Flore Cazalis

J’ai eu un véritable coup de coeur pour l’impression artisanale et la richesse d’expression qu’ils offrent.
En effet, la gravure est par le processus, une réelle introspection et un exutoire sans faille.
Flirtant avec le dessin, le travail de la matière et les abondantes possibilités la gravure n’est pas que du multiple elle est un médium à part entière.
Grâce à l’association Papier Gâchette, j’ai pu redécouvrir la sérigraphie qui vient étoffer mes créations.
La linogravure et sa ligne graphique propre me permets de jouer avec son aspect rétro et ses applications infinies, allant de l’impression textile à l’édition.
La pop culture franco-japonaise dont je côtoie l’univers depuis mon enfance est une véritable source d’inspiration. Imprégnée de cette double culture, je navigue sans cesse entre les univers littéraires, culturels et les imageries occidentales et orientales. Ceux et celles qui nous ont abreuvé et suivi durant notre jeunesse, adolescence et encore de nos jours…

Gaïa Fyot

« Entre dessin, peinture, motif et tissage, mon médium est la ligne. Elle me permet de dresser des portraits, de provoquer la rencontre, de lier et de métisser les histoires et de raconter les existences.

J’aime capter les singularités que je rencontre et leur permettre de se valoriser, soit à travers des ateliers que j’anime, soit en racontant des histoires dessinées et/ou peintes.

J’utilise et je transmets aussi quelques rituels d’artisanat de la laine tissée. Ils sont à la fois un médium de partage, de découverte de l’autre mais aussi un bon outil de méditation, par l’allure qu’ils convoquent. »

Bernard Zimmermann

Autodidacte, photographe amateur, je me suis tourné il y a plusieurs années vers l’expression graphique au sens large : acrylique, aquarelle, crayon, fusain, pastels, table graphique…. Qu’importe le moyen et le support, toile, papier, carton d’emballage etc.. Pour moi l’essentiel réside dans le résultat. Quant au sujet même s’il m’arrive de m’en éloigner, il reste centré sur l’être humain.

MDGP

Je cours et je dessine; je marche, j’observe, et je ramasse.

 Il m’importe de dessiner les bois, forêts, talus; les mousses, les lichens, les lentilles d’eau…

 C’est à travers les éléments, leur forme, leur couleur, leur masse, leur répétition que j’appréhende le 

monde qui m’entoure et que j’essaie d’y trouver une place.

 C’est à travers les éléments que j’observe les turbulences, les chamboulements provoqués par nos 

déplacements, nos vies.

 C’est à travers les mots qui souvent accompagnent le dessin que j’interroge le monde à double sens – à double lecture.

Lisa Jaeggy

Plasticienne installée à Mulhouse depuis 2020, Lisa essaie de construire sa pratique céramique comme elle se construit personnellement. Elle est à la recherche dans les deux cas d’une forme de bien-être. Le bien-être se retrouve de bien des manières au quotidien : créer, prendre le temps, partager, prendre soin (des autres, de soi, de ce qui nous entoure…). Cela veut dire un rapport simple, authentique aux choses, à la nature, mais aussi, c’est un besoin, de faire ensemble. Il s’agit de trouver sa place. C’est une recherche simple du bonheur.Ses objets sont des formes très brutes. Des pièces vivantes, qui gardent l’empreinte des doigts, de leurfaçonnage. Elle aime créer des pièces aux allures rondes et rocailleuses.

Noé Archambault

La pratique plurielle de Noé Archambault mêle l’image et le volume. Le dessin est un de ses médiums de prédilection. Ancré dans son temps, il développe notamment des techniques de dessin en utilisant uniquement les applications de smartphone. La transformation et manipulation d’objets et de matériaux de récupération est un autre axe de son travail. Par le biais de l’installation, du costume et du masque il interroge le monde autour de lui. Il propose un univers organique et en mouvement permanent.

