours sur le fil entre témoignage et invention, contribue à brouiller les pistes. Presque toujours narratifs, ses films se concentrent sur les relations qui se tissent entre l’Homme et l’animal, avec la domesticité comme point de rencontre. Le cheval et le chien y sont des figures récurrentes, éléments passerelles qui permettent de basculer dans le merveilleux, rejoignant en cela les grandes figures du conte.

Association Le Tube

Pour cette édition 2017 des Ateliers Ouverts, Le Tube propose un projet de création orienté autour de la collaboration entre un artiste et un artisan. Lucia Fiore et Sébastien Lamoureix travaillent ensemble depuis février à une œuvre commune autour de la thématique du totem. Un moyen de faire dialoguer les savoir-faire et les techniques, mais aussi d’interroger la frontière très mince qu’il existe entre l’art et l’artisanat.
En réunissant ainsi la pratique discursive et conceptuelle de la création contemporaine avec la technique des savoir-faire artisanaux, ce projet a pour vocation de sensibiliser et d’ouvrir chacun à de nouvelles interrogations artistiques autour du « faire œuvre ».
Un atelier, un binôme créateur, une œuvre !

Moussa MOUSSA

Artiste et designer.

Né au Liban, vit et travaille entre Paris et Mulhouse.

Ses problématiques de recherche s’articulent autour de deux grands axes : la foule et l’ornement.
Ses projets interrogent nos modèles et habitudes de consommation en transformant le consommateur en designer.
Ses objets sont issus d’une création collaborative, dans une démarche de design participatif, une alternative critique à la production industrielle.
Un design d’objet modulable utilitaire aux formes ornementales.
(meubles de rangement, étagères, parois, bibliothèques, luminaires …)
Un objet-sculpture hybride entre art et design, dessiné et découpé numériquement, à assembler dans différents matériaux selon nos désirs et nos besoins, pour composer des motifs dans nos espaces de vie.
Ces produits sculpturaux empruntent à la nature et à l’histoire un langage ornementale en de multiples dimensions et de multiples facettes, comme si les pièces pouvaient se propager et proliférer.

Markus Buser

un-stet
un-stet (dis-continu, in-stable) est une grille de temps composée pour des
événements optiques et/ou acoustiques quelconques : Lumière, images,
sons, bruits.
Le principe de composition repose sur la superposition de séries de
nombres de Fibonacci croissants et décroissants.
Au cours d’un intervalle de temps, 8, 5, 3 et 2 événements se produisent
dans quatre couches. Les intervalles de temps sont également allongés et
comprimés selon le principe de Fibonacci : 8, 13, 21, 34 . . . etc. secondes.
Il doit y avoir trois versions de chacun des quatre événements : par exemple
plus haut, plus bas pour les événements sonores, plus clair, plus sombre
pour les événements d’image ou de lumière, etc.
En permutant les versions et en les combinant avec la diversité des
intervalles de temps, on obtient ainsi, avec peu de moyens, une riche
alternance dans l’ensemble du parcours temporel – la probabilité de
répétition de la même séquence est pratiquement nulle.
La durée du cycle peut être adaptée à n’importe quelle durée de
fonctionnement de l’installation.
avril ´22

Romain Tièche

Travail de l‘espace

Architecture d‘intérieur, Design
Vidéo, Son, Projection, Installations

Romain Tièche explore l’espace de manière pluridisciplinaire, conjuguant différentes techniques: de la technologie à la matière en passant la lumière, l’esprit et le corps. Son travail peut prendre la forme d‘objets, de constructions et structures ou d‘installations scénographiques cherchant à créer des atmosphères particulières.

baptiste desjardin

Mes objets relèvent d’une corrélation entre paysage et voyage. Tantôt l’un, tantôt l’autre,
avec à la fois ce qu’ils comportent d’immobile, d’impassible, de mouvement et d’émoi.
L’un se réfléchissant dans l’autre et inversement.

Il s’agit de se laisser absorber, d’en capter l’aspect méditatif pour s’immiscer dans la relation
entre les choses et les êtres. En prise avec une attention flottante, au delà du temps,
le regard ne cherche plus l’identification ou l’information, mais révèle l’invisible et donne à songer.

Cela amène une promenade de l’esprit, de ses méandres jusqu’à ses cimes, où il est question de poésie.
Un ensemble d’expéditions aux confins de l’imaginaire, appellent à se rapprocher du sensible
et du spirituel, constituant mes terrains de recherche. Au sein des productions auxquelles ils aboutissent,
il n’est plus affaire de vue, mais de vivre.

Une manière de faire partie du paysage et du voyage, de sonder l’humain, dans une poursuite de soi
en accord avec ce qui nous entoure. Une quête d’équilibre face à notre société discontinue
et en prise à une aliénation constante, procédant d’une forme de dépaysement.

Florian de la Salle

Ma main pense. Elle est l’héritage de plusieurs millions d’années. Cette main est le premier temoin de
l’existence d’une humanité avant même que les Hommes en prirent consciences. Elle n’est pas spécialisée,
ses opérations de préhension-rotation-translation ont traversé tous les temps. Elle fait lien avec le
monde, elle fait aussi naître en moi un désir de ce qu’elle sait que je ne sais pas. Nous sommes à la fois
l’histoire de l’humanité et cette page blanche. Alors je me mets à enrouler un fil de cuivre autour d’un
axe, ma main est à la fois l’outil et le moteur. La distance de ces fils correspond aux distances d’autres
chemins quotidiens – entre mon atelier et un musée (4810 m), mon atelier et un magasin de bricolage
(8848 m), mon atelier et un jardin collectif (5895 m), mon atelier et l’université (4167 m), ou encore
mon atelier à la bibliothèque (2917 m) – sur lesquels ma main m’a emmené. L’objet finit le trajet fini (ou
l’objet fini, le trajet fini – à moins que le trajet finit l’objet fini), ma main finit par déclencher des objets
de vision. Ces distances sont aussi les hauteurs respectives du Mont Blanc, de l’Everest, du Mont Kilimanjaro,
du Mont Toubkal et du Mont Olympe. Et ça fait sens.