Ugo Lange

Issu d’une génération pour laquelle la question écologique devient une préoccupation quotidienne, mon travail est traversé par la nécessité de contribuer à un imaginaire abordant différemment les relations avec les autres vivants.
La question est vaste et complexe, les approches multiples. J’ai commencé par tenter d’appréhender le sujet en ne pensant plus en termes de nature et d’environnement, puisque la première s’oppose à l’humain, tandis que le deuxième ne désigne qu’un tout indifférencié, dont la principale qualité serait de nous environner.
Plutôt que de penser une autre nature pour y inclure l’humain, j’ai tenté de voir dans l’humain ce qui ne l’était pas ; sa nature multiple, son origine microbienne, cosmique, en essayant de dessiner l’autre qui niche en soi.
Mon rapport au dessin remonte à l’enfance, c’est pourquoi il est marqué par tout ce que je j’ai aimé voir depuis le plus jeune âge ; des albums de Claude Ponti à la peinture de Magritte, en passant par les planches naturalistes d’Haeckel, et Princesse Mononoké. Mon style se veut éclectique, dense, mystique, coloré, ambivalent ; j’ai un pied dans l’art, l’autre dans le dessin d’illustration. Parfois, les deux se joignent pour de longues marches en montagne.

Sybille du Haÿs

L’anecdote historique et l’archive font partie intégrante de la recherche plastique de Sybille du Haÿs, autant d’outils qui lui permettent de jouer avec les déclinaisons possibles d’un même récit.Elle saisit l’information pour en livrer son interprétation, comme dans l’installation Les oubliés de l’actualité. Histoire et mémoire sont deux notions récurrentes de son engagement plastique. De l’art à l’histoire politique et institutionnelle, elle balise un champ de recherches ambitieux qui se déploie en plusieurs ramifications de pensée.Elle explore par exemple les manifestations d’une spiritualité universelle, inhérente à la vie, et utilise pour ce faire des éléments appartenant au domaine religieux comme le retable ou l’ex-voto. Dans Reconnaissances c’est la dichotomie entre les notions de sacré et de profane qu’elle choisit de mettre en avant, tout en manipulant les références artistiques, hommage caustique rendu aux artistes et penseurs à qui elle s’adresse. Dans Silence, l’accumulation de cire coulée crée un débordement ; l’ancrage au sol devient indispensable à la mise en scène de cette pièce qui évoque un temps figé, celui de l’institution religieuse statique.Ces détournements d’objets interrogent la manipulation de la matière, comme dans la peinture Portrait d’un aumônier militaire. L’image pixélisée, démantelée, morcelée oblige le spectateur à s’éloigner afin de trouver une distance physique et critique. En partant du territoire local (À l’arbre vert) ou international (Who wants to shoot ? et Invitation au voyage), Sybille du Haÿs décline une pratique pluri-disciplinaire et esquive la conclusion hâtive, s’inscrivant, comme artiste, au cœur de la réflexion mémorielle collective et individuelle.Élise Girardot – commissaire d’exposition et critique d’art membre de l’AICA

Sabine Gazza

J’observe d’infimes détails dans le paysage, dans le quotidien, chacun étant un témoin du temps qui passe, de la lumière de l’instant. L’image d’un monde entier peut se dérouler sur quelques centimètres carrés. Aussi, j’ai pris l’habitude, ces derniers temps, de chercher un monde dans de petites flaques, de représenter un tout par un détail, un contenu pour un contenant, un envers pour un endroit, parler des choses de manière indirecte, comme on utiliserait une métonymie en littérature.

Marie Bernabel

Artiste : Pierre Paul et Jacques pressant leurs jus d’éponges. Jus d’éponge : métaphore de l’inspiration découlant de l’absorption d’un monde environnant. Pierre Paul et Jacques se transforme en éponge, parfois devant les gens. Le spectateur : c’est le pote de Pierre Paul et Jacques, ils jouent ensemble aux ping pong Le ping pong : des échanges. Les échanges : sous différentes formes, ils se créent et persiste. J’aime bien les voir exposer. Exposer : c’est montrer mais il faut regarder. Pierre, Paul Jacques et leur copain vivent heureux, ils peuvent jouer du ping pong tout en dégoulinant un peu partout